[RISITAS] Un khey CELESTIN au COLLEGE venge le FORUM au LYCEE
Le 11 octobre 2020 à 13:34:40 CacahueteToxic3 a écrit :
J'écris actuellement mes bons clefs
Ca fait un moment que t'écris quand même quai
Le 11 octobre 2020 à 17:25:23 CaptainEcoPlus a écrit :
Le 11 octobre 2020 à 13:34:40 CacahueteToxic3 a écrit :
J'écris actuellement mes bons clefsCa fait un moment que t'écris quand même quai
Bientôt khey, je me relis et je stickerise tout ça
CHAPITRE 8 : DOUBLE SOIREE
C'était une de ces ravissantes journées d'automne qui abondent tant dans les histoires mais qui sont si rares dans la réalité. Le temps était chaud et sec ; de part et d'autre de la route, les arbres changeaient de couleur. Les grands peupliers avaient pris une teinte de beurre frais tandis que les buissons de sumac qui envahissaient la chaussée éclataient d'un rouge insolent. Même le ciel avait daigné arborer les couleurs du blé mûr alors que le soleil disparaissait peu à peu derrière les maisons. Seuls les vieux chênes semblaient rechigner à laisser filer l'été, arborant des feuilles où se mêlaient l'or et le vert.
Les mains dans les poches, le cœur léger, au milieu de la route, nous avancions : moi, Pierre et Wil.
Laissez-moi d'abord donner quelques précisions. Nous étions le 31 Octobre et, après avoir passé une semaine de vacances environ à ne rien faire à part flâner çà et là dans le parc, nous avions été invité pour passer Halloween chez Célia, la copine de Wil.
Cependant, mon groupe de yeslifes avait eux aussi organisé une soirée. Pas n'importe qu'elle soirée. « La » soirée...
Pour la première fois, ces derniers avaient jugés bon de se mettre enfin à l'alcool, voyant que tout les autres lycéens avaient déjà eu l'occasion d'en faire l'expérimentation, et cela bien avant nous. Ils avaient donc demandé au frère d'un ami de leur prendre plusieurs bouteilles.
Avec Pierre, nous avions donc décidé d'accompagner Wil à la soirée de Célia, de rester quelques temps, avant de filer se mettre une race avec notre groupe vers 22h.
Ah, j'oubliai : Lamya s'était fait larguer par Tommy – comme tout le monde s'y attendait apparemment. J'avais donc commencé à lui reparler par message.
Tout se déroulait à merveilles, jusqu'à ce qu'elle me fasse comprendre qu'elle n'avait pas de soirée pour le 31. Galant canard que j'étais, je lui proposai donc de l'incruster dans celle de mon groupe ; la semaine suivante, alors qu'elle refusait un cinéma qu'on s'était promis et qu'elle s'éloignait peu à peu de moi, je compris qu'elle avait trouvé mieux et qu'elle m'avait parlé dans le seul but de combler son manque affectif.
J'avais cependant du mal à l'admettre ; qu'y avait-il de plus impitoyable que la vérité ?
Lorsque nous arrivâmes chez Célia, le soleil avait déjà achevé sa course dans le ciel. Dans la maison, il y avait un couple 3 weshs venant du même collège que Tommy Célia ainsi qu'une 6/10 qui s'ennuyait un peu.
La soirée s'annonçait plutôt calme, voir morne. Alors que moi et Pierre engagions la discussion avec la 6/10 Wil forma le second couple de la soirée, tandis que les 3 weshs allaient fumer des clopes dehors.
Pour tout vous dire, c'était tellement assommant que les seuls qui mettaient un peu d'ambiance étaient les chiens de Célia.
Je ne m'attarderai pas sur cette pré-soirée puisque rien d'intéressant ne s'y déroula. Moi et Pierre notâmes tout de même que Wil avait l'air réellement heureux avec sa copine même si cette relation nous semblait un peu sorti de nulle part. Du moins, pour l'instant.
Il était pas loin de 23h lorsque nous arrivâmes dans la ville du lieu de la soirée. La sœur de Pierre venait de nous de nous avancer en voiture et il ne nous restait qu'une dizaine de minutes de marche. Celle-ci nous avait aussi aidé à nous procurer une bouteille de vodka – à 30euro chez des Chances, les seuls ouvert à une telle heure.
Nous marchions, revigoré par l'air frais d'automne, l'agréable appréhension faisant bourdonner nos ventres. Pierre serrait consciencieusement notre bouteille contre son torse.
- Tu sais ce qu'il faut faire avant une soirée ?
Et sur ces mots, il porta à ses lèvres la bouteille de vodka et pris une longue gorgée.
- Mais t'es complètement fou !
- Aha ! C'est vrai que c'est pas fameux quand c'est pas dilué, mais bon...
Je sentis l'excitation frémir dans tout mon corps.
- Alors ? le pressai-je. Ça fait quoi comme sensation ?
- Bah c'est tout chaud. (Il me tendit la bouteille.) Tiens, essaye.
Alors que je prenais délicatement la sainte bouteille de ses mains, je songeai aux mépris que j'avais pour ceux qui s'alcoolisaient quand j'étais jeune et éprouvai une légère honte. Que l'ancien moi dirait s'il me voyait à présent ?
- Je vais pas être bourré ? hasardai-je.
- Mais non. Il faut boire beaucoup pour être bourré.
Je bu une demi gorgée, le sourire aux lèvres. Pierre avait raison : une sensation de chaleur et de bien-être ondula dans ma poitrine, couvrant l’amertume de la vodka. J'attendis quelques instants, le temps de m'observer, puis, je bu à nouveau, avant de lui rendre la bouteille.
- C'est... étrange, fis-je à Pierre qui attendait mon verdict. Je n'ai jamais rien bu de tel.
Pierre haussa les épaules.
- J'ai déjà pris une cuite avec mes cousins, lors d'un repas de famille. Mais c'est la première fois que je bois de la vodka.
C'était donc cela, le plaisir auquel tout le monde s'adonnait dans les soirées... J'y goûtais enfin ; et pour tout vous dire, cela ne m'emballait pas plus que cela - même si j'étais curieux de cerner entièrement la chose.
SWEET - DOUBLE SOIREE
- Les voilà ! Ils sont arrivés !
- Oh regardez ! Ils ont une bouteille de vodka !
Quelques minutes plus tard, nous étions arrivé au lieu de rendez-vous. J'avais omis de préciser que c'était Célestin – oui, bien le Célestin de la 3e – qui avait accepté de nous ouvrir ses portes pour la soirée. Il pensait sûrement se ré-intégrer au groupe des yeslife, mais il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'il se faisait complémentent abuser.
Le voici donc à devoir m'accueillir comme tout autre yeslife, moi qu'il méprisait il y a de cela moins de quatre mois. Je pouvais ressentir tout le seum qui se dégageait lui rien qu'en humant l'air ; ah si tel était le goût de la victoire, jamais je n'en me lasserais !
Nous étions donc une petite quinzaine, dans un grand salon, la plupart buvant comme des trous, découvrant les joies de l'alcool.
Wil étant resté avec sa copine et Alex étant encore en vacances, je n'avais pour gars sûr que Pierre ; pour cela, je passai quasiment toute la soirée avec ce dernier. Non pas que je fusse timide de parler aux les autres ; c'était tout le contraire. Je les connaissais assez pour savoir que je ne développerais pas de relation comparable à celle que j'entretenais avec Wil, Alex et Pierre avec eux – du moins, pour l'instant.
Pour ce qui était des filles, je commençai à devenir réellement proche (au sens de l'amitié, il n'y avait désormais plus de place pour l'ambiguïté au sein de notre groupe) de Clara (l'ex de Wil) de Marie (une amie de l'ex de Pierre) ainsi que de Léa (la meilleur amie de Marie). Ces dernières ne semblaient pas emballées par la perspective d'être bourrée, et pour cela, les discussions les plus intéressantes se trouvaient en leur possession. Je parlai pas mal avec elles tandis que les autres étaient occupés à se mettre de gigantesques mines.
Pierre, de son côté, avait reconnu que larguer Elise avait été une décision un peu précipité. Assailli par la tristesse et les remords, il avait recommencé à lui parler – en tant qu'amis pour l'instant. Il avait de toute manière vite abandonné l'idée de séduire Marine qui avait finit par succomber au charme d'un 9/10 du lycée.
Sinon, nous nous amusâmes bien de la situation, avec Pierre. Voir nos amis qui nous avaient accompagné depuis le début du collège – du moins surtout pour lui – déchirés, ou faire semblant de l'être, était quelque chose de plutôt drôle. Chacun essayait de montrer qu'il était plus alcoolisé que l'autre, donnant lieu à une sorte de compétition entre le malsain et le ridicule. Pour notre part, nous nous contentâmes d'un verre de whisky ainsi que d'une bière.
Le pic de la soirée était passé : deux filles avaient vomis, on avait du cacher la seule bouteille qui restait pour éviter qu'un gars ne la termine cul-sec, un couple s'était endormi sur le canapé. Célestin était occupé à veiller sur ceux dont l’état hésitait entre la larve et le cadavre. Elise était repartie il y a une heure avec ses parents ; les filles avec qui j'avais discuté s'étaient isolées dans une pièce pour parler de ce dont toutes les filles parlent lorsqu'elles se retrouvent qu'entre elles.
Moi et Pierre décidâmes que c'était le moment opportun pour s'éclipser une petite demi-heure ; je chipai donc deux bières dans le frigo et ouvrit doucement la porte arrière, menant sur le jardin.
Cependant, lorsque nous arrivâmes devant le portail, nous nous rendîmes compte que celui-ci était fermé à clef : Célestin avait prit certaines mesures au cas où quelqu'un d'un peu trop bourré se mettait en tête de faire une petite balade nocturne.
Nous nous retrouvâmes à faire la chose la plus dangereuse que nous fûmes durant cette soirée : escalader un portail haut de plus de deux mètres garnit de longues piques prêt à embrocher nos bijoux de familles tout en veillant à ne pas faire tomber nos bières. Par chance, aucun de nous n'eut le droit à ce funeste destin...
Une fois dehors, nous nous dévisageâmes un instant avant d'éclater de rire, souriant à la nuit et au silence. L'alcool avait joué un peu de son effet là dedans, bien que nous fûmes loin d'être ivre.
Nous marchâmes ainsi pendant une minute, dix minutes, une heure, peut-être plus. Nous parlions de nos joies, de nos attentes, et de nos peines de cœurs ; de tout ce dont on parle avec un ami qui nous est cher.
Pour la première fois depuis le début de la soirée, le souvenir de Lamya se fut douloureux, presque insoutenable. L'évoquer en présence de Pierre me fit enfin réaliser qu'il ne servait à rien de s'accrocher à l'espoir futile d'une probable relation avec elle, qui finirait sans aucun doute comme celle qu'elle avait eu avec Tommy. Ce n'était pas une fille pour moi, et je ne le comprenais que maintenant malgré tout ce qu'avaient pu me dire mes amis durant le début de cette année.
Si Pierre s'en voulait d'avoir quitté Elise, il ne faisait aucun doute qu'elle l'aimait encore et que se reparler comme ils l'avaient fait à la soirée n'était qu'une formalité. Il s'endossa alors le rôle de me réconforter, alors que nous rentrions à la maison de Célestin.
Nous escaladâmes pour la deuxième fois le portail, dans l'autre sens cette fois-ci, et marchâmes discrètement jusqu'à la porte arrière.
- Rentre, je vais rester encore un peu dehors.
- Tu es sûr ? Il fait bon à l'intérieur.
Je m’essayai donc sur les marches de pierre froide qui composaient un petit escalier qui serpentait dans le jardin, les pensées embrouillées par la fatigue, le vent et l'alcool. Seul l'image de Lamya persistait, comme une douloureuse piqûre de rappel à la réalité.
Regardez plutôt derrière lui, vers la lumière chancelante d'une chambre de la maison, et laissez pour le moment notre Cacahuète seul face à lui-même. Chacun a le droit de rester seul quand il le désire. Et si, par hasard, quelques larmes ont été versées, pardonnons-lui. Après tout, il n'était encore qu'un enfant, et il lui restait encore à apprendre ce qu'était réellement le chagrin.
Le 11 octobre 2020 à 20:55:34 maximedef a écrit :
Tu t'améliore a chaque chapitre l'op, le dernier est vraiment super, on vois que tu l'a bien bossé, continue khey, surtout garde un rythme calme pour pas te dégoûter mais c'est vraiment une super fic !!!!
J'essaye de garder le rythme le plus régulier possible, mais il arrive qu'il y ait quelques contre-temps
Le 11 octobre 2020 à 21:06:29 CaptainEcoPlus a écrit :
L'attente en a valu la peine, SWEET
Le 12 octobre 2020 à 00:31:45 Cormoche_128 a écrit :
C'est vraiment super khey, bravo pour l'ecriture (j'ai failli quitter dès le premier chapitre)
Tu as bien fait de rester ici, mon kheyou Merci !
Le 12 octobre 2020 à 01:44:28 ChatSFritte a écrit :
D'habitude ce genre de topoc me file le cafard (trop de souvenirs de Célestine qui remontent ) mais celui-ci est excellent, surtout les stickers abonnée
C'est étrange ; moi quand je lis un très bon Risitas, j'ai le cafard (nostalgie de mes années au collège-lycée) Sinon merci mon clef
Le 12 octobre 2020 à 09:02:02 4592168159- a écrit :
Un moment calme de lecture sur la suite de ette double soirée bien agréable ! Hâte de voir la suite !
Merci khey
Le 12 octobre 2020 à 13:52:11 Parapseudal a écrit :
Sweet
Le 12 octobre 2020 à 20:27:52 SaumonVengeur a écrit :
LA SWEETQualitay mon clé, bravo encore. Juste une petite remarque: nous fûmes =/= nous fîmes
Merci mon clef petite erreur de grammaire de ma part
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- cacahuetetoxic3
- Date de création
- 1 octobre 2020 à 20:25:39
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