[RISITAS] Un célestin à Istanbul
En tout cas, tu as un sens de la narration incroyable, c'est le premier Risitas qui m'a autant accroché depuis celui de l'autostoppeur (LeStoppeur je crois, pour le pseudo de l'OP). Félicitations.
Et sans même parler de tes frasques sexuelles, j'envie clairement ton vécu, les aventures que tu as eues avec cette bande de potes et aussi tes émois sentimentaux avec ces filles. On s'accroche aux personnages, d'autant plus que ce sont des personnes et faits réels.
J'espère une fois encore que tu es encore en contact avec tous ces gens et que tes relations avec ces filles ne s'est pas terminée en eau de boudin.
Topic fav!
Le 21 juin 2022 à 08:26:51 :
Merci pour ce risitas. Un grand moment de lecture. Vu que la fin approche j'espère que tu as prévu un petit épilogue pour nous dire ou toi tu en es aujourd'hui mais aussi ce qu'il en est des autre protagonistes si tu as encore de leur nouvelle.
Ceci
Les prologues "que sont-ils devenus" sont mes préférés
CHAPITRE 128 : Sur la rampe de lancement
Dès mon retour à Istanbul, je scrutais les réseaux sociaux afin de surveiller Damla, savoir exactement quand elle reviendrait, quand elle serait de retour. Heureusement, elle est et a toujours été suffisamment active pour que je comprenne où elle était et quel était son état d’esprit… je trouvais ça un peu bizarre de faire ça alors qu’on était plus ou moins censés être en couple il y avait ensuite un autre point : Ali. Il était sûrement occupé à de longues nuits (et journées) de noce et je ne voulais pas le déranger, mais un jour ou l’autre, il faudrait que j’ai une discussion assez sérieuse à ce sujet, avec lui, je ne voulais pas qu’il apprenne par quelqu’un d’autre ce que j’avais fait avec sa sœur.
Une fois que j’ai appris que Damla était rentrée et bien posée chez elle, j’ai attendu un peu et lui ai envoyé un petit message :
-Hello, on va prendre un verre ce soir ?
-Coucou <3 avec plaisir ! Mais je mange avec mes cousines ce soir … plutôt demain alors ?
-Je passe te prendre à 21h ?
-Oui c’est bon, je me libèrerai
Ok. Voilà, ça c’est fait. Pendant un longtemps moment, j’ai quand même réfléchi, allongé sur mon lit –ça m’était souvent arrivé, avec Yagmur, et d’autres situations-, et je me demandais quels étaient les points que je devrai aborder ce soir avec Damla : qu’est-ce que je voulais éviter ? De m’attacher alors que ça ne mènerait à rien. Que sa famille ne m’accepte pas… mais Ali était un bon pote, et sa mère semblait ne pas m’avoir rejeté de ce point de vue là, j’avais moins de crainte qu’avec Yagmur, alors la question qui se posait, c’était plutôt celle de notre avenir en commun : allait-on devoir se séparer parce que je rentrais en France dans quelques semaines ? Allait-on trouver un compromis ? Allait-elle me demander une simple « casual relation », qui ne m’intéressait pas trop ? Comment allions-nous gérer cette situation ? J’avais l’impression d’être au bord du précipice et de devoir sauter les yeux fermés : soit j’allais atterir dans une superbe piscine et j’allais avoir la meilleure sensation de ma vie, soit j’allais m’écraser sur des roches et souffrir … encore. d’un naturel assez pessimiste, j’ai surtout pensé à cette dernière solution… et j’essayais de me rassurer en me disant que si ça passait mal, je rentrerais de toute façon en France assez bientôt et je « recommencerais à zéro » d’une certaine manière, mais j’avais du mal à imaginer que ma redoutable force de séduction acquise en Turquie s’évapore en France
Bon, j’avais passé suffisamment de temps tout seul. C’est sympa, hein, c’est nécessaire, mais ressasser, ressasser, ce n’était pas du tout une bonne idée, la solitude devait avoir ses limites, car un esprit humain doit se limer aux autres pour devenir une belle pierre polie. Furkan était parti voir sa famille je ne sais pas trop où et Fritz devait être chez Melis, alors je suis allé rejoindre un bon khey qui était encore là.
-Alors, ce mariage ?
-Exceptionnel : il y avait du monde, ptn ; des cousines, des cousins, des tantes, des oncles, des amis, ça partait dans tous les sens, Deniz a les poumons en cendre, Fritz la te/ub en feu, Furkan a géré plein de trucs, il a dû marcher 60 kms en une soirée… et j’ai péc/ho Damla.
-QUOI ???? PTN ENFIN C’EST PAS TROP TÔT, VAS-Y RACONTE B*RDEL
-Nan mais no stress, on n’a pas trop pu se parler… on n’a pas arrêté de se chauffer toute la soirée : de se lancer des petits regards, de se chercher, de se câliner pendant la danse, enfin mec, srx j’allais exploser à la fin, alors on est sortis, et on a passé toute la nuit à s’embrasser à l’écart. Le lendemain aussi, mais beaucoup moins, il y avait la famille et tout. Alors voilà, on s’est juste dit qu’on allait devoir se poser un peu en revenant pour savoir où on va, et on va le faire demain soir.
-T’es au clair, toi, sur ce que tu veux ?
-Ouais. J’ai fait le tour, je ne veux plus me perdre. Je veux une relation sérieuse, solide, qui dure. Mais je ne vais pas rester en Turquie éternellement.
-Et elle, elle ne veut pas venir en France ?
-J’en sais rien du tout, on n’a jamais parlé de ça, en fait.
-C’est maintenant ou jamais. T’as un petit cœur d’artichaut toi, si vous allez plus loin, tu vas t’attacher, et là hop « ouais en fait on ne peut pas aller plus loin, ciao », ça va te détruire et tu vas finir ton voyage en Turquie sur une mauvaise note, alors qu’on a kiffé.
-Ouais, je ne sais pas comment on va gérer ça, demain soir, moi je sais ce que je mets dans la balance, mais faut voir de son côté ce que ça va donner
-Si toi tu sais où tu en es, c’est vraiment cool. Maintenant faut prier pour que tout aille bien de son côté, ptn imagine si vous trouvez une solution, je vais être tonton dans deux ans
-ayaaaaaa
-Bon mon khey, moi aussi faut que je t’annonce quelque chose.
-T’as une meuf ?
-Nan. T’es originaire d’où en France, rappelle-moi.
-De la région du Grand-Est.
-Khey, qu’est-ce que tu en dis si je te dis que ma famille et moi nous avons l’intention de déménager dans le Grand-Est ?
-T’ES SERIEUX ?
-YEEEES MON GARS ! Ma sœur et mon frère vont faire leurs études là-bas avant de rentrer au Sénégal, et tant qu’à faire bah, j’ai aussi envoyé un dossier et il a été accepté CE MATIN.
B*rdel. Alors, pour être PARFAITEMENT honnête, j’ai un peu zappé d’en parler dans les précédents chapitres, mais ce n’était pas la première fois que Jo m’avait parlé de poursuivre ses études en France. Mais on n’en n’avait pas trop parlé, parce que franchement, on ne pensait pas une seule seconde que son dossier catastrophique serait accepté dans nos universités, mais bon, fallait croire qu’il y a un privilège pour certaines personnes bref, ça c’est quelque chose qui m’avait remonté le moral à FOND. Jo et moi allions vivre dans la même ville en France, et Fritz était à quelques dizaines de kilomètres de la frontière en Allemagne, b*rdel mais c’était DINGUE quand on y réfléchit : on s’est rencontrés en Turquie pour monter une équipe de KHEYS, et celle-ci n’allait peut-être pas se terminer. El famoso mondialisation heureuse, ça doit être ça
On a continué par aller se balader, en passant devant chez Fritz, qui n’était pas chez lui, et on est passés chez Furkan, qui n’était pas chez lui non-plus. Bon, on a fini par se retrouver à boire sur la plage, mais b*rdel quel plaisir… sauf ce soir.
L’un de mes soucis, les kheys, et qui fait que je ne bois pas trop, c’est que j’ai clairement l’alcool triste, et ça ça crainte sérieusement. Parfois vraiment sérieusement. Jo l’avait joyeux, alors au bout d’un moment, il s’est levé.
-HIPS ! Aller, on va à une FÊTE avec mes COPAINS DE L’AFRIQUE !
-Pas envie, bllblbll…
-VIEENS
-NAN
-J’Y VAIS TOUT SEUL
Et il est parti. B*rdel ces retrouvailles, dignes de notre relation je suis resté plus d’une heure sur la plage, à décuver un peu, je n’étais pas à fond, mais je me posais plein de questions : et si tout cela n’avait rien été ? Je veux dire, seulement du vent ? Et si j’avais raté mon année universitaire et mon diplôme de turc dont je n’avais toujours pas les résultats ? Et si toutes mes histoires de c*l n’avaient été que des échecs qui me prouvaient que je n’avais rien à faire avec les femmes ? Et si Damla était le crash final de ma vie amoureuse ? Bref, pire moment de la journée : alc/ool dans le sang à faible dose, suffisamment pour avoir les effets négatifs sans les effets positifs, remise en question sur ma vie et bien entendu, rien pour me défouler, en plus de la décompression consécutive à la période ultra-joyeuse et festive du mariage. Tout va bien.
Et c’est toujours dans ces moments-là qu’un truc arrive.
-Hey, je passe devant chez toi dans 5 mins, tu es là ?
Tutku. Pour la première fois depuis mon arrivée en Turquie, elle m’était sortie de la tête plus de 24h, et ça ne fit qu’aggraver mon sentiment de mal-être. Même elle, mon roc, mon pilier dans cette aventure, je l’avais mise de côté, je me sentais coupable, et en même temps son message m’avait gonflé le cœur et j’ai littéralement COURU pour la rejoindre, en essayant de ne pas me prendre les lampadaires dans la rue
Je l’ai invité à entrer et on s’est installés avec un bon petit thé. Je crois qu’elle a vu que je sortais de cuite et de fatigue.
-Comment s’est passé le mariage ? J’ai vu quelques photos sur les réseaux, ça avait l’air chouette !
-Super chouette, ouais, il y avait du monde, pleeein de monde, quel bruit, j’en ai encore mal à la tête. Y avait Ali… Reyhan… Fritz… Furkan…
-… et Damla, j’imagine ?
-Euh, ouais, Damla aussi. Je… ouais, ça s’est conclu. Nous nous sommes embrassés.
-Vous… êtes ensemble ?
-Non, rien d’officiel, rien de sûr, on doit se voir demain pour en parler. Je ne veux pas reproduire les erreurs que tu connais.
-Bien sûr, mais… tu sais, je savais qu’il se passait quelque chose avec elle, et que ça allait se conclure le soir du mariage. Instinct féminin, peut-être, je ne sais pas, mais je le savais. Je l’ai senti.
-Et… ça va ?
-Oui. Vraiment. Nous devions chacun trouver notre voie, tu as trouvé la tienne, j’en suis heureuse.
-Tu sais que ça ne veut absolument pas dire qu’on sort de la vie de l’un et de l’autre ? Tu sais que je ne te veux jamais hors de ma vie ? Jamais.
-Moi non plus. J’espère que Damla comprendra cela, tu sais, s’il faut que je m’écarte pour elle, je comprendrais…
-Non. Reste.
Et nous nous sommes pris dans les bras. Probablement l’un des plus grands moments de tendresse de ma vie. La scène de film parfaite aurait été que nous pleurions, mais ni elle ni moi n’avons pleuré à ce moment précis. Nous sommes restés ainsi pendant de longues minutes, jusqu’à ce que les battements de nos cœurs s’accordent l’un à l’autre, et j’ai plongé mon nez dans son cou, dans ses cheveux, et je respirais son odeur ; elle était la première femme à qui j’avais donné mon corps, et ça ne saurait jamais s’oublier mais ça ne s’est pas arrêté là. Lorsque nous nous sommes séparés de notre étreinte, nous sommes restés face à face quelques secondes, devant ce petit lit où nous avions fait notre première fois et tellement de choses ensemble. Alors nos visages se sont approchés l’un de l’autre, nos fronts se sont collés, nos souffles se sont mêlés, et nos lèvres se sont rapprochées.
-Une dernière fois
Et nous nous sommes embrassés une dernière fois. Un vrai baiser, tendre, long, langoureux et doux, ceux que nous aimions tant. Peut-être que certaines personnes qui liront ça le prendront comme une forme d’infidélité envers Damla, mais j’aimerais les convaincre que non, je ne le considérais pas comme ça. Nous nous sommes limités à ce dernier baiser, et aussi profond, sensuel et puissant fut-il, il n’était pour nous qu’un moyen de clore notre relation, afin de pouvoir commencer une autre avec Damla. C’était un baiser d’au revoir, un baiser de « je m’en vais vers un avenir meilleur », un baiser de « nos avenirs ne sont plus liés intimement, mais nous serons toujours l’un pour l’autre, je te souhaite le meilleur ». Et c’est ainsi, dans les bras de ma Tutku, que se termina cette journée avant laquelle j’allais rencontrer Damla pour la Grande Discussion que nous devions avoir.
Et bah mon cochon, t'as pas perdu ton temps avec Tutku
J'déconne, on a bien compris que c'était pour lui dire "au revoir"
Sweet
C'est tellement beau les liens que tu as créé, notamment dans ce chapitre avec Jo et Tutku
Ton Risitas m'inspire tellement khey, quand je rentre en France je ferais le mien
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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