RISITAS: Ma vie, les femmes et moi !
SuppriméPetite erreur dans les dates, c'est début février qu'elle débarque à Lyon en fait (mais bref c'est un léger détail).
Elle arrive donc chez moi pour une semaine. C'était un peu nos derniers moments ensemble car ensuite venait le mois de Mars avec nos partiels et en avril le début de nos stages respectifs.
Je dois admettre que cette semaine a été comment dire.. ? Représentative de l'état de notre couple. A la fois d'excellents moments de complicité, des baises, de l'amour mais d'un autre côté 50% de disputes. On s'est pris la tête pour un tas de choses.
D'autant plus que j'étais vraiment dans une espèce de flegme. J'ai refusé de faire certains trucs comme sortir faire de la randonnée, aller faire un tour à la montagne. J'étais vraiment con, mais je crois juste qu'au fond de moi j'avais abandonné. Je savais qu'on allait ne pas se voir pendant 4 ou 5 mois et j'avais tout relaché.
On s'est pas mal déchiré au cours de cette semaine. Le dernier soir, la dernière nuit qu'on a passé ensemble. On a discuté longuement, de tout, de notre vie. Ce soir la je lui ai dit tout ce que j'avais sur le coeur mais l'essentiel c'était que " Je suis conscient de ne pas être cool avec toi parfois et je m'en veux. Je suis vraiment désolé mais une chose dont je suis sur c'est que je veux continuer avec toi. Je veux que nous fassions des efforts, les efforts nécessaires pour rester ensemble toi et moi".
Puis nous nous sommes endormis. Le matin j'avais cours, donc j'y suis allé et en rentrant vers 11h je lui ai acheté ses céréales préférées car je savais qu'elle dormait encore. C'est un geste bête mais un geste que j'avais super oublié de faire depuis plusieurs mois. ça faisait 1 an et 6 mois que nous étions ensemble.
On passe notre dernier après midi ensemble et son train pour Paris approchait. On se rend à la gare, sur le quai. Ce sont les derniers au revoir. J'étais loin de me douter que c'était la dernière fois que je l'embrassais. Elle me serre dans ses bras, elle pleure. Elle me dit " Ne m'oublie pas trop en Pologne, si tu vas voir ailleurs car tu en as marre de moi , je te pardonnerais quoi qu'il arrive car je t'aime"
A ce moment la, je m'énerve un peu " Heu, pourquoi tu dis ça ? Je ne verrai pas d'autres filles il n'y a que toi". Mais bref je me dis que c'est sous le coup de l'émotion et que de plus avec mon comportement elle a du penser que je voulais voir ailleurs de plus en plus. En soit ce n'était pas faux, j'étais de plus en plus attiré par cette envie de liberté mais d'un côté je l'aimais..
C'est tout le paradoxe lorsque vous êtes en couples à cet âge la. Vous aimez la personne, vous êtes bien avec, mais d'un autre côté vous renoncez en quelque sorte à une certaine liberté. Ce sont des choix cruciaux.
Je l'embrasse une dernière fois et je lui dis " On essaye quand même de se voir avant notre départ en stage". Elle monte dans le train, un dernier coucou et un dernier bisous de la main et elle s'en va vers la capitale.
La semaine passe, je devais justement aller à Paris pour un séminaire dans le cadre de mon master avant de passer mes partiels et ensuite filer à l'étranger.
Toutefois on se parlait de moins en moins, les discussions devenaient étranges. En fait je me demandais s'il ne fallait se séparer avant le départ afin de rendre nos stages et nos aventures ailleurs plus faciles.. Mais je ne le faisais pas car j'étais amoureux.
Un soir je reçois un sms " Tu es disponible pour parler sur Skype ? ". Je ne me suis pas inquiété, Elle m'envoyait souvent ce genre de message car on faisait des sessions skype régulièrement. Toutefois j'avais un petit pressentiment au fond de moi.
Je me connecte sur Skype, on lance la vidéo. Elle était chez elle en Bretagne avec son chat à ses côtés dans un joli pull. Mais son visage et son regard étaient tristes, même son petit sourire était triste "Salut Must29, tu vas bien ?" me dit-elle.
Je réponds par la positive, et puis elle me dit " Bon.. j'aimerais qu'on discute un peu.. Est ce que tu ne penses pas que toi et moi..ça ne va plus ? ".
En fait, elle avait raison. ça n'allait plus. Je lui réponds que je suis d'accord. On discute pendant 1h30, on fait le point sur notre relation, notre vie. On réalise effectivement que ces derniers temps ça part en couilles. Elle me dit " Donc concrètement ça signifie qu'on se sépare désormais ?". Je lui dit " Est ce que c'est ça que tu veux ?". Elle me dit " Pour le moment je ne sais pas trop, mais j'ai l'impression qu'on le fait tous les deux de manière inconsciente".
Et voila ma plus grande erreur les Kheys. L'erreur ultime de ma vie. Dans ma tête, je me disais " Bon je l'aime, toutefois ça ne va plus. Je vais partir 5 mois. Je peux rester en contact avec elle, faire ma vie, peut être baiser des meufs de l'Est, et puis à notre retour on se retrouvera elle et moi.". En fait je voyais plutôt ça comme une longue pause.
Je lui dis alors que je suis d'accord pour stopper notre relation si elle est d'accord. Elle explose et se met à pleurer de toutes ses larmes. Elle me dit qu'elle ne m'oubliera jamais, que c'est ultra difficile pour elle mais que pour le moment elle pense que ça nous fera du bien de stopper la.
De mon côté je ne montre pas grand chose, bien sur je suis triste mais je reste calme. Je garde le controle, je lui dis que je suis très peiné mais que rien n'est fermé. Qu'on va réfléchir à tout ça et que ça finira par aller mieux.
On stoppe la conversation, je ferme la caméra. Et la.. j'éclate en sanglots à mon tour. Je ne savais pas trop ce que je venais de faire. En tout cas je ne l'avais pas retenue. Je l'avais laissé partir mais au fond de moi je me disais que c'était peut être le moment de gouter à cette liberté.
En effet, elle m'avait tout donné. De la confiance, j'avais repris confiance en moi. Elle m'avait donné de l'amour, son amour. Elle m'avait donné de l'expérience sexuelle. J'avais enfin réalisé après tous mes échecs que j'avais un potentiel énorme avec les filles. Elle a fait de moi un homme, un vrai. Et je la laissais partir pour des considérations égoistes et individuelles.
Ce soir la, elle m'a ensuite envoyé une photo d'elle avec un pull que je lui avais offert et son chat en me disant " On est très triste, je pense à toi.". J'ai fumé un paquet de clope en entier ce soir la et je suis parti me coucher en sanglotant mais en même temps en me sentant libéré de quelque chose.
Je me réveille le lendemain comme si j'avais une énorme gueule de bois. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps mas paradoxalement je me sentais pas trop mal.
Je devais d'ailleurs me rendre à Paris pour une semaine de séminaire, pile au moment ou elle rentrait chez ses parents en Bretagne, c'était un peu con mais bon ça m'arrangeait de ne pas la revoir dans l'immédiat.
On s'envoie quelques petits messages dans la semaine, en se demandant si ça va. On parle un petit peu. On se dit qu'on se manque mutuellement. En fait de mon côté j'étais serein dans le sens où je me disais " Je la perds peut être quelques temps mais quoi qu'il en soit elle sera toujours la et mienne ". Quel ego, et surtout quelle prétention j'avais de croire qu'elle pouvait m'appartenir.
La semaine passe doucement. Je découvre en même temps Paris et je kiffe la ville, ce qui me motivera plus tard pour m'y installer d'ailleurs.
Je rentre ensuite chez mes parents pour une semaine, afin de préparer mon départ et les derniers examens. A ce moment la, je vois ma meilleure amie (la fameuse avec qui il se passe toujours quelque chose). On passe la soirée dans un bar, je la ramène chez elle. On s'embrasse tout simplement, j'étais chaud pour la ken mais elle me dit qu'elle a ses règles.
Je la dépose devant chez elle, on s'embrasse et elle rentre chez elle. Je pars en voiture, à ce moment la je mets du Sixto Rodriguez dans la voiture. C'était un CD offert par Louison. Et la, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans mon esprit. Le fait d'avoir embrassé ma meilleure amie, je me suis dit " En fait c'était vraiment de la merde".
En fait, en fait, en fait, qu'est ce que j'ai fait putain ? C'est Louison qui me manque, c'est Louison que j'aime. Soudainement c'est comme si la brume qui était dans mon cerveau s'était dissipée et que je réalisais une semaine plus tard que j'avais fait une énorme connerie.
Je roulais à fond, avec la musique " Sugar Man" en fond en fumant ma clope. Je me suis rappelé tous les bons moments passés avec elle. Et je me suis dit " Mais putain t'es vraiment le plus con de la terre, t'as tout gaché".
Je rentre chez moi vers 1h du matin. Je me mets sur messenger, je vois dernière connexion il y a 2h. Elle devait donc dormir. J'étais plus dans mon état normal, je lui envoie " dedkdssls,dk" quelque chose du genre et je rajoute " ça va ???? Tu me manques. ça va pas moi."
La nuit je rêve bien sur d'elle, comme pour m'enfoncer encore plus. Le matin je me réveille, elle m'avait répondu " Qu'est ce qui t'arrives ? Oui ça va. Pourquoi ça ne va pas ?".
C'est à partir de ce moment que va s'enclencher une machine infernale, une course contre la montre pour tenter de la récupérer. Il me restait en gros 1 mois et 2 semaines avant de partir en Pologne. Espérer la revoir et recoller les morceaux.
Sauf que la mission s'annonçait très compliquée, vraiment compliquée. Je commence à lui dire qu'elle me manque, que je pense qu'on fait une erreur. Alors que je pensais qu'elle serait heureuse d'entendre ça. Elle me dit " Must, j'ai pris cette décision, que tu as validé. J'ai eu énormément de mal à la prendre. Pour le moment je ne peux pas faire marche arrière. Tu dois comprendre que je t'aime toujours mais que quelque chose s'est brisé à un moment.".
Je suis tombé sur le cul. Je ne m'attendais pas à ce que le mal soit si profond. Je pensais que c'était nos disputes le problème et mon manque d'implication mais je pensais pas que quelque s'était brisé entre nous à ce point la.
On discute plusieurs heures, elle m'explique qu'elle a vraiment besoin d'être seule un long moment. Que bien sur elle hésite encore au fond d'elle mais qu'elle ne peut/veut pas jouer avec moi, me dire "on se remet ensemble" pour peut être me dire 10 jours après "finalement j'ai plus envie". Elle a besoin de temps et considérant la situation actuelle c'est pas très malin de presser les choses.
Je lui dis "D'accord" et je quitte la conversation malgré ses relances " Must, réponds moi, ne pars pas comme ça". J'étais abattu, mais il me restait une carte à jouer. Un moyen de lui prouver tout l'amour que je lui portais. J'avais deux options, soit me rendre à Bordeaux et faire 8h de bagnole et aller en bas de chez elle. Soit lui envoyer une lettre pour son anniversaire qui approchait avec un joli cadeau.
Continu khey sweet
J'aime bien ce risitas, c'est l'un des seuls qui ma fait avoir des flash back et des rétrospectives de ma propre vie.. Et jen avais besoin.
C'est bien au moins on sait qu'on vient de loin
Et encore que la tu ne parle que des femmes de ta vie imagine tu rajoute tout le reste... :D
Le 05 janvier 2018 à 00:29:01 Must29 a écrit :
Me voila de retour, je vous envoie quelques suites sous peu.
J'allais me coucher t'abuses de poster ca maintenant
Je me tatais donc à faire deux choses, soit débarquer à l'improviste à Bordeaux pour la voir en face une dernière fois avant de partir. Je pensais que cela me permettrait de recoller les morceaux et je n'aimais pas l'idée d'une rupture via Skype.
Une autre solution, était de lui envoyer une jolie lettre et un petit cadeau pour son anniversaire qui approchait.
Je l'appelle quelques jours après et je lui fais part de ma volonté de se revoir une dernière fois. Et quand je mentionne l'idée de venir la voir à Bordeaux elle se ferme " Non, je ne veux pas et tu sais pourquoi ? Parce qu'on sait très bien comment ça va se terminer Must29. On va se voir, on va coucher ensemble et après quand tu vas partir le lendemain je ne suis pas sur que ma décision aura changée. ça serait donc cruel envers toi".
Je me résigne. Lorsqu'une personne est en position de force vis à vous en amour il n'y a pas 36 solutions. Arrêter de faire le needy. Au plus vous attisez de la pitié, au plus vous vous ferez rejeter. C'est comme ça que l'humain fonctionne.
Je décide alors d'aller lui acheter une petite BD, connaissant bien ses gouts. Elle adore lire des BD, lorsqu'elle venait chez moi elle dévorait toutes mes BD pendant des heures.
J'achète donc une jolie BD, il me semble que c'était un Spirou. Je prend une feuille vierge A4, un stylo et je me mets à écrire ce que j'ai sur le coeur. Pour être franc, je ne me rappelle pas de l'ensemble du contenu de la lettre. Elle faisait deux pages.
Néanmoins je me souviens encore très bien du sens et de la construction de la lettre. Je lui ai rappelé notre rencontre, je lui ai rappelé tous nos bons moments. J'ai cité nos petits voyages, nos moments personnels, nos private joke.
J'ai également fait le point sur mes erreurs, et lui expliquer que je ne regrettais pas forcément tout ce que j'avais fait mais que j'étais conscient de certaines choses que j'aurais du améliorer.
J'ai terminé ma lettre par un long développement ou je lui disais que peu importe si on se séparait aujourd'hui. J'étais persuadé au fond de moi qu'un jour nous serions réunis à nouveau. Que nos routes se croiseraient un jour. Je lui disais, imagine à quel point nos routes n'étaient pas fait pour se croiser lorsque nous sommes nés. Ce sont des petites décisions que nous avons pris de notre côté qui nous ont mené tous les deux à Strasbourg.
Pour moi, tout cela avait un sens. Je crois en une sorte de "destin" et de "karma". Rien n'arrive par hasard, les personnes qui sont sur ma route ont toutes quelque chose à m'apporter. Je lui ai donc déclaré qu'un jour qu'elle et moi serions ensemble. Et j'ai conclu ma lettre par un " Je ne le dis pas mais je le pense très fort". Une référence à un "je t'aime".
J'envoie ma lettre et je décide de me concentrer sur mes partiels malgré tout. Je sais assez confiant, de plus je devais retourner à Lyon pour terminer les examens et mon déménagement.
Quelques jours plus tard elle m'envoie " Merci pour ta lettre, je la garde précieusement avec moi, et ce pour toujours". Je lui demande " cela t'as fait quoi ? " Elle me réponds " J'ai pleuré très fort, c'est tout ce que je peux te dire".
Toutefois elle s'était enfermée dans un mutisme incroyable. Elle ne s'exprimait pas sur ses sentiments. Je lui demandais tous les 3 jours comment elle était. Je lui parlais, je l'implorais mais elle ne m'entendait pas. Je parlais à un mur qui avait pris sa décision. Or cela peut paraître prétentieux mais je savais au fond de moi qu'elle prenait la mauvaise décision. Et à l'heure d'aujourd'hui où je vous écris, je pense que mon point de vue se confirme de plus en plus.
L'heure du départ approche, plus que 3 semaines avant l'envol en Pologne. Toutefois, je peux vous dire les Kheys j'étais rentré dans une déprime plus que profonde. Je broyais du noir, je ne mangeais presque pas, je ne sortais quasiment plus, j'étudiais pas. Chaque acte, chaque geste me demandait une volonté énorme.
Un soir, je ne tiens plus. Je suis seul chez moi, j'étais seul, je déprimais. J'avais l'impression de souffrir. Les seuls moments ou je ne souffrais pas c'était lorsque je dormais. Alors je passais mon temps à dormir où je pouvais la voir dans mes rêves.
Je ne tiens plus, alors je prends mon téléphone et je fais quelque chose que je ne pensais jamais faire. J'appelle mon père. "Allo Papa ? " "Oui ?" " Ecoute ça ne va pas, je suis malheureux, je n'arrive pas à m'en sortir et je ne sais pas comment faire".
Mon père est une personne extraordinaire. Je peux lui parler de tout, il est à l'écoute, compréhensif. Il a toujours été la pour moi. Et c'est d'ailleurs pareil avec ma mère. Ne pas avoir honte de parler à ses parents les Kheys, ils peuvent nous apporter le soutien dont nous avons besoin.
Je parle de longues heures avec mon père. Il essaye de me faire relativiser, de m'expliquer qu'il vaut mieux parfois lâcher prise au lieu d'essayer de retenir la personne. Il dit me comprendre mais que l'amour est comme une drogue. Il me dit " Et donc comme c'est une drogue, tu dois la supprimer de partout, de débarrasser de tout ce qui te fait penser à elle et couper court".
Ma mère est même montée me voir à Lyon, elle a posé un jour pour pouvoir passer la journée avec moi et la soirée. ça m'a permis de me changer les idées.
Seulement je restais inconsolable, son absence me déchirait le coeur et je ne pouvais rien faire. J'étais impuissant. Toutefois j'avais suivi les conseils de mon père, je l'avais masqué sur Facebook. J'ai caché tout ce qui me rappelait elle. Ses photos, ses cadeaux, nos lettres etc.. et ça commençait un petit peu à faire effet.
J'ai donc coupé les ponts jusqu'à mon départ en Pologne. Et je suis parti la bas un peu "mieux" dans ma tête même si je sentais que mon coeur était en mille morceaux. Je me disais que le stage la bas me changerait les idées.
Données du topic
- Auteur
- Must29
- Date de création
- 2 janvier 2018 à 00:58:01
- Date de suppression
- 1 juin 2022 à 15:48:33
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