Vous en pensez QUOI de mon petit TEXTE sur mon VOYAGE en INDE ?
D'ailleurs le petit texte sur Proust que j'avais Ă©crit
« Ce qui frappe, quand on lit Proust, c’est l’absence totale de rêve et d’émotion ». Brutal, inattendu, ce jugement lapidaire émis par Joseph Conrad dans une correspondance a de quoi surprendre, heurter les certitudes et les fantasmes communément entretenus par les commentateurs, chroniqueurs et autres traine-savates de la culture.
On associe généralement la recherche au langage poétique, la richesse métaphorique, la rêverie infinie portée par une forme dilatée, une longue phrase en spirale. Or la poésie comme le rêve sont cousus de silence. La langue saturée de Proust se pose à rebours - paradoxe intéressant pour celui qui, toute sa vie durant, fut allergique au bruit. Plus de mots que de choses. Un exercice d’inversion, une anti synthèse. 3000 pages pour la saveur d’une madeleine. Il ne s’agit pas de trouver le mot adéquat et transfigurant, mais d’évider la chose et le réel de leur substance, de les aspirer dans le siphon littéraire par le déploiement sans entrave d’une puissance analytique. D’où le statisme du récit mais aussi l’étrange amertume infusée lentement dès les premiers volumes. Que reste-t-il du réel ? Tel est le tourment infligé au lecteur, d’autant plus quand l’érotisme d’un langage craché à jet continu, autonomisé sur un mode solipsiste, nous renvoie presqu’à l’état de réceptacle, concavé par un processus d’envahissement. La recherche peut aisément se concevoir comme une entreprise nihiliste, un exercice de démolition puis de reconstitution, de l’autre coté du miroir.
Du rêve, il y en a… La maison de campagne d’enfance, la plage de Balbec (Cabourg) en été, les hôtels particuliers, le bois de boulogne. L’imaginaire bourgeois le plus morne, réduit à ses plus communs dénominateurs. Et c’est précisément de ces points statiques, de ces colonnes de tourbe fossilisée que prend forme la fameuse cathédrale proustienne. Morne, circulaire, mais composée d’autant de bulles d’infinis en forme de chapelles, de fragments, de reliques que sont les personnages, les digressions, les rencontres sanctifiées par le souvenir.
Dieu est le grand absent de la recherche; pas même une phrase, une réflexion ne lui sont dédiées. Tout à l’inverse les églises sont le grand leitmotiv dans l’univers esthétique et géographique du narrateur. L’édifice religieux n’est pas lui-même conçu comme vecteur de foi mais comme résidu d’un temps révolu, réminiscence. C’est bien le Temps, au sens métaphysique, qui se substitue à Dieu. Vivre une réminiscence (une saveur, une fragrance, une vision qui font ressurgir un monde disparu), c’est expérimenter du « temps à l’état pur », être touché par la grâce. La sensibilité proustienne, fut-elle incroyante, est bel et bien d’essence catholique, et fondée sur des signes.
Ainsi, de façon plus culturelle que « sensible » pourrait s’envisager la judéité civile de Proust; la mémoire avant la foi, la chronique, le texte comme mystique première - bien plus que la « marginalité créative » d’un auteur juif décrivant par son oeil laser un monde auquel il n’appartient pas.
Et l’on ne peut faire plus éloigné du pessimisme bouddhique que Proust, pourtant admirateur de Schopenhauer, cité à plusieurs reprises. L’un se fonde sur l’art du détachement; la recherche est un art de l’attachement. Proust est né sous le signe du cancer.
Si la poésie est élévation, la recherche est le récit d’une permanente désillusion, une descente du ciel vers la terre - non pas celle du saint esprit mais de l’imaginaire qui vient s’écraser platement sur l’incompressible solitude des êtres, même ceux habitant le monde olympien de la haute aristocratie. Si Victor Hugo exaltait les misérables, Proust pulvérise les étoiles suspendues au ciel, qui habitent ses fantasmes et ses désirs d’enfant. La sursaturation du langage n’est pas mouvement d’élévation mais désintégration. Ce long processus mis en oeuvre de façon circulaire et fragmentée jusqu’au « Temps retrouvé » préfigure, dans le récit, la dévastation réelle opérée par le temps sur les personnages, et les évènements de la guerre de 14 qui viennent balayer un monde. La sentence du réel vient concrétiser le processus intérieur du narrateur, qui dès lors, décide de se mettre à écrire.
Le 30 mars 2024 Ă 19:53:57 Heidegger2022 a Ă©crit :
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà , tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
tu te prends pas pour de la merde toi mon grand bonhomme
Le 17 mai 2024 Ă 13:06:23 :
le rapport avec de villiers ?
Imagine un sketch avec le même genre de discours mais opposé à Chirac, il le traite de cuistre, puis de faquin, et puis de dégénéré. Impossible à retrouver alors je te mets celui là qui illustre bien le style https://youtu.be/zXPB0_yLiyY?si=VyHoWpBe7rxY7AXY
Le 17 mai 2024 Ă 13:17:35 :
Le 30 mars 2024 Ă 19:53:57 Heidegger2022 a Ă©crit :
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà , tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
tu te prends pas pour de la merde toi mon grand bonhomme
Tu t'adresse Ă Heidegger ou Ă moi ?
Le 17 mai 2024 Ă 13:23:36 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:06:23 :
le rapport avec de villiers ?
Imagine un sketch avec le même genre de discours mais opposé à Chirac, il le traite de cuistre, puis de faquin, et puis de dégénéré. Impossible à retrouver alors je te mets celui là qui illustre bien le style https://youtu.be/zXPB0_yLiyY?si=VyHoWpBe7rxY7AXY
haha
Le 17 mai 2024 Ă 13:28:16 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:23:36 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:06:23 :
le rapport avec de villiers ?
Imagine un sketch avec le même genre de discours mais opposé à Chirac, il le traite de cuistre, puis de faquin, et puis de dégénéré. Impossible à retrouver alors je te mets celui là qui illustre bien le style https://youtu.be/zXPB0_yLiyY?si=VyHoWpBe7rxY7AXY
haha
Aya cette haine que tu as et qui t'empĂŞche mĂŞme de sourire c'est assez triste finalement
Le 17 mai 2024 Ă 13:29:01 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:28:16 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:23:36 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:06:23 :
le rapport avec de villiers ?
Imagine un sketch avec le même genre de discours mais opposé à Chirac, il le traite de cuistre, puis de faquin, et puis de dégénéré. Impossible à retrouver alors je te mets celui là qui illustre bien le style https://youtu.be/zXPB0_yLiyY?si=VyHoWpBe7rxY7AXY
haha
Aya cette haine que tu as et qui t'empĂŞche mĂŞme de sourire c'est assez triste finalement
je n'ai pas souri, j'ai ri
Le 17 mai 2024 Ă 13:30:18 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:29:01 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:28:16 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:23:36 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:06:23 :
> Le 17 mai 2024 Ă 12:59:35 :
le rapport avec de villiers ?
Imagine un sketch avec le même genre de discours mais opposé à Chirac, il le traite de cuistre, puis de faquin, et puis de dégénéré. Impossible à retrouver alors je te mets celui là qui illustre bien le style https://youtu.be/zXPB0_yLiyY?si=VyHoWpBe7rxY7AXY
haha
Aya cette haine que tu as et qui t'empĂŞche mĂŞme de sourire c'est assez triste finalement
je n'ai pas souri, j'ai ri
Ah on aurait dit un sarcasme mais ok tant mieux.
Bon on va se détendre. Puis-je me permettre de te demander ton âge ?
Le 17 mai 2024 Ă 13:36:48 :
TU vas te détendre, hihi Pkoi mon âge t'interesse-t-il ? bizarre ta vidéo avec de villiers, maintenant des questions perso, tu crois que c'est un site de rencontres ici ?
je veux dire, de rencontres un peu... gay ?
Le pire c'est la cohérence/cohésion entre les textes, tu passes du coq a l'ane et c'est impossible a suivre
A part ça pas mal
Le 17 mai 2024 Ă 13:31:18 :
Conclusion: quand on veut Ă©crire, il faut toujours Ă©viter. Il faut devoir Ă©crire, ne pas avoir le choix
Lettre à un jeune poète, Rilke, je connais tout ça, je connais...
Le 17 mai 2024 Ă 13:40:00 :
Tu met beaucoup trop de phrases lourdes pour rien, écrire avec des belles tournures de style c'est bien mais ça enlève toute élégance quand c'est abusé, puis on comprend rien au texte, on sait a peine de quoi tu parle.
Le pire c'est la cohérence/cohésion entre les textes, tu passes du coq a l'ane et c'est impossible a suivre
A part ça pas mal
C 'est vrai que je passe du coq à l'âne, je reconnais
Le 17 mai 2024 Ă 13:40:08 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:31:18 :
Conclusion: quand on veut écrire, il faut toujours éviter. Il faut devoir écrire, ne pas avoir le choixLettre à un jeune poète, Rilke, je connais tout ça, je connais...
Oui c'est bien j'ai remarqué tu lis. Mais lire est la portée de tout le monde, énormément de gens sont cultivés.
Par contre écrire est autre chose. Il ne faut pas forcément être cultivé pour être un bon écrivain.
Je te demande ton âge parce que entre 20 et 30 ans je caressais aussi ce fantasme. Il faut dire que mon nom de famille c'est l'écrivain. Donc j'ai un certain tropisme. Mais j'écrivais comme toi. Je condensais toute ma culture dans un boulgi-boulga de phrases alambiquées, parce que je pensais comme un gamin et que je n'avais rien à dire, rien vécu.
Puis j'ai commencé à réellement penser vers 30 ans. Et je suis arrivé au constat que ma démarche était superficielle et narcissique. J'ai commencé à haïr ce que j'écrivais. J'en ai gardé l'habitude de supprimer tout ce que, parfois, j'écris.
Mais c'est aussi grâce à ce renoncement que j'ai commencé à produire des textes de bonne qualité. Peut-être que vers 50 ans j'aurai les épaules pour publier quelque chose sans avoir envie de cracher sur mon reflet dans le miroir.
Le 17 mai 2024 Ă 13:55:18 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:40:08 :
Le 17 mai 2024 Ă 13:31:18 :
Conclusion: quand on veut écrire, il faut toujours éviter. Il faut devoir écrire, ne pas avoir le choixLettre à un jeune poète, Rilke, je connais tout ça, je connais...
Oui c'est bien j'ai remarqué tu lis. Mais lire est la portée de tout le monde, énormément de gens sont cultivés.
Par contre écrire est autre chose. Il ne faut pas forcément être cultivé pour être un bon écrivain.
Je te demande ton âge parce que entre 20 et 30 ans je caressais aussi ce fantasme. Il faut dire que mon nom de famille c'est l'écrivain. Donc j'ai un certain tropisme. Mais j'écrivais comme toi. Je condensais toute ma culture dans un boulgi-boulga de phrases alambiquées, parce que je pensais comme un gamin et que je n'avais rien à dire, rien vécu.
Puis j'ai commencé à réellement penser vers 30 ans. Et je suis arrivé au constat que ma démarche était superficielle et narcissique. J'ai commencé à haïr ce que j'écrivais. J'en ai gardé l'habitude de supprimer tout ce que, parfois, j'écris.
Mais c'est aussi grâce à ce renoncement que j'ai commencé à produire des textes de bonne qualité. Peut-être que vers 50 ans j'aurai les épaules pour publier quelque chose sans avoir envie de cracher sur mon reflet dans le miroir.
Balance un de tes textes alors ! A toi ! allez te fais pas prier ! Par ailleurs j'aimerais savoir ce que tu appelle "commencer à réellement penser" !
Données du topic
- Auteur
- Flagadass75
- Date de création
- 30 mars 2024 Ă 19:25:38
- Nb. messages archivés
- 220
- Nb. messages JVC
- 181