Le moment le plus GLAUQUE de votre vie ?
Le 04 septembre 2024 à 22:35:00 :
Je n'ai jamais vécu de moment vraiment glauque mais ça fait toujours bizarre quand je pars en vacances et que je roule en pleine nuit dans les petites routes de campagne dans le centre de la France en pleine forêt
c'est trop bien ça, ce sentiment de sérénité
Le 04 septembre 2024 à 22:07:22 :
J'ai fait le tour du monde et vécu dans des pays ghetto, du coup des moments glauques j'en ai plein !Déjà en France :
Dans le cadre du travail, on était en voiture avec mes collègues pour aller dans une autre ville. C'était dans le centre de la France. C'était vraiment des routes de campagnes, et je suivais juste ce que google map me disait.
Sur la route que google map dit de nous prendre, il y a un lieu dit qu'on doit traverser, mais à l'entrée c'était marqué que l'entrée était uniquement pour les résidents.On rigole un peu en disant qu'on va juste le traverser il y a pas de mal . Bref on s'enfonce dans ce lieu dit, et au bout d'un moment la route a été bloquée, pas d'autres solutions que de faire demi tour. Et mon collègue a pas eu le temps de faire demi tour que j'ai vécu une scène digne de resident evil 4 à l'arrivée dans le village. Tout d'un coup tout le village est arrivé autour de la voiture, certains armé de couteaux, de vieux fusils. Des gens nous regardaient depuis les fenêtres. Les gens étaient très mal habillés, très marqués.
On savait vraiment pas pourquoi mais ils nous menaçaient de mort, ils commençaient à s'en prendre à la voiture (de fonction ) et nous insultait. Ça a mis un énorme coup de pression, mon collègue a joué le pilote et est parti le plus rapidement possible. Ce jour là on a pas beaucoup parlé au travail.
Ouch, vous êtes tombés sur un village oublié du temps où ils vénèrent Cthulhu ou quoi ?
Le 04 septembre 2024 à 22:42:13 :
A 15ans je vais dans les wc du mac do, l entrée est étroite, face a un lavabo ou y'a un type qui se lave les mains.Je vais donc attendre sur sa droite et il commence à parler à une meuf qui était dans les wc fermés.En fait je me rends compte qu il nettoie sa seringue et que sa meuf est en train de se piquer à côté.Bon j ai tracé et j ai pas pissé.
Bonne ambiance
Le 04 septembre 2024 à 22:29:42 :
Et un dernier pour la route, toujours en Malaisie.J'étais parti au lavomatique juste en bas de chez moi un soir. En attendant que mes vêtements finissent d'être lavé, je me dis que je vais me prendre une bière et m'assoir au convenient store/supérette à côté.
Je téléphone à ma mère, et je sens à côté que quelqu'un me regarde et qui essaye de me parler. Je coupe mon appel, et je vois une femme qui me fixe et me demande si je suis français.
Je réponds que oui, puis elle commence à faire connaissance avec moi. J'avais l'impression qu'elle était bourrée car elle avait des gestes imprécis et maladroit mais elle était aussi super lucide, alors j'étais un peu perdu.
Elle me raconte qu'elle est actrice, elle me montre des films malais où elle a joué, c'est cool mais rien de surprenant. Jusqu'à qu'elle me dise "J'ai même joué avec the rock, je le connais regarde !", et elle me montre une photo d'elle avec the rock normal, en mode pote
J'étais super confus, je me demande sur quoi je suis tombé encore, je lui dis que je vais reprendre une bière, elle me dit qu'elle vient avec moi car elle en veut une aussi.
On faisait la queue devant la caisse, et je me retourne pour lui demander son insta et là, plus rien, personne.Elle était juste là derrière moi. La supérette était petite avec qu'une seule entrée, qui fait du bruit quand tu rentres ou sort, et il y a pas eu de bruit. Je suis allé dehors pour voir mais personne , je l'ai plus jamais revu, c'était trop bizarre.
J'étais avec ma copine au bar et on rencontre une fille très sympa avec qui le courant passe bien.Avant de se quitter elle nous propose de venir à la soirée d'anniversaire de sa soeur quelques jours plus tard, on accepte.
Le jour J on arrive chez sa soeur, première chose bizarre ses parents sont là (elle est sensée avoir plus de 25 ans) et deuxième chose à part la fille du bar, ses darons et sa soeur il n'y a...que nous
Bref malaise intense surtout que la soeur a un comportement un peu bizarre, on discute un peu en espérant que d'autres gens arrivent mais rien. Au bout d'un moment les parents vont chercher le gâteau d'anniversaire et annoncent que la sœur va chanter pour nous Elle s'exécute mais c'était franchement de la merde, le malaise devient insoutenable
On a mangé le gâteau puis elle a rechanté (toujours aussi à chier). À ce stade il était genre 23h, on a prétexté qu'on avait de la route et on s'en barrés, toute la famille nous a remercie d'être venus...
Sur le moment c'était terrible, avec le recul c'était surtout triste... Je pense que la fille dont c'était l'anniversaire était autiste et que sa soeur avait juste essayé de trouver des gens pour lui faire plaisir
Le 27 octobre 2024 à 14:48:46 :
J'étais avec ma copine au bar et on rencontre une fille très sympa avec qui le courant passe bien.Avant de se quitter elle nous propose de venir à la soirée d'anniversaire de sa soeur quelques jours plus tard, on accepte.Le jour J on arrive chez sa soeur, première chose bizarre ses parents sont là (elle est sensée avoir plus de 25 ans) et deuxième chose à part la fille du bar, ses darons et sa soeur il n'y a...que nous
Bref malaise intense surtout que la soeur a un comportement un peu bizarre, on discute un peu en espérant que d'autres gens arrivent mais rien. Au bout d'un moment les parents vont chercher le gâteau d'anniversaire et annoncent que la sœur va chanter pour nous Elle s'exécute mais c'était franchement de la merde, le malaise devient insoutenable
On a mangé le gâteau puis elle a rechanté (toujours aussi à chier). À ce stade il était genre 23h, on a prétexté qu'on avait de la route et on s'en barrés, toute la famille nous a remercie d'être venus...Sur le moment c'était terrible, avec le recul c'était surtout triste... Je pense que la fille dont c'était l'anniversaire était autiste et que sa soeur avait juste essayé de trouver des gens pour lui faire plaisir
AYAAA l'anniversaire d'enfer
Au moins vous avez tenu jusqu'au bout, j'aurais pas pu perso jme serais barré avant
Le 27 octobre 2024 à 14:48:46 :
J'étais avec ma copine au bar et on rencontre une fille très sympa avec qui le courant passe bien.Avant de se quitter elle nous propose de venir à la soirée d'anniversaire de sa soeur quelques jours plus tard, on accepte.Le jour J on arrive chez sa soeur, première chose bizarre ses parents sont là (elle est sensée avoir plus de 25 ans) et deuxième chose à part la fille du bar, ses darons et sa soeur il n'y a...que nous
Bref malaise intense surtout que la soeur a un comportement un peu bizarre, on discute un peu en espérant que d'autres gens arrivent mais rien. Au bout d'un moment les parents vont chercher le gâteau d'anniversaire et annoncent que la sœur va chanter pour nous Elle s'exécute mais c'était franchement de la merde, le malaise devient insoutenable
On a mangé le gâteau puis elle a rechanté (toujours aussi à chier). À ce stade il était genre 23h, on a prétexté qu'on avait de la route et on s'en barrés, toute la famille nous a remercie d'être venus...Sur le moment c'était terrible, avec le recul c'était surtout triste... Je pense que la fille dont c'était l'anniversaire était autiste et que sa soeur avait juste essayé de trouver des gens pour lui faire plaisir
Une histoire vécue avec ma copine à Paris, honnêtement jusqu’à aujourd’hui je ne sais pas quoi en penser, et nous n’en avons jamais parlé avec d’autres gens.
C’était un soir après avoir bu un verre, nous étions dans le métro pour rentrer dans notre appartement.
Nous étions bien posé le wagon était peu rempli, le trajet se passait tranquillement jusqu’à que l’on s’approche de notre station et que j’ai commencé à remarqué que ma copine était “intrigué” par un mec pas très loin de nous.
C’était un mec debout à fond sur son portable qui regardait une vidéo, qui souriait et gloussait, complètement dans son délire.
Il dégageait un truc vraiment bizarre mais bon, c’est Paris, on croise des gens pas nette constamment.
Le truc le plus intriguant, c’était des espèces de marques/dessins blanc qu’il s’était dessiné sur le front, on aurait dit un truc de secte, de tribu ou je sais pas, mais vraiment chelou.
Bref, on descend à notre station et je remarque que le mec, tout en étant toujours à fond dans sa vidéo, faisait en sorte de marcher proche de nous, que ce soit à côté, comme si on etait ensemble, ou plus discrètement derrière nous.
On sort du métro, marche jusqu’à notre bâtiment qui se trouve à 2/3 rues, et je sentais ma copine stressé par ce mec.
J’avais un peu bu alors je me prenais pas trop la tête sur le coup, surtout qu’on avait du monde autours de nous, mais la situation était vraiment bizarre.
On a tracé notre route jusqu’à arrivée devant notre immeuble, on est rentré, ma copine a bien prit le soin de regarder derrière nous que le mec ne soit pas là, afin qu’il ne voit pas où on rentre.
Une fois à l’intérieur, on commence alors à rigoler de la situation, je la taquine en lui faisant des blagues sur le mec, je lui dit qu’il nous suivait pour nous faire du mal, nous sacrifier.
On en rigole tranquillement, ma copine était plus apaisé maintenant que nous rentrions chez nous, on appel l’ascenseur, typique d’un vieux bâtiment de Paris c’est à dire lent, étroit et tout vieillot.
L’ascenseur arrive, on rentre dedans et appuie sur le bouton de l’étage, on rigolait encore de la situation jusqu’au moment où, sans qu’on s’en rende compte, quelqu’un a ouvert la porte de l’ascenseur qui allait partir à 1 seconde prêt, alors qu’on prenait déjà quasiment toute la place.
Je vous laisse deviner qui c’était .. le putain de mec chelou du métro. J’en croyais pas mes yeux, on a pas dit un mot, le mec est entré dans l’ascenseur, il n’était plus sur son portable mais nous regardait en nous fixant, et toujours en souriant.
J’étais prêt à réagir au cas où il nous attaquait, mais j’avais surtout chaud au cul qu’il sorte un couteau ou quoi et qu’il nous trucide sur place ..
20 secondes de montée sans que personne ne dise un mot, prêt à l’éventualité que n’importe quoi puisse se passer ..
On arrive à notre etage, le mec nous dit bonne soirée, toujours avec ce sourire si malsain, et il est parti au dernier etage de l’immeuble.
On s’est juste dépêché de rentrer chez nous, on comprenait pas ce qu’il venait de se passer, ni même comment c’était possible (ma copine avait regardé avant d’entrer et il n’était pas derrière nous, alors peut être s’était-il caché ?)
J’ai croisé le gardien longtemps après ça car il était en vacances, je lui ai décrit le mec et il m’a dit que personne ne ressemblait à ce profil dans notre bâtiment, et que j’aurai le signaler + tôt…
Alors certes rien ne nous ait finalement, mais c’était bel et bien la situation la + chelou et tordue que ma copine et moi avons vécue à Paris
Jusqu’à aujourd’hui, on est vraiment pas bien en y repensant
Mais je pense que tous les détails valent le coup
Le 29 novembre 2024 à 14:43:25 :
Une histoire vécue avec ma copine à Paris, honnêtement jusqu’à aujourd’hui je ne sais pas quoi en penser, et nous n’en avons jamais parlé avec d’autres gens.C’était un soir après avoir bu un verre, nous étions dans le métro pour rentrer dans notre appartement.
Nous étions bien posé le wagon était peu rempli, le trajet se passait tranquillement jusqu’à que l’on s’approche de notre station et que j’ai commencé à remarqué que ma copine était “intrigué” par un mec pas très loin de nous.
C’était un mec debout à fond sur son portable qui regardait une vidéo, qui souriait et gloussait, complètement dans son délire.
Il dégageait un truc vraiment bizarre mais bon, c’est Paris, on croise des gens pas nette constamment.
Le truc le plus intriguant, c’était des espèces de marques/dessins blanc qu’il s’était dessiné sur le front, on aurait dit un truc de secte, de tribu ou je sais pas, mais vraiment chelou.Bref, on descend à notre station et je remarque que le mec, tout en étant toujours à fond dans sa vidéo, faisait en sorte de marcher proche de nous, que ce soit à côté, comme si on etait ensemble, ou plus discrètement derrière nous.
On sort du métro, marche jusqu’à notre bâtiment qui se trouve à 2/3 rues, et je sentais ma copine stressé par ce mec.
J’avais un peu bu alors je me prenais pas trop la tête sur le coup, surtout qu’on avait du monde autours de nous, mais la situation était vraiment bizarre.
On a tracé notre route jusqu’à arrivée devant notre immeuble, on est rentré, ma copine a bien prit le soin de regarder derrière nous que le mec ne soit pas là, afin qu’il ne voit pas où on rentre.Une fois à l’intérieur, on commence alors à rigoler de la situation, je la taquine en lui faisant des blagues sur le mec, je lui dit qu’il nous suivait pour nous faire du mal, nous sacrifier.
On en rigole tranquillement, ma copine était plus apaisé maintenant que nous rentrions chez nous, on appel l’ascenseur, typique d’un vieux bâtiment de Paris c’est à dire lent, étroit et tout vieillot.L’ascenseur arrive, on rentre dedans et appuie sur le bouton de l’étage, on rigolait encore de la situation jusqu’au moment où, sans qu’on s’en rende compte, quelqu’un a ouvert la porte de l’ascenseur qui allait partir à 1 seconde prêt, alors qu’on prenait déjà quasiment toute la place.
Je vous laisse deviner qui c’était .. le putain de mec chelou du métro. J’en croyais pas mes yeux, on a pas dit un mot, le mec est entré dans l’ascenseur, il n’était plus sur son portable mais nous regardait en nous fixant, et toujours en souriant.
J’étais prêt à réagir au cas où il nous attaquait, mais j’avais surtout chaud au cul qu’il sorte un couteau ou quoi et qu’il nous trucide sur place ..20 secondes de montée sans que personne ne dise un mot, prêt à l’éventualité que n’importe quoi puisse se passer ..
On arrive à notre etage, le mec nous dit bonne soirée, toujours avec ce sourire si malsain, et il est parti au dernier etage de l’immeuble.
On s’est juste dépêché de rentrer chez nous, on comprenait pas ce qu’il venait de se passer, ni même comment c’était possible (ma copine avait regardé avant d’entrer et il n’était pas derrière nous, alors peut être s’était-il caché ?)J’ai croisé le gardien longtemps après ça car il était en vacances, je lui ai décrit le mec et il m’a dit que personne ne ressemblait à ce profil dans notre bâtiment, et que j’aurai le signaler + tôt…
Alors certes rien ne nous ait finalement, mais c’était bel et bien la situation la + chelou et tordue que ma copine et moi avons vécue à Paris
Jusqu’à aujourd’hui, on est vraiment pas bien en y repensant
Si il était sur son portable, et que vous preniez de toute façon le même chemin, il s’est collé à vous par mimétisme.
Il sortait sans doute de soirée arrosée d’où les marques blanches et le fait qu’il soit dans son monde, et c’était sans doute un étudiant parmi tant d’autres vivant dans une chambre de bonne au dernier étage, normal que ça dise rien au gardien.
Mais ouais, ça a du bien vous faire flipper sur le moment, il vous a pas tout de suite suivi dans le hall sans doute parce qu’il finissait ses trucs sur son portable et/ou pour pas vous faire peur.
Le père de mon ex-copine qui a tenté de rentrer dans notre chambre à 2h du matin pendant qu'on dormait
Sauf que je dormais pas, je regardais la finale "Dallas - Miami" en mute dans le noir
Il est sorti de sa chambre en marchant sur la pointe des pieds et à tourner tout doucement la poignet
J'ai un tic, je ne peux pas dormir quelque part si la porte n'est pas fermé à clef, même en couple
Ce jour là fut glauque, mais mon tic m'a sauvé d'un truc bien plus glauque
je te raconte pas le degré de stress
A l'instant ou je suis sorti j'ai direct remarqué l'atmosphère lourde et compris direct que c'était pour moi
Mon pote qui me dit de me barrer le plus vite possible a la station de metro (situé a 200-300 m) bien entendu je suis pas un lache et je suis resté là
Mon pote avait un certain bagout et réussi a rameuter d'autres mecs du bar pour nous défendre , s'en est suivi une giga baston ou les mecs menaçants se sont fait défoncer
dans la cohue , tout le monde s'est plus ou moins dispersé
Le moment le plus glauque de ma vie, c’est plus une période qu’un moment T
J’ai eu une mère vaillante, très forte, toujours la tête haute. Même quand mon père est mort en nous laissant 155 000 euros de dettes et des sales souvenirs à cause de son alcoolisme violent, elle a tenu la barre, le menton haut. Quitte à se mettre elle-même dans la merde, tant qu’elle pouvait ramener de quoi manger et un toit pour nous, pour moi.
Jamais une plainte, rien, toujours le sourire.
Et puis un jour, elle a été diagnostiquée avec un cancer des poumons.
Elle a subi la chimiothérapie comme une chef, mais ça avait déjà commencé à la marquer physiquement. Ça se voyait, les traces étaient là. Et je m’en suis rendu compte la première fois quand j’ai reçu une photo d’elle, la première depuis la chimio. Elle tenait mon bouquet de fleurs dans les mains.
(C’était pendant le Covid…) Sur cette photo, elle paraissait toute petite, limite rabougrie, comme une petite mémé, alors qu’elle avait seulement 59 ans. Et même si elle souriait, je pouvais voir dans son regard toute sa souffrance. C’était la première fois de ma vie que je voyais ça, et en plus, cette souffrance était capturée sur une image. Une sensation très bizarre. Je me souviens que ça m’a fait grandir d’un coup, mais sur le moment, je ne m’en suis pas rendu compte.
Bref, le temps passe. Quelques mois, à vrai dire. Et les médecins sont positifs : le cancer s’en va. Joie.
Sauf qu’à peine deux semaines plus tard, elle fait un AVC ou une crise d’épilepsie. Et après des examens, ils découvrent une métastase logée dans le cerveau, qui appuyait sur un côté.
À partir de là, j’ai vu ma mère ne plus pouvoir bouger d’un côté de son corps. Et surtout, ne presque plus pouvoir parler. Maintenant que j’écris ça, je me rends compte qu’on m’a volé la possibilité de discuter avec ma mère pendant ses derniers instants. Le sentiment de ne plus pouvoir communiquer d’un coup avec un être cher… c’est glauque.
Les médecins lui ont prescrit des séances de rayons. Elle les a faites, mais je ne sais pas si c’était à cause de la tumeur, de l’AVC ou je ne sais quoi, mais après les rayons, j’avais l’impression qu’elle était devenue plus "stupide". C’est horrible à dire, mais c’était la vérité. Ma mère, qui était une personne érudite, qui connaissait tout sur tout, qui avait toujours une réponse à tout ce que je pouvais lui demander, semblait diminuée.
C’est très glauque de voir sa mère changer à ce point, et d’une manière si brutale.
Et malheureusement, ça ne s’est pas arrêté là.
Malgré les rayons, c’était visiblement trop tard. Un vendredi d’août, on m’appelle pour venir à l’hôpital en urgence. On ne me dit rien au téléphone. Le trajet…
Pendant le trajet, j’ai eu le temps d’imaginer, de rêver, de fantasmer. Je m’imaginais ma mère m’attendant sur son lit, assise, lisant un livre. Je me voyais arriver, et elle aurait levé la tête pour me sourire, comme elle l’avait fait toute ma vie.
En arrivant à Gustave Roussy, c’était sinistre. Il y avait des travaux, une odeur d’égout mélangée à celle de produits chimiques, de médicaments, de merde et de pisse. Cette odeur était partout, dehors, dedans, sur une centaine de mètres. Ça ajoutait une couche d’absurde et de glauque à la situation.
J’arrive dans la chambre. Je saisis la poignée, j’ouvre la porte, et là…
Je vois ma mère. Allongée. Recroquevillée en position fœtale. Elle pleurait. Tellement désespérée qu’elle ne m’a même pas remarqué.
À ce moment-là, les rôles se sont inversés. J’ai commencé à la prendre dans mes bras, comme elle le faisait pour moi avant. J’ai essayé de la rassurer. De lui dire que ça irait, que j’étais là, que je m’occuperais d’elle et que tout irait bien.
Puis un médecin m’a demandé de sortir pour me parler. Elle m’explique que malgré les rayons et la chimio, l’état de ma mère s’est trop aggravé. Le cancer s’est propagé dans trop d’endroits. Ils ne pouvaient plus rien faire.
Agar, j’ai demandé s’il était possible de la sauver. On m’a répondu que non.
Quand je suis retourné dans la chambre, ma mère avait entendu. Elle a supplié d’être euthanasiée. Elle était terrifiée à l’idée de souffrir. Mais le médecin a refusé, en expliquant qu’ils ne s’acharneraient pas et qu’ils allaient l’accompagner pour qu’elle parte sereinement, avec des médicaments comme l’Hypnovel.
Sauf que ça n’a pas suffi. Les jours suivants, malgré les drogues qu’on lui donnait, elle continuait de pleurer et de hurler de désespoir, tous les jours. Voir ça, c’était insoutenable.
Sur le moment, j’ai étonnamment tenu bon. Il faut savoir qu’avant ça, j’avais toujours évité ce genre de moments délicats. Depuis la mort brutale de mon père, j’étais renfermé sur moi-même. Pas méchant, pas égoïste, mais c’était ma manière de me protéger. Là, d’un coup, j’ai dû grandir.
J’ai tenu jusqu’à la fin des visites, mais en rentrant chez moi, c’était comme si tout lâchait. Arrivé près de ma rue, je me suis mis à trembler de tout mon corps. Je me suis mis à courir. À peine arrivé à mon portail, je pleurais déjà.
J’ai passé la porte, je l’ai claquée aussi fort que j’ai pu, et je me suis écroulé. Je suis resté là, à pleurer, trembler, hurler et frapper le sol, jusqu’à ce que la nuit tombe.
Les jours suivants, je faisais tout pour tenir bon. Mais chaque visite à l’hôpital ressemblait à un cauchemar, et à chaque retour chez moi, je craquais de la même manière.
Un jour, ma mère, sûrement à cause de la maladie ou des médicaments, a dit : "De toute façon, tu seras mieux sans moi." Ça m’a brisé. Mais je lui ai promis de me battre.
Un dimanche d’octobre, je suis allé la voir, bien habillé, pour lui montrer que je tenais, pour elle et pour moi. J’ai pris un Uber pour ne pas ruiner mes efforts vestimentaires dans les transports. Arrivé sur place, le chauffeur m’a demandé s’il devait m’attendre. J’ai dit que non, mais au cas où, j’ai pris son numéro.
En arrivant à sa chambre, elle était fermée, ce qui m’a inquiété. Quand je suis entré, elle était là, allongée sur le côté, face au mur. Elle ne répondait pas, ne bougeait pas. Quand je me suis penché pour la regarder dans les yeux, j’ai compris : elle était partie.
Son regard était vide. Elle n’était plus là.
Je suis resté un moment. Puis je suis parti. J’ai envoyé un SMS au chauffeur pour qu’il revienne. Dans la voiture, il m’a posé des questions bizarres, mais il ne m’a pas fait payer la course.
Je ne suis jamais retourné à l’hôpital après ça.
Elle est décédée sept jours plus tard.
La crémation… je m’attendais à ce qu’elle ait l’air paisible, comme dans les films. Mais non. Son visage était marqué par la souffrance. Une horreur.
Je crois que ces moment resteront les plus glauque de ma vie.
Données du topic
- Auteur
- Kheyssuscitay--
- Date de création
- 14 juin 2019 à 22:45:32
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