[RISITAS] Un célestin à Istanbul
Khey, je vais en Turquie avec ma Meuf , plus précisément a Istanbul bientôt. T’aurai pas des conseils ? Je prends tt, que ce soit lieux à visiter ou éviter, ou comment se comporter etc…
Et pour tout ce qui est visa touristique tu fais comment ?
Yooo les kheys, je suis de retour de vacances !
Je vais refaire des tests d'envoi, parce que c'est la chancla, sinon je tenterai les screens, comme certains l'ont brillamment recommandé
un bon hébergeur sous la main ?
CHAPITRE 133 : Un rendez-vous impromptu
Le jour de la soirée était arrivé. C’était un jour qu’on avait tous attendu avec Jo, Fritz, Furkan. La discothèque nous connaissait et nous avait gardé son meilleur coin, celui où l’on passait le plus pour un PACHA. Et on attendait avec grande impatience de pouvoir se prélasser comme des gros sultans en attente de quelque odalisque et de quelque fum/ette 100% légale, du moins aussi légal que peut être quelque chose en Turquie j’étais en train de ressortir les fringues que j’avais achetés à l’époque pour aller au casino avec Jo, avant que ce bourin ne s’en fasse virer, il s’est fait virer de partout après cette soirée, pour les kheys qui se souviennent je faisais des essais devant mon petit miroir tout en étant en visio avec Furkan, on avait prévu de s’assortir pour paraître encore plus GANG dans la boîte de nuit. Tout à coup…
-Et du coup, mets la cravate blanche, je la mets aussi.
-Ouais, par contre on doit voir nos boutons de manchette, eeeh c’est un détail mais ça compte
-Justement, j’ai…
-Ah attends, j’ai un double-appel. C’est Damla, je te rappelle dans 5 minutes.
…
-Hello mon amour !
-Comment tu vas ? Oooh tu es tout beau !
-On sort ce soir avec les gars, tu te souviens ? Soirée de départ de Jo, il rentre demain soir.
-Euh, à quelle heure vous y allez ?
-Discothèque, on y va vers 21h30/22h je pense, le temps de se poser, on a réservé un super carré
-Aaah bah ça va ! Je pensais que ce serait plus tôt
-Non non, tranquille, pourquoi ? Tu veux qu’on aille prendre un verre avant ?
-Ouais, vers 14h/15h ; pour un petit dessert, ça te va ? Dans un petit salon de thé, celui de la rue-là, tu sais ?
-Ok, on s’y rejoint à 14h alors ? Pourquoi un endroit aussi beau ?
-Parce que ma mère vient.
-HEIN ?
-Ouais, elle est passée en surprise à Istanbul là, et j’ai pensé que ce serait une bonne idée de faire ça maintenant, comme ça c’est fait ?
-Oui bon ce n’est pas une corvée non plus hein
-Je te l’ai déjà dit, elle a sûrement plein de questions à te poser…
-C’est normal, j’aime sa fille. Bah écoute ok !
-En plus tu es bien habillé, ce sera parfait, ça fera bonne impression !
-En effet… ok, je mange et on se rejoint là-bas ?
-A tout à l’heure.
J’ai immédiatement rappelé Furkan pour lui raconter ce qui venait de se passer. Le petit foufou a évidemment éclaté de rire, ce qui était prévisible. « Te voilà dans le monde des grands, bientôt elle te demandera le nom de ses futurs petits-enfants ». Bon, je savais qu’il trollait, mais je me disais quand même qu’il se passait des choses bizarres : je ne savais pas comment fonctionnait les mamas turques, aucune idée, allait-elle être envahissante ? Je me suis renseigné auprès de Tutku, ma référence sûre. elle n’a fait aucun chichi et m’a répondu sans filtre : il était vrai que les mamans turques étaient réputées pour être envahissantes et surprotectrices, voulant toujours tout savoir. Pas forcément tout contrôler, mais tout savoir. Et je dois dire que tous les signaux envoyés par Damla allaient dans ce sens : elle ne semblait nullement agacée que sa mère soit aussi proche d’elle. Au contraire, elle trouvait ça parfaitement normal et je sentais qu’au cas où sa mère deviendrait un peu casse-pied, elle ne ferait rien pour me « protéger ». C’était un duel.
Bon, je fais le kéké, mais j’ai presque rien mangé ce jour-là à midi. Je n’avais jamais rencontré les parents d’une fille que je fréquentais, je me demandais ce que ça pouvait donner. J’étais très bien habillé. Sur le chemin, j’étais légèrement en panique, je suais comme un p*rc, ce qui est une situation peu enviable dans un pays mus*lman
Quand je suis arrivé, elles étaient déjà là. C’était assez touchant, comme vision : les deux me regardaient avec un petit sourire timide et un peu gêné.
-B-b-b-bonjour
-Coucou ! Ca va ? Tu es pâle !
-Oui, j’avais peur d’être un peu en retard
-Oh ne t’inquiète pas, un petit retard n’est pas éliminatoire.
Eliminatoire ? B*rdel mais de quoi elle parle, il y a une compétition en jeu ou comment que c’est ? Je le sentais de moins en moins bien cette histoire. Cependant, alors que Damla allait passer commande, j’ai pris TRENTE SECONDE à enlever ma veste et à remettre en place ma chemise pour faire bon effet, sous le regard un peu amusé de belle-maman.
En m’asseyant, j’ai pu en profiter pour la regarder plus attentivement, et je me suis alors rendu compte qu’elle était beaucoup plus jeune que je ne le pensais. Les vapeurs vivifiantes du mariage m’avaient sûrement induit en erreur. Je comprenais d’où Damla tenait Ceren était vraiment une belle quadragénaire, une mi/lf diraient certains, sans aucun doute, mais réellement, elle avait transmis toutes ses beautés à sa fille avec une incroyable efficacité. Damla nous rejoignit.
-Damla t’a dit qu’elle allait venir en France ?
-Oui, je m’en réjouis, vraiment.
-Je suis contente de savoir qu’elle ne sera pas seule et qu’elle aura quand même quelques repères, quelqu’un qu’elle connaît
-et en qui elle peut avoir confiance, et vous aussi. Je lui montrerai la ville, je lui dirai quels restaurants absolument éviter…
-J’espère que Damla saura aussi se reposer ailleurs, c’est important d’avoir un réseau d’amitiés très large
-Evidemment, vu comme elle est sociable, je suis sûr qu’elle se fera plein d’amis à l’université, par exemple, c’est généralement un bon moyen de rencontrer des gens
-Oh oui, elle n’est pas comme son frère, Ali a toujours été plus timide
-Oui, quand je l’ai rencontré sur le terrain de basket, avec Furkan et tout, j’avais franchement peur de lui parler, tellement il faisait strict
-Mais sans lui, on n’en serait pas là, finalement, hein Turkissou ?
-Clairement, on lui doit beaucoup, c’est un chouette gars, le mariage était à son image
-Si on ne compte pas les carabistouilles de son père…
-Je ne l’ai pas trop entendu
-Aha ? Attends quand il saura que sa fille va emménager pas loin de son copain et très loin du foyer paternel.
-Hein ?
-Mamaaaaaan !
-Non mais c’est la vérité, tu sais comment sont les pères ici. Ne t’en inquiète pas, hein, Turkissou, mais c’est beaucoup trop tôt pour parler de cette relation à Merdan
-Vous allez la lui cacher ?
-Autant que possible, mais un jour il le saura et il faudra assumer.
-Ca promet de superbes repas de familles.
-Nan mais eh, ça va le faire hein, on va pas s’empêcher pour ça, il comprendra que l’amour est plus fort que tout ça, donc voilà
Une grande partie de la conversation a en fait tourné sur comment présenter les choses au paternel. B*rdel je m’attendais à tout sauf à ça, mais ensuite… en sortant, j’ai pu me souvenir et constater que cette femme avait été aussi belle qu’intelligente : par sa beauté, elle avait endormi mes récepteurs, et sous couvert d’une plus grande menace, son mari, elle m’avait bombardé de questions sur la vie qu’on allait mener avec Damla une fois de retour en France. je m’étais fait griller comme un bleu, mais j’étais au moins content d’une chose : j’avais été totalement honnête, absolument honnête, et je n’avais jamais cherché à retourner les choses ou montrer une mauvaise partie de moi-même. J’avais été franc et je pense qu’elle l’avait vu. En rentrant le soir, Damla m’a effectivement messagé à ce sujet.
-Super, ma mère t’a adoré, elle t’a trouvé très sincère, franchement, tu as marqué des points !
Et deux minutes après…
Le 04 août 2022 à 18:57:35 :
ce soir si tout va bien
CHAPITRE 134 : L’île de la tentation [1/3]
Le petit café avec Ceren et Damla m’avait un peu secoué, mais pas tant que ça : j’étais déjà habillé comme il faut pour partir en soirée, et au final, tout s’était bien passé. Je me suis pris le temps de me poser deux minutes dans mon petit appartement en essayant de réfléchir sur le temps qui s’était écoulé depuis mes premiers pas dans cet immeuble cette introspection fut profonde et très sérieuse, car je voyais sans hésitation tout le chemin que j’avais parcouru en seulement quelques mois. Entré ici, j’étais pucix, célestin à 150%, et n’avait rien d’autres que mes tripes et ma volonté pour m’en sortir. Sortant d’ici, j’aurai une copine ultra bonn/e, une confiance en soi multipliée par dix, et une bande de potes comme j’en avais jamais eu. Bon, bilan plutôt positif les remous du monde m’ont fait passé le mal de mer, je me sentais plus homme que jamais, avec un vrai avenir, des projets LOURDS, et franchement, que du bon à venir.
C’est avec le sourire aux lèvres que je suis descendu de mon immeuble pour aller retrouver les kheys pour ce qui promettait d’être la soirée la plus CHAUDE qu’on ait faite depuis notre arrivée ici. J’étais tellement heureux, comme un béat, que j’ai parlé au concierge, que j’essayais toujours d’éviter d’habitude.
-Ca va ? Beau temps, aujourd’hui, hein ?
-Gülü gülü…
-Aller, bonne soirée, ne m’attendez pas pour dîner ce soir, hein !
-GUM GUM !
En arrivant chez Tarkan, Furkan et Jo étaient déjà là, on n’avait plus qu’à attendre l’inénarrable Fritz, qui était on ne-sait-où… enfin, je-ne-sais-où, parce que Furkan était parfaitement au courant, apparemment.
-Il est avec Melis.
-Quoi ? Pq ?
-Je ne saurais pas dire pourquoi, mais il est avec elle, ils ont passé l’aprèm ensemble
-Ptn leur relation chelou là, en gros il va nous rejoindre en retard, et il va être vidé
-Au sens propre
-Issou
-Ou alors il a tellement l’intention de se torcher à coups d’alco/ol ce soir qu’il se vide s*xuellement pour pouvoir se concentrer sur l’éclate
-Ahiiii c’est un peu tordu, ça, non ?
-Comme leur relation
-Aaaah, mais le voilà !
-B*rdel il ne marche pas droit
…
Nofake, le khey ne marchait pas droit et semblait s’être cassé une jambe, il titubait mais nous a lâché un grand sourire en nous saluant. Puis en grimaçant de douleur.
-Yo les kheys, désolé pour le retour, je me suis foulé la cheville, mais je viens hein, je viens, je lâche pas la dernière soirée de Jo !
-B*rdel je sais que tu étais avec Melis, elle t’a fait quoi ?
-Nan nan, mdr, enfin si, mais rien à voir avec ça
-Elle t’a tordu, enfin
-Ptn les kheys c’est en descendant du lit après l’avoir déglinguée
Le FOU RIRE qu’on s’est tapés, b*rdel. L’un des plus beaux et des plus longs fous rires que j’ai eu dans ma vie, sans hésitation. Même Tarkan s’est explosé quand on a retrouvé un peu de souffle pour lui raconter, il a en a fait tomber un döner en nous rejoignant avant de se prendre de pitié pour ne pas qu’on grille cette soirée
-Isssou, attends, moi chercher glace pour pied de toi, issou, issou
Evidemment, vu l’état de Fritz, on a réduit le temps « promenade sur la plage » qu’on avait prévu avant d’aller en boîte, on a mangé tranquille, je leur ai raconté de long en large mon rdv impromptu avec Ceren, puis on est allés se poser sur la plage avec de la limonade. On réservait les choses sérieuses pour plus tard sur la plage, l’ambiance était à la fête : des dizaines de groupes de jeunes se précipitaient dans le quartier des bars et boîtes de nuit, ça riait de partout, chemises ouvertes, mini-jupes partout, b*rdel, cette ambiance d’été, quand on est dedans, nous fait nous sentir comme des CHEFS
Alors que Fritz surfait sur son téléphone, il s’exclama :
-Ah ouais, pas mal !
-Quoi ?
-Le club où on va ce soir, ils font une fête spéciale, ça a été annoncé cet aprèm seulement
-C’est quoi ?
-Alors… DANCING NIGHT
-Ayaaaaa c’est reparti comme au mariage ! Prêts pour le slow ?
-Pas sûr que ce soit des slow
-Osef les gars, on est en carré VIP, on se pose, on claque des tunes, on va danser, et on fait venir les nanas, elles viendront toutes seules
La nuit était tombée depuis un bon moment maintenant. Nous nous sommes dirigés, marchant lentement, vers la boîte, au pas du pauvre petit Fritz qui souffrait sincèrement de sa cheville ; on savait qui allait surveiller nos affaires quand on irait danser on avait réservé, et vu le prix qu’on allait lâcher, tout avait été parfaitement organisé : de toute façon c’était furkanisé, donc pas de problème en termes de logistique, le khey était parfaitement solide.
L’ambiance était comme attendue. Il y avait un monde FOU, mais les videurs avaient reçu l’ordre de réguler tout ça pour ne pas qu’il y ait trop de monde malgré tout, ce qui était EXCELLENT, on était sur du HAUT DE GAMME. Dans tous les côtés, ça buvait, ça rigolait, ça dansait, et le ratio garçon-fille était parfaitement équilibré : 60% de filles, 40% de garçons, parfait chef évidemment, avec la chaleur et l’ambiance, aucune des filles n’était habillée chaudement
-Allez danser, les kheys, vous n’attendez que ça, je passe mon tour pour ce soir, pas envie que vous vous cassiez la soirée pour moi !
-Bon, tu nous en veux pas ?
-Aller c’est bon, je me suis fait lustrer l’asp*rge cet après-midi, plus que vous tous réunis en un mois, j’ai eu tout ce qu’il nous fallait
-Nan mais tqt, on va se relayer, on va pas te laisser seul
-Je prends le premier tour de garde
On s’est posés, heureusement que le carré VIP était super bien positionnée : on avait juste à sonner une petite sonnette pour être servis en priorité par les barmens, tandis qu’on avait une vue d’ensemble sur toute la boîte, et en plus, le top du top, on était légèrement protégés du bruit. On pouvait discuter tranquillement, ce dont nous ne nous sommes pas privés avec Fritz on a parlé de sa relation avec Melis, les exams, et évidemment, on se mettait assis comme des chefs, chemises un peu ouverte, bracelets et montres bien en vue, et évidemment, les grosses bouteilles sur la table, bref, de vrais kékés, mais bon, aller, dernière grosse soirée, fallait bien en profiter
-Bon vas-y ptn, tu en meurs d’envie
-Ok ciao !
C’était un tourbillon, un incroyable tourbillon de lumières, de vapeurs parfumées et d’éclats de rire. Sur la piste de danse, je voyais Jo complètement déchaîné en train d’emballer une tribu entière devant laquelle il montrait tous ses talents de danseur, tandis que Furkan dansait plus tranquillement dans un coin avec une fille qu’il travaillait déjà depuis de longues minutes. Aller. Focus
Je dansais pour me vider la tête, complètement désinhibé, et je me trouvais bien, ni trop, ni pas assez, je dansais bien, tranquillement, avec force et énergie, sans rater mes gestes, sereinement et avec concentration, porté par la musique et l’atmosphère digne de ce que nous attendions à plusieurs reprises, je me suis surpris à fermer les yeux, tout en dansant, sentant les corps d’autres personnes s’approcher, me frôler, repartir, pour laisser la place à d’autres.
Puis j’ai ouvert les yeux.
Une jolie turquette se tenait devant moi, les yeux ouverts, elle aussi, comme si elle venait, elle aussi, de les ouvrir. Nous avons souris de cette drôle de coïncidence dont nous nous étions aperçus, j’ai continué à danser, et trois secondes plus tard, je la trouvais à nouveau devant moi. Je ne me souviens pas de grand-chose sinon de ses yeux bleus, très très bleus, un trait assez rare en Turquie. J’ai souri et ai continué à danser, pour la retrouver devant moi trois secondes plus tard : où je faisais du surplace, où elle me suivait, je ne me suis pas posé plus de questions, sur le coup, et me contentait de danser comme un oiseau faisant sa parade nuptiale
Et dès que j’ouvrais les yeux, elle était là.
Puis elle s’est approchée de moi.
Ses mains sont passées autour de mon cou, ses yeux étaient de plus en plus proches, mes mains se promenaient sur sa taille, et elle s’est encore rapprochée.
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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