[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 27 : Furkan le PACHA
Fritz et moi avions bien évidemment accepté l’invitation de Furkan, ainsi que les autres membres de l’équipe, Burak, Deniz et Ali. Comme on ne savait pas trop à quoi s’attendre, on y est allés un peu les mains dans les poches
Furkan avait toujours été discret alors on pensait se retrouver dans un petit appartement mais Fritz avait senti le coup venir
-Il va nous inviter à 6 dans un petit appart miteux ?
-Bah je pense ouais, puis après on sortira
-Il vient de nous envoyer l’adresse, regarde
-...
-Eh, c’est à Bebek, c’est l’un des quartiers les plus huppés d’Istanbul ça, bord de l’eau, yachts privés, bars bien friqués…
-Il doit y avoir une sacrée vue
Il faisait magnifique ce soir-là, un vrai beau temps TURC tel qu’on peut les voir dans les films touristiques vendus par le gouvernement, on marchait avec Fritz le long du Bosphore et on respirait un air frais et parfumé qui revigorait et nous indiquait déjà quelle soirée formidable on allait passer
Quand on est entrés dans la rue où habitait Furkan, on a été surpris comme jamais ; des voitures de marques, des limousines sur chaque trottoir, et même des agents de sécurité avec lunettes de soleil et oreillette, à se demander si le président ne vivait pas dans le quartier heureusement qu’ils avaient l’air totalement inoffensifs
En arrivant devant la maison indiquée, b*rdel les kheys, je me suis dit que je devais absolument demander à Furkan d’où il sortait une maison pareille : une VILLA, je ne saurais même pas comment la décrire ; jardins magnifiquement taillés, petites fontaines devant la maison, grandes baies vitrées, décorations d’un goût un peu douteux mais très oriental, et Furkan, tout fier de lui, qui nous attendait sur le seuil de la porte
-Mais mec, tu descends des CALIFES ou quoi
-Seulement d’un pacha assez économe
-Mais c’est la plus belle villa que j’ai vu depuis que je suis en Turquie
-T’en as vu beaucoup d’autres ?
-Je crois que celle-là me suffira
Dans la maison, même luxe : des tapis partout (les Turcs adorent ça), des luminaires qui avaient l’apparence d’être en or MASSIF et… un ptn de SABRE recourbé, genre cimeterre, posé sur un petit buffet, dans le salon, l’ambiance de riche oriental était magique, il ne manquait plus qu’une danseuse du ventre et on était dans les mille et une nuits
Il y avait une véranda magnifique qui menait au jardin et en sortant de celle-ci pour aller vers la piscine, et c’est là que je me suis cru vraiment chez SADDAM ; il y avait une ptn de défense d’éléphant (vraie, d’après Furkan) accrochée au-dessus de la sortie
Sur la terrasse, toute de marbre blanc, Deniz, Ali et Burak avaient déjà commencé la chicha et on s’est assis tous les six ; vu que les autres ne parlaient que le turc et deux ou trois rudiments d’anglais, Fritz galérait un peu mais pour ma part, être dans le bain comme ça augmentait sérieusement mes capacités ; étonnamment, le plus sympa des trois gars était Ali en fait, sa mère était professeur de turc et il avait grandi dans l’amour de sa langue et de la littérature, alors il nous aimait bien, Fritz et moi, du fait qu’on apprenait le turc, et les progrès que je faisais le rendait particulièrement sympa et intéressant par contre, Deniz et Burak ne faisaient que fumer
La soirée avait été super, en dehors du fait que la chicha avait failli me faire vomir, j’ai trouvé ça infect, et même en diminuant les doses, je trouvais ça infect les kheys, et peu importe, malgré plusieurs essais, je n’ai JAMAIS pu supporter ça, ce qui m’a souvent porté préjudice dans les soirées d’Istanbul mais peu importe, la VILLA d’Ali était un bonheur, rien que d’y être, et la soirée s’est tellement prolongée qu’on a fini par dormir chez lui (c’est pas les chambres d’amis qui manquaient) et b*rdel ça changeait du matelas dégueulasse que j’avais dans mon appart et que j’avais pris pour un luxe
Furkan disait à raison qu’il était important de créer un véritable esprit d’équipe pour le championnat de basket et cette soirée avait bien réussi ce but, on était bien et on prenait un vrai plaisir ensemble, et on s’est au final endormis, fatigués, mais très contents, et Furkan nous avait promis qu’il allait bientôt organiser une soirée COLOSSALE où il serait interdit de venir seul ou sans fille et ça, ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd
Tu connais la chanson, suite
Ton risitas fait sérieusement envie.
Et du coup tu connais la réplique, suite mon bon khey, sweet.
Sweet
CHAPITRE 28 : Fritz et l’université
J’avais toujours essayé de garder un équilibre entre les filles, les cours et les activités annexes comme le basket, mais Fritz avait beaucoup plus de mal, la deutsch qualität en prenait un sacré coup ; en ce qui concernait les filles, il revenait tout doucement dans le game après s’être fait marabouter la dernière fois, et il surinvestissait totalement le basket tout en faisant le strict minimum à l’université. Et c’est là que ça commençait à coincer ; la bourse qu’il touchait (malgré le fric de son père) était conditionnée à sa réussite académique
Il n’avait aucun problème à bûcher les cours d’histoire, de littérature etc. vu que ceux-ci étaient très largement en anglais et que les exams pouvaient se faire selon une langue au choix, donc anglais pour lui, en revanche, il pêchait gravement dans l’apprentissage du turc, et ça représentait plus de la moitié de nos matières et donc un coeff conséquent
Bref, il fallait pratiquer la langue et ce n’était pas si aisé que ça, les profs étaient vraiment des schlags ici et même si les activités ne manquaient pas, on nous faisait clairement comprendre qu’il fallait travailler ardemment à côté et bref, qu’on se débrouille Fritz et moi organisions régulièrement des discussions à deux en turc pour s’entraîner mais ça dérivait vite à l’anglais ; Tutku n’avait pas le temps de nous rejoindre pour nous aider (rattraper le niveau de Fritz était un travail à temps plein )
Quant à Jo, no comment, on le voyait beaucoup moins : il avait « officialisé » sa relation avec Aminata et les deux passaient leurs journées ensemble ! Jo venait cependant boire un verre avec nous de temps à autre et on avait été très fiers d’apprendre qu’il avait vécu sa première fois avec Aminata, bravo chef
D’ailleurs, c’est lui qui nous a donné une idée pour augmenter notre niveau de turc…
-Y a rien de mieux que l’immersion et le contact, les gars, une langue c’est comme une femme, faut la tripoter pour la maîtriser, dans tous les sens, sous tous les angles
-Ouais et concrètement ça veut dire quoi ?
-La pratique, l’expérience, la sueur et l’angoisse
Bien que cette conversation avait été lunaire, on avait quand même réussi à en tirer quelque chose, car Fritz avait réussi à comprendre où Jo voulait en venir, et on a alors procédé à l’établissement de quelques protocoles pour pratiquer la langue par la répétition et le contact avec le natif
Voici le plan (et si vous êtes à l’étranger et que vous cherchez à pratiquer la langue, les kheys, je vous le recommande) : concentration sur un thème du quotidien précis, sortie dans le monde réel, et conversations courtes et nombreuses sur le thème en question. Exemple : apprenez tout ce qu’il faut pour savoir dire l’heure (chiffre, nombre, question etc.) et allez dans la rue demander l’heure à 15 personnes. Idem pour demander son chemin (vocabulaires des directions, rues etc.) ; évidemment, ça ne marche qu’avec des sujets basiques, mais ça permet d’ancrer dans le cerveau des réflexes qui aideront pour l’apprentissage par la suite ; bref, du HACK du haut niveau
Afin de motiver Fritz, je lui avais donné un objectif : on devait apprendre à parler et tenir une conversation comme ça dans la rue jusqu’à ce qu’on puisse aborder une fille en turc (mais vu mon niveau de célestogeek, c’était surtout pour lui que je disais ça )
Je me suis prêté au jeu et m’y suis pris, et on se suivait de près dans la rue pour pouvoir écouter ce que l’autre disait pendant les conversations, b*rdel on s’est rarement autant tapé des barres
-quelle heure il est ?
-GÜLÜ GÜLÜ GÜGÜSAMLAR
-euh... Merci
-GABÜM GABÜM GÜM BUG ?
-Ou-ou-oui ?
-HAHAHAHAHAHAHA
Certaines conversations partaient vraiment dans tous les sens, et ça donnait n’importe quoi, volontairement, on alternait des personnes de différents âges, de différents statuts sociaux, le tout à la tête du client, et on faisait ça de manière STAKHANOVISTE, parfois des heures durant, à traîner dans la rue, on était épuisés en fin de journée mais ça valait le coup : les progrès étaient réels, et on se corrigeait mutuellement, et plus on en faisait, plus on avait envie d’en faire ! Petit à petit, on arrivait à tenir des conversations de plus en plus longues avec les passages : d’abord on demandait l’heure, soit une conversation de 10 secondes, et petit à petit, on augmentait la difficulté, on pouvait dire qu’on était étudiant, qu’on visitait la ville etc. La SATISFACTION était réelle et on se sentait ETUDIANT DE HAUT NIVEAU
Et on a alors décidé qu’il était temps de passer à l’étape supérieure, celle que l’on attendait réellement et qui devait vraiment MOTIVER Fritz à fond
…
Aller aborder de jolies petites turques dans la rue
… à des fins pédagogiques hein, évidemment
Le 26 juillet 2021 à 17:33:44 :
Le 26 juillet 2021 à 15:56:39 :
Je dirais que ça dépend l'ambiance du moment... mais il ne faut pas partir en croyant que le foot est roi partout
Le 26 juillet 2021 à 17:24:35 :
L’auteur t’es un combien sur 10 objectivement ?Objectivement je dois plafonner à 6
Est-ce qu’il y a, rassure-moi, des Turques pudiques qui ne couchent pas avec des mécréants venus étudier dans le pays et mettent-elles un stop clair et net à ces gâvur ?
Le 26 juillet 2021 à 17:38:55 :
Est-ce qu’il y a, rassure-moi, des Turques pudiques qui ne couchent pas avec des mécréants venus étudier dans le pays et mettent-elles un stop clair et net à ces gâvur ?
Evidemment, comme partout, là je raconte mes histoires persos, mais Fritz et moi on s'est aussi pris des râteaux MONUMENTAUX
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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