Topic de IslandDream :

Les crises d’angoisses ce fléau

Le 17 janvier 2020 à 12:00:03 FF7R a écrit :
J'en avais beaucoup plus en lendemain de cuite aussi, je sais pas si je suis le seul [[sticker:p/1ljl]]

oh que oui :rire: ma jorunée d'hier en mélangeant soirée + manque de sommeil + clope + mal de gorge m'a fait vivre un enfer au point à ce qu'on appel les urgences deuxfois, j'ai mangé, dormi et tout c'est bien passé

Alors qu'avant hier j'avais rien

Crypto :d) Le mécanisme qui mène inévitablement à l'angoisse, c'est l'inévitable justement. Tu l'avais décrit dans un message que je n'ai pas relevé, mais je suis d'accord. L'inévitable et la perte de contrôle de la situation. Je pense que de ce côté, tous les anxieux arriveront au même stade. Mais après, comme déjà dit, on ne peut pas éviter une situation pour calmer notre angoisse. Il faut apprendre à la gérer. Du coup, je n'ai pas l'impression que même un professionnel peut vraiment aider : le travail doit venir de nous (bien sûr, il donne les consignes et on les applique à la lettre).
Merci pour les conseils, j'irais voir s'il y a un CMP pas loin de chez moi ! Mais je ne sais pas trop ce que ça donnera, j'ai déjà été consulté une psy et je l'ai trouvé totalement idiote. Peut-être qu'elle ne s'y connaissait pas vraiment en matière de crises d'angoisse. En fait, je trouve que la meilleure façon d'affronter ça est de se faire guider par une personne qui a subi des crises d'angoisse. Car elle saura à quel point le symptôme est douloureux, et elle en connaîtra les effets !

Salut les kheys,

Tout d'abord merci pour ce topic que je consultais en tant que ghostfag et qui m'a poussé à créer un compte pour vous partager mon expérience et essayer avec vous de trouver des solutions à cette merde..

Pour résumé, ma première crise d'angoisse s'est déclenchée, il y a 3 mois, en tirant deux vieilles barres sur un joint qui traînait depuis 6 mois chez moi.. grosse douleur à la poitrine.. mon daron ayant fait 2 infarctus dont un vers l'âge de 40 ans (j'en ai 30), j'ai commencé à cogiter puis la crise est passée et je ne me suis pas posée plus de questions que ça..

Sauf que le lendemain je me suis réveillé encore avec une sensation de mal-être mélangé à un petit stress + palpitations.. Les jours ont passé, mais trop tard, j'étais inconsciemment rentré dans le cercle vicieux. Hypervigilant concernant toutes les sensations liées à mon coeur, de jours en jours, l'anxiété s'est installée et renforcée, de même pour les palpitations.

Et c'est là que tout d'un coup un soir, après une journée de taf particulièrement stressante, alors que j'étais posé, j'ai eu la panoplie complète de la première attaque de panique qui te fais te dire que ça y est t'es en train de creuver.. Donc go pompiers, go samu, go urgentiste qui te dit après 7h d'attente, c'est rien mossieu c'est juste une crise d'angoisse un coup de fatigue..

Je repartai soulagé et heureux de vivre.

Sauf que le lendemain REBELOTTE, exactement à la même heure au même endroit.

Puis ça s'est enchaîné, j'en ai fait dans mon bureau au taf, dans le bureau de mon boss, au self du taf. Et j'ai décidé de consulté mon généraliste, qui m'a prescrit du lysanxia (anxio) 3/jours pendant 2 mois. Et je dois vous avouez que ça m'a bien calmé. Je n'ai plus cette anxiété anticipatoire et j'ai du faire en tout 2 ou 3 vraies crises depuis (j'ai par contre régulièrement des montées d'angoisse que j'arrive +/- à maîtrisée)

Parallèlement à ça, je suis allé voir un hypnothérapeute et bordel, ça a trop bien marché, j'avais regagné confiance prêt à affronter la peur de la peur.. Oui mais ça a marché 3 jours 🙃. Mais c'est à partir de ce moment que j'ai vraiment compris que beaucoup était dans le mental ou tout du moins dans sa préparation à affronter les crises.

J'ai donc décidé de commencer une TCC, j'ai en tout fait 2 séances et je dois dire que je suis assez déçu des outils mis à disposition pour le moment..
- cohérence cardiaque
- la technique de nommer les pensées
- la technique de se dire "rassures toi"
dans ta tête...

Allant mieux tout de même, j'ai décidé de baisser mes anxios à 2 par jour (pas envie de devenir dépendant au benzo) sauf que les crises sont réapparues, et là tout se pète la gueule...

- je suis redevenu obnubilé par ça, y pensant tous les jours, ne faisant que d'essayer de trouver des temoignages/solutions sur internet qui ne font que renforcer la peur de la crise.

- mon boss m'a convoqué pour me passer le ptit savon qu'il faut car ma qualité de travail à baisser et qu'il me trouve à coté de mes pompes en ce moment.

- ma meuf qui ne comprend pas "pourquoi je bad pour rien" et qui à décider d'arrêter de me parler tant que le problème ne s'est pas régler.

Tous ça pour dire que je penses me diriger lentement mais sûrement vers la dépression car mes nuits se raccourcissent de plus en plus et je suis en train de clairement me renfermer et de perdre de l'intérêt à mes occupations habituelles...

J'ai deux questions pour vous mes kheys :

- je revois mon doc mardi, pensez vous que l'utilisation d'antidépresseur type dexorat est une solution ? (il voulait me donner ça directement)

- avez-vous appris des techniques de tcc permettant de prendre du recul sur la gestions des pensées / ruminations ou autres ?

Je pratique également méditation 30 min/jours + 30 min de sport + exercice de la méthode buteyko pour renforcer le tout.

Déso du pavé, merci d'avance pour les réponses les kheys

Alinbang :d) Je ne pourrai pas répondre à ta deuxième question car j'en suis pas encore là, mais pour la première honnêtement je vais pas diaboliser les antidépresseurs mais c'est clairement + une béquille qu'autre chose. A la rigueur, tu peux pas t'en servir comme soutien plutôt que d'en prendre continuellement ? J'ai toujours une boîte de xanax dans mon sac mais je m'en suis jamais servie. Rien que l'idée de l'avoir avec moi et donc de savoir que si je prends un cachet = je me sentirais mieux, mon angoisse s'atténue.

Yes, merci de ta réponse Sokkaris. A ce que j'ai compris les antidépresseurs sont plus un traitement de fond à prendre continuellement pendant au moins 6 mois.. Donc, je penses que je vais essayé de m'en passer.

Je vais plutôt, effectivement, continuer à baisser très progressivement les anxios quitte à avoir des crises mais au moins je m'y confronterai pour, petit à petit, apprendre à mieux les appréhender et les désamorcer, pour finir, comme tu le dis, par avoir juste un ptit cachet dans la poche histoire de savoir que j'ai la possibilité de la couper.

En tout cas, je dois revoir l'hypnotiseur pour qu'il me forme à l'auto-hypnose car il m'a expliqué qu'il était aussi passer par là et qu'il s'était auto-hypnotiser pour s'aider à passer le cap.. Je vous partagerai ses méthodes / conseils. De même, pour les exercices de TCC.

Enfin, ma mère en faisait également vers ses 25 ans - mais elle s'était encore pire, crise de tétanie + évanouissement + agoraphobie - :rire:, elle n'en fait plus depuis des années et m'a expliquée que les crises s'estompaient de toute manière avec le temps pour finir par disparaître.

Donc bon courage à tous les kheys on va bien finir par dépasser cette merde!

Sokkaris :d) Tout à fait d'accord, de toute manière, il faut se rendre à l'évidence, in fine, on vit dans un monde où chacun a ses propres problèmes et chacun doit vivre avec. On a développé ces troubles anxieux seuls, c'est seuls qu'on y mettra un terme. Pour les professionnels, moi je vois bien la différence entre mon psychiatre (qui au final me sert pas à grand chose, j'y vais plus par habitude qu'autre chose) et ma psychologue (au CMP qui ne voit que des gens atteints de troubles anxieux) qui elle donne l'impression de comprendre ce que je vis et donc des conseils pertinents. Sinon, il y a une association Mediagora partout en France qui organise des permanences pour que des personnes atteintes de troubles anxieux se rassemblent. Tu pourrais aller voir leur site savoir s'il y en a près de chez toi. J'y étais allé une fois il y a deux ans et demi, mais à cette époque j'étais vraiment au plus bas et je n'avais pas retrouvé le courage d'y retourner, cette année je vais faire l'effort car c'était vraiment sympa, de pouvoir se re-sociabiliser au milieu de personnes qui te comprennent et qui ne te jugeront pas à la moindre petite maladresse ou au moindre petit écart avec les conventions sociales traditionnelles.

Alinbang :d) Je te conseillerais vraiment de prendre des anti-dépresseurs le temps de comprendre les mécanismes et de remédier à ton problème. D'après ton histoire, tu es en chemin pour mettre en péril ton activité professionnelle ainsi que ta relation sentimentale et à court terme ça ne peut qu'aggraver grandement ton problème. Donc demande à ton médecin, et les médicaments sont justement là pour éviter de tomber dans une spirale nocive, dans un cercle vicieux.
Pour ce qui est de la TCC, il n'y a aucune méthode miracle pour se débarrasser de l'angoisse. Ça va juste te donner des pistes mais ce sera à toi de créer ta solution. La cohérence cardiaque c'est très important car le symptôme "palpitations" est généralement très gênant et respirer correctement permet de se calmer au moins physiquement. Mais après il faut surtout comprendre pourquoi tu angoisses, quelles sont réellement tes peurs pour les détruire premièrement de manière intellectuelle (te convaincre toi-même qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur dans telle ou telle situation). Et après il faut se confronter à l'angoisse dans ces situations (car au final c'est juste le cerveau qui prend une mauvaise habitude : 1) je fais une crise d'angoisse / je déclenche le système de survie "peur" 2) je constate que je suis toujours en vie 3) j'ai bien fait de déclenché le mécanisme "peur" car on est toujours en vie donc ça a fonctionné 4) donc dès que les circonstances sont semblables je recommence) pour mettre fin à cette habitude. Mais avant ça il faut avoir compris ce mécanisme, ne plus craindre les symptômes de l'angoisse et aussi être persuadé de manière rationnelle qu'il n'y a aucun danger ni dans la réaction de peur du cerveau ni dans la situation que tu affrontes.

Alinbang :d) Je suis curieuse de savoir si l'hypnose va vraiment t'aider ! :ok: Donne des nouvelles, oui ! ça peut être intéressant pour ceux qui n'ont jamais osé.
Je pense que l'anxiété doit avoir un côté héréditaire, mon père était aussi très anxieux vers mon âge (la vingtaine) et m'a dit que c'était passé avec le temps et en se foutant des coups de pied au cul :rire:

Et sinon Crypto :d) J'imagine que ça peut être intéressant de participer à une de ces réunions. Histoire de moins se sentir seul(e) surtout, après je ne sais pas si se confronter régulièrement à des gens anxieux est une bonne chose pour notre propre anxiété ?

Du coup, ce que je voulais dire généralement, c'est qu'il faut un environnement sain pour passer au dessus du stress. J'entends par là des fréquentations saines et pas un entourage "toxique". J'ai remarqué que moins accorder d'importance à certaines personnes à problèmes m'a permis de moins me morfondre et d'être de meilleure humeur. Par là je rentre un peu en contradiction avec toi Crypto, dans le sens où je ne pense pas qu'il faut réduire notre anxiété pour permettre à nos relations de s'épanouir, mais au contraire trouver des relations qui nous épanouiront et qui nous permettront de passer au-dessus de nos angoisses.

Après pour la réunion à laquelle j'ai assisté, ce qui était bien c'était que c'était justement des phobiques sociaux ou autres troubles anxieux qui venaient là pour sociabiliser sans être jugés. Donc au final ça parlait de tout et de rien (livres, séries, travail, etc...), ce n'était pas un rassemblement pour parler de ses progrès, de l'anxiété (même si bien entendu le sujet est évoqué, c'est quand même l'éléphant au milieu de la pièce, littéralement), etc... C'est surtout se rassembler pour avoir un espace pour réapprendre à être social mais entre personnes connaissant les difficultés que cela peut poser. Donc si t'as un crise d'angoisse et que tu veux prendre l'air ou rentrer chez toi sans dire au revoir personne va te juger, si t'es timide et un peu en retrait personne va te juger. Si tu bégayes ou ne sais pas quoi répondre à une question non plus. Je dirai que quoiqu'il arrive il vaut mieux avoir un contact social que de ne pas en avoir.

Après personnellement, j'ai aussi réalisé que dans le cadre des troubles anxieux, la personne la plus toxique c'est avant tout nous-mêmes. Peu importe réellement le comportement des autres envers nous, même si ça peut être un facteur aggravant ou atténuant, au final l'angoisse prend sa source et est provoqué par nos réactions, pas par les actions des autres. Si tu es angoissé par le comportement de quelqu'un, c'est que tu accordes de l'importance quand tu ne devrais pas.
De ce côté-là, j'ai une approche plutôt stoïque (Epictete, Sénèque, etc...) de la chose, je pense que le plus important est de faire la distinction entre ce qui dépend de nous (l'interprétation des évènements, des sensations) et ce qui n'en dépend pas (le comportement des autres, leur jugement).

COMPLÉMENT A MON MESSAGE PRÉCÉDENT

Donc oui, bien entendu, plus l'environnement sera dépourvu de stress supplémentaire, mieux ça ira. Mais quoi qu'il arrive, le problème ne se réglera qu'après avoir fait le travail sur soi-même d'interpréter les sensations physiques pour ce qu'elles sont : des sensations physiques, et non pas un début de crise d'angoisse ou un danger pour notre santé. Et ensuite de comprendre pourquoi on réagit comme ça (la réaction apprise du cerveau) et la corriger en s'exposant aux situations. Donc 90% du problème vient de nous (enfin c'est mon opinion).

Je me permets de terminer cette longue digression par une petite citation dans un livre que j'ai lu hier (qui n'a rien à avoir avec le sujet de l'anxiété, mais la phrase était puissante). Ce sont deux personnages qui parlent : la première partie la personne cite Dante, la divine comédie, puis elle émet un commentaire sur le passage qu'elle vient de citer.

"Et il passe entre ses deux compagnons, il traverse ces terribles flammes, et de l'autre côté il atteint le bois sacré dans lequel la jeune femme chante et cueille des fleurs au bord de l'eau". N'est-ce pas beau ? Je me suis répété ces mots pendant des jours avant d'être capable de comprendre tout à fait. Il n'y a rien dont il faille avoir peur, il suffit de traverser le mur de flammes, c'est tout.

En étrange pays, Karel Schoeman (que je conseille d'ailleurs, si y'a des amateurs de littérature)

CryptoABCD :d) Merci, je comprend mieux le fonctionnement... mes montées d'angoisses sont toujours à peu près aux mêmes moments dans la journée, correspondant, en fait, aux moments et situations où se sont déclenchés les premières. Dans mon cas, c'est vraiment la peur d'en refaire qui alimente un doute, qui alimente la peur... la fatigue joue beaucoup aussi. Je ne suis qu'au début du processus de déshabituation, mais je crois qu'une fois les mécanismes et situations bien identifiés, j’essaierai de faire en sorte de m'en battre les couilles le plus possible et de m'en remettre aux conseils des docs et psy sans chercher plus loin. :ange:
Crypto :d) Je ne sais pas. Je comprends ce que tu veux dire : peu importe l'ambiance extérieure, nous ne devons pas avoir de réactions qui vont jusqu'à l'angoisse (grossièrement hein). Cependant, et surtout pour les personnes sensibles, les interactions externes sont un immense facteur qui va jouer sur notre moral. Je ne suis pas sûre que subir une personne néfaste parce qu'elle n'est pas responsable directement de notre angoisse est la bonne solution. Je ne dis pas qu'il faut fuir les conflits, mais du moins leur trouver un intérêt. Hormis les crises d'angoisse, je pense que la plupart d'entre nous ressentent très régulièrement le stress/l'anxiété/la tristesse/la colère (ou peut-être pas). Tout ça pour dire que travailler sur la façon de gérer les symptômes est une bonne chose, mais analyser ce qui autour de nous ne nous convient pas me semble être une solution pour du moins "atténuer" cette sensation de mal-être.
C'est d'ailleurs en ça que je trouve un intérêt à mon angoisse : je me suis rendue compte que mon environnement social ne me convenait absolument pas. Alors oui, ces personnes vont me considérer comme un "problème" car je ne serais pas aimable, déjà car je ressens un mal-être et en plus car je sais ce qui cloche. Mais je suis tellement persuadée qu'en changeant ce qui ne convient pas mon état va s'améliorer que je me fiche un peu de paraître "étrange" dans mes relations sociales actuelles. De mon avis, l'angoisse prend sa source dans des situations qui ne nous correspondent pas en premier lieu et après elle infecte tout le reste et on se retrouve bloqué.
Je pense surtout qu'il faut analyser ce qui ne nous correspond pas dans nos vies quotidiennes et les améliorer. Ou mieux : s'en débarrasser.

Sokkaris :d) Je suis tout à fait d'accord, je considère juste cet environnement comme un autre sujet (je vais m'expliquer). Mais tout ça n'est que sémantique, fondamentalement je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu dis.

Comme toi, cette anxiété m'a permis de comprendre énormément de choses sur moi-même, sur ce que j'aimais faire ou pas, sur ce qui me faisait plaisir et ce qui me dérangeait. Comprendre les situations où je me "forçais" par convention et les situations où je souhaitais vraiment être et participer. Idem pour les personnes, avec qui je voulais être et qui je préférais éviter pour mon bien-être. Comprendre aussi ce qui était important dans la vie et ce qui ne l'était pas. C'est d'ailleurs grâce à tout ça que je persévère et que je veux absolument m'en sortir, car je sais que si je pouvais vivre normalement avec ma nouvelle "personnalité", peu importe les années "perdues" car ma vision du monde a entièrement changé. Et donc pour moi les années "perdues" ne sont pas seulement les années d'angoisse mais aussi toutes les années précédentes où mes priorités n'étaient pas les bonnes. Et même là, le mot "perdu" ne me paraît pas adéquat. Je vois plus ça comme des années passerelle, des années d'apprentissage nécessaires pour qu'une vie change de trajectoire. Je ne veux pas vivre à nouveau normalement. Je veux juste achever ma croissance et commencer cette nouvelle vie, car je considère que l'ancien "moi" n'existe plus de toute manière. Enfin je pars en mode philosophie là :D

Pour moi, c'est plus que je distingue deux choses différentes mais très interdépendantes, donc je comprends que tu les ranges dans la même case :
- Mon trouble panique (qui a abouti sur une agoraphobie, une anxiété généralisée et une dépression mineure) est qui est essentiellement dû à une mauvais habitude prise par mon cerveau (hypothalamus, hippocampe et amygdale si mes souvenirs sont bons) qui doit essentiellement être réglé par le "désapprentissage" de cette habitude; et
- Mon bien-être général (certains l'appellent le bonheur) qui peut contribuer à diminuer mon niveau d'anxiété latent, d'éventuelles pensées dépressives, etc... et par là-même occasion diminuer les symptômes de mon trouble panique Et donc là, l'environnement, le sport, l'alimentation, les contacts sociaux, etc... peuvent permettre d'améliorer cette partie-là.

Mais bien sûr vu que les deux composantes sont interdépendantes, une amélioration d'une part va améliorer l'autre. Je pense juste que on pourra faire tous les efforts du monde sur la deuxième partie (le bonheur), le trouble panique doit se régler par un traitement spécifique (l'exposition), mais bien sûr moins on est anxieux de manière général (donc en optimisant son environnement), plus ce traitement sera facile.

Alinbang :d) Oui c'est vraiment le cerveau qui prend une mauvaise habitude. C'est pour ça je te conseille de réagir vite, d'aller voir un médecin, de prendre des médicaments pour continuer à vivre normalement et réaffronter au plus vite ces situations, avec l'aide médicamenteuse.

Le problème est de laisser cette "chose" non traitée. C'est ce que j'ai fait pendant 3 ans, et je n'aurais jamais dû (je ne cherchai pas de conseils et personne ne m'a dit ce que je t'ai dit non plus). Car ça arrive dans une situation, 1 fois, 2 fois, 3 fois, et on finit par dire "Bon tant pis, j'arrête de faire ça et comme ça le problème disparaît". Et effectivement le problème disparaît, donc on se croit guéri mais 3 mois plus tard la crise se présente dans une autre situation, et ça recommence (ça se répète et on finit par éviter la situation). 3 ans plus tard, j'étais incapable de sortir de chez moi car tout dehors m'angoissait car j'évitais tout, et pire encore quand les crises se sont immiscées dans le dernier endroit qui m'était encore sûr : "chez moi".

Et c'est là que j'ai compris que je devais me faire aider car je n'avais plus aucun espace ni aucune activité où je n'avais pas fait de crise d'angoisse et donc mon cerveau lançait le mécanisme "peur" en permanence.

Donc vraiment ne fais pas cette erreur : fais toi aider au plus vite, les médicaments (malgré ce que certains peuvent dire) sont là pour t'aider (bien sûr faut pas en abuser mais les psys sont là pour te donner les limites et les dosages), et surtout ne rentre pas dans ce cercle vicieux de l'évitement et de la désocialisation, car ce sont les crises qui m'ont fait démissionner de mon taf, puis ont petit à petit diminuer mon cercle social, etc... renforçant encore le cercle vicieux.

Je te souhaite le meilleur !

Oui, tout à fait. Et je ne vois pas comment améliorer la case "trouble panique" si la case "bien-être" n'est pas améliorée elle aussi. Hormis prendre antidépresseurs sur antidépresseurs et revenir au même point de base où on ne se sent pas bien, tout ça deviendra un cercle vicieux.

Mon message va être court mais tu as très bien résumé je pense. Et je me trouve entièrement dans ce que tu dis : le fait d'être devenu quelqu'un d'autre avec l'angoisse, d'être une version améliorée de nous-mêmes et de tout simplement vouloir vivre avec sans gêne.

Oui, clairement il faut travailler les deux de concert. C'est juste que des fois il y a une confusion, les gens pensent qu'on peut régler un trouble panique avec un peu de sport et de méditation (je caricature mais y'en a pas mal qui sont passés dire ça dans le topic) et qui confondent aussi par moment une angoisse naturelle avec une vraie attaque de panique, donc je préfère être exhaustif dans les messages histoire que si quelqu'un a vraiment un trouble panique / des crises répétées, il comprenne ce qu'il se passe réellement et si possible aille chercher de l'aide (ou alors comme toi, fasse le nécessaire pour comprendre les mécanismes en jeu par lui-même).

Sans rapport : tu t'intéresses un peu à la lecture / littérature ? T'aimes bien ça ? T'as des passions ?
Je dis ça, parce que pour moi j'ai deux passions : la programmation et la lecture et je pense aussi que cet aspect-là (avoir un but, une activité qui nous occupe l'esprit et nous "prenne") est très important et m'ont permis de traverser certains moments très difficiles.

Mes kheys, un conseil qui a vraiment marché pour moi (j'avais des sales phobies, ça me gâchait la vie, un enfer et ça me créait des crises d'angoisses) : j'ai fait de l'hypnose.

En quelques séances, j'ai tout soigné, je n'ai plus cet enfer qui m'a tant fait galérer, je revis :oui:

Le 09 février 2020 à 21:37:18 Infinit-Bender a écrit :
Mes kheys, un conseil qui a vraiment marché pour moi (j'avais des sales phobies, ça me gâchait la vie, un enfer et ça me créait des crises d'angoisses) : j'ai fait de l'hypnose.

En quelques séances, j'ai tout soigné, je n'ai plus cet enfer qui m'a tant fait galérer, je revis :oui:

Tu peux en dire un peu plus ? Je n'ai jamais essayé à la fois car je suis sceptique et aussi parce que comme pour tout, tenter quelque chose de nouveau, devoir expliquer mon problème et placer ma confiance dans quelqu'un ça m'angoisse :D Mais je suis prêt à essayer.
Quelles étaient tes phobies (si c'est pas indiscret bien sûr) ? T'as fait combien de séances ? Ca se passait comment ? Comment choisir un bon "hypnotiseur" ?

Au début je pensais justement avoir de simples angoisses naturelles car mes symptômes ne rentraient pas dans les caractéristiques exactes du trouble panique. Je n'ai aucun problème de respiration (sauf la première fois que ça m'est arrivé) ou de tremblements, etc. + une très forte gêne au niveau de la peur, et je suis pétrifiée. Comme si on me pointait un fusil sur la tempe. Pour ce qui est du yoga et compagnie, pareil que toi, je suis assez sceptique. Cela peut marcher pour les stressés, mais pas pour les anxieux.

J'adore la littérature. Malheureusement, ça me fait travailler mentalement et parfois ça accentue mon anxiété (j'ai toujours eu un faible pour les livres à viser philosophique, morale, etc, donc pas l'idéal pour s'évader). Du coup je me suis mise sérieusement au sport. Cela permet de ne penser à rien d'autre qu'à la douleur des muscles et surtout de sentir son corps (les palpitations cardiaques, les poumons vidés, etc...) et je trouve que ça peut être intéressant pour dédramatiser lorsque l'attaque de panique survient. "Le coeur bat très fort ? Ok, ce n'est pas un problème, c'est normal."

Le 09 février 2020 à 21:37:18 Infinit-Bender a écrit :
Mes kheys, un conseil qui a vraiment marché pour moi (j'avais des sales phobies, ça me gâchait la vie, un enfer et ça me créait des crises d'angoisses) : j'ai fait de l'hypnose.

En quelques séances, j'ai tout soigné, je n'ai plus cet enfer qui m'a tant fait galérer, je revis :oui:

Je suis curieuse aussi pour le coup :question:

Pas mal de kheys me demandent mon avis sur l'hypnose, donc voici un mini pavé sur mon expérience personnelle. Attention, je prétends pas que ça pourra vous soigner comme ça l'a fait sur moi, car apparemment, certaines personnes sont sensibles à l'hypnose, d'autres non, mais au moins ça peut être une piste à explorer :ok:

Perso, j'avais la phobie de tomber malade d'une maladie. Vraiment poussée, que même les docteurs que je consultais n'arrivaient pas à me calmer :(

J'ai donc tenté l'hypnose. :oui:

ça m'a pris environ 3 séances d'1 heure, la première pour expliquer mon problème, ainsi qu'à commencer des "exercices", que j'ai refait lors de la deuxième et troisième séances ( ça consistait à mettre un casque sur mes oreilles, et écouter l'hypnotiseur parler, elle me demandait de m'imaginer telle ou telle situation, rien de difficile, et de suivre une histoire) :(

Au final, je n'ai quasiment plus rien, ma peur irrationnelle a disparu, et quand elle revient (c'est rare), elle re-disparaît presque aussitôt car j'arrive à la "contrer", comme le ferrait une personne rationnelle qui réfléchit par elle-même :oui:

Aucune idée par contre concernant le fonctionnement des méthodes utilisées par l'hypnose, je crois que c'était de l'hypnose "Eriksonienne" ou quelque chose comme ça :oui:

En tout cas, ça a vraiment marché pour moi, une vraie bénédiction :ok:

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IslandDream
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17 janvier 2020 à 07:36:21
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