[JOURNAL] France - Roumanie à vélo

Day off demain les clés, je vous raconterai plus ou moins en détail la rencontre qui va changer ma vie ainsi que la semaine qui s'en est suivi, enfin du mieux que je peux.

(et non, c'est toujours pas une meuf )

Le 11 avril 2022 à 22:33:40 :
Day off demain les clés, je vous raconterai plus ou moins en détail la rencontre qui va changer ma vie ainsi que la semaine qui s'en est suivi, enfin du mieux que je peux.

(et non, c'est toujours pas une meuf )

Rencontre qui a seulement changé sa vie beaucoup trop vite. L'OP est ptet toujours vivant mais il semblerait qu'il soit tombé dans une secte

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et dire merci de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère la pute et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions, Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les freins se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais.
Pas de problème, que des solutions : je bois le café puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et lui demande s'il parle anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme, que ce soit l'agencement des enclos, le choix des engins, la nourriture pour le bétail, l'optimisation de la reproduction... Si vous avez bien suivi, j'ai quitté la France pour retourner vivre une vie simple à la campagne. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils et qu'une vraie alchimie s'installe entre nous. On se rend vite compte qu'on a les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière lorsque j'explique mon métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman.

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farm les oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter des dizaines et des dizaines de poussins pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants qui ont une vraie enfance. J'ai aidé le père (forcément ) à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable. Ceux parmi nous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux grosses entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois, donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre.

C'est pour cela que j'ai pris la décision d'écouter l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, même pas une heure après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire.

________________________________

Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de choses et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais je suis pas un putain d'écrivain.

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête donc ie pense qu'il va m'arriver des dingueries toutes les semaines, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc je suis carrément chaud pour une sweet par semaine par exemple, parce que plus souvent je n'aurais pas du tout le temps.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller les lecteurs et les ghosts, montrez-moi que je ne ponds pas tous ces putain de pavés pour seulement 5 personnes et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Enfin seulement si ça vous intéresse !

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et dire merci de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère la pute et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions, Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les freins se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais.
Pas de problème, que des solutions : je bois le café puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et lui demande s'il parle anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme, que ce soit l'agencement des enclos, le choix des engins, la nourriture pour le bétail, l'optimisation de la reproduction... Si vous avez bien suivi, j'ai quitté la France pour retourner vivre une vie simple à la campagne. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils et qu'une vraie alchimie s'installe entre nous. On se rend vite compte qu'on a les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière lorsque j'explique mon métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman.

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farm les oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter des dizaines et des dizaines de poussins pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants qui ont une vraie enfance. J'ai aidé le père (forcément ) à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable. Ceux parmi nous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux grosses entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois, donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre.

C'est pour cela que j'ai pris la décision d'écouter l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, même pas une heure après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire.

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Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de choses et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais je suis pas un putain d'écrivain.

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête donc ie pense qu'il va m'arriver des dingueries toutes les semaines, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc je suis carrément chaud pour une sweet par semaine par exemple, parce que plus souvent je n'aurais pas du tout le temps.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller les lecteurs et les ghosts, montrez-moi que je ne ponds pas tous ces putain de pavés pour seulement 5 personnes et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Enfin seulement si ça vous intéresse !

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et dire merci de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère la pute et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions, Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les freins se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais.
Pas de problème, que des solutions : je bois le café puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et lui demande s'il parle anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme, que ce soit l'agencement des enclos, le choix des engins, la nourriture pour le bétail, l'optimisation de la reproduction... Si vous avez bien suivi, j'ai quitté la France pour retourner vivre une vie simple à la campagne. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils et qu'une vraie alchimie s'installe entre nous. On se rend vite compte qu'on a les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière lorsque j'explique mon métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman.

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farm les oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter des dizaines et des dizaines de poussins pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants qui ont une vraie enfance. J'ai aidé le père (forcément ) à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable. Ceux parmi nous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux grosses entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois, donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre.

C'est pour cela que j'ai pris la décision d'écouter l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, même pas une heure après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire.

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Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de choses et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais je suis pas un putain d'écrivain.

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête donc ie pense qu'il va m'arriver des dingueries toutes les semaines, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc je suis carrément chaud pour une sweet par semaine par exemple, parce que plus souvent je n'aurais pas du tout le temps.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller les lecteurs et les ghosts, montrez-moi que je ne ponds pas tous ces putain de pavés pour seulement 5 personnes et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Tu t'appelles Trois ou tu t'appelles Avril ?

Il a publié une sweet à 5h du mat heure Européenne, je l'ai lue, mais il l'a delete donc je suis quote un truc dans le vide

Je vous spoil pas.

Je ne l'ai pas delete, il a été 410 : https://www.jeuxvideo.com/forums/message/1183223117

J'ai reçu aucun MP pour pouvoir le retrouver, merci la modération

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie
https://www.youtube.com/watch?v=mILn0g-WEk8

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui ne m'a laissé aucun temps libre et qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et le remercier de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions. Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les patins de frein se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais. Je bois le café, remercie le monsieur qui me l'a offert, puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et leur demande s'ils parlent anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme. Il a touché à tout, travaillé pour des entreprises de plein de pays différents avec plusieurs millions de revenu par an, bref c'est un expert et donc l'homme parfait pour apprendre sérieusement l'agriculture. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils, qu'une vraie alchimie s'installe entre nous et qu'il me considère comme celui qui portait ces habits quelques années auparavant. On se rend vite compte qu'on a la même mentalité, les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière que lorsque j'explique mon propre métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of miracles and unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison, des enfants et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farment des centaines et des centaines d'oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter tous les poussins fraîchement éclos pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché, ce qu'on est allé faire avec mon mentor, Csaba.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants adorables qui ont une vraie enfance et avec lesquels j'ai passé beaucoup de temps à jouer. J'ai aidé le père à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable car je n'ai pas le talent pour. Ceux parmi vous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux grosses entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois (ainsi que ma personnalité je suppose, il m'a plusieurs fois dit que les gens parlaient beaucoup de mon regard), donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre lorsque j'ai demandé à Csaba s'il parlait anglais devant la station de lavage.

C'est pour cela que j'ai pris la décision de suivre l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, à peine installés dans sa camionnette après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, car la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas, mais j'ai déjà commencé à apprendre le hongrois. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire, en restant avec l'homme dont on m'a dit "If you stay with him you will learn everything, about the Balkans and the agriculture".

________________________________

Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de moments tant il y a des choses qui se sont passées, et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais j'ai pas les skills d'un putain d'écrivain

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête, je rencontre énormément de gens et je pense qu'il va m'arriver pas mal de dingueries, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc j'ai envie de continuer à vous raconter ma life, parce que de ce que j'ai compris vous aimiez bien me lire également et mes journées risquent de devenir bien plus intéressantes à partir de maintenant, car il y a carrément un monde où je quitte Csaba temporairement pour aller m'installer avec Zoli et Rita par exemple. Evidemment je ne pourrai plus garder le rythme d'une sweet par jour, mais je ferai en sorte que ça reste assez régulier et je prendrai des notes chaque jour pour pouvoir vous raconter ça comme il faut. Je prendrai également des photos plus régulièrement car pour l'instant ce n'était plus du tout ma priorité.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller et de me dire ce que vous en pensez, et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie
https://www.youtube.com/watch?v=mILn0g-WEk8

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui ne m'a laissé aucun temps libre et qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et le remercier de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions. Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les patins de frein se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais. Je bois le café, remercie le monsieur qui me l'a offert, puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et leur demande s'ils parlent anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme. Il a touché à tout, travaillé pour des entreprises de plein de pays différents avec plusieurs millions de revenu par an, bref c'est un expert et donc l'homme parfait pour apprendre sérieusement l'agriculture. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils, qu'une vraie alchimie s'installe entre nous et qu'il me considère comme celui qui portait ces habits quelques années auparavant. On se rend vite compte qu'on a la même mentalité, les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière que lorsque j'explique mon propre métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of miracles and unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison, des enfants et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farment des centaines et des centaines d'oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter tous les poussins fraîchement éclos pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché, ce qu'on est allé faire avec mon mentor, Csaba.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants adorables qui ont une vraie enfance et avec lesquels j'ai passé beaucoup de temps à jouer. J'ai aidé le père à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable car je n'ai pas le talent pour. Ceux parmi vous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux grosses entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois (ainsi que ma personnalité je suppose, il m'a plusieurs fois dit que les gens parlaient beaucoup de mon regard), donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre lorsque j'ai demandé à Csaba s'il parlait anglais devant la station de lavage.

C'est pour cela que j'ai pris la décision de suivre l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, à peine installés dans sa camionnette après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, car la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas, mais j'ai déjà commencé à apprendre le hongrois. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire, en restant avec l'homme dont on m'a dit "If you stay with him you will learn everything, about the Balkans and the agriculture".

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Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de moments tant il y a des choses qui se sont passées, et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais j'ai pas les skills d'un putain d'écrivain

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête, je rencontre énormément de gens et je pense qu'il va m'arriver pas mal de dingueries, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc j'ai envie de continuer à vous raconter ma life, parce que de ce que j'ai compris vous aimiez bien me lire également et mes journées risquent de devenir bien plus intéressantes à partir de maintenant, car il y a carrément un monde où je quitte Csaba temporairement pour aller m'installer avec Zoli et Rita par exemple. Evidemment je ne pourrai plus garder le rythme d'une sweet par jour, mais je ferai en sorte que ça reste assez régulier et je prendrai des notes chaque jour pour pouvoir vous raconter ça comme il faut. Je prendrai également des photos plus régulièrement car pour l'instant ce n'était plus du tout ma priorité.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller et de me dire ce que vous en pensez, et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Semaine 1
Karmatic meeting et nouvelle vie
https://www.youtube.com/watch?v=mILn0g-WEk8

Voilà déjà 11 jours que je ne vous ai donné aucune nouvelle concrète, et je tiens à vous présenter mes excuses car je suis bien conscient que ça a un peu cassé le rythme et la dynamique de l'aventure que nous vivions, dans un sens, tous ensemble. Seulement voilà, il se trouve que j'ai fait une rencontre qui ne m'a laissé aucun temps libre et qui va légèrement chambouler mes plans. Laissez-moi vous la conter et je pense que vous saurez me pardonner.

Dimanche 3 Avril, 6 heures du matin.
Réveil habituel : j'ai ma petite routine qui consiste à m'échapper de mon sac de couchage le plus vite possible pour prendre l'air, regarder le soleil droit dans les yeux et le remercier de s'être levé plus tôt que moi, lever les yeux vers le ciel et le remercier de me laisser un jour de plus sur cette Terre, puis retourner dans mon sac parce qu'il caille sa mère et que Dieu n'est pas si gentil que ça tout compte fait. D'autant plus que cette nuit-là il avait neigé, ce qui était une première depuis le début du voyage.

Ceux parmi vous qui l'ont déjà vécu sauront que c'est une épreuve assez sérieuse que de ranger toutes ses affaires et se changer dans ce genre de conditions. Les autres vous avez de la chance car ce n'est pas ce que je qualifierais d'expérience spécialement plaisante, surtout lorsqu'il s'agit de quitter le champ boueux à tel point que vos chevilles sont recouvertes de terre. Vous l'aurez deviné : mon vélo est encore une fois non-opérationnel, il y a de la terre partout, les patins de frein se sont encore une fois pris une bastos dans la gueule, bref y'a pas moyen de reprendre la route immédiatement et on ne mentionnera pas le conducteur couvert de boue de la tête aux pieds.

Telle était ma mission en cette matinée du 3 Avril : trouver où laver mon vélo, le reste n'ayant pas vraiment d'importance. Si vous avez bien suivi, je suis juste à l'extérieur de la ville de Baja, seconde ville hongroise en terme de population. Je n'ai donc eu aucun problème à trouver une station de lavage.
Mais survint un problème : la machine n'accepte que les pièces.
J'ai pas de pièces.
Pas de problème, que des solutions : je suis juste à côté d'un marché et me mets donc en tête d'acheter un truc pour plus cher et recevoir de la monnaie en échange.
Mais va expliquer ça à des hongrois qui ne parlent pas un mot d'anglais.

Ma première tentative fut dans un espèce de café, où je ne me suis évidemment pas fait comprendre et me suis fait payer un café par un gars qui avait l'air de penser que je mendiais. Je bois le café, remercie le monsieur qui me l'a offert, puis m'en vais.
La deuxième tentative fut dans une boutique qui vendait des trucs à manger. Cette fois j'ai réussi à me faire comprendre mais j'ai également compris que y'avait pas moyen. Next.

Je décide de retourner vers la station de lavage histoire d'être plus près si je trouve un moyen de choper ces putain de pièces, et c'est là que le karmatic meeting va arriver. Devant la station il y a un espèce de café, et j'y vois un mec avec une dégaine de cow-boy en train de parler à une dame. Tout naturellement je m'approche et leur demande s'ils parlent anglais, ce à quoi il répondra "Of course I speak english, what can I do for you ? suivi d'un "Hey man, you're fucking crazy just like me" après que je lui ai raconté mon histoire.

Il m'offre un café, une cigarette, ainsi qu'une invitation à dormir chez lui. Je suis désormais habitué donc j'accepte avec plaisir, mais il y a un concept avec lequel je n'étais pas encore familier : karmatic meeting.
Premièrement, cet homme est ingénieur en agriculture et a 33 ans d'expérience dans tout ce qui touche de près ou de loin à une ferme. Il a touché à tout, travaillé pour des entreprises de plein de pays différents avec plusieurs millions de revenu par an, bref c'est un expert et donc l'homme parfait pour apprendre sérieusement l'agriculture. Deuxièmement, son fils est Maître FIDE aux échecs et il se trouve que je suis également un camé des échecs. Troisièmement, la cerise sur le gâteau, notre rencontre s'est faite le 3 Avril : vous connaissez désormais mon prénom.

Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'il m'habille avec les habits que portait son fils, qu'une vraie alchimie s'installe entre nous et qu'il me considère comme celui qui portait ces habits quelques années auparavant. On se rend vite compte qu'on a la même mentalité, les mêmes idées ainsi que la même manière de voir les choses. La manière dont il gagne sa vie est encore floue pour moi, de la même manière que lorsque j'explique mon propre métier aux gens, mais tout ce que je peux vous dire c'est que c'est un entrepreneur et un businessman

Tout ça pour dire que j'ai passé les 11 derniers jours en sa compagnie, principalement en Serbie, "the land of miracles and unlimited opportunities". llimitées j'ai pas encore vérifié, mais tout ce que je sais c'est que c'est encore possible de fumer dans les bars et les restos. On s'est donc baladés de famille en famille, toujours des personnes qu'il connaît et avec lesquelles il passe des heures à parler et qui nous servent systématiquement un repas ainsi qu'un verre de Rakija. Petit HS mais ici les choses sont à leur place : les hommes parlent business et s'occupent du travail et les femmes s'occupent de la maison, des enfants et de la nourriture et tout le monde vit une vie heureuse, ça m'a fait plaisir de constater que le bullshit occidental n'est pas encore installé partout.

Il y a un million de choses à vous raconter, mais je vais la faire courte. Vendredi il m'a amené chez un couple (Zoli, 33 ans et Rita, 25 ans) qui sont spécialisés dans les oies/canards/poules. Ils ont des incubateurs et tout le merdier qui va avec, et en gros ils farment des centaines et des centaines d'oeufs pour revendre les poussins sur le marché. Donc on arrive chez eux, il me dit "you will meet your brother and sister" (ce ne sont pas ses enfants), et une heure plus tard je me retrouve à tripoter tous les poussins fraîchement éclos pour les foutre dans des cartons qui iront dans un espèce petit poulailler pour qu'on puisse les vendre le lendemain au marché, ce qu'on est allé faire avec mon mentor, Csaba.

Samedi il m'a emmené chez un autre couple, qui eux avaient une centaine de vaches ainsi que deux enfants. Enfants adorables qui ont une vraie enfance et avec lesquels j'ai passé beaucoup de temps à jouer. J'ai aidé le père à quelques tâches habituelles et une fois fini, il a dégainé son téléphone pour me montrer quelques trucs. Je vais seulement parler de deux d'entre eux : une vidéo de son fils de 6 ans conduisant leur tracteur. Et une vidéo de sa fille de 8 ans qui trifouille le cul d'une vache pour régler une constipation je suppose, et arborant un grand pouce en l'air une fois fini. Il faudrait que je puisse prendre des vidéos avec mes yeux pour que vous puissiez comprendre à quel point la vie est différente ici, parce que j'avoue qu'avec des mots c'est assez inexplicable car je n'ai pas le talent pour. Ceux parmi vous qui ont connu l'Europe de l'Est comprendront.

Bref ça fait depuis jeudi qu'il me trimballait avec lui partout en Serbie, de la petite ferme familiale avec 100 vaches aux entreprises faisant ça de manière plus industrielle. Et j'ai eu 4 propositions de rester pour apprendre le métier tant mon histoire les impressionne à chaque fois (ainsi que ma personnalité je suppose, il m'a plusieurs fois dit que les gens parlaient beaucoup de mon regard), donc pour moi qui ai quitté la France pour retourner à une vie simple je pense que j'ai fait une bonne rencontre lorsque j'ai demandé à Csaba s'il parlait anglais devant la station de lavage.

C'est pour cela que j'ai pris la décision de suivre l'une des premières phrases sérieuses qu'il m'a dite, à peine installés dans sa camionnette après notre rencontre : "Maybe Romania isn't your final destination after all".
La Roumanie peut attendre, car la Hongrie et la Serbie sont désormais mes nouvelles maisons.
Pour combien de temps ? Je ne sais pas, mais j'ai déjà commencé à apprendre le hongrois. Avant mon départ, un ami m'a dit "Vis ta vie comme un personnage de roman". Et je pense que c'est ce que je suis en train de faire, en restant avec l'homme dont on m'a dit "If you stay with him you will learn everything, about the Balkans and the agriculture".

https://vocaroo.com/17G83zxoVnCW

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Voilà pour la sweet les clés, encore une fois j'oublie énormément de moments tant il y a des choses qui se sont passées, et je pourrais vous raconter tout ça bien plus en détail mais j'ai pas les skills d'un putain d'écrivain

Maintenant : ce changement de plan ne signifie pas spécialement la fin du topic. J'entame une toute nouvelle quête, je rencontre énormément de gens et je pense qu'il va m'arriver pas mal de dingueries, la question est : est-ce que ça vous intéresse de suivre tout ça ?

Personnellement j'ai beaucoup aimé vous raconter mes journées, lire vos retours, y réagir, etc. donc j'ai envie de continuer à vous raconter ma life, parce que de ce que j'ai compris vous aimiez bien me lire également et mes journées risquent de devenir bien plus intéressantes à partir de maintenant, car il y a carrément un monde où je quitte Csaba temporairement pour aller m'installer avec Zoli et Rita par exemple. Evidemment je ne pourrai plus garder le rythme d'une sweet par jour, mais je ferai en sorte que ça reste assez régulier et je prendrai des notes chaque jour pour pouvoir vous raconter ça comme il faut. Je prendrai également des photos plus régulièrement car pour l'instant ce n'était plus du tout ma priorité.

Si vous voulez que ce topic se transforme en fic en temps réel c'est le moment de vous réveiller et de me dire ce que vous en pensez, et je me ferai un plaisir de continuer à partager ma nouvelle aventure avec vous

Le 14 avril 2022 à 16:21:44 PseudoClaquax4 a écrit :
Autorisation de poursuivre le roman accordée

Autorisation notée