Topic de Duguesclin29 :

Journal d'un French Dreamer

Le 24 avril 2020 à 12:35:30 Duguesclin29 a écrit :

Le 23 avril 2020 à 15:38:21 TurboKid a écrit :
"passé tortueux et les diverses saloperies que j'ai faites étant jeune.

" du genre? :(

T'as déjà en..lé une mère célibataire à sec sur ce qui lui servait de plumard (un matelas posé à terre) pendant que son môme timéo tapait à la porte en réclamant sa mère ?

Moi oui. Et c'est le moins trash que je peux sortir.

Ah oui quand même :rire:

difficile de faire plus glauque

après je sais je m'attendais plus à des trucs illégaux

Le 24 avril 2020 à 19:27:43 TurboKid a écrit :

Le 24 avril 2020 à 12:35:30 Duguesclin29 a écrit :

Le 23 avril 2020 à 15:38:21 TurboKid a écrit :
"passé tortueux et les diverses saloperies que j'ai faites étant jeune.

" du genre? :(

T'as déjà en..lé une mère célibataire à sec sur ce qui lui servait de plumard (un matelas posé à terre) pendant que son môme timéo tapait à la porte en réclamant sa mère ?

Moi oui. Et c'est le moins trash que je peux sortir.

Ah oui quand même :rire:

difficile de faire plus glauque

après je sais je m'attendais plus à des trucs illégaux

Je suis sur JVC, donc je me restreins un peu, sans ça le topic saute et ça me ferait chier.

Samedi 25 avril.

Je me suis levé plus tôt pour laisser madame dormir.

Le confinement l'a transformée en marmotte. Mais bon,ça me laisse du temps pour profiter de mes gosses.

Je suis tombé sur le topic sur les mômes, et encore une fois, une collection de maladies mentales et d'égoisme pour justifier leur volonté de pas faire de gosses.

Sans rire, faire des mômes c'est le truc le plus naturel dans un peuple, avec aimer sa famille et son pays. Et même ça, les occidentaux ont réussi à le perdre.

C'est plus de la décadence, c'est de la décomposition. On est bon à finir en compost à ce niveau.

Des deux cotés du spectre politique les arguments sont claqués : à gauche, c'est surtout de l'individualisme, respectable en soit (quoi que non, si je suis honnête, je leur pisse à la raie à ces co.s). Mais le pire c'est encore l'argument écologique, sachant que ceux qui en parlent ont un mode de vie bien plus polluant que Géraldine et son Diesel :

Bah ouais, prendre l'avion pour aller aux maldives, ça pollue sa mère.

Mais le pire c'est à droite. Bon sang que c'est con.

Nia nia nia le pays est foutu : t'es sérieux mec ? Ton peuple a survécu à la grande guerre, la peste noire, les guerres civiles, les famines et toi tu pleurniche à cause d'une situation identitaire tendue ?

T'a juste pas envie de te battre, t'as pas confiance en l'avenir et tes chances de victoire : en ce sens, tu n'es pas réaliste, tu es juste une lavette qui joue les pseudo patriotes pour le plaisir de faire chier les gauchos, c'est tout.

Et puis ceux qui parlent de rendre des mômes malheureux : sans rire, vous préférez le néant au malheur ? La vie est magnifique, surtout dans un pays occidental aussi riche culturellement et économiquement que la France !

Vos mômes auront à manger, un toit sur la tête, seront soignés, éduqués et vous trouvez que leur vie sera difficile ? Bande de tocards va.

Allez dire ça aux irakiens, aux thailandais, aux congolais qui crèvent de faim, n'ont pas accès au quart de ce que vous avez.

Bande de tocards finis

Supprime on s'ne bar les couilles

J'ai jamais compris ce manque d'élan vital dans ma génération : coincée dans un cycle de cynisme et de haine, et ce, des deux cotés :

- A gauche, on ricane de l'ancien monde, on danse sur le pont du titanic en voyant toutes les anciennes valeurs s'écrouler.

- A droite on ricane sur les conneries de la gauche, tout en ne proposant rien pour changer : perpétuellement coincé dans le rôle du grognon de service, attendu d'eux : celui du vilain tonton raciste. Celui qui a si bien réussi à tonton Jean Ma et qui a mis la droite dans le mur pendant 40 ans.

Mais aucun des deux courants ne propose une alternative, un élan, une étincelle, un contre projet.

Des deux cotés, ca se contente de postures, de moqueries, de mêmes. Mais pas de réel, rien de palpable. Et ça me désole.

[17:06:16] <Duguesclin29>
Ma femme fera la vinaigrette, c'est le seul truc qu'elle arrive à ne pas foirer.

Bordel Jerry :hap:

Le 24 avril 2020 à 14:06:33 GlaGaule a écrit :

Le 23 avril 2020 à 18:07:39 stoyanov a écrit :
On a envie d'en savoir plus sur la maitresse. Comment est-elle? Où vous voyez-vous? Aime t-elle l'anal?....

L'auteur a répondu à ce post ?

Bon puisque visiblement ça titille les kheys :

Ma maitresse est une petite brune de 23 piges. Je l'ai rencontrée lors d'une journée porte ouverte à la fac de droit : je faisais parti des anciens élèves interrogés sur leur insertion.

Le courant est vite passé, même si mon alliance était bien en évidence. Je l'ai vite fait taquinée mais sans plus.

Le soir venu, je me suis aperçu qu'elle avait glissé dans ma veste un morceau de papier avec son snap et un petit coeur.

Sauf qu'étant un vieux con, j'avais pas snap, imaginez ma gueule !

Après avoir longtemps tergiversé, j'ai fini par l'ajouter.

Plus le topic avance plus t’as l’air de mourrir à petit feu.
J’adore, c’est du voyeurisme autorisé.
Je t’imagine évacuer toute la frustration en faisant des glory kill pendant ta demi heure de doom mensuel.
Courage, la vie est pas si courte qu’on le dit quand on est piégé.

Le 25 avril 2020 à 10:58:29 clancyjavis a écrit :
Plus le topic avance plus t’as l’air de mourrir à petit feu.
J’adore, c’est du voyeurisme autorisé.
Je t’imagine évacuer toute la frustration en faisant des glory kill pendant ta demi heure de doom mensuel.
Courage, la vie est pas si courte qu’on le dit quand on est piégé.

Aucune frustration je t'assure.

J'ai un boulot pas trop chiant, qui me laisse du temps pour moi (quand j'ai pas mes mômes h24 comme maintenant), qui paie correctement et cerise sur le gateau, j'ai la sécurité de l'emploi vu mon poste.

Non non, ça va franchement.

Là par exemple je prépare mes petits mémo pour mes subordonnés que j'enverrais lundi matin à 8h pour la semaine.

En ajoutant bien évidemment un petit "bien cordialement" à la fin, pour faire passer la pillule.

Et je suis payé à rester sur mon cul à distribuer les bons et les mauvais points à mes n-1.

Pendant que les jumelles ronflent à s'en faire péter le gosier.

Je savais pas que ça ronflait à cet âge là tiens.

Aujourd'hui, vu que j'ai expédié mon boulot pour la semaine (sauf imprévu dû à l'allocution de notre cher premier ministre), j'en profite pour rattraper mes lectures.

Mais comme j'en ai plein le cul de lire des trucs métaphysico politiques, aujourd'hui, ce sera un bon vieux San Antonio.

J'adore ces bouquins, qualifiés à tord de bouquin de gare : toute la vieille France y est représenté : San antonio, le mec viril français qui casse des gueules et chope de jolies pépés à la hussard.

Sa mère, la pétillante Félicie, mère de famille modèle qui prend soin de sa maison et est toujours aux petits soins pour son Antoine de fils.

SOn collègue, le gros Berrurier, à la fois complètement dégueulasse et débordant de vie (et de vice, aussi)

Ces bouquins sont une respiration dans un monde bien cloisonné, avec des personnages attachants et surtout, cette plume !

Parce que c'est écrit par pierre Dac, le roi de l'absurde.

Sans rire si vous connaissez pas, foncez. Les yeux fermés.

En plus ils sont trouvable en librairie d'occaz pour une poignée d'euros, pour un bon moment d'évasion c'est pas cher.

Par contre oubliez ceux du fils. On sent qu'il tire les ficelles de son père, mais avec moins de talent.

Foncez, vous croquerez dans un morceau de France à l'ancienne.

Où est passé notre French Dreamer préféré?

Le 03 mai 2020 à 20:38:03 stoyanov a écrit :
Où est passé notre French Dreamer préféré?

Probablement entrain de profiter de ses derniers jours de confinement :-(

Rebonjour tout le monde,

Encore une énième journée bloqué dans le confinement, à se demander jusqu'à quand ça va durer.

Aujourd'hui, journée un peu particulière, je suis seul à m'occuper des mômes, ma femme a trois jours de formation.

Du coup, je reprend mon rôle de bobonne à la maison. Rien de bien sorcier.

C'est marrant, mais quand ma femme est là, j'en fout pas une à l'intérieur, je glande, je me repose.

Mais dès que tout repose sur moi, d'un coup, je me transforme en tornade blanche.

Jme l'explique pas personnellement, je suppose que c'est parce que j'ai pu le choix.

Je suis comme beaucoup d'entre vous je pense : tant que j'ai pas le dos au mur comme un FDP, je procrastine comme un batard.

Mes études en droit et mes concours administratifs cat A y ont ajouté un ingrédient magique : quand je glande et que j'ai un truc à faire, je culpabilise.

Mais vraiment hein, impossible de profiter d'une petite partie de dead cell ou d'une petite baise si je sais que j'ai un truc à faire.

Je glande, mais je culpabilise de glander.

VLa le bordel que c'est.

Sauf que là, mon système de fonctionnement est tout perdu : j'ai objectivement, logiquement et rationnellement RIEN A FOUTRE.

je bosse quoi, une heure à tout péter par jour ? Moi qui ai l'habitude d'ingurgiter des données par paquet, me voilà au chomage technique.

J'ai deux semaines d'avance sur mon taff.

Je me faisais tellement chier, je me suis fait une fiche récapitulative des 63 pages de protocole de retour à l'école de mon fils !

Je serais bien allé à la plage mais c'est infesté de bleus, qui guettent les promeneurs pour les verbaliser.

Mon beau frère s'est fait chopé, il se faisait un petit footing sur le chemin qui borde la plage (aucune foutue idée de comment ça s'appelle, le chemin bordé par des pieux en bois et du grillage) et bah MEME LA les schmidts l'ont verbalisé.

D'ailleurs faut que j'arrête de dire "les schmidts" devant mes mômes, la dernière fois mon grand passe devant une voiture et se met à HURLER

PAPA PAPA, LES SCHMIDTS SONT LA.

Merci mon grand, tu feras un super chouf à l'avenir.

Coincé à la maison.

Du coup j'ai fouillé le grenier avec les mômes aujourd'hui.

De toute façon il pleuvait.

On a joué à retrouver des trésors.

La plus petite a remis la main sur une perle.

la photo de mariage de mes parents.

J'ai beau avoir quitté mon département et ma ville (le 56) y'a bien 10 ans, revoir tous ces visages, ça m'a foutu un coup dans le bide.

Mon père, raide comme la justice.

Sa mère et son père, que j'ai pas connu.

Mes grands parents maternels, surtout : c'est eux qui m'ont élevé, formé on pourrait dire.

Les revoir comme ça, au détour d'une pellicule, ça m'a plongé dans le passé, j'ai senti mon énergie qui se barrait, comme happée dans le passé.

Tous ces gens que j'ai connu : mon parrain, ma marraine, mes oncles, mes grands parents.

Tous partis, retournés dans le pays derrière les brumes.

Bordel ils me manquent...

Mais ce qui me fait peur, c'est de les oublier.

Oublier leur voix, leurs traits, ça, ça me terrifie.

J'en avais presque les larmes aux yeux.

Alors j'ai reposé l'album, serré mon chapelet, et retourné à ma chasse aux trésors.

Le 29 mars 2020 à 21:17:06 _Rorchach_ a écrit :
Super sympa comme style.

moi ca me fait pensé à du Bukowski, des phrases courtes, rèches, parfois très banales, et parfois percutante.

Ca se lit bien :oui:

Bordel c'est exactement ce que je me disais depuis le début, je continue à lire :hap:

Vous croyez à la magie vous ?

Aux sorciers, aux passeurs de feu, aux guérisseurs, aux rebouteux ?

Tous ces trucs sortis d'un passé moyen ageux ou d'un mauvais délire Fantasy ?

Bah chez moi, on y croit.

Et on y a cru longtemps : La Bretagne n'ayant pas (ou très peu) été touchée par l'industrialisation, il nous reste un vieux fond mystique, mélange de paganisme de et christianisme celte.

Tout le monde autour de moi a au moins entendu parler ou est allé voir un rebouteux ou un passeur de feu : Pour une brulure, une douleur ou pour les dents du petit.

C'est encore très commun.

Et ce monde bizarre, cet espèce de demi monde, invisible aux yeux mais "sensible", j'y ai été très tôt confronté.

Mon grand père avait le don. Des gens venaient le voir pour qu'il leur soulage leurs douleurs, il passait ses mains et pouf, c'était fini.

En échange, il grattait des poulets, des oeufs, des légumes, plein de trucs pour améliorer le quotidien.

Il avait des idées bizarres pour l'époque : il disait qu'un jour, on pourrait se passer de taureau pour féconder les vaches, qu'on irait sur la lune, qu'on pourrait communiquer en un battement de coeur, ce genre de truc.

D'ou ça lui venait, il l'a jamais dit. Tout le monde l'aimait bien, mais le prenait pour un original, ar faol en breton. Un simplet quoi.

Il n'a jamais voulu vivre de ses dons, il disait que ce n'était pas un vrai travail.

Mais quand je suis né prématuré de 3 mois (on est fin des années 80) et que toute ma famille se demandait si j'allais crever, il a dit, après m'avoir vu, petit machin rose relié par des tubes à plein de machines :

"Il vivra, il veut vivre, je le sens"

Et effectivement, vu que je suis en train de taper derrière mon écran, j'ai survécu.

Mon grand père, c'était quelqu'un.

Et moi la dedans, la première fois ou j'ai été confronté au "paranormal" pour employer le mot de l'époque?

J'avais 5 ans, on était parti pas loin de Carnac voir une grande tante pour je ne sais plus quelle raison.

Voilà les adultes autour d'un café en train de parler du temps, de la pluie, de demander des nouvelles, vous connaissez.

Et moi, par terre, avec mes figurines tortues ninja, qui joue avec les cousins, rien de bizarre.

Mais à un moment, je me lève, je vais droit vers ma mère et je lui dit :

"Maman, maman, je peux jouer à coté de toi ?"

Ma mère répond : "Pourquoi, t'aimes pas jouer avec tes cousins ?"

Et je lâche : "bah si, mais là bas (je désigne le bas bout de la table) j'ai mal au cou, ça me serre".

Et là, la grande tante qui s'effondre en larme.

La maison était vieille, et comme toutes ces maisons, elle avait une histoire.

Y'avait 40 ans, son père s'était pendu dans le grenier, pile à la verticale de l'endroit ou moi et mes cousins on jouait.

Flippant hein ? Et encore, je m'en souviens pu, on me l'a raconté.

Depuis, cette présence ne m'a jamais quittée

Depuis, j'ai toujours plus ou moins su "lire" les gens et les lieux.

Je suis pas un psychokinésiste hein, ou un magicien, mais je peux sentir des trucs que la majorité des gens laissent de côté.

Le pire, c'est les blessures, physiques ou morales : je les ressens à 20 pas, comme un genre d'aura malsaine, comme un requin sentirait l'odeur du sang.

C'est très déplaisant d'être à coté de quelqu'un qui a pris cher.

C'est pas juste un inconfort dû au fait de se trouver à coté d'un grand brûlé, ou d'un dépressif, ça me fait mal "physiquement".

Je compte plus le nombre de fois que j'ai sorti en automatique "je suis désolé" à des gens souriants et plein de vie.

Je sais pas l'expliquer, ni même le canaliser, ou avec difficulté.

Les humains sont tellement compliqué à comprendre...

J'ai bien plus d'affinité avec les animaux, les plantes et la terre.

Mais bon, je vais m'arrêter là, avant que l'un d'entre vous m'envoie le service social.

Données du topic

Auteur
Duguesclin29
Date de création
18 mars 2020 à 12:08:20
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