Vous en pensez QUOI de mon petit TEXTE sur mon VOYAGE en INDE ?
c'est une ébauche mais je galere, dites moi si c est pourrav, cimer les keys
Mon premier voyage en Inde m’avait laissé un goût amer. Mon parcours de touriste se situait alors dans le sud, de Bombay à Pondicherry, en passant par Goa, Karnataka et Kerala; la rencontre fut rude, le fossé d’avec le rêve brutal.
Autant dire que je n’avais rien compris. Des clichés plein la tête, j’avais atterri là-bas, il y a cinq ans, avec l’enthousiasme d’un jeune commis croyant fouler du pied une placide et immuable terre sacrée. Mentalement formaté par le fatras qu’un romantisme pop lui avait inoculé dès son entrée au collège, par un récit familial mal compris, mal digéré, des dispositions erratiques avaient exacerbé une mystique bouffonne de carte postale.
La dernière tentative fut toute autre. Je ne voulais pas vraiment y aller; enfin je redoutais le harcèlement, la saleté, la foule, tous les travers du sous-continent dont j’avais pu mesurer, d’après la rumeur, la systématique portée. Mon parcours devait cette fois s’illustrer dans le nord, dans un espace compris entre le centre et l’extrême Est, Delhi et Calcutta. J’ai donc, pour atténuer mes craintes, choisi de continuer la route vers la Thaïlande, pays rationnel où les trains partent et arrivent à bonne heure. Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global. J’ai pu faire mon chemin dans une léthargie toute pleine de la sagesse bouddhique qui imprégnât, il fut un temps, une large zone Est du pays. J’ai pu voir, au sens propre du terme, sans interférence de la volonté. Un espace de liberté s’est ouvert, d’où un voyeurisme décomplexé s’est déployé sans frein. Je n’occulterai aucun détail, ne verserai dans aucun angélisme, quelques soient mon empathie et mes sentiments réels. Je n’étais pas là-bas pour me faire mousser.
Comme je l’ai suggéré, la dernière chose à espérer d’un voyage en Inde est la rencontre d’un paradis exotique et tropical. Ce beau panorama, cet écrasement de la perspective se retrouve plus volontiers en Thaïlande où les touristes, moi compris, se ruent chaque année par troupeaux entiers. L’alchimie indienne n’est pas du même ordre. Hormis la trivialité sensuelle des corps, rien n’y est vraiment caché: saleté, misère, trous, déchets matériels et digestifs, tout est exposé, bien visible, dans une symphonie égoutière où la franchise, l’honnêteté des formes inspirent le plus haut respect. N’attendez aucun racolage de ce peuple fier et méditant: « tu as voulu venir, c’est ton affaire, je médite, ferme-la et fais pareil », semblent nous susurrer ces pèlerins lunaires, les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles, que seules les contraintes de la survie semblent parfois extraire de leur torpeur. Je grossis le trait; il s’agit de visions, de tentative de synthétisation par l’esprit d’un atavisme possible. Henri Michaux en a déjà dit beaucoup.
L’extraordinaire costume féminin, dont le voile coloré laisse discrètement paraitre une noire chevelure de soie, et dévolu aux femmes d’extractions les plus diverses, donne le sentiment d’un peuple dont le pèlerinage n’a jamais pris fin, qui peut-être conçoit simplement la vie comme un voyage. Je ne développerai pas outre mesure l’idée selon laquelle on retrouve là-bas ce que fut le moyen-âge ou l’antiquité dans nos contrées: cela a déjà été fait, et relève de l’évidence sensible, dans tous ses aspects fascinants et répugnants; omniprésence du religieux, polythéisme, superstition, saleté, brutalité des rapports, etc. Mais aussi survie, présence de la mort, désolation, obscurantisme, absence de sécurité publique et sociale, et division en ordres intangibles, ou castes évidemment, celles-ci restant néanmoins opaques au voyageur novice.
Sans verser dans un spiritualisme de bazar, rien ne serait plus tentant que d’adhérer à une conception guénonienne (de René Guénon); cette antériorité historique à laquelle l’occidental ébaubi se trouve confronté serait à mettre en rapport avec une croyance en la métempsycose. Un ordre immuable, concentrique et hiérarchique régirait la société indienne, sous le nom de « Tradition », dont toutes les sociétés du monde seraient les descendantes plus ou moins fidèles (et souvent infidèles). Ainsi le voyageur moyen, occultant la question sociale, perçoit-il d’abord le chaos originel, le bruit, le vil, l’impur, l’excrément, et accède à l’extase quand il visite tel ou tel site, temple, palais, mausolée, ilots de paradis au milieu de l’enfer, pures manifestations de cet homo-hierarchicus décrit par l’indianiste Louis Dumont. Sites dont la portée esthétique intemporelle voire futuriste frappe les esprits, qu’il s’agisse d’art Moghol, Hindo-Moghol ou Hindouiste. Pensons au Taj Mahal, ou à Kajuraho, mélange troublant de bande dessinée érotique et de vaisseau spatial, bâti il y a mille ans. Mais ces extases peuvent aussi se trouver, en regard de l’inverse, dans le chaos, la puissante fourmilière de la rue indienne où les séquences d’irréalité, d’étrangeté onirique saisiront volontiers les témoins débarqués d’outre-monde. C’est face à un vertige, un abime que la vision est appelée à élargir son champ.
Hiérarchie donc, comme surplombée d’une horizontalité polythéiste, où chaque individu est invité à faire le choix d’un dieu auquel se vouer, Shiva, Vishnu, Ganesh, Durga et tant d’autres. Ainsi le logiciel occidental d’opposition entre les contraires se trouve mis en échec. D’ailleurs l’Inde se fout bien de l’occident, et la musique que nos oreilles endurcies (par l’unilatérale vulgarité commune) perçoivent du transistor indien est un enchantement. Quel raffinement, quelle candeur dans ces mélopées célestes d’où une voix enfantine chante les amours de tel ou tel héros, tel ou tel dieu, dans une non séparation entre vie quotidienne et célébration enthousiaste.
Marcel Gauchet nous dit que le monothéisme crée la subjectivation, la linéarité de l’histoire, l’égalité progressive des conditions et enfin son auto-dissolution. L’Inde, tel qu’on la perçoit, serait donc le contre-modèle parfait à ce système (Verticalité sociale, temps cyclique, horizontalité céleste ?). Avec les effets pervers que les esprits modernes s’enorgueillissent à dénoncer platement: surpopulation, surpollution, etc. Le paradigme apocalyptique ne concerne pas cette contrée. Rivée à l’originaire, construite sur une sagesse intégrative, l’empilement infini est sa destinée. Non pas ça ou ça, mais ça ET ça. Quand bien même de sinistres accès de violence, liés à divers ressentiments historiques, viendraient tristement ternir ce canevas pluri-millénaire. Car l’Islam, et toutes les croyances, font aussi partie de son monde, et le conditionnent.
Combien de fois n’ai-je été heurté par tel regard, tel crachat, tentatives de rapines par un traine-savate dont l’agressivité naïve, presque pathétique, le rendait rétrospectivement sympathique et touchant ? La verticalité dont je parlais aboutit parfois, dans la vie quotidienne, à un ascenseur émotionnel des plus bouleversant. Ce chauffeur de taxi de Calcutta contre lequel je m’étais emporté, et pour lequel des larmes de regrets avaient coulé dans ma chambre d’hôtel, au point de retourner en vain à la gare pour le trouver, illustre cette tristesse face au gouffre, ce sentiment d’impuissance face à l’insaisissable. Il n’y a pas de voyage à réussir. Rendre hommage à ce qui « n’est pas un pays charmant » (Jean-Claude Carrière) demande un renoncement à soi.
Impressionnant pr ma part, bravo.
Je serai cho de lire tes autres textes.
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :
1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà, tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
Le 30 mars 2024 à 19:48:24 :
Technique, précis pas mal de termes ardus. J'ai aimé le lire, il fait réfléchir et c'est un txte qu"on peut lire plusieurs fois j'imagine.
Impressionnant pr ma part, bravo.
Je serai cho de lire tes autres textes.
Merci gros !!! je publierai peut-ête d'autres textes et te dirai !
Le 30 mars 2024 à 19:53:57 :
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà, tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
j'ai un peu galéré pour le premier paragraphe j'avoue... Pour Michaux c'est un de ses bouquins qui s'appelle "un barbare en asie", où il décrit un peu les indiens comme cela... sur un mode atavique... l'indien est ci, l'indien est ça... j'ai pas voulu faire mon cultivé... le coté dissertation un peu superfcielle je suis d'accord, mais d'un autre coté faut que les gens le lisent, si je rentre vraiment dans le fond ça fera chier tout le monde, moi compris;;; Sinon merci pour ton retour, ça fait toujours plaiz... je reconnais que mon petit texte est hautement perfectible en effet !
Le 30 mars 2024 à 19:53:57 :
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà, tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
Ce genre de message mi-gentil mi-agressif rend zinzolin.
Le 18 avril 2024 à 01:05:51 :
Le 30 mars 2024 à 19:53:57 :
Bon, tu as pas les défauts courants (certaines phrases sont bien tournées, et assez bien faites), mais tu as ce que j'appellerai une écriture de cuistre, ce qui se manifeste :1 - par ton écriture pompeuse et trop chargée (je pense à cette inutile inversion : "la systématique portée", ou cette tournure "Cette issue de secours en perspective fut sans doute salutaire dans le ressenti global." d'une lourdeur et d'une inélégance remarquable. Ne pouvais tu faire plus simple ?)
2 - par un usage malavisé de la citation, par exemple celle de Michaux, qui te donne l'air d'un cuistre, littéralement, c'est à dire quelqu'un qui affiche sa culture par le biais de petites références, assez mal à propos, le plus souvent hors sujet, et surtout, traitées superficiellement.
Ceci étant dit, si je prends la peine d'écrire ce message, c'est que tu as un véritable potentiel. Déjà, tu semble ne pas être dénué d'humour, et tu as pu me faire sourire. Bref, tu survole assez facilement ce que j'ai pu lire sur JVC, mais ton texte reste hautement perfectible, et en l'état, ridicule et pompeux. Je te souhaite de continuer, en tout cas.
Ce genre de message mi-gentil mi-agressif rend zinzolin.
oui un peu
Le 18 avril 2024 à 01:43:32 :
C'est un texte pompeux en clair.
c est ton avis en clair ? moi pas comprendre...
Le 18 avril 2024 à 01:51:28 :
Je rejoins Heidegger. Jolie texte mais il est lourd. Tu devrais parfois aller au plus simple
je sais pas faire... je suis compliquey...
Données du topic
- Auteur
- Flagadass75
- Date de création
- 30 mars 2024 à 19:25:38
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