[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 141 : Les derniers examens
Je ne sais toujours pas aujourd’hui à quel jeu Tutku avait joué. Avait -elle réellement essayé de me faire chuter et de me faire retomber dans ses bras ? Avait-elle inventé tout cela en me disait cette jolie phrase de fin pour ne pas perdre la face ? Allait-elle encore me parler à la fin, après cette histoire ? Etait-ce la dernière fois qu’on se voyait ? Après tout ce qu’on avait vécu et fait ensemble ? Je ne pouvais pas l’imaginer une seule seconde, mais je ne sais pas ce qui lui a pris ce jour-là, j’ai fini par accepter l’idée d’un pétage de plomb alors cependant, je vais spoiler un peu : on a évidemment continué à se parler par la suite, mais nous ne sommes jamais revenus sur ce sujet, et sur ce qui s’était passé ce jour-là. Bref, on va dire qu’on a tous les deux oublié et qu’il ne s’est rien passé.
Quand j’étais sur le chemin du retour, après avoir déposé Tutku à l’arrêt de bus pour rentrer chez elle, après une chaste bise fort innocente, je suis parti au centre commercial où je savais que Damla et sa mère étaient encore. Ces deux-là étaient de vraies bavarde à l’ ancienne, qui pouvaient rester des HEURES à parler de choses de femmes, b*rdel ça en disait long sur les futurs repas de famille par contre, ce qui s’était passé quelques heures plus tôt avec Tutku m’avait quand même clairement remué les intestins et il fallait que j’aille chercher ma dose de confiance et d’amour dans les bras de Damla.
-Ooooh, qui est là ?
-Ooh, mais Turkissou, tu ne m’as pas dit que tu venais !
-Je voulais acheter quelques bricoles ici, et comme vous y étiez, je me suis dit que je pouvais passer dire bonjour !
-Que c’est gentil ! Mais assieds-toi ! Prends quelque chose avec nous ! On avait justement un peu parlé de toi !
-Ah oui ? C’est ça qui vous a pris les 4 dernières heures ? Je sais que je suis grand, mais il y a tant à dire sur moi ?
-Ahaha t’es bête ! On parlait de l’autre soir !
-Comment ça, l’autre soir ?
-Eh bien, quand j’ai dormi chez toi.
-Ah ?
Nan.
Mais nan.
Elle a quand même pas raconté les détails à sa mère ? B*rdel j’en ai connu des filles très proches de leurs mères, au point de TOUT leur raconter, mais là ce serait quand même assez terrifiant ! En plus… je pensais qu’elle n’en parlerait pas… Enfin… C’est… privé, non ?
A ce moment, pendant que toutes ces réflexions me trottaient dans la tête, les filles ont commencé à rigoler, probablement en voyant mon visage se décomposer morceau par morceau dans un spectaculaire mélange de blanc et de rouge.
-Alors, si ça peut te rassurer, je n’en parlerai pas à mon mari. Je sais préserver la vie privée de mes enfants. Si Damla m’en a parlé, c’est parce qu’elle sentait qu’elle en avait besoin. Et je trouve ça très bien.
-Bien sûr, ne t’inquiète pas, je ne suis pas rentré dans les détails non plus.
-Aha
-C’était normal pour moi, et comme tu comptes énormément pour moi, je voulais que ma mère soit au courant.
-C’est la preuve qu’elle croit en quelque chose de sérieux. Enfin, comme on a commencé à en parler, j’ai vraiment senti que ça lui tenait à cœur, donc pour moi le message est clair : ça va durer, elle t’aime vraiment
-Ah mais quelle joie, alors !
Bon. J’ai mis de l’eau dans mon vin, mais cette conversation était surréaliste. Chacune me parlait comme si on était ne tête-à-tête et que l’autre ne pouvait pas entendre. J’ai décidé de mettre la tête sous l’eau, pendant qu’elles continuaient à parler, parfois en dérivant sur des sujets qui n’avaient rien à voir avec moi, b*rdel les femmes au final, Damla a fini par rappeler à sa douce maman que j’avais encore des examens le lendemain et qu’il fallait que je rentre réviser. Qu’à cela ne tienne. Ceren nous raccompagne tous les deux dans sa voiture. Premier voyage en voiture avec belle-maman. Ca c’était bien. Je les ai laissé parler.
Une fois chez moi, après avoir dit au revoir à Ceren, Damla a immédiatement sorti mes affaires de cours en repoussant généreusement mes avances. B*rdel avec les carabistouilles de Tutku, j’avais besoin de tr/ipo/ter la seule vraie femme de ma vie, histoire de me rassurer un peu, mais cette jolie créature ne voulait que m’aider à réviser pour réussir mon année scolaire ici. En soi, c’était la preuve de son dévouement à ma vie
Elle n’a pas dormi chez moi ce soir-là, malgré mes insistances : elle voulait absolument que je dorme, et me repose, pour les examens qui reprenaient le lendemain. Décidément, elle ne pensait qu’à mon bien-être.
Les derniers examens de ma vie en Turquie avaient lieu aujourd’hui. J’ai rejoint Fritz assez tôt le matin, on s’était retrouvés pour parler un peu turc entre nous, et c’était un vrai car/nage : le pauvre germain ne parlait vraiment que très mal le turc… après quasiment six mois passés ici, le type était complètement à la ramasse bon, faut dire que le turc n’est franchement pas simple, et que son excellente maîtresse de l’anglais et de l’allemand lui était très utile ici, si bien qu’il passait souvent par ces langues pour ne pas avoir à s’épuiser à parler en turc. Avec Melis, par exemple, il ne parlait vraiment que l’anglais, tout le temps… et même Furkan avait abandonné l’idée de lui parler en turc pour l’aider à apprendre. Si Furkan abandonne un projet, c’est que c’est vraiment m/ort
Heureusement, il est globalement plus facile de lire une langue étrangère que de la parler, on peut revenir, revoir, réfléchir, s’aider de plein de petites caractéristiques que l’on n’a pas quand on parle. Et les exams d’aujourd’hui étaient uniquement écrits, fallait juste qu’il ne s’endorme pas
Après la première matinée, on est allés manger en ville avec Furkan, qui nous avait rejoints pour l’occasion, et nous avons pu prendre du temps pour discuter un peu de notre avenir…
-Donc, vous rentrez en Europe ?
-Dans deux semaines, ouais, j’ai pris mon billet d’avion
-Moi un peu plus tard, je reste encore un peu plus longtemps, pour passer du temps avec Damla, puis je rentrerai en France avec elle, pour l’aider à s’installer et tout
-Pff ça me termine ça les kheys, que vous allez rentrer, Jo sera avec vous, vous serez pas loin les uns des autres, et moi je reste ici…
-Mec, on a passé des mois ici, on a vu que tu étais blindé de thunes, tu ne vas pas dire que tu n’as pas les moyens de venir en France ?
-Je vais dormir avec toi et Damla dans le lit ?
-Je suis à la frontière, je vais avoir un grand appart, tu viens quand tu veux mec, mais vraiment quand tu veux. J’ai regardé : en voiture, on sera à max 1h30/2h de Turkissou, franchement c’est vite fait, et si une ligne de train s’ouvre, c’est encore moins
-Et on vous accueillera avec Damla, et sinon il y a plus de place chez mes parents… vas-y les kheys, j’ai aucune envie qu’on se dise adieu, c’est bon, ce serait trop bête
-Vous savez ce qu’on va faire ? Faut qu’on se fasse un gros truc chaque année, genre on se retrouve une semaine, tous ensemble, dans un pays, pas forcément France, Allemagne ou Turquie, mais genre imaginez, on se loue une baraque en Croatie ou en Grèce pendant dix jours et on se fait des trucs de ouf…
-Moi je suis chaud, et je suis sûr que les autres le seront aussi, Jo j’en parle pas mdr
-Issou, le Jo, il sera plus que jamais chaud
-Même Ali, Deniz…
-Ali, il devient quoi ?
-Toujours en lune de miel avec Reyhan, je suppose, il ne devrait pas tarder à rentrer…
Après avoir réfléchi à ces quelques jolis projets, Fritz et moi sommes repartis, la tête plein de nos futurs soirées de fou, b*rdel on se voyait déjà sur les bords de l’Adriatique ou de la Crète en train d’exploser des bouteilles et de rire comme des fous. Pauvres de nous, on ne savait pas que le cov/id allait venir quelques mois plus tard et ruiner une large partie de nos projets Partie remise, nonobstant.
A la fin des exams, je suis sorti un peu en avance et suis allé attendre Fritz à la fin des siens, je ne savais pas s’il avait eu une inspiration soudaine, pour rester aussi longtemps dans la salle, enfin, j’ai cru pendant un temps qu’il s’était endormi, avant de constater qu’il avait tout simplement ENFIN rencontrer un sujet qu’il maîtrisait et qu’il en avait profité pour en faire des tonnes, b*rdel, sa chance légendaire allait encore le sauver, Fritz ce maître qui passe entre les gouttes sans jamais se mouiller
Sur le chemin du retour, alors que j’allais messager Damla pour lui proposer une petite soirée en amoureux, je reçus une petite notification…
-Yo, faut qu’on se voit, je crois qu’on doit se parler, nan ?
Le 24 septembre 2022 à 00:30:46 :
Ahi Ali qui veut avoir LA discussion
j'ai eu peur sur le coup, on va l'avouer
CHAPITRE 142 : Le beau-frère
Bon, je n’avais aucune crainte d’Ali, qu’on soit clair. Je vous rappelle son introduction dans ce risitas : un petit bonhomme teigneux qui faisait du basket avec Furkan, Fritz et moi. C’était assez terrifiant de se dire qu’il m’avait envoyé un message qui, dans le ton, ressemblait quand même très sérieusement à une menace genre « on va en découdre » je n’avais pas envie de créer de problèmes, alors… j’ai pris une capture d’écran que le petit Ali m’avait envoyé et je l’ai immédiatement communiqué à Damla
-Mais mdr, il est sérieux ? Il veut quoi, lui, en fait ?
-Il veut se battre
-Dis pas n’importe quoi, c’est juste, de quoi il se mêle ?
-Techniquement, de rien, il n’a rien dit là, chérie
-Non mais ne fais pas le naïf, tu vois bien son petit ton là, « vas-y faut qu’on parle », il se prend pour qui ?
-Il sait que ton père n’est pas au courant, il veut le remplacer
-aaaaah bah oui bah bien sûr ça lui ressemble vachement de se comporter comme ça
-Ou alors il nous en veut d’avoir tout commencer dans son dos pendant son propre mariage
-Il n’est pas censé le savoir ça, en fait, il n’est censé rien savoir, qui lui a dit ???
-Baaah ça circule ces choses-là, tu es sûre que ce n’est pas ta mère ?
-Non mais non ooooh ça me soûle !
-Calme toi chérie, ça va bien se passer, je vais juste aller voir Ali, on va rien lui cacher, c’est ton frère et mon ami, il a le droit de savoir, je pense
-Oui mais je n’aime pas son petit rôle de mâle, ça ne lui va tellement pas
Bon, après avoir passé une dizaine de minutes à calmer Damla et avoir attendu que la nuit passe… je suis retourné à l’université le lendemain matin, avec Fritz, une petite formalité à passer, mais en me baladant dans les couloirs, je me rendais compte que c’était sans doute l’une des dernières fois de ma vie que j’y marchais… je dois dire que je n’ai pas fait beaucoup d’épisodes concernant directement cette université… bon elle était assez banale et assez grise, mais fondamentalement, j’y passais des heures par jour, mais je me suis vite rendu compte que la grande partie de mon aventure en Turquie s’était déroulée en dehors de la fac… c’était un peu comme le salaire qui me permettait de faire des sorties : la fac était le prétexte pour upgrader ma vie à côté, voilà
Mais, avec le recul, et ce jour-là en particulier, j’ai éprouvé un drôle de sentiment, comme de la reconnaissance, envers mes professeurs ou même les murs de la fac. Sans eux, je n’aurais jamais pu vivre tout ce que j’avais vécu, et mine de rien, j’y avais appris beaucoup de chose (comme les résultats des exams le prouveront ).
-Alors comme ça, Ali veut te voir ?
-Ouaip, je pense qu’il est au courant pour Damla et moi
-Bah ouais, et du coup ?
-Je sais pas, je pense qu’il veut l’entendre de ma bouche, en fait, va falloir que je calme le jeu, parce que Damla était verte qu’Ali se mêle de notre vie comme ça
-Faut la comprendre, tu connais son caractère mieux que moi
-C’est vrai que je ne sais pas comment ça va se passer, en fait
-Tu connais aussi Ali, mec, tu crois quoi ? Qu’il va te tabasser ? Son message a l’air plutôt tranquille, si ça se trouve il va même te donner sa bénédiction
-Ouais, je sais pas, je le sens mal, j’ai l’impression que ça va être un moment super gênant… il n’est pas du genre à faire de grands discours et encore moins à se mettre dans des situations officielles, je sais pas, tu te souviens à son mariage ? A certains moments, il se demande lui-même ce qu’il fo*tait là issou
-Alors il va la jouer super pote avec toi, et voilà
-mdr… je devrais filmer je pense, y aurait moyen de faire un super bêtisier
-Ou d’inspirer un humoriste
Bon. Quand faut y aller.
En début de soirée, Ali et moi avions prévu de nous retrouver dans un petit bar, qu’on connaissait bien, le long du Bosphore, petite ambiance sympa. Comme d’habitude depuis des semaines, il faisait superbement beau et bon, malgré l’heure avancée, l’ambiance de vacances comme on les apprécie. Quelle surprise de voir Ali débarquer au loin dans ce décor, le visage tout sérieux
Je le trouvais changé. Alors oui, il avait l’air très sérieux, ce qui était dû aux circonstances, on imagine… mais il n’y avait pas que ça. Il s’était laissé pousser un peu la pilosité faciale, ça, d’après les informations de Damla, c’était une exigence nuptiale de Reyhan. Legit, la barbe est le maquillage de l’homme j’avais un peu lancé la mode, je crois… mais il y avait encore plus que ça… sa démarche avait l’air plus sûre, encore qu’un peu maladroite, on ne se refait pas en un jour non plus… alors, il y avait aussi son visage, il y a des choses qui se sentent, de manière plus ou moins claire… en fait, je crois qu’en l’espace d’une seule seconde, je me suis dit : « ça y est, il l’a fait, il n’est pas un jeune p*c*au, c’est fini », et ça se voit sur son visage. Et je me suis demandé : « est-ce que ça se voyait aussi quand j’avais fait ma première fois ? ». Bref, j’étais perdu dans ces réflexions quand il m’a tapé sur l’épaule en m’indiquant le bar. B*rdel ça c’était grotesque le mec s’est cru dans le parrain. Il n’a pas dit un mot, mais m’a juste tapé sur l’épaule en m’indiquant le bar d’un geste de tête, b*rdel mais c’était ridicule à un point je me suis dit que finalement, on allait peut-être bien se marrer ce soir, d’autant plus que vu comme il forçait les traits de son caractère, il ne devrait pas être trop difficile de s’amuser un peu… mais j’ai gardé le silence jusqu’à ce que l’on soit bien assis l’un en face de l’autre.
-Aloooors ? T’as pas quelque chose à me dire ?
-Eh bien, merci, Ali !
-Merci ?
-Pour l’invitation à ton mariage, c’était extraordinaire ! Superbe mariage, vraiment. On t’a raconté l’histoire avec ton père le lendemain matin ?
-Euh, non ? Mais osef, je voulais te parler de…
-… ta mère ? Adorable ! Un amour, franchement, super gentille, et d’ailleurs très jolie, je comprends d’où vient ta beauté
-Hein ? Mais wtf mec, tu cherches quoi là ?
-Baaah je sais pas, c’est toi qui voulais me faire venir, t’avais un truc à me dire, non ?
-Et tu te moques de moi en plus ? Tu veux me faire croire que tu ne sais pas ?
-Tu vas arrêter de tourner autour du pot et me dire ce que tu veux ?
-TU TE T/APES MA SŒUR ???
-Je suis amoureux de ta sœur, oui, et elle est amoureuse de moi
-Et c’est maintenant que tu me dis ça ?
-Je t’avais appelé à ce sujet une fois, tu te souviens ?
-Ouais, et je t’avais demandé d’y aller tranquille
-J’y suis allé tranquille. Mec, je la respecte trop pour faire quoi que ce soit de mauvais avec elle, alors y a rien eu et on y va tranquille, elle et moi
-Je sais que t’as déjà fait des trucs chelous avec des femmes
-Tu crois que Damla est du genre à se laisser faire et à encaisser sans rien dire ? Oh, tu la connais comme moi, au moindre faux-pas de ma part, elle me fera valser, fais-lui confiance, et surtout, fais-moi confiance quand je te dis que je l’aime
-J’en sais rien, franchement ça me soûle d’avoir été le dernier au courant, en plus vous allez habiter ensemble en France ?
-Oulah, t’es encore plus au courant que moi
-Ouais ? Nan ? T’esquives, là
-Elle va prendre un appart, j’habiterai pas là, mais ce n’est pas prévu de s’installer aussi tôt, pas maintenant en tout cas, c’est… juste trop tôt en fait
-…
-C’est quoi le problème, Ali ? Tu es mon ami, ta sœur est la femme que j’aime, c’est plutôt une super nouvelle, non ?
-Inattendue. Bon voilà, j’ai pas grand-chose à dire en fait, ne la tri/pote pas devant moi, juste
-On n’est pas des animaux non plus, hein
-Toi, je sais pas
Et il s’est levé, a payé et est parti.
B*rdel cette situation. Honnêtement je m’attendais quand même à ce que ça se passe mieux. Ali n’avait pas l’air frustré, ni énervé, ni en colère, mais juste un peu déçu… je l’ai immédiatement signalé à Damla, qui heureusement ne s’est pas énervée, mais a simplement dit « ça lui passera », mais au fond de moi, je me sentais un peu coupable d’avoir gâché sa lune de miel, ça avait dû le ronger… et il n’avait pas pu m’en parler avant aujourd’hui
J’ai finalement décidé de me ranger à l’avis de Damla. Ca lui passera.
Et Damla me rappela encore quelque chose : les résultats de mon examen de langue tomberaient demain.
C'est normal khey c'est sa soeur, il est protecteur et t'apprécie donc il ne veut pas de problèmes
Suite mon brave khey
Mais je ne doute pas que ça partait d'une intention sincère de sa part de mettre les choses au clair. Sweet mon khey
mais ça va, il l'a bien pris au final, mais sur le coup je crois qu'il ne s'attendait pas à ça, il pensait à son père, aussi...
parce que c'est quand même à cause d'Ali que Damla et moi nous sommes rencontrés
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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