[Alerte] Faut pas émigrer au Canada - Pavé
J’ai quitté la France a l’âge de 17 ans après avoir obtenu mon bac. Ma famille était expatriée, et mes sœurs et mes parents ont quitter le Canada quand le contrat de mon père s’est terminé, direction la Caraïbe et l’Europe. Je suis la seule qui sois restée ici.
En arrivant au Canada, j’ai intégré le système québécois du Cegep, qui est un peu l’équivalent des IUT/des lycées professionnelles en France. Après 3 années d’études, pendant lesquelles j’ai effectuée plusieurs stages, j’ai obtenu mon Diplôme d’Etudes Collégiales (équivalent BTS) et j’ai décidé d’arrêter mes études (mauvaise décision mais j’étais jeune et immature) pour commencer à travailler immédiatement.
2 mois après ma graduation, j’ai trouvé un emploi dans la capitale fédérale, Ottawa, (l’une des capitales les plus froides du monde) et j’ai quitté le Québec pour m’installer en Ontario. Après 10 ans passés au Canada, voici le bilan que j’en fait.
Education
Le système canadien est très axé sur les compétences concrètes et utiles dans le monde du travail, du moins au Cegep. On prépare de futurs travailleurs et exécutants. Pas besoin de philosopher sur de grandes questions ou d’avoir un orthographe parfait : ce qui compte c’est d’avoir les skills pour faire le travail pour lequel tu te formes. Il y a beaucoup d’emphases sur les activités extra-scolaire (participations a des clubs, des œuvres caritatives, sports etc) et ton niveau d’implication détermine les portes qui te seront ouvertes ou pas. Par exemple, au moment de postuler à l’université dans des programmes sélectifs comme sciences infirmières ou médecine, ces activités font la différence dans ton dossier de candidature.
Les professeurs sont assez proches des élèves (on se tutoient) et sont assez disponibles. Personnellement, je ne trouvais pas le niveau très élevé au Cegep, beaucoup d’examens étaient sous forme de QCM et on pouvait ouvrir nos livres. Le niveau d’expression écrite est moyen, mais on ne se concentre pas trop là-dessus, ce qui compte est que ce soit compréhensible. Le niveau en science est plus bas qu’en France, mais je sais de sources sures que le retard se rattrape à l’université. Tout est mis en œuvre pour que le taux de réussite ne soit jamais inferieur a un certain %, afin de continuer à recevoir de l’argent du gouvernement provincial, mais aussi pour inciter les étudiants étrangers à s’inscrire. Cependant, mes amis dans des domaines plus « techniques » comme la mécanique du bâtiment ou la logistique, disent que leurs programmes étaient difficiles.
Le bon côté du Cegep est que ça ne coute pas cher ($300 de frais de scolarité + les livres) et a l’issue des 3 ans, tu peux intégrer le marché du travail avec un diplôme reconnu.
Concernant l’université, les frais de scolarité sont très élevés (moins chers au Québec que dans les autres provinces) et les étudiants ont beaucoup de pression à cause des prêts étudiants à rembourser. En Ontario, une session d’études (4 mois) coute environ $4,000 (soir environ 3,000 euros). L’équivalent de la licence française est appelé un baccalauréat, le master français est une maitrise et le doctorat français est un phD. La plupart des étudiants finissent leurs études très endettées et ne trouvent pas forcément des bons emplois. Tout comme en France, le Canada est un pays de réseaux : il faut connaitre les bonnes personnes pour obtenir un bon emploi. En fait, malheureusement, tout se décide très tôt : certaines classes sociales et communautés possèdent tous les codes pour s’assurer que leurs enfants soient parmi ceux qui réussissent dans les domaines clés. Le mieux c’est d’envoyer ses enfants dans le privé ou les standards sont beaucoup plus élevés, surtout en sciences et en mathématiques.
Emploi
Le Canada est une économie beaucoup moins diversifiée que l’on croit. L’une des principales industries, sont les ressources naturelles (bois, gaz, pétrole, mines) qui en ce moment connaissent un déclin. Par exemple, la province de l’Alberta, l’un des plus gros producteurs de pétrole est en plein récession avec des milliers d’emplois perdus dans le secteur pétroliers.
Les autres domaines importants de l’économie sont le secteur financier, l’immobilier, la construction, la santé. Il y a beaucoup de petits boulots et si vous n’êtes pas difficiles vous pouvez travailler comme chauffeur routier ou de Uber, aide-cuisiner, serveurs, commis de bureau ou dans les entrepôts. Beaucoup d’immigrants font ces travails. Par contre, les emplois plus prestigieux avec un pouvoir décisionnelle sont difficiles à obtenir, ils sont en général réservés aux Canadiens (normal). Ce qui va être très important pour toi est d’avoir le fameux sésame de « l’expérience de travail canadienne » : sans cela ça va être difficile d’être embauché. Il y a beaucoup d’immigrants très qualifiés qui ne trouvent pas d’emplois dans leur domaine à cause du manque d’expérience canadienne et aussi à cause d’une discrimination très subtile.
C’est un marché du travail assez fermé, à quelques exceptions (travailleurs expatriés avec un niveau d’expertise rare au Canada, c’était le cas de mon père). Les salaires sont inferieurs aux US et il y a une grande fuite des cerveaux. L’inflation est élevée et son mode de calcul est questionnable (c’est aussi l’avis d’un de mes amis statisticiens).
Le taux de chômage est assez bas, mais il varie selon les provinces. Certaines provinces sont très pauvres et leur taux de chômage très élevé. Aussi, tout comme aux Etats-Unis, il est manipulé : quelqu’un qui travaille 2 heures par semaine n’est pas comptabilisé lol !
De plus il n’existe pas de sécurité d’emploi ou de CDI. Je m’explique : si tu travailles dans une compagnie pendant 20 ans , du jour au lendemain, ton boss t’appelle dans son bureau et peux te dire que la compagnie se restructure et qu’on va te donner un chèque pour te faire partir : ciao bye bye ! Je travaille dans un domaine ou je vois cela arriver assez souvent, et les gens en général sont résignés, ils acceptent et s’en vont. Les indemnités proposées sont ridicules : il faut embaucher un avocat pour faire monter les enchères et faire plier l’entreprise.
Il existe une assurance chômage (EI) mais les indemnités varient selon le taux de chômage de la région. Il peut être difficile d’obtenir l’argent qui pourtant vient de tes propres cotisations…
En général, les employés canadiens ne sont pas très ouverts à l’innovation : ils sont travailleurs, certes, mais n’adoptent pas le changement facilement. Ils ont une attitude positive au travail et ne contestent pas beaucoup : le consensus est très important, pas besoin de longs débats. La remise en question ou la critique ouverte peut te couter ton emploi. Ils n’en pensent pas moins, mais ce n’est pas coutume de l’exprimer ouvertement. Il faut rentrer dans le moule.
Il a y a parfois une attitude hostile envers les personnes qui réfléchissent différemment mais tout dépend de la culture d’entreprise. J’ai travaillé dans 5 entreprises différentes, et l’anti-intellectualisme était assez présent. La relation avec la hiérarchie est souple et les liens hiérarchiques moins importants que dans d’autre cultures. Cependant, les sourires cachent beaucoup de choses. Les Canadiens ne vous diront pas directement ce qui ne va pas dans votre travail. Il faut savoir lire entre les lignes pour garder son emploi. Cette attitude est perçue comme « hypocrite » par de nombreux immigrants adultes.
Pour ma part, je suis arrivée jeune sans avoir travailler dans un autre pays, donc je n’ai connu que cette manière de fonctionner.
Le droit du travail est très faible et selon moi ne protège pas bien les salariés. Les entreprises investissent peu dans la recherche et l’innovation vient plutôt des États-Unis. Les entreprises n’ont aucune obligation de payer de la formation, sauf celle obligatoire pour occuper ton emploi. Certaines entreprises, surtout celles où il y a des syndicats, ont de meilleures conditions.
Au niveau du rythme de travail, les Canadiens travaillent beaucoup même si leur taux de productivité est moindre qu’en Europe. La semaine typique est de 40 heures mais les heures supp. sont courantes. Il est assez mal vu d’utiliser ses congés maladies, surtout dans le privé. Le minimum légal est de 2 semaines de vacance par année. Je suis chanceuse car j’en ai droit a 3.
Les impôts sont deduis à la source et la paie est versée aux 2 semaines. Les prélèvements sur la paie sont d’environ 25% : par exemple, je gagne $70,000/ans et je paye $17,000 d’impôts (inclue les autres prélèvements obligatoires) à la source. Ce sont les véritables taux de prélèvements fédéral et provincial. Cela n’inclue pas les taxes foncières, les taxes scolaires et les taxes à la consommation.
L’entreprenariat est encouragé, mais il faut avoir les bons réseaux et surtout les bonnes certifications et permis d’exercer. Beaucoup de professions libérales sont protégées par des ordres (ordres des infirmières, ordres des électriciens, des ingénieurs, des comptables, des psychologues etc) et pour y accéder, il faut payer des droits annuels. Cela limite la compétition et garde les salaires élevés. Cependant, il est difficile d’y accéder.
Niveau de vie
Le cout de la vie est assez élevé car quasiment tout est importé. Le Canada a perdu beaucoup de ces manufactures et la plupart des produits dans les magasins viennent d’Asie, des Etats-Unis et de l’Amérique du Sud. Il est mieux d’aller faire son shopping 2x par année aux US car les prix sont 3x moins chers. Les abonnement téléphoniques et internet sont délirants: il y a 3 grandes compagnies qui se partagent le marché et qui s’entendent sur les prix. La technologie est très en retard par rapport aux US, à l’Asie et à l’Europe. Comme il n’y a pas de compétition, les consommateurs sont piégés et n’ont pas le choix que d’être des vaches payeuses.
Les Canadiens sont parmi les plus endettes du monde occidental. Vivre à crédit est la norme et permet de garder la tête au-dessus de l’eau face au cout élevé de la vie. L’industrie financière est le Far-West et est mal régulée, à mon avis. Les arnaques sont nombreuses.
Le taux de précarité et pauvreté est conséquent, surtout chez les autochtones et les immigrants, mais comme le Canada refuse de donner une définition officielle de la pauvreté, on peut jouer avec les chiffres…
Les standards alimentaires sont très bas la culture culinaire peu développé avec quelques exceptions au Québec. Les OGM et de nombreux additifs alimentaires parfois interdit ailleurs sont autorisés. Le traçage des aliments est une vaste blague : si le produit est conditionné au Canada, il n’y a aucune obligation de préciser d’où il vient. Donc des petits pois chinois mis en boite au Canada sont des «Produits du Canada »… lol !
Pour bien manger, il faut payer très chers mais la qualité des fruits, légumes et fromage laisse à désirer. La situation en été est un peu meilleure si tu manges les produits de saison. L’hiver, les fruits et légumes n’ont aucun gout car ils viennent de trop loin. Le lait est très bon et frais par contre, contrairement aux US, il ne contient pas d’antibiotiques ou de produits chimiques. Les Canadiens mangent beaucoup de produits transformées et les habitudes alimentaires ne sont pas toujours très saines, surtout chez les classes populaires.
La consommation de café est très élevée. Les gens mangent très vite, surtout le déjeuner (lunch). La consommation d’alcool, bière et vins surtout, fais partis de la vie quotidienne. L’alcool n’est vendu que par des distributeurs agrées ou par le gouvernement. Il est interdit de boire en public et vous prenez le risque de recevoir une belle amende si la police vous arrête.
Fumer du cannabis est maintenant légal et est une pratique répandue chez toutes les classes sociales.
Géographie/Climat
Le Canada est un pays immense. Il n’y a que 38 millions d’habitants mais ils sont concentrés dans les villes majeures : Montréal, Toronto, Vancouver, Edmonton, Calgary, Ottawa. Cela cause des problèmes de densité et de prix très élevés dans ces villes. Il a aussi une partie de la population qui est très rurale et qui est un peu négligée car très loin des principaux centres. Dans ces villes, les taux d’alcoolisme, d’abus de drogues et de suicides est très élevé. Certaines communautés autochtones, n’ont pas d’eau potable ce qui a été dénoncé par l’ONU. Pour avoir de bons services d’éducation, de santé, et accéder à de bons emplois, il est mieux de vivre dans les grands centres. Cependant, certaines villes de régions (de province) connaissent un important dynamisme et commencent à attirer des citadins.
Le climat est extrêmement rigoureux : glacial en hiver et humide et chaud en été. Les saisons de succèdent très vite mais pour résumer : 6 mois d’hiver, 4 mois de transition (printemps/automne), 2 mois d’été. Il faut profiter au maximum de l’été si vous n’avez pas les moyens de faire des sports d’hiver. Rester enfermé à cause du froid cause beaucoup de dépressions.
A mon avis, il est mieux de posséder sa propre voiture car le système de transport est sous-développé. Les routes sont en très mauvais états a cause de la corruption qui gangrène les compagnies de constructions et le lassez-faire du gouvernement. Des routes majeures appartiennent à des consortiums privés et l’entretien est la dernière de leurs préoccupations.
Si vous voulez voyager à l’intérieur du pays, des trains anciens et lents (pas de TGV), des autobus voyageurs à bout de souffle ou l’avion (très cher pour les destinations intérieures) seront vos seules alternatives si vous voulez découvrir la beauté des paysages naturels.
Les parcs nationaux ne sont pas gratuits. Il faut payer un fee pour y camper. Le camping est une activité très pratiquée l’été. Voyager dans les autres provinces est couteux, et beaucoup de Canadiens n’ont jamais quitté leur province ou ville d’origine.
Sante
Le système de santé est médiocre et il y a une pénurie de médecins généralistes et spécialistes. Il est (mal) géré par les provinces avec de l’argent du gouvernement fédéral (nos impôts, yeaah !). Le système canadien n’est pas gratuit comme semble le penser beaucoup d’américains : beaucoup de services ne sont pas pris en charge et ne sont remboursés que par les assurances privées si vous avez la chance d’en avoir une (offertes parfois par ton employeur).
Au niveau de la prise en charge, la manière dont ça marche est que le gouvernement te met sur une liste pour t’attribuer un médecin de famille (traitant). Tu peux en chercher un par toi-même mais c’est rare qu’il y en ait un qui ait de la place dans sa liste (ils ont un maximum de patients qu’ils peuvent traiter). Il n’est pas rare d’attendre plus d’un an pour obtenir un médecin. La seule alternative en attendant est d’aller aux urgences (même si ce n’est pas urgent) ou d’aller dans les cliniques sans RDV…service plus que déplorable ! Une fois que tu as un médecin traitant, tu dois passer par lui pour obtenir un RDV chez un spécialiste. Tu ne peux pas aller voir directement un gynécologue, un cardiologue, un dermato ou autre sans avoir l’accord et le refferal de ton médecin de famille qui doit juger si oui ou non, c’est nécessaire.
Les temps d’attente dans les hôpitaux et pour les chirurgies (non-urgentes) sont très longs. Pour avoir été soignée en Europe a plusieurs reprises, je trouve le système canadien inefficient et peu digne de confiance. Bien sûr, a chacun de se faire son expérience.
En Ontario, les suivis pour les femmes enceintes sont très bien par contre pour le reste…si vous avez des maladies chroniques il peut être difficile de bien se faire suivre ici. La médecine préventive est peu développée, la médecine du travail inexistante, et le système de santé mentale semble défaillant, surtout pour les plus vulnérables. Compte tenu du taux élevés d’addictions, aux opioïdes entre autres, et de suicide c’est très inquiétant. Il y a une véritable crise de santé publique. A 28 ans, je m’inquiète pour ma santé future si je reste ici.
Immobilier
Le prix des maisons et condos est très élevé dans les villes principales que j’ai mentionnées plus haut. Il y a un vrai problème de logement abbordable qui ne fait que s’amplifier. Beaucoup accusent les investisseurs étrangers et rbnb de faire monter les prix, mais ce qui est clair est qu’il est très difficile de trouver un appartement décent a un prix raisonnable.
Le gouvernement ne fait rien contre la spéculation et pour beaucoup de Canadiens, il devient difficile de se permettre de déménager. Cela limite la mobilité des gens : ils se retrouvent coincés. Les jeunes sont très touches et peu ont les moyens d’accéder a la propriété. Les maisons sont très chères et beaucoup de constructions neuves en banlieue sont de très mauvaise qualité.
Les styles architecturaux sont banals et peu attrayants, a moins de se faire construire de A a Z ($$$$$$$$). La gestion urbaine dans beaucoup de villes est un désastre. Cela s’explique en partie par le haut niveau de corruption dans le secteur de la construction (contrôlé par de grandes familles mafieuses). Les villes ne sont pas bien aménagées pour les piétons et cyclistes, a l’exception de Montréal et Toronto dans une moindre mesure, et il est vital d’avoir une voiture dans bien des cas.
Famille/Relations
Les Canadiens sont assez individualistes. Un peu moins au Québec et chez les francophones, car grâce à leur histoire distincte des canadiens anglophones, leur sens de la famille est différent et beaucoup plus fort. Comme je vis en Ontario, la province voisine du Québec, mon opinion se base principalement sur les ontariens.
Je trouve les liens familiaux pas très solides. Il y a énormément de divorces et de mères célibataires. Les divorces sont souvent à l’avantage des femmes et emmène beaucoup d’hommes à la précarité financière.
Le taux de natalité est très bas, et le cout des services de gardes (crèches, garderie et assistantes maternelles) très élevé. Il existe des allocations familiales mais elles sont très minimes par rapport aux couts de ces services. L’école ne commence qu’a 5/6 ans donc il faut payer pour faire garder ses enfants avant cet âge. Les communautés immigrantes sont un sens de la famille plus développé et souvent font garder leurs enfants par les grands-parents.
Les relations hommes-femmes sont très compliquées. La drague peut être perçu comme du harcèlement donc les gens se replient un peu sur eux-mêmes. Les relations restent souvent superficielles. Les gens se mettent en couple et emmènagent ensemble rapidement et se séparent aussi rapidement. Les dernières statistiques montrent qu’un % élevé de Canadiens sont célibataires.
Il y une grande ouverture aux couples LGBTQ et aucun problème de discrimination. Ils sont bien représentés et ont beaucoup d’organisations qui leur vienne en aide. Les mentalités sont très libérales à ce niveau, surtout dans les grandes villes. Il y a de belle gay Pride Parades chaque année ou tout le monde peut participer.
Le Canada accueille énormément d’immigrants mais une chose que beaucoup de personnes ne savent pas est qu’il y a aussi beaucoup de départ, notamment chez les immigrants les plus éduqués qui quittent le Canada.
Mon avis personnel est que l’immigration est un business juteux pour le Canada. Les conditions d’immigrations sont extrêmement strictes et la majorité des immigrants injectent beaucoup d’argent dans l’économie canadienne. Beaucoup repartent ruines et une nouvelle vague les remplace.
Il n’y a rien de mal à cela mais je trouve que le marketing organise par le gouvernement canadien peu conduire de nombreuses personnes à l’erreur et à l’illusion d’une vie meilleure.
Il y a aussi l’accueil des réfugiés. C’est un problème complexe. Mon expérience personnelle après avoir discuté avec des réfugiés syriens et somaliens est qu’ils ne se sentent pas bien acceptés par les Canadiens de souche, et n’ont pas les ressources nécessaires pour s’assurer un avenir digne ici. Il est cependant clair que pour d’autres, le Canada est un paradis après avoir quitte l’horreur de la guerre et le destruction.
Le Canada est une société communautariste : il y a de nombreuses enclaves d’immigrants qui se rassemblent en communauté et fonctionnent entre eux. Le concept d’unité nationale est quasiment inexistant, chaque province fonctionne un peu comme un mini-pays. Les gens vivent cote a cote mais se mélangent peu.
Quant aux hommes politiques…j’ai un avis très négatif sur beaucoup d’entre eux. Ils n’ont aucune vision pour ce pays et ils sont en train de l’enfoncer. Le Canada est un pays en déclin et nous avons besoin de gens compétents aux commandes pour redresser la barre. Le système électoral est complexe et ne permet pas de mettre en œuvre les reformes nécessaires. Chaque province fait ce qu’elle veut . La population est très apathique donc peu d’espoir de ce coté non plus.
Au final, je conseille à tous les Français qui veulent immigrer au Canada de faire beaucoup de recherche et de venir y vivre 6 mois (durée de séjour maximale sans visa) avant de tout quitter en France. Il ne faut pas idéaliser ce pays et avoir de bonnes raisons d’y venir si vous avez plus de 30 ans.
Merci de m'avoir lu!
Source: Reddit
Le 01 décembre 2019 à 11:50:13 Pic0loo a écrit :
ah ouais t'a écris un livre en fait
J'ai rien écrit. J'ai c/c. Je suis pas fou hein
Le 01 décembre 2019 à 11:48:06 Concelhaut a écrit :
On est bien en France les kheys
Le 01 décembre 2019 à 11:59:22 switchy83 a écrit :
J'ai tout lu, pourquoi tu ne retourne pas en France l'op ?
C'est pas mon histoire, khey.
L'aspect santé m'a étonné: je suis interne en santé publique et on nous vante souvent le système canadien. Comme quoi l'herbe est toujours plus verte ailleurs.
Données du topic
- Auteur
- concelhaut
- Date de création
- 1 décembre 2019 à 11:36:26
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