[RISITAS] Un célestin à Istanbul

Le 31 octobre 2022 à 00:37:01 :
Ouais, ça arrive

top !
Oublies pas de screen OKAZOU la censure tombe

CHAPITRE 147 : La Fin.

Voilà. On y est.
Il n’y a plus grand-chose à dire en ce dernier jour : Jo est parti depuis longtemps, Fritz est parti la veille, Ali no comment il ne veut plus me parler , et même ma jolie Damla, pour des raisons familiales dont je ne me souviens plus, ne pouvait pas m’accompagner jusqu’au bout à l’aéroport. Seul le brave Furkan, fidèle au poste, m’accompagnerait jusqu’au bout. Je ne sais pas si on peut dire qu’il a été l’ami le plus droit et le solide que je me suis fait là-bas, mais une chose est sûre, c’est celui que je reverrai le moins, très clairement. J’avais mon avion aux alentours de 18h le soir. Je me suis réveillé à 7h du matin, mes valises étaient bouclées à 8h étant donné que j’avais acheté pas mal de choses encombrantes, genre un micro-onde MASTER RACE made in Bangladesh super pratique, je suis passé à la poste pour les expédier à mon adresse en France par colis, par flemme de transporter 4000 paquets à l’aéroport et payer des frais supplémentaires. Le chemin pour la poste ne m’a jamais paru aussi pénible ; j’ai presque regardé que mes chaussures pour ne pas avoir à devoir regarder ces bâtiments et ces gens que je ne reverrai plus jamais, bref, la même angoisse que la veille. Heureusement que j’aurais moins de chemin à faire en ce jour. Et en rentrant, évidemment…

-GÜLÜ GÜLÜ GUM GUM !!!
-Ah, salut toi
-GÜLÜLÜLÜLÜ ????
-Euh ouais, aujourd’hui, je pars aujourd’hui
-AAAAHAAAA GÜLÜGÜM ! GUM GUM !!!
-Je repasse vous donner les clefs tout à l’heure
-GÜGÜ !!!

B*rdel même lui allait me manquer pour midi, j’ai décidé d’aller manger chez Tarkan le kébabier avant que Damla me rejoigne chez moi avant que je ne parte pour l’aéroport. Evidemment, il ne manquait plus que ça, il a commencé à pleuvoir pendant que je mangeais en terrasse, qu’est-ce qu’il y a de plus mélancolique et tristounet que la pluie, les kheys ? je me suis retrouvé à manger à l’intérieur. Tarkan n’avait pas trop de monde ce jour-là, alors on en a profité pour discuter un peu.
-Dernier kébab
-QUOI ? Pas bon les kébabs de Tarkan ? Tu reviens plus ??
-Je rentre ce soir en France, mes études ici sont finies
-FINIES FINIES ?
-Ouais, dernière fois qu’on se voit, bonhomme
-Et l’allemand ?
-Il est parti hier, sans dire au revoir,t’as vu ?
-WA/LLAH JE SUIS TRISTE ! Vas-y quand t’as fini, pars, il est pour moi ce kébab
-Merci Tarkan, je recommanderai ton adresse
-Ca c’est du solide, aller, reviens un de ces jours, non ??
-Evidemment ! Tu vois ma copine, Damla ? Elle est d’ici, on reviendra, c’est une évidence, et je te raterai pas

Ptn. J’ai pas fait beaucoup de plus à Tarkan dans ce risitas, les kheys, mais il a été plus important qu’on ne le croit. Le mec toujours là, personnage secondaire par excellence, toujours dans l’arrière-plan, mais jamais lâcheur, toujours bon blagueur et discuteur, et les kébabs chez lui en lendemain de soirée bien arrosée, c’était un vrai kiff le mec toujours là, droit, à faire le taff, il en faut des mecs comme ça, ça stabilise votre environnement, les kheys.
Enfin, Damla m’a rejoint en coup de vent avant de rejoindre sa mère.

-Alors, ta dernière journée ? Oulah, c’est vide, cet appart
-Ouais. Tu sais ce que j’ai commencé à faire ? Des photos des murs. Pour garder un souvenir de TOUT. Genre le lit, là, je l’ai filmé sous tous ces angles, et pareil, j’ai pris la chambre en panorama, je compte enregistrer tout ça et me les passer les soirs de nostalgie
-Eh bien on les regardera ensemble ? Parce qu’au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je viens avec toi en France hein, t’as 3 semaines à attendre, ça ira ?
-Evidemment.
-T’as mangé ?
-Mon dernier kébab ici.
-Tu es passé à la poste ?
-Ma dernière balade dans les rues d’ici.
-Tu m’aimes ?
-Mon dernier amour ici, celui qui se prolongera au-delà des frontières de la Turquie.
-C’est le mieux, non ?
-Le plus beau souvenir de vacances jamais ramené d’un séjour à l’étranger

Finalement, Damla s’en est allée. Au fond, je me disais que ce n’était pas plus mal. Inutile de remuer trop de souvenirs : là je n’avais plus qu’une seule envie, rentrer le plus vite possible en Europe chez moi, et me retrouver de nouveau dans mes habitudes, mais… maintenant que j’y réfléchissais, assis sur mon lit sans drap j’avais tellement évolué dans ces derniers mois… est-ce que j’allais redevenir le célestin crypto-loser que j’étais avant de partir ? Et si, dans mon environnement naturel, Damla découvrait que je n’étais pas le même homme ? Et si elle se rendait compte que je n’en valais finalement pas la peine ? B*rdel j’avais pas pensé à ça, ce serait la boucle du célestin qui se refermerait, la MALEDICTION jusqu’au bout
Alors je décidais de ne JAMAIS plus me laisser piétiner, ni ici ni ailleurs, et surtout là où j’étais né et allait grandir, encore et encore. Damla était à moi, la plus belle et la meilleure des femmes que je n’aurais JAMAIS pu penser avoir dans mes rêves les plus fous et les plus flous. Je DEVAIS être à la hauteur, et me montrer capable de me BATTRE comme un fou pour être l’homme que je voulais être devant elle et devant le monde. Voilà ma résolution.
En pleine réflexion d’ALPHA, mon téléphone sonna. (dernier appel en Turquie )

-Allô, mec ?
-Oh, je m’attendais pas à ton appel
-On m’a dit que tu partais aujourd’hui ?
-Dans 20 mins je pars, tout est prêt
-Ok.
-…
-…
-Tu voulais me dire quelque chose ?
-J’ai parlé un peu avec Damla, Furkan, ma mère et tout
-Ok, c’est bien, et donc ?
-Je voulais qu’on soit cool avant que tu partes. Je sais qu’il n’y a pas grand-chose à dire pour moi, mais voilà, c’est ok pour Damla et toi. Je suis content qu’elle soit avec toi, je sais qu’elle sait faire les bons choix
-Ca me fait plaisir d’entendre ça
-Alors, à bientôt, mon khey ?
-C’est ça, on se reverra souvent, frère

ce genre de discussions qui mettent bien le seum encore avant de partir. Je suis descendu. Dernière fois que je descendais ces escaliers. J’ai rendu les clefs au concierge (il m’a à peine regardé mdr). Dernière fois que je le voyais. Je suis sorti dans la rue : dernière fois que je voyais cette rue. Furkan m’attendait. Dernier voyage dans cette voiture. Je regardais chacune des rues pendant que Furkan faisait une conversation des plus normales. Dernière fois que je voyais ces rues. Nous sommes arrivés à l’aéroport. J’étais dans un autre monde, vraiment. Je planais totalement. Furkan a presque dû soulever mes valises tellement que je n’avais aucune envie de le faire.
Puis vint le moment de l’embarquement. Dans quelques secondes, j’allais faire le dernier pas sur le sol de Turquie. Je reviendrai, je le savais.

-Au revoir, mon frère
-Au revoir, Furkan. On se reverra, hein ?
-Oui, évidemment, y a aucun doute, tu reviendras en Turquie, et moi je viendrai vous voir, tous ensemble. Ptn on se fera un truc une fois par an, les kheys, on se doit ça.

Et l’avion s’envola. Plein de promesses. Plein de défis lancés et réussis. J’ai pensé à mes six mois, un peu moins en fait, passés en Turquie. J’ai pensé à tout ce que j’avais appris, et comment j’avais grandi. Je ne serai plus jamais le même homme, je le savais, et je tentais de me constituer une réflexion plus sérieuse, qui dépassait les considérations habituelles. J’y ai connu pas mal de filles, j’ai eu une vie de yes-life, ouais, tout ça c’est vrai. Et ça a contribué à me grandir au forceps, certainement, et parfois avec souffrance. Mais je crois qu’il faut prendre de la distance et considérer les autres éléments que j’ai connus et qui ont joué dans mon séjour là-bas : je n’avais jamais quitté mon pays et ma famille aussi longtemps. J’étais sorti de ma zone de confort comme JAMAIS auparavant. J’avais énormément appris intellectuellement : une nouvelle langue, une nouvelle histoire, une nouvelle culture. Parfois c’était dur, mais rien de mieux pour entretenir son cerveau et en étendre les connexions je crois que c’était ça que je devais retenir de mon voyage : j’ai été mis en permanence dans des situations inconfortables, dont j’ai dû me sortir par de multiples moyens, j’ai appris ce que voulait dire « repousser les limites de sa zone de confort », ça a du sens, ça en avait pris pour moi, et cela m’avait permis de m’ouvrir de nouvelles perspectives : un couple sérieux avec une fille posée et stable, qui allait durer LONGTEMPS, des connaissances qui allaient peser dans mon futur professionnel, des connaissances dans des pays étrangers qui allaient faciliter mes voyages… b*rdel, l’effet DOMINO.
C’était sur cette note philosophique que je voulais finir ce risitas, les kheys, c’est ainsi que je voudrais qu’on se souvienne de ce risitas, de cette aventure, de cette histoire : ne mélangez pas les fins et les moyens, ne vous concentrez pas sur les femmes, étendez les bras et poussez les murs qui vous enserrent, et aimez, les kheys, b*rdel, trouvez ce que vous aimez et FAITES LE A FOND, ISSOU

un risitas magnifique, triste de savoir que c'est fini

Et on veut un épilogue oui

Ca fait quelques jours que je lis ton risitas et je viens de le finir. Jai beaucoup de chance quil soit terminé.

Sache que ça a été un de mes tous meilleurs moments passé sur le forum.

Tu as vécu des trucs absolument incroyables, cétait vraiment dingue et je pense que tu le réalises. Tu écris bien, vraiment bravo.

Le seul truc qui ma embêté cest que tu trompes tutku et yagmur... Ça ça la fout vraiment mal. Ne fais plus jamais une chose pareille.

Dun autre côté, on tenvie, exactement comme le héros dune fiction qui a tout pour lui. Personnellement, il est très probable que je ne touche jamais une fille comme tu las fait avec mon physique repoussant, tres repoussant pour nimporte quelle fille. Et meme si je sais que je suis capable daborder, ca nira jamais tres loin.

Surtout, merci davoir partagé ton expérience.

Jattends lepilogue! Sweet!