Topic de --crazymarty-- :

[Officiel] Les Infirmiers/ères du 18-25

Je rajouterai même que tu pouvais lire mon stresse en salle d'attente pour l'examen, transpiration, jambe qui bouge etc...
Alors que l'autre j'suis resté pro.

Enfin bref

Le 04 novembre 2020 à 15:10:17 Jinslim a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 14:59:55 McZizi a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 14:57:01 Jinslim a écrit :
Le centre d'orientation t'a donné des pistes qui pourraient t'être accessibles pour aller dans une autre branche sans diplôme mais où tu as les compétences de par ton expérience ? Si oui lesquelles ?

Le métier d'IDE ça t'apportes une organisation importante si tu veux survivre à certaines journées. La pression, la gestion de stress.
En gros si tu quittes infirmier, y a peu de chance pour que tu te retrouves dans un environnement ou la vie des gens est en jeu donc bon.

J'entends bien, néanmoins sans pour autant que la vie d'autrui soit mise en jeu il y a beaucoup d'autres raisons pour lesquelles tu peux stresser (par exemple avoir la responsabilité d'un contrat qui pèse lourd), je me rappelle d'une cadre formatrice en ifsi qui y a fait un burn out (pourtant elle était infirmière en soins intensifs, comme quoi c'est pas parce qu'on a eu la responsabilité de la vie d'un individu qu'il n'y a plus aucune source de stress derrière quand on a connu ça). Pareil, récemment aussi : témoignage d'un infirmier ayant auparavant exercé en réa ayant eu des ecmo en charge qui a repris des études en Master de santé publique, qui disait davantage stresser en oral de groupe que durant la prise en charge d'un acr sous ecmo (du mal à y croire mais c'était le propos).

Je ne suis pas étonné. J'étais davantage stressé en tant que faisant fonction cadre en EHPAD que dans les services. De plus le stress n'est pas tellement mon soucis et tu as raison de dire que celui-ci est présent dans bien des endroits. Mon problème vient plus d'une certaine lassitude à l'égard du métier qui transforme les soignants (depuis un certain moment) en simple exécutant. Je n'y trouve aucune stimulation à ce jour et aucun plaisir. Je m'étais dit qu'en passant en coordination ça irait mieux mais comment fonctionner avec des équipes qui n'ont plus le temps, qui sont rincées et qui me disent qu'elles n'ont pas le temps de manger (heureusement c'est pas tous le temps). De plus j'en ai marre de dire à des collègues qui travaille déjà un WE/2 de venir sur leur jour de repos.

C'est dommage car je pense que j'aurais pu m'éclater dans ce métier si les conditions n'étaient pas celles-ci.

Courage à toi pour ton évolution professionnelle, tiens nous au courant, en espérant que ça t'apporte du mieux être.

Merci ! Je mets le topic en favoris l'histoire de vous faire un topo quand de bonne perspectives se présenteront.

Le 04 novembre 2020 à 15:19:12 McZizi a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 15:10:17 Jinslim a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 14:59:55 McZizi a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 14:57:01 Jinslim a écrit :
Le centre d'orientation t'a donné des pistes qui pourraient t'être accessibles pour aller dans une autre branche sans diplôme mais où tu as les compétences de par ton expérience ? Si oui lesquelles ?

Le métier d'IDE ça t'apportes une organisation importante si tu veux survivre à certaines journées. La pression, la gestion de stress.
En gros si tu quittes infirmier, y a peu de chance pour que tu te retrouves dans un environnement ou la vie des gens est en jeu donc bon.

J'entends bien, néanmoins sans pour autant que la vie d'autrui soit mise en jeu il y a beaucoup d'autres raisons pour lesquelles tu peux stresser (par exemple avoir la responsabilité d'un contrat qui pèse lourd), je me rappelle d'une cadre formatrice en ifsi qui y a fait un burn out (pourtant elle était infirmière en soins intensifs, comme quoi c'est pas parce qu'on a eu la responsabilité de la vie d'un individu qu'il n'y a plus aucune source de stress derrière quand on a connu ça). Pareil, récemment aussi : témoignage d'un infirmier ayant auparavant exercé en réa ayant eu des ecmo en charge qui a repris des études en Master de santé publique, qui disait davantage stresser en oral de groupe que durant la prise en charge d'un acr sous ecmo (du mal à y croire mais c'était le propos).

C'est mal interpréter ce qu'il t'a raconté, il stress plus à l'oral parce qu'il a pas l'habitude. Puis c'est clairement pas la même source de stresse.
J'me rappelle très bien du stresse lié au concours par exemple, j'avais attendu 3h avant de passer c'était interminable. Et si je compares à une nuit de taff ou à 3-4h du matin j'ai eu en même temps un patient qui fait un OAP et l'autre qui fait une embolie pulmonaire, aucun médecin ne pouvant venir avant 40min.

Pourtant les deux m'ont marqué mais les enjeux sont pas les mêmes. L'un avec un stresse lié à un enjeu pro et l'autre lié à la vie de quelqu'un.

Zéro interpretation de ma part je te retranscrits juste ce qu'il a sorti, il a rien précisé par rapport à ça (question d'habitude ou autre) l'interprétation est plutôt de ton côté j'ai l'impression... Par ailleurs infirmier DE en 2019, une année d'exercice, c'est pas non plus en un an que tu perds totalement l'habitude des oraux de groupe (vu le nombre réalisés en ifsi).

Enjeu purement pro ou responsabilité de la vie d'autrui quoi que tu choisisses il y aura tjs qq chose qui te fera stresser quoi que tu aies fait de manière antérieure, après si toi ça te fait relativiser par rapport à des situations où il y a "moins d'enjeu" c'est tant mieux mais c pas le cas de tous.

Pour moi c'est tout simplement incomparable.

C'est bien ce que je dis c'est incomparable. Et bien évidemment que ca fait relativiser.
Après j'tiens à préciser que la réanimation reste un milieu relativement secure. T'as énormément de personnels au mètre carré, sans parler des médecins qui sont sur place. C'est beaucoup plus rassurant que dans un service lambda ou tu peux te retrouver seul.

Le 04 novembre 2020 à 16:04:34 McZizi a écrit :
Après j'tiens à préciser que la réanimation reste un milieu relativement secure. T'as énormément de personnels au mètre carré, sans parler des médecins qui sont sur place. C'est beaucoup plus rassurant que dans un service lambda ou tu peux te retrouver seul.

j'ai été en ssr de nuit avec un médecin de garde au chaud chez lui et une ide pour 2 étages donc une quarantaine de patient, si y'a un truc qui pète tu deviens fou

Le 04 novembre 2020 à 16:04:34 McZizi a écrit :
Après j'tiens à préciser que la réanimation reste un milieu relativement secure. T'as énormément de personnels au mètre carré, sans parler des médecins qui sont sur place. C'est beaucoup plus rassurant que dans un service lambda ou tu peux te retrouver seul.

Je ne suis pas d'accord avec ça, j'ai jamais autant stressé qu'en réa. C'est peut être à mon sens le lieu le moins "secure" qui puisse être (ça n'engage que moi).

Le 04 novembre 2020 à 17:20:59 Jinslim a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 16:04:34 McZizi a écrit :
Après j'tiens à préciser que la réanimation reste un milieu relativement secure. T'as énormément de personnels au mètre carré, sans parler des médecins qui sont sur place. C'est beaucoup plus rassurant que dans un service lambda ou tu peux te retrouver seul.

Je ne suis pas d'accord avec ça, j'ai jamais autant stressé qu'en réa. C'est peut être à mon sens le lieu le moins "secure" qui puisse être (ça n'engage que moi).

C'est pas le même stress mais tu as du stress partout je te l'assure et tu peux te sentir relativement insecure quand t'es seul en plein milieu de la nuit et que les personnes qui sont censé te répondre ne le font pas.

Question qui a rien à voir mais lors de mon passage dans les soins, un collègue avec qui j'étais assez proche s'est balancé par la fenêtre. Il m'expliquait deux jours avant qu'en gros la structure lui modifiait en permanence ses horaires (c'est un peu plus compliqué mais c'était clairement excessif et pas un changement pour rendre service de temps en temps). Tout ça avait eu un impact sur son couple et sa femme a fini par le tromper et il ne l'a pas supporté. Il avait la trentaine et a laissé un enfant de 8 ans. Bien triste histoire et je vous cache pas que le moral en a pris un coup car c'était vraiment un mec en or.
Bref tout ça pour savoir comment ça va pour vous niveau couple. Vous avez rencontré quelqu'un qui accepte vos horaires ? Cette personne a-t-elle aussi des horaires particuliers ?

C’est ici le topic des dépressifs perdus ? :noel:

Chaud quand même gros respect à vous, à vous lire ça à l’air vraiment d’être un métier magnifique mais avec des conditions dégueulasses.

Kiné, j’envisage aussi de changer carrément de domaine, la santé me gonfle... un métier plus artisanal, indépendant, sans patient ni souffrances à gérer.

Le 04 novembre 2020 à 17:20:59 Jinslim a écrit :

Le 04 novembre 2020 à 16:04:34 McZizi a écrit :
Après j'tiens à préciser que la réanimation reste un milieu relativement secure. T'as énormément de personnels au mètre carré, sans parler des médecins qui sont sur place. C'est beaucoup plus rassurant que dans un service lambda ou tu peux te retrouver seul.

Je ne suis pas d'accord avec ça, j'ai jamais autant stressé qu'en réa. C'est peut être à mon sens le lieu le moins "secure" qui puisse être (ça n'engage que moi).

L'avantage de la réa est que tu n'es JAMAIS seul, tu auras toujours au moins 1 médecin, 1 autre IDE dans le coin au cas où ou un(e) AS pour t'épauler en cas de coup dur ...Et tu as toujours l'oeil sur l'ensemble des patients que tu gères (à vue ou avec les scopes)

Dans le SSR où je bosse, la nuit c'est 2 AS + 1 IDE pour 60 patients (2 secteurs de 30), pas de médecin à disposition si une couille te tombe dessus (et encore, si tu tombes dessus pile poil car tu peux avoir la surprise en fin de poste !)

Le 04 novembre 2020 à 20:52:25 FionDuBazou a écrit :
C’est ici le topic des dépressifs perdus ? :noel:

Chaud quand même gros respect à vous, à vous lire ça à l’air vraiment d’être un métier magnifique mais avec des conditions dégueulasses.

Kiné, j’envisage aussi de changer carrément de domaine, la santé me gonfle... un métier plus artisanal, indépendant, sans patient ni souffrances à gérer.

Ouais c'est un peu ça :hap:
Pour moi c'est clairement ça en tout cas.

C'est pas le même stress mais tu as du stress partout je te l'assure et tu peux te sentir relativement insecure quand t'es seul en plein milieu de la nuit et que les personnes qui sont censé te répondre ne le font pas.

J'ai jamais dit qu'il n'y avait qu'en réa qu'il était légitime de stresser. Bien entendu que t'es susceptible de stresser sur tout le terrain, mais faut surtout pas croire que l'environnement de la réa est sécurisant. Le médecin est pas plus disponible en réa s'il est déjà occupé dans une autre chambre et au beau milieu d'un geste...

L'avantage de la réa est que tu n'es JAMAIS seul, tu auras toujours au moins 1 médecin, 1 autre IDE dans le coin au cas où ou un(e) AS pour t'épauler en cas de coup dur ...Et tu as toujours l'oeil sur l'ensemble des patients que tu gères (à vue ou avec les scopes)

Médecin pas toujours dispo si déjà occupé ailleurs, les IDE des chambres adjacentes pas forcément dispo aussi si occupés à gérer leurs propres patients (et j'ajoute qu'ils ne seront pas forcément d'une grande aide parfois, il y a des branquignoles partout même en réa !), l'aide soignant peut être une vraie ressource si expérimenté mais c'est rare (mais ils sont extrêmement précieux). Compliqué d'avoir un œil sur tous tes patients si l'un d'entre deux dégoupille en chambre et que tu peux pas la quitter (oui tes collègues iront gérer les autres si pas occupés de leur côté mais c'est très inconfortable comme situation).

Faut pas croire qu'en réa ce soit mieux que ailleurs les gars, je dirais même que c'est le contraire, mais de toute manière chaque terrain a ses avantages et ses inconvénients.

Le 05 novembre 2020 à 09:19:44 Jinslim a écrit :

C'est pas le même stress mais tu as du stress partout je te l'assure et tu peux te sentir relativement insecure quand t'es seul en plein milieu de la nuit et que les personnes qui sont censé te répondre ne le font pas.

J'ai jamais dit qu'il n'y avait qu'en réa qu'il était légitime de stresser. Bien entendu que t'es susceptible de stresser sur tout le terrain, mais faut surtout pas croire que l'environnement de la réa est sécurisant. Le médecin est pas plus disponible en réa s'il est déjà occupé dans une autre chambre et au beau milieu d'un geste...

L'avantage de la réa est que tu n'es JAMAIS seul, tu auras toujours au moins 1 médecin, 1 autre IDE dans le coin au cas où ou un(e) AS pour t'épauler en cas de coup dur ...Et tu as toujours l'oeil sur l'ensemble des patients que tu gères (à vue ou avec les scopes)

Médecin pas toujours dispo si déjà occupé ailleurs, les IDE des chambres adjacentes pas forcément dispo aussi si occupés à gérer leurs propres patients (et j'ajoute qu'ils ne seront pas forcément d'une grande aide parfois, il y a des branquignoles partout même en réa !), l'aide soignant peut être une vraie ressource si expérimenté mais c'est rare (mais ils sont extrêmement précieux). Compliqué d'avoir un œil sur tous tes patients si l'un d'entre deux dégoupille en chambre et que tu peux pas la quitter (oui tes collègues iront gérer les autres si pas occupés de leur côté mais c'est très inconfortable comme situation).

Faut pas croire qu'en réa ce soit mieux que ailleurs les gars, je dirais même que c'est le contraire, mais de toute manière chaque terrain a ses avantages et ses inconvénients.

Pour avoir travaillé en soin intensif avec des collègues de réanimation juste à côté, c'était unanime. La réanimation même si t'es stressé pour pleins de raisons (médocs puissant, beaucoup de pousse seringue, patient intubé), tous me disaient que la réanimation c'était ultra safe au final. Tout le monde est scopé, même si ça dé-vice t'as beaucoup de médecins, que ce soit interne ou senior, des IDE partout etc.

Moi je tournais entre salle et soin intensif et je préférai être en soin intensif, clairement. Tout le monde est scopé et au moindre doute tu peux appeler le doc.

Alors qu'en salle si ça dé-vicé fort, il fallait s'armer d'argument pour faire bouger le médecin de garde (j'étais de nuit). Comme expliqué avant j'me suis déjà retrouvé avec des patients opérés qui faisaient respectivement un OAP et une embolie pulmonaire en même temps, c'était les 40 min les plus longues de ma vie (le médecin de garde était pas sur place et on parle d'un grand service de chir en région parisienne).

Le 05 novembre 2020 à 09:19:44 Jinslim a écrit :

C'est pas le même stress mais tu as du stress partout je te l'assure et tu peux te sentir relativement insecure quand t'es seul en plein milieu de la nuit et que les personnes qui sont censé te répondre ne le font pas.

J'ai jamais dit qu'il n'y avait qu'en réa qu'il était légitime de stresser. Bien entendu que t'es susceptible de stresser sur tout le terrain, mais faut surtout pas croire que l'environnement de la réa est sécurisant. Le médecin est pas plus disponible en réa s'il est déjà occupé dans une autre chambre et au beau milieu d'un geste...

L'avantage de la réa est que tu n'es JAMAIS seul, tu auras toujours au moins 1 médecin, 1 autre IDE dans le coin au cas où ou un(e) AS pour t'épauler en cas de coup dur ...Et tu as toujours l'oeil sur l'ensemble des patients que tu gères (à vue ou avec les scopes)

Médecin pas toujours dispo si déjà occupé ailleurs, les IDE des chambres adjacentes pas forcément dispo aussi si occupés à gérer leurs propres patients (et j'ajoute qu'ils ne seront pas forcément d'une grande aide parfois, il y a des branquignoles partout même en réa !), l'aide soignant peut être une vraie ressource si expérimenté mais c'est rare (mais ils sont extrêmement précieux). Compliqué d'avoir un œil sur tous tes patients si l'un d'entre deux dégoupille en chambre et que tu peux pas la quitter (oui tes collègues iront gérer les autres si pas occupés de leur côté mais c'est très inconfortable comme situation).

Faut pas croire qu'en réa ce soit mieux que ailleurs les gars, je dirais même que c'est le contraire, mais de toute manière chaque terrain a ses avantages et ses inconvénients.

On dit pas que la réa est mieux qu'ailleurs, mais plus "sécure" dans le sens ou tu as toujours un médecin sous la main. Comme aux urgences d'ailleurs, t'es jamais seul, t'as tjrs un médecin, un interne, un collègue IDE, etc, dans les parages. Ca n'empêche pas que c'est stressant aussi.
Sur un autre poste tu disais qu'un infirmier disait qu'il était plus stressé pour un oral que pour un ACR. Bah perso les ACR ça ne me fait pas stresser plus que ça, c'est hyper protocolisé, en soit c'est "simple" à prendre en charge, alors que les grosses détresses respi avec patient agité, etc, là ce me stresse un peu plus.

Puis la réanimation comme la dialyse (ou je suis maintenant) ca reste aussi un milieu ultra protégé par la loi avec un nombres de patients par personnels bien défini. Et la dessus je vois bien la différence ou c'est arrivé plusieurs fois de se retrouver tout seul en salle au lieu de 2 IDE et la t'es encore plus seul.

Pour avoir travaillé en soin intensif avec des collègues de réanimation juste à côté, c'était unanime. La réanimation même si t'es stressé pour pleins de raisons (médocs puissant, beaucoup de pousse seringue, patient intubé), tous me disaient que la réanimation c'était ultra safe au final. Tout le monde est scopé, même si ça dé-vice t'as beaucoup de médecins, que ce soit interne ou senior, des IDE partout etc.

Pas d'accord avec ça, non c'est clairement pas plus "safe" qu'en salle et ce pour masse de raisons, après ça dépend comment les choses sont faites (peut être que chez toi ça l'était, en tout cas là où j'ai connu non ça l'était pas).
Le scope n'est parfois pas fiable du tout (déjà arrivé qu'il ne sonne pas alors que bien paramétré, pas sur pause alarme et pourtant le patient était à 50 de systolique par exemple). Le scope n'est pas forcément un élément rassurant.

Alors qu'en salle si ça dé-vicé fort, il fallait s'armer d'argument pour faire bouger le médecin de garde (j'étais de nuit).

Déjà eu des collègues qui m'ont raconté que plus d'une fois le réa avait refusé de se bouger alors que dans son lit en chambre de garde... Et pourtant les arguments étaient présents.

mais plus "sécure" dans le sens ou tu as toujours un médecin sous la main. Comme aux urgences d'ailleurs, t'es jamais seul, t'as tjrs un médecin, un interne, un collègue IDE, etc, dans les parages

Sauf que le réa peut être amené à sortir du service pour par exemple évaluer et gérer les urgences signalées dans les étages et rester hors de la réa un certain temps (et ne pas être joignable). Par ailleurs il peut aussi être bloqué dans une autre chambre à l'autre bout de la réa... Bref pour masse de raisons il peut très bien ne pas être joignable et dispo à tout moment comme tu le penses. Oui la présence médicale est différente mais faut pas croire qu'à tout moment t'auras un interlocuteur, clairement pas.
Comme partout tes collègues ne sont parfois pas des gens fiables ou compétents qui ne te seront pas d'une grande aide.

Puis la réanimation comme la dialyse (ou je suis maintenant) ca reste aussi un milieu ultra protégé par la loi avec un nombres de patients par personnels bien défini. Et la dessus je vois bien la différence ou c'est arrivé plusieurs fois de se retrouver tout seul en salle au lieu de 2 IDE et la t'es encore plus seul.

Dans la plus pure des théories ça, du fait du manque de personnel j'ai déjà vu des infirmiers aller au delà du chiffre (pas le choix) ou même avec 3 patients avoir énormément de mal (si très lourds). Même avec un unique patient tu peux passer tout ton service à son chevet (du vécu), le nombre de patients ne fait clairement pas la charge de travail.

Le 05 novembre 2020 à 14:02:55 Jinslim a écrit :

Pour avoir travaillé en soin intensif avec des collègues de réanimation juste à côté, c'était unanime. La réanimation même si t'es stressé pour pleins de raisons (médocs puissant, beaucoup de pousse seringue, patient intubé), tous me disaient que la réanimation c'était ultra safe au final. Tout le monde est scopé, même si ça dé-vice t'as beaucoup de médecins, que ce soit interne ou senior, des IDE partout etc.

Pas d'accord avec ça, non c'est clairement pas plus "safe" qu'en salle et ce pour masse de raisons, après ça dépend comment les choses sont faites (peut être que chez toi ça l'était, en tout cas là où j'ai connu non ça l'était pas).
Le scope n'est parfois pas fiable du tout (déjà arrivé qu'il ne sonne pas alors que bien paramétré, pas sur pause alarme et pourtant le patient était à 50 de systolique par exemple). Le scope n'est pas forcément un élément rassurant.

Alors qu'en salle si ça dé-vicé fort, il fallait s'armer d'argument pour faire bouger le médecin de garde (j'étais de nuit).

Déjà eu des collègues qui m'ont raconté que plus d'une fois le réa avait refusé de se bouger alors que dans son lit en chambre de garde... Et pourtant les arguments étaient présents.

mais plus "sécure" dans le sens ou tu as toujours un médecin sous la main. Comme aux urgences d'ailleurs, t'es jamais seul, t'as tjrs un médecin, un interne, un collègue IDE, etc, dans les parages

Sauf que le réa peut être amené à sortir du service pour par exemple évaluer et gérer les urgences signalées dans les étages et rester hors de la réa un certain temps (et ne pas être joignable). Par ailleurs il peut aussi être bloqué dans une autre chambre à l'autre bout de la réa... Bref pour masse de raisons il peut très bien ne pas être joignable et dispo à tout moment comme tu le penses. Oui la présence médicale est différente mais faut pas croire qu'à tout moment t'auras un interlocuteur, clairement pas.
Comme partout tes collègues ne sont parfois pas des gens fiables ou compétents qui ne te seront pas d'une grande aide.

Puis la réanimation comme la dialyse (ou je suis maintenant) ca reste aussi un milieu ultra protégé par la loi avec un nombres de patients par personnels bien défini. Et la dessus je vois bien la différence ou c'est arrivé plusieurs fois de se retrouver tout seul en salle au lieu de 2 IDE et la t'es encore plus seul.

Dans la plus pure des théories ça, du fait du manque de personnel j'ai déjà vu des infirmiers aller au delà du chiffre (pas le choix) ou même avec 3 patients avoir énormément de mal (si très lourds). Même avec un unique patient tu peux passer tout ton service à son chevet (du vécu), le nombre de patients ne fait clairement pas la charge de travail.

Faut pas chercher, y a des services prioritaires, j'dis pas que c'est infaillible mais la réanimation reste prioritaire sur tous les autres services en cas de manque de personnel. Pareil pour la mise en place d'heures supplémentaire, de pool etc.

Après j'ai jamais parlé de charge de patient mais de généralité. Le scope reste un outil rassurant.

Pour être passé en dialyse qui est grosso modo très prioritaire sur tout comme la réa je vois clairement la différence sur le manque de personnel, ne serait-ce qu'en terme de recrutement, d'heures supplémentaire et de vacataire comparé à un service de salle plus classique.

Le 05 novembre 2020 à 16:06:07 McZizi a écrit :

Le 05 novembre 2020 à 14:02:55 Jinslim a écrit :

Pour avoir travaillé en soin intensif avec des collègues de réanimation juste à côté, c'était unanime. La réanimation même si t'es stressé pour pleins de raisons (médocs puissant, beaucoup de pousse seringue, patient intubé), tous me disaient que la réanimation c'était ultra safe au final. Tout le monde est scopé, même si ça dé-vice t'as beaucoup de médecins, que ce soit interne ou senior, des IDE partout etc.

Pas d'accord avec ça, non c'est clairement pas plus "safe" qu'en salle et ce pour masse de raisons, après ça dépend comment les choses sont faites (peut être que chez toi ça l'était, en tout cas là où j'ai connu non ça l'était pas).
Le scope n'est parfois pas fiable du tout (déjà arrivé qu'il ne sonne pas alors que bien paramétré, pas sur pause alarme et pourtant le patient était à 50 de systolique par exemple). Le scope n'est pas forcément un élément rassurant.

Alors qu'en salle si ça dé-vicé fort, il fallait s'armer d'argument pour faire bouger le médecin de garde (j'étais de nuit).

Déjà eu des collègues qui m'ont raconté que plus d'une fois le réa avait refusé de se bouger alors que dans son lit en chambre de garde... Et pourtant les arguments étaient présents.

mais plus "sécure" dans le sens ou tu as toujours un médecin sous la main. Comme aux urgences d'ailleurs, t'es jamais seul, t'as tjrs un médecin, un interne, un collègue IDE, etc, dans les parages

Sauf que le réa peut être amené à sortir du service pour par exemple évaluer et gérer les urgences signalées dans les étages et rester hors de la réa un certain temps (et ne pas être joignable). Par ailleurs il peut aussi être bloqué dans une autre chambre à l'autre bout de la réa... Bref pour masse de raisons il peut très bien ne pas être joignable et dispo à tout moment comme tu le penses. Oui la présence médicale est différente mais faut pas croire qu'à tout moment t'auras un interlocuteur, clairement pas.
Comme partout tes collègues ne sont parfois pas des gens fiables ou compétents qui ne te seront pas d'une grande aide.

Puis la réanimation comme la dialyse (ou je suis maintenant) ca reste aussi un milieu ultra protégé par la loi avec un nombres de patients par personnels bien défini. Et la dessus je vois bien la différence ou c'est arrivé plusieurs fois de se retrouver tout seul en salle au lieu de 2 IDE et la t'es encore plus seul.

Dans la plus pure des théories ça, du fait du manque de personnel j'ai déjà vu des infirmiers aller au delà du chiffre (pas le choix) ou même avec 3 patients avoir énormément de mal (si très lourds). Même avec un unique patient tu peux passer tout ton service à son chevet (du vécu), le nombre de patients ne fait clairement pas la charge de travail.

Faut pas chercher, y a des services prioritaires, j'dis pas que c'est infaillible mais la réanimation reste prioritaire sur tous les autres services en cas de manque de personnel. Pareil pour la mise en place d'heures supplémentaire, de pool etc.

Après j'ai jamais parlé de charge de patient mais de généralité. Le scope reste un outil rassurant.

Pour être passé en dialyse qui est grosso modo très prioritaire sur tout comme la réa je vois clairement la différence sur le manque de personnel, ne serait-ce qu'en terme de recrutement, d'heures supplémentaire et de vacataire comparé à un service de salle plus classique.

Ah non non, si pas suffisamment d'effectifs pour que ça soit sécuritaire ==> fermeture des lits et basta même si ce sont des lits de réa. J'ai vu un secteur entier en réa fermer pour cette raison (c'était avant la pandémie de Covid), c'est la seule conduite possible pour que les choses continuent de bien se passer si pas suffisamment d'infirmiers (et ça devrait être non négociable mais vu que t'as des gens qui acceptent de s'occuper de plus de 3 patients en réa, on a pas le cul sorti des ronces). Ce ratio est censé être toujours respecté, peu importe la situation. Après dans le contexte de la pandémie de Covid c'est autre chose...
Quant à la question du recrutement, des vacations et intérims, des HS : encore faut il qu'il y ait des gens qui veulent.
Finalement je préfère encore bosser dans un service où rien n'est légiféré en terme de ratio inf/patient car si jamais tu dépasses le ratio en cas de pépin on te mettra en cause car t'auras accepté de prendre en charge plus de patients que tu n'aurais dû... Cette loi peut facilement se retourner contre toi.

Je ne partage pas ce ressenti, si ça te rassure tant mieux, de mon point de vue le scope c'est davantage une source d'emmerdes...

Ben justement, tu le dis toi-même: en réa s'il manque du monde on ferme des lits, ce n'est pas le cas dans la plupart des autres services. La même chose en médecine/réadapation on te dit de te démerder et de "faire le minimum), et même si il y a objectivement danger c'est quand même toi qui sera mis en cause en cas de problème (par les familles, par ta propre hiérarchie, peu importe).
Ceci étant dit pour rien au monde je ne voudrais bosser en réa, trop speed.

Le 07 novembre 2020 à 14:59:27 JediMedic5 a écrit :
Ben justement, tu le dis toi-même: en réa s'il manque du monde on ferme des lits, ce n'est pas le cas dans la plupart des autres services. La même chose en médecine/réadapation on te dit de te démerder et de "faire le minimum), et même si il y a objectivement danger c'est quand même toi qui sera mis en cause en cas de problème (par les familles, par ta propre hiérarchie, peu importe).
Ceci étant dit pour rien au monde je ne voudrais bosser en réa, trop speed.

T'as pas bien lu du tout, "dans la plus pure des théories" ça signifie bien qu'il faut vraiment un très gros manque de personnel pour qu'ils en viennent à fermer des lits (même dans des endroits dits "bien lotis" en termes d'effectifs souvent la loi n'est pas respectée), encore plus dans le contexte actuel.
On te dira la même chose en réa : d'aller à l'essentiel dans tes prises en charge (et bien souvent t'auras pas le choix de toute manière).
Même combat partout.
La différence entre un service où le nombre de patients est légiféré et un service où ça ne l'est pas est que ça sera un facteur aggravant en cas de pépin...

Données du topic

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--crazymarty--
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14 juin 2013 à 16:07:57
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