[RISITAS] Un célestin à Istanbul
L'op, je suis à Istanbul jusqu'à samedi. J'ai fait toute la place Sultanahmet, le palais de Topkapi et cet après-midi, je pars en bateau faire le tour du Bosphore.
Que puis-je faire de plus ?
CHAPITRE 124 : Le mariage [4/5]
-Allô ?
-Blh… blh…blh…
-ALLÔ ?
-Bh…bh…bhhhh
-OOOOOOOOH TURKISSOU B*RDEL
Pendant une seconde, je me suis demandé si Fritz n’était pas complètement p/d à ne pas profiter de la vue divine que nous avions sous les yeux, mais en fait ce brave khey ne voulait juste pas que je me fasse repérer avec de la base aux lèvres… d’autant plus que Damla venait vers nous ne jamais trop montrer son désir à une femme, elle va en jouer après, alors hop hop mon p’tit gars on se ressaisit mais b*rdel c’était chaud, j’ai ri comme un âne devant Fritz, sous ses yeux ébahis, pour faire genre qu’il venait de me raconter un truc drôle, on se débrouille comme on peut hein
-Coucou les garçons !
-Salut salut !
-Ca se passe bien ? Mon père n’a pas trop embrouillé le père de Reyhan ?
-Ca va, pour l’instant, sauf ce matin, un peu… c’était assez drôle
-Carrément ! Dis-voir, tu sais quand Reyhan arrive ? On aimerait la voir en vrai !
-Alors, elle est avec ses frères et sa famille proche, ils vont la ramener d’ici quelques minutes, quand la nuit sera tombée ! Pas avant !
-Ali est complètement stressé, il court partout
-Bah tu m’étonnes ! Et quand il va voir sa Reyhan, toute belle dans sa robe, il va baver
-Mais non, ça n’arrive qu’aux faibles ça, hein Turkissou ?
-Ouais
-Boooh, ce serait mignon ! Bon je vous laisse, je vais aider ma mère, sinon elle va devenir folle ! A tout à l’heure… sur la piste de danse, n’est-ce pas ?
Ayaaaaa ce signal évidemment le regard m’était destiné, sinon ça n’aurait pas été rigolo. Après que Fritz se soit moqué de moi pendant de longues minutes, et que Furkan était toujours introuvable, nous avons décidé d’aller faire un tour du côté des cousines, je voulais absolument que Fritz tente déjà une nouvelle petite approche pour préparer le terrain à la danse d’après. Trois mètres plus loin, de grosses ch*chas avec des saveurs différentes, entre deux volutes de fumée, nous avons reconnu Deniz, complètement dézingué, je ne sais pas comment il faisait pour pouvoir encore respirer, lui
Au détour de la grande tente, on a alors aperçu Furkan et les cousins d’Ali (je crois) : les mecs étaient en train de transporter ALI… sur un ptn de TRÔNE EN OR. Wtff c’était la scène la plus terrible de ce mariage : tout le monde s’est arrêté et a regardé l’entrée du marié : un trône en OR (bon, couleur or, on va dire, on est quand même chez des prolos), full décorations, bibelots en tout genre partout, super stylé mais super bling-bling : la musique a redoublé en volume (c’était insoutenable) et tout le monde applaudissait en criant « Ali ! Le marié ! Ali ! Le marié ! » en levant les verres et les chapeaux, tout le monde en même temps (on était 500 hein, je vous laisse imaginer le vacarme ) et sur le trône, le pauvre petit Ali, qui tapait des mains en rigolant comme un fou : bon, avec le monde, l’ambiance, ses gênes passaient inaperçues Furkan nous a rapidement rejoint, une fois que le trône était posé, dans une superbe arche avec plein de fleurs, dont Ceren était très fière (c’était elle qui l’avait faite, avec la mère de Reyhan). C’est alors seulement que j’ai pu voir un peu mieux son costume, qui était franchement top : il se tenait bien droit devant tout le monde, et ne courrait pas à droite à gauche comme avant : il était très classe, costume parfait, le top
-HAYIR HAYIR ! PAS ASSIS ! DEBOUT, DISCOURS ! GÜLÜ GÜLÜ HOP HOP, DISCOURS, GUM GUM !
-Euh, hein, papa, arrête, tu gênes tout le monde là
-ALLER ALLER ALLEEEEEER !
-Bon euh… ok, alors… merci d’être venus, hein, c’est très sympa à vous tous, ma famille, mes amis, l’organisation de tout ça, c’était… oulalala, pas simple, hein ! Ouais papa, surtout à cause de toi ! Que cette soirée soit le signe de la paix, et de l’union, du mariage quoi, parce que voilà hein, c’est mon mariage, que cette soirée soit suppper… cool ! Yi ha !
B*rdel ce malaise ultra-palpable. Je veux pas le dénigrer, le pauvre, mais ses capacités oratoires étaient vraiment lamentables. J’étais à deux doigts de demander à Furkan de l’aider pour aller faire le discours à sa place
Il y a eu deux trois activités/Jeux autour du marié, pas grand-chose, juste les cousins qui faisaient des carabistouilles avec des jeux débiles dont je n’ai pas tout saisi, trop occupé à discuter avec Furkan, tandis qu’Ali recevait déjà ses premiers cadeaux : les cadeaux exclusivement pour le marié, donc des rasoirs, des chaussons, bref, tout ce qu’il faut pour tenir un foyer traditionnel dans un pays démocratique et progressiste
Puis, arriva enfin le moment que TOUT LE MONDE attendait : l’entrée de la mariée. Je n’avais vu que quelques photos et savait tout juste qu’elle s’appelait Reyhan : et je la vis entrer, rayonnante, littéralement. Une robe avec plein de bijoux et pierres précieuses, oscillant entre le perle, le gris, le blanc, c’était superbe, éblouissant. Par contre, une TONNE de maquillage, elle devait avoir au moins 4 cms de fond de teint sur sa tête mais dans l’ensemble, elle était splendide, belle comme une vraie princesse orientale, elle s’avançait au milieu de la foule, dont la moitié avait le portable tendu pour la filmer, tandis que d’autres tenaient des espèces de luminons pour éclairer le chemin, et quelques mamies donnaient des coups de canne pour se tailler un angle de vue vers la mariée elle avançait calmement et sereinement. Mais c’était une vraie EXPLOSION de joie de tous les côtés, et tout le monde voulait toucher un morceau de la robe de la mariée, parce que ça portait chance, apparemment bref, puis on sentait que c’était très stéréotypé et qu’on attendait la suite, le repas puis la fin de soirée où là, tout le monde se lâcherait. Puis, après une heure, je crois, assez interminable, tout le monde s’est assis pour manger : organisation à la turque J’étais avec Fritz, Deniz, Furkan. A un moment, Furkan s’est levé et est parti préparer la DANSE, sous le regard angoissé du pauvre Fritz. Lui et les cousins sont allés faire le tour des danseurs pour les prévenir de se préparer, ça aura lieu avant le dessert. Fritz a commencé à stresser, c’était tellement drôle que moi-même j’en ai complètement oublié de stresser
-Bon, mec, je suis pas bien
-Mais va chercher ta petite turquette là, créé un petit eye-contact, attends que Furkan lui dise qu’on va bientôt danser et balance-lui un petit « pas trop stressée pour la danse ? » tqt ça va super bien se passer
-Je vais p*sser
-Ouais bah en sortant des toilettes, va la voir.
…
Je me suis retrouvé seul à la table, je me suis resservi un verre en regardant un peu autour de moi. Puis la chaise à côté de moi a bougé.
-Déjà de retour ? T’as fait vi…
-
-Euh, bonjour Ceren.
-La soirée se passe bien, Turkissou ?
-Oui, très bien ! On va bientôt danser, je crois.
-J’ai hâte de voir ça !
-Moi aussi !
…
-J’aimerais te parler de quelque chose, sérieusement
-Euh, oui ? Bien sûr
-Tout à l’heure, quand les filles sont entrées, je… j’ai vu la façon dont tu as regardé ma fille
-Aha ?
-Difficile de ne pas le remarquer. Et j’ai aussi vu ses yeux quand elle est venue te voir
-Aha ?
-Il y a des choses qu’une mère voit, et Damla et moi avons toujours été très proches, alors… j’ai compris ce qui était en train de se passer
-Aha ?
-Alors j’aimerais te parler de cela
-Euh… ouais ? Aha ?
-En quelques mots, simplement. Damla est ce que j’ai de plus cher au monde, avec son frère. Aujourd’hui, mon fils se marie et va quitter la maison, et en vous voyant, toi et Damla, j’ai l’impression qu’elle ne va pas tarder non plus. Alors… simplement, peu importe ce qu’il se passe, ne lui fais pas de mal, et rends-la heureuse, d’accord ? Fais d’elle une femme heureuse.
-Il n’y a encore rien d’officiel, enfin, il n’y a rien eu et…
-On ne me la fait pas à moi, j’ai compris, et c’est bien, vraiment c’est bien. J’ai beaucoup parlé de toi avec elle, et avec Ali aussi, tu es un brave garçon, alors… voilà, c’est tout ce que je voulais te dire
B*rdel. Alors ça. Je m’attendais à tout sauf à ça, pour être parfaitement honnête, j’étais complètement assommé. Elle s’est levée, dans sa belle robe de darone, puis elle est retournée s’assoir à côté de son mari qui riait aux éclats en tapant sur l’épaule de tous ses voisins l’échange avait duré deux minutes max, mais la quantité d’infos que je venais de me prendre était monstrueuse : Ceren venait-elle de me donner l’autorisation de faire un move sur sa fille ? Oui, je le crois bien, mais plus important encore : elle m’a plus ou moins confirmé que les sentiments que j’éprouvais pour Damla étaient réciproques, et ça ça changeait tout, absolument tout. J’ai regardé mon verre en faisant tourner l’eau qu’il y avait dedans ; je réfléchissais à ce qui allait se passer, à ce qui devait se passer, à la façon dont j’allais faire les choses ce soir… il fallait que je m’isole avec Damla, que je fasse ça correctement, calmement, sans stress, dans le plus naturel des choses. Au loin, je voyais Fritz assis à la table des cousines, en train de drago*uiller le sourire aux lèvres, ça c’était mon gars
Et c’est alors que mes réflexions furent brutalement interrompues. Furkan venait de se précipiter sur la piste de danse et se saisit du micro, virant les deux trois guignols qui faisaient des carabistouilles sur le dancefloor, et il a hurlé :
-ALI ! REYHAN ! MAINTENANT, VOS AMIS ONT DECIDE DE VOUS PRESENTER UN PETIT QUELQUE CHOSE, RIEN QUE POUR VOUS ! BEAUCOUP DE CEUX QUI VONT FAIRE CE QUE VOUS ALLEZ VOIR NE L’AURAIT JAMAIS FAIT SI CE N’ETAIT POUR VOUS ! ALLEEEEEEEEER, TOUS EN PISTE !
Et la musique, qui mettait longtemps à démarrer, commença, un vrai rythme à la fois dynamique et romantique. Furkan se précipita vers une jolie femme qui paraissait un tout petit peu plus âgée que lui –une tante d’une cousine d’Ali, un truc comme ça-, tandis que Fritz, pris au pied du mur, n’eût pas d’autres choix que de demander immédiatement à la cousine qu’il tchatchait de danser avec lui, et elle accepta avec un joli sourire
Quant à moi, je ne m’étais pas préparé, et j’avais peur qu’on me passe devant, alors je me suis levé, et j’ai regardé autour de moi, je ne voulais pas que quelqu’un me passe devant, je ne voulais pas que quelqu’un prenne ma place : des dizaines de garçons se précipitaient déjà sur les filles qui étaient assises, ça gloussait de tous les côtés, mais b*rdel faut que je me bouge
J’ai alors trouvé Damla du regard, et j’ai constaté que son regard était posé sur moi depuis un bon moment déjà… je lui ai souri, elle m’a souri, elle m’avait cherché du regard comme je l’avais cherché du cœur, et nous nous étions trouvés.
D’un pas décidé, je me suis dirigé vers elle.
Chapeau khey tu donnes tout pour notre plus grand plaisir
SWEET
T'as un vrai talent pour l'écriture.
Même si y'a vraiment des situations qui semblent trop folles pour être réelles.
Cimer chef
Le 31 mai 2022 à 00:12:13 :
Une suite très agréable à lire mon kheyJ'imagine pas la pression que tu as du ressentir après le discours de la maman de Damla
Le 31 mai 2022 à 00:12:13 :
Une suite très agréable à lire mon kheyJ'imagine pas la pression que tu as du ressentir après le discours de la maman de Damla
Le 31 mai 2022 à 00:12:13 :
Une suite très agréable à lire mon kheyJ'imagine pas la pression que tu as du ressentir après le discours de la maman de Damla
Le 31 mai 2022 à 00:12:13 :
Une suite très agréable à lire mon kheyJ'imagine pas la pression que tu as du ressentir après le discours de la maman de Damla
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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