[RISITAS] Un célestin à Istanbul
La suite maintenant l'OP
J'ai fais le bon ghost
Ce topic
J'ai du commencer à lire en novembre puis arreté à la pause de l'auteur.
Une joie que ce topic soit toujours vivant, voire même de plus en plus.
C'est aussi un plaisir de voir que l'auteur ne réponds pas aux ahuris qui réclament des spoils, alors qu'une grosse part mon intéret pour cette lecture est la découverte des évenements sous cette belle plume
PS : Ceren, ça se prononce "Djeren" du coup ?
Edit : Ah oui, joyeux anniv à ce topax !
Le 13 juillet 2022 à 12:08:29 :
Ce topicJ'ai du commencer à lire en novembre puis arreté à la pause de l'auteur.
Une joie que ce topic soit toujours vivant, voire même de plus en plus.
C'est aussi un plaisir de voir que l'auteur ne réponds pas aux ahuris qui réclament des spoils, alors qu'une grosse part mon intéret pour cette lecture est la découverte des évenements sous cette belle plume
PS : Ceren, ça se prononce "Djeren" du coup ?
Edit : Ah oui, joyeux anniv à ce topax !
merci beaucoup mon khey ! Et ouais, Ceren, c'est "djérène", avec le -r turc un peu avalé...
+ soucis technique les kheys, mon ordinateur m'a lâche ce matin
CHAPITRE 132 : Dans l’oeil du coeur au milieu vortex
Après les Furkaneries, tellement emblématiques du personnage et de mon voyage en Turquie de manière globale, il était temps de revenir aux choses sérieuses. Je me souviens très bien du jour : c’était un jeudi. On avait des examens à l’université avec Fritz. En soi, je n’étais pas trop stressé, je savais que même si je me plantais, mes très bonnes notes au mi-semestre me sauveraient. Rien de tel pour Fritz, qui n’avait eu la moyenne qu’en de très rares copies bon, à ce niveau-là, je pensais sérieusement que son année était foutue et qu’il allait devoir retaper une année en Allemagne pour rattraper celle-là, mais bon, au moins il avait eu Melis, maigre compensation
Heureusement, l’université avait eu le bon goût de masser trois de nos épreuves ce même jour, les suivantes ne seront que la semaine d’après. C’était littérature, civilisation et quelque chose comme grammaire appliquée, que des trucs qui font vomir tout le monde, mais que j’ai toujours kiffé, en bon intello
L’université turque en pleine période d’exams, c’est quelque chose b*rdel.
C’est pas un mythe. C’est n’importe quoi. Les profs eux-mêmes ne savent pas dans quelle salle sont les exams, et généralement, ils évitent de répondre lorsqu’on leur demande quand et où ce sera. Le secrétariat ? Inexistant, ou fermé la moitié du temps, ou rempli d’étudiants paumés qui viennent chercher des informations lambdas qu’ils n’auront pas. J’ai dû y aller une ou deux fois en étant là-bas, et j’ai jamais fait la queue moins de vingt minutes
Le matin, je me suis présenté assez tôt, vers 6h30, pour être parmi les premiers à consulter les affichages où seraient affichées toutes les informations relatives aux examens, genre les salles, et tout. Je n’étais pas le seul à avoir eu cette idée : en arrivant, on était au moins une trentaine à glander à attendre qu’une secrétaire vienne afficher l’un ou l’autre papier. Heureusement, Damla avait aussi des exams ce jour-là, et nous avons pu attendre ensemble.
-Bien dormi, ma lionne ?
-J’ai encore révisé jusqu’au 2h du matin…
-Tu sais bien que ça te fatigue et t’épuise, c’est pas bon.
-Non mais ça va, je vais réussir.
-En France, faudra te trouver un appartement proche de la fac, à 5 mins de marche, comme ça tu ne culpabiliseras à te coucher trop tard, tu pourras te lever 10 mins avant le début du cours
-Et éclipser ma morning routine ? Ca va pas ou quoi ? Tu veux que je ressemble à un truc fade et sans couleur ?
-Il suffit que je te regarde et te fasse des compliments, et tu reprendras des couleurs. Un joli rouge.
-Oooh monsieur a de grandes capacités
-Madame est réceptive…
-Eeeeeh ooooh !
Je m’apprêtais à l’embrasser, oubliant qu’on était en plein milieu d’une université, en pleine période d’exams, avec des profs et des surveillants patibulaires partout. Le pays avait beau être laïcisé, apparemment, il ne l’était pas à 100%, et un gros retour du religi/eux était en cours en ce moment, et ça continue d’ailleurs, alors bon, se rouler des pelles comme ça, c’était pas fooooorcément le bon plan, mais ça avait bien fait rigoler Damla. Mon p’tit romantisme l’a toujours fait chavirer… je jouais beaucoup cette corde elle m’a gratifié d’un petit bisou sur la joue, puis nous avons tous les deux bien rigolé par la suite : quelqu’un était en train d’arriver vers nous.
-Tu vois, là il y en a un qui n’a pas eu de morning routine
-Aaah il est pâle comme une aspirine.
-Euuh, s-s-salut, ça vaaaa ?
-Mieux que toi, apparemment, qu’est-ce qu’il t’arrive ?
-Pas dormi. Exams.
-Il aurait été préférable de dormir un peu, non ?
-L’exam de ce matin dure trois heures, je dormirai les trente premières minutes
-Hein ?
-B*rdel, il en est capable
-T’as la salle ?
-Ouais… je t’y porte ?
-Bon, aller, je vous laisse, je vais m’installer dans la salle.
En voyant s’éloigner Damla, mes pensées se sont agitées, et pas que mes pensées, pour être honnête. Je ne savais pas trop comment envisager la chose. On allait bientôt être à deux doigts de vivre ensemble dès lors qu’elle viendrait faire ses études en France. Et je la voyais là partir vers son examen, avec son c*l d’enfer, qu’il commençait à me peser de ne pas posséder et de n’avoir même pas encore vu dé/nudé c’était une pensée, maintenant que j’y réfléchis, sacrément tordue, et carrément vicelarde, mais j’avais terriblement envie d’elle, envie de la posséder et de la prendre pour que tout notre amour soit mutuellement ressenti. Dans un sens, les kheys, c’était une pensée désagréable, parce qu’une relation où le s*xe est la seule chose qui permet de se dire qu’on s’aime est une relation qui ne tient pas à grand-chose, j’avais encore plein de choses à découvrir d’elle avant de passer plus loin, et je devais dominer mes pulsions pour pouvoir construire petit à petit cette relation que je ne voulais pas gâcher. Concentration. La maturité, c’est savoir différer la récompense Lucide et malin.
Fritz et moi sommes allés nous installer. Première épreuve, littérature. Entre autres, un extrait d’Orhan Pamuk (quelle originalité) que nous devions analyser dans son contexte social et politique, bref, pas inintéressant, mais un peu redondant. Et Fritz a VRAIMENT fait sa technique. B*rdel ce mec était vraiment incorrigible. Il s’est assis devant moi et m’a demandé de lui mettre un gros coup de pied au bout de trente minutes pour qu’il se réveille et commence à bosser mais le pire, c’est que ce gros schlag s’est endormi AVANT le début de l’épreuve, et donc le surveillant de l’examen a dû le réveiller pour qu’il signe le papier certifiant qu’il avait bien reçu le sujet de l’examen et qu’il était présent, et d’après ce que j’ai compris, il a signé au mauvais endroit sur la feuille, signant dans la case de la personne juste après lui dans l’ordre alphabétique b*rdel, mais le mec était complètement incorrigible.
En sortant, vu la tête de Fritz, on a préféré ne pas en parler, je crois que le pauvre avait assez souffert comme ça. On a mangé ensemble, Damla était en examen à ce moment-là et n’avait pas pu nous rejoindre. De temps à autre, je le voyais jeter un petit coup d’œil aux filles qui passaient. Fatigué, démonté, épuisé, mais pas passif, jamais.
-T’en es où avec Melis ?
-Bah, friends with benefits, tu connais
-Non.
-Ouais, enfin ouais voilà, on fonctionne comme ça. Franchement, c’est cool, plus qu’on ne le croit, mais on a encore nos réflexes de couple, genre la jalousie et tout, ça craint un peu. Mais voilà, j’ai déjà vu une autre fille et ça s’est bien passé.
-Tu sais que tu vas bientôt rentrer en Allemagne, là ?
-Ouais, les adieux avec Melis approchent. Elle ne me suit pas, elle.
-Haha on est pas tous aussi chanceux… ça va aller, les au revoir ?
-Non, je ne pense pas. On n’est pas en couple, on sait qu’on n’a aucun avenir, mais… pfff, quand t’as une femme dans la peau… tu peux tourner autant que tu veux, quand elle est là, elle est là, tu connais.
-Ouais, ça je connais…
Discussions de vieux loups de mer de vingt piges. On regardait nos verres en passant à chacune des femmes que l’on avait dans la peau, quelle histoire, l’amour, quelle histoire…
Pas le temps de souffler, les deux examens de l’après-midi se sont enchaînés, avec un Fritz un peu mieux réveillé et relativement confiant sur ses chances de réussite. Il se sentait mieux et supposait qu’il pouvait réussir à s’en sortir sans retaper une année, l’espoir fait vivre l’espoir est respectable, vraiment.
Le soir, en sortant du campus, on a rejoint Jo et Furkan, qui buvaient un coup. On était en train de préparer les derniers points de détails pour la soirée de départ de Jo. On avait réservé un carré VIP dans l’une des meilleures discothèques d’Istanbul, enfin, dans le budget étudiant quoi on y était souvent allés pour regarder les filles et s’amuser un peu, et on y allait cette fois-ci pour ce qui devait être notre MEILLEURE soirée de TOUT CE VOYAGE en TURQUIE. Après celle-ci, chacun prendrait sa route, et même si l’on savait que l’on se retrouverait, il fallait marquer le coup. Les examens (presque tous) passés, nos regards, nos cœurs, nos souvenirs étaient braqués sur cette soirée.
Merci et sweet bien sûr
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
- Nb. messages archivés
- 2585
- Nb. messages JVC
- 2519