Khey et écrivain.
Le 05 décembre 2020 à 11:08:28 Dunwich-Monst a écrit :
Le 03 décembre 2020 à 12:30:08 Darth_Golgoth a écrit :
Le 03 décembre 2020 à 12:24:57 MaxouStirner1 a écrit :
Le 03 décembre 2020 à 12:03:50 Darth_Golgoth a écrit :
Le 03 décembre 2020 à 11:57:54 Dunwich-Monst a écrit :
Le 03 décembre 2020 à 00:59:01 Kick-Bat a écrit :
Le 02 décembre 2020 à 22:22:02 Darth_Golgoth a écrit :
Le 02 décembre 2020 à 19:25:08 --crazymarty-- a écrit :
Pour remettre un peu d'activité ici... J'ai finalement réussi à boucler (enfin, plutôt à torcher) le NaNo 2020 avec un peu plus de 63.000 mots... En revanche, projet absolument pas bouclé, et au rythme où ça va, je table sur 120-140k, ce qui qui est juste deux fois trop . Et vous, vos projets, ça avance à ce que je vois, c'est bien !Oh bravo ça !!! Mieux vaut trop que pas assez
D'ailleurs tu aurais le lien du discord stp que je vous rejoigne
Le lien pour le discord est dans le premier post de la première page.
Vous parlez de quoi sur le discord?
Comme ici mais en plus actif j'imagine
Exactement. Le Discord est bien plus actif.
Bon bah je vais m'empresser de vous rejoindre alors
Sinon, j'ai atteint les 10k mots !!!
Félicitations
Perso je cale, j'arrive pas à me décider entre une histoire à un seul ou plusieurs points de vue
Comment vous faites pour vous décider vous ?
Ce blog pourrait t’aider à répondre à cette question : https://arnierblog.wordpress.com/recapitulatif-des-articles-par-themes/
Perso, je le trouve excellent !
Je me suis forcé à écrire environ une heure chaque soir pendant une dizaine de jours, et j'ai réussi à boucler le premier jet de ma première nouvelle. J'ai derrière moi une quantité assez triste de projets abandonnés donc je suis déjà content d'avoir fait ce travail.
En l'état la nouvelle fait 5000 mots. Je pense qu'avec le travail de réécriture et les idées que j'ai eues en cours de route, ça devrait finir à environ 7-8000. Je vous mets le premier passage, sans doute plein de lourdeur (je passe tellement de temps sur chaque phrase que le sens s'en retrouve souvent altéré). Quand j'aurai fini de tout retravailler, je posterai la nouvelle version en comparaison :
L’effroyable machine s’arrêtait. Ses roues métalliques crissaient violemment sous la pression des freins, sa cheminée crachait encore une dernière colonne de fumée noire. Les portes s’ouvrant, elles déversaient sur le quai tout un flot humain. La grande majorité était rodée à l’exercice, allant d’un pas rapide et précis vers la sortie de l’immense bâtiment. Des éléments se détachaient de l’ensemble et s’engageaient dans les petites allées bordant la voie principale, et la masse de voyageurs jaillissait par l’arche monumentale de la gare, emportant avec elle son vacarme.
Tout alors était en acier. Les impressionnants progrès initiés par la vapeur entraînaient une vaste effervescence, des besoins nouveaux apparaissaient. L’acier, que l’on parvenait enfin à maîtriser pleinement, constituait le cœur de cette société nouvelle, la clef de voute, par la technique, d’un monde grandissant et dont la pierre ou le bois ne supporteraient plus jamais le poids. A travers les aires urbaines qui s’étendaient, les cheminées des hauts fourneaux sortaient du sol. Elles étaient les colonnes du triomphe de la science, les clochers des temples du progrès technique. Ce fer, enrichi de carbone, pouvait être modelé sous toutes les formes. Alors on en faisait des murs, des charpentes, des rampes, tout ce dont les architectes avaient besoin pour édifier ces monuments.
Cette gare donc, où un train venait de s’arrêter, était l’un des plus remarquables exemples de l’usage que l’on pouvait faire de ce matériau. Elle était semblable à un dôme de plus de trente toises de haut, étendu sur une lieue dans chaque direction, un voile d’une finesse remarquable maintenu dans les airs par les colonnes éparses sur lesquelles il reposait. A son extrémité nord, elle était fendue. Par là rentraient les trains et le vent, qui balayait avec violence l’immense hall principal.
Par là était arrivé ce jeune homme qui avançait prudemment sur le quai, s’y étant engagé une fois la furie du déversement dissipée. Pour lui, une telle effervescence était une chose nouvelle et effrayante. Dans sa campagne, il menait une vie simple et mélancolique. Seul ce train, qu’il venait pour la première fois de prendre, troublait le silence dans les champs où il travaillait.
Le 08 décembre 2020 à 21:31:21 Valfary2 a écrit :
Je me suis forcé à écrire environ une heure chaque soir pendant une dizaine de jours, et j'ai réussi à boucler le premier jet de ma première nouvelle. J'ai derrière moi une quantité assez triste de projets abandonnés donc je suis déjà content d'avoir fait ce travail.
En l'état la nouvelle fait 5000 mots. Je pense qu'avec le travail de réécriture et les idées que j'ai eues en cours de route, ça devrait finir à environ 7-8000. Je vous mets le premier passage, sans doute plein de lourdeur (je passe tellement de temps sur chaque phrase que le sens s'en retrouve souvent altéré). Quand j'aurai fini de tout retravailler, je posterai la nouvelle version en comparaison :L’effroyable machine s’arrêtait. Ses roues métalliques crissaient violemment sous la pression des freins, sa cheminée crachait encore une dernière colonne de fumée noire. Les portes s’ouvrant, elles déversaient sur le quai tout un flot humain. La grande majorité était rodée à l’exercice, allant d’un pas rapide et précis vers la sortie de l’immense bâtiment. Des éléments se détachaient de l’ensemble et s’engageaient dans les petites allées bordant la voie principale, et la masse de voyageurs jaillissait par l’arche monumentale de la gare, emportant avec elle son vacarme.
Tout alors était en acier. Les impressionnants progrès initiés par la vapeur entraînaient une vaste effervescence, des besoins nouveaux apparaissaient. L’acier, que l’on parvenait enfin à maîtriser pleinement, constituait le cœur de cette société nouvelle, la clef de voute, par la technique, d’un monde grandissant et dont la pierre ou le bois ne supporteraient plus jamais le poids. A travers les aires urbaines qui s’étendaient, les cheminées des hauts fourneaux sortaient du sol. Elles étaient les colonnes du triomphe de la science, les clochers des temples du progrès technique. Ce fer, enrichi de carbone, pouvait être modelé sous toutes les formes. Alors on en faisait des murs, des charpentes, des rampes, tout ce dont les architectes avaient besoin pour édifier ces monuments.
Cette gare donc, où un train venait de s’arrêter, était l’un des plus remarquables exemples de l’usage que l’on pouvait faire de ce matériau. Elle était semblable à un dôme de plus de trente toises de haut, étendu sur une lieue dans chaque direction, un voile d’une finesse remarquable maintenu dans les airs par les colonnes éparses sur lesquelles il reposait. A son extrémité nord, elle était fendue. Par là rentraient les trains et le vent, qui balayait avec violence l’immense hall principal.
Par là était arrivé ce jeune homme qui avançait prudemment sur le quai, s’y étant engagé une fois la furie du déversement dissipée. Pour lui, une telle effervescence était une chose nouvelle et effrayante. Dans sa campagne, il menait une vie simple et mélancolique. Seul ce train, qu’il venait pour la première fois de prendre, troublait le silence dans les champs où il travaillait.
La première phrase me choque.Je lui trouve une bizarrerie, comme si l’emploi de l’imparfait semblait inapproprié.
Peut être le début in media res est trop violent, faut -il amener le sujet un poil plus doucement ?
« Tout alors était en acier »
Je trouve cette phrase trop simple, trop brute.Ou bien pas assez.Le alors, même si il est compréhensible a posteriori, est peut etre de trop. Placer le verbe être, le mot tout et le mot alors dans une phrase aussi courte est une facilité.
J’imagine plutot un « Univers d’acier, de charbon et de feu. » phrase averbale qui te tombe dessus comme une chape d’acier justement.Mais bien sur il faut que la suite corresponde à ce style.
La suivante : je propose une légère modif « Les impressionnants progrès initiés par la vapeur entraînaient une vaste effervescence de besoins nouveaux »
Tu supprimes la virgule, la phrase est plus directe, plus simple a comprendre, en même temps ça colle a l’aspect efficace de l’industrie naissante, qui veut aller vite.
Je ne vais pas faire tout la critique, juste de petites idées, tu en fais ce que tu veux.
Je te conseille en général d’utiliser mois de virgule.Un phrase, une idée.
« La forme, c’est du fond qui déborde »
Très bon courage a toi
Le 08 décembre 2020 à 22:46:35 Lyerk a écrit :
SalutC’est vraiment si mauvais que ça ce que j’écris ?
J’ai posté ce début de nouvelle sur le 18-25 je me suis fait terminer.
Salut.
Je vais être méchant avec toi, mais ça me fait penser à ce que j'écrivais à mes débuts donc c'est pas mal de répétitions (notamment avec "Medhi"), une mise en forme un peu bizarre notamment avec la ponctuation qui manque ou qui n'est pas là au bon moment et aussi les chiffres qui sont écrit avec des numéros alors que grammaticalement t'es sensé de les écrire en lettre.
Je sais pas si t'es débutant, mais après ça reste un bon début
Le 08 décembre 2020 à 22:46:35 Lyerk a écrit :
SalutC’est vraiment si mauvais que ça ce que j’écris ?
J’ai posté ce début de nouvelle sur le 18-25 je me suis fait terminer.
Hello,
Franchement, j'ai vu pire
Je crois qu'un des soucis principaux, c'est que tu essayes d'être très poétique tout en étant encore débutant. C'est tout à fait normal, je pense que tous les débutants commentent cette erreur.
Mais cela se sent quand tu utilises des expressions telles que "la lune et les lumières affairés à chasser le noir" alors que tu commets des erreurs toutes simples comme la répétition du prénom Medhi. Ça rend le texte pompeux et maladroit en même temps.
Mon conseil serait d'essayer de faire simple. Il n'est pas nécessaire d'utiliser des mots comme "échancrer" ou "entonné" pour écrire de beaux textes. Privilégie les phrases courtes, évite des mots qui ne semblent pas vraiment naturels. Et évite les répétitions.
Le 09 décembre 2020 à 20:49:07 Chateau-Coteaux a écrit :
[Drame - Attention spécisme ! ] Devenir alphaL’inspecteur Beigeasse n’aimait pas le service de nuit et détestait le bureau des interrogatoires. Au bout d'une aile, l'architecte s'était amusé à placer un cagibi traversant deux étages. Comme la bâtisse date du Second Empire, le plafond s’élève à douze mètres de hauteur : rigoureusement, un long et étroit parallélépipède rectangle. Dans les plâtres du plafond, invisible et présent, moisissait quelque chose avec une odeur hostile. Beigeasse sentait l'institution nier sa souffrance, parce que l'anti-vertige n'est pas reconnu par la médecine du travail. Le détenu s'expliqua spontanément :
— Il y deux ans, j’ai acheté un chiot pour combattre la solitude. C’était un berger croate au pelage sombre, comme une énigme. Il avait les yeux doux et le museau mignon. Il courait avec une santé incroyable pour moi, car j’ai de l’asthme. En rentrant du travail, je versais dans sa gamelle de coûteuses croquettes. Après, je devais lui flatter la tête et lancer vingt fois un ballon. Nous nous promenions dans les parcs et je regardais ses aventures amoureuses tandis que les maitresses de ses amantes me félicitaient d’avoir un si beau chien. Les femmes ne regardaient que lui. Je devins jaloux. J’étudiai la magie noire sur internet : j'ai découvert une recette pour cuisiner le corps d’un animal et capter ses chakras virils. Hier, j’ai castré mon chien. Toute la nuit (c'était la pleine lune), j’ai cuisiné les parties récupérées, siège de la masculinité, avec l’estomac, siège de l’âme, et la cervelle, siège de l’esprit. J’ai bu la potion et je suis allé au parc. Je sentis qu’on me regardait différemment. J’ai repéré une jolie brunette, triste, avec quelques mèches blondes. Nous avons fait connaissance, nous nous sommes enlacés. Nous nous pelotions lorsque vos brutes de policiers m’ont séparé d'elle.
Heureux d'entendre si vite une raison de sortir, Beigeasse ordonna au factionnaire de ramener l’individu en cellule. Il sortit du bureau et bâcla dans le sien un rapport d’un tiers de page recommandant l’examen psychiatrique.
----------------------------------------------
Vous voulez la suite ou c’est nul ?
Je peux avoir le lien du discord ?
putain de merde c'est excellent khey
Le 09 décembre 2020 à 21:40:36 EjacDivine2 a écrit :
Le 09 décembre 2020 à 20:49:07 Chateau-Coteaux a écrit :
[Drame - Attention spécisme ! ] Devenir alphaL’inspecteur Beigeasse n’aimait pas le service de nuit et détestait le bureau des interrogatoires. Au bout d'une aile, l'architecte s'était amusé à placer un cagibi traversant deux étages. Comme la bâtisse date du Second Empire, le plafond s’élève à douze mètres de hauteur : rigoureusement, un long et étroit parallélépipède rectangle. Dans les plâtres du plafond, invisible et présent, moisissait quelque chose avec une odeur hostile. Beigeasse sentait l'institution nier sa souffrance, parce que l'anti-vertige n'est pas reconnu par la médecine du travail. Le détenu s'expliqua spontanément :
— Il y deux ans, j’ai acheté un chiot pour combattre la solitude. C’était un berger croate au pelage sombre, comme une énigme. Il avait les yeux doux et le museau mignon. Il courait avec une santé incroyable pour moi, car j’ai de l’asthme. En rentrant du travail, je versais dans sa gamelle de coûteuses croquettes. Après, je devais lui flatter la tête et lancer vingt fois un ballon. Nous nous promenions dans les parcs et je regardais ses aventures amoureuses tandis que les maitresses de ses amantes me félicitaient d’avoir un si beau chien. Les femmes ne regardaient que lui. Je devins jaloux. J’étudiai la magie noire sur internet : j'ai découvert une recette pour cuisiner le corps d’un animal et capter ses chakras virils. Hier, j’ai castré mon chien. Toute la nuit (c'était la pleine lune), j’ai cuisiné les parties récupérées, siège de la masculinité, avec l’estomac, siège de l’âme, et la cervelle, siège de l’esprit. J’ai bu la potion et je suis allé au parc. Je sentis qu’on me regardait différemment. J’ai repéré une jolie brunette, triste, avec quelques mèches blondes. Nous avons fait connaissance, nous nous sommes enlacés. Nous nous pelotions lorsque vos brutes de policiers m’ont séparé d'elle.
Heureux d'entendre si vite une raison de sortir, Beigeasse ordonna au factionnaire de ramener l’individu en cellule. Il sortit du bureau et bâcla dans le sien un rapport d’un tiers de page recommandant l’examen psychiatrique.
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Vous voulez la suite ou c’est nul ?
Je peux avoir le lien du discord ?putain de merde c'est excellent khey
Bordel j'avoue
Validax
Par contre le lien du Discord est littéralement dans le premier message : https://discord.gg/QRn9BmC
Cimer à vous deux.
Le 09 décembre 2020 à 22:12:46 Aaronique a écrit :
Par contre le lien du Discord est littéralement dans le premier message : https://discord.gg/QRn9BmC
Issou.
Je corrige quelques âneries (le fameux "l'architecte s'était amusé" ) et je supprime le post original, puisque le quote reste.
--
[Drame - Attention spécisme ! ] Devenir alpha
L’inspecteur Beigeasse n’aimait pas travailler la nuit et détestait le bureau des interrogatoires. Au bout d'une aile, l'architecte avait placé un cagibi traversant trois étages. Comme la bâtisse date du Second Empire, le plafond s’élève à douze mètres du sol : rigoureusement, un long et étroit parallélépipède rectangle. Dans les plâtres du plafond, invisible et présent, moisissait quelque chose avec une odeur hostile. Beigeasse sentait l'institution nier sa souffrance, parce que la phobie des pièces hautes n'est pas reconnue par la médecine du travail. Le détenu s'expliqua spontanément :
— Il y deux ans, j’ai acheté un chiot pour combattre la solitude. C’était un berger croate, au pelage sombre comme une énigme. Il avait les yeux doux et le museau mignon. Il courait avec une santé incroyable pour moi, car j’ai de l’asthme. En rentrant du smic, je versais dans sa gamelle des croquettes de luxe. Après, je devais lui flatter la tête et lancer vingt fois un ballon. Nous nous promenions dans les parcs : je regardais ses aventures amoureuses, tandis que les maitresses de ses amantes me félicitaient d’avoir un si beau chien. Je devins jaloux. J’étudiai la magie noire sur internet : j'ai découvert une recette pour cuisiner le corps d’un animal et capter ses chakras mâles. Hier, j’ai castré mon chien. Toute la nuit (c'était la pleine lune), j’ai cuisiné les parties récupérées, siège de la masculinité, avec l’estomac, siège de l’âme, et la cervelle, siège de l’esprit. J'ai bu ce soir la potion et je suis allé au parc. Je sentis qu’on me regardait différemment. J’ai repéré une jolie brunette, triste, avec quelques mèches blondes. Nous avons fait connaissance, nous nous sommes enlacés. Nous nous pelotions lorsque vos brutes de policiers m’ont séparé d'elle.
Beigeasse ordonna au factionnaire de ramener le maniaque en cellule. Il sortit du bureau et rédigea dans le sien un rapport d’un tiers de page recommandant l’examen psychiatrique. Ensuite, il regarda une vidéo sur la souffrance professionnelle.
"moisissait quelque chose avec une odeur hostile" ça sonne bizarre à mon oreille.
"Beigeasse sentait l'institution nier sa souffrance, parce que la phobie des pièces hautes n'est pas reconnue par la médecine du travail" pourquoi passer au présent dans la seconde partie de la phrase ?
Sinon, le reste me donne envie de lire la suite.
Merci.
Dans les plâtres du plafond, invisible et présent, moisissait quelque chose avec une odeur hostile. J'essayais de renforcer au maximum la présence de la moisissure en la personnifiant un peu, mais j'ai dû trop charger la formule. Dire "une odeur agressive" aurait été plus discret.
J'aime bien l'autre phrase. Je change de temps parce que la phrase change de point de vue et de temporalité : elle passe du point de vue éphémère de Beigeasse à des normes qui n'ont pas changé depuis l'époque de l'histoire.
Voilà le lien d'une courte nouvelle que j'ai écrite il y a 3 ans. Elle est sans doute truffée de défauts mais elle est chère à mon coeur. Même si elle doit rester au fond d'un tiroir car non publiable, je ne la jetterai pas. Allez-y pour les critiques, je sais encaisser maintenant.
Salut les kheys, plutôt sympa ce topic. Je débute dans l'écriture, j'ai pas lu énormément de livre dans ma vie et cela doit sans doute se voir dans mes textes mais le début d'une histoire que j'avais imagé en cours !
— : « Putain de rongeur ! » pesta l'homme en assénant son couteau dans le ventre de la bête. Elle poussa un cri d'agonie, se crispa puis s'immobilisa. L'homme retira son couteau et contempla le cadavre. Loin de ressembler à une souris de l'Ancien Monde comme on le lui avait décrit, la défunte bête, possédait six yeux qui luisaient dans le noir. Son corps différait aussi : plus large et plus long qu'une souris standard. Ses griffes pouvaient aisément lacérer la chair d'un homme d'un coup d'un seul. L'homme rangea l'arme dans son étui, reprit le paquet qu'il avait posé avant d'engager le combat, puis poursuivit son chemin à travers l'obscurité de la jungle.
Cela faisait maintenant 5 ans qu'il avait commencé à marcher en direction de Mahgrila, dernier bastion de la civilisation moderne . Il n'avait jamais envisagé de rebrousser chemin. Inlassablement, jour après jour, l'homme traçait sa route, en compagnie de lui même et d'un paquet dont il ignorait le contenu, tout comme celui de ce monde.
Il avait grandi dans un village, quelque part dans ce monde. Il était impossible d'y établir des critères géographiques : le monde évoluait, puis stagnait, puis revenait en arrière. Un jour il y pouvait y avoir des montagnes, le jour suivant elles n'existaient plus. Un jour, un fleuve pouvait couler de ces montagnes et le jour suivant le fleuve se volatilisait ne laissant derrière lui que des cadavres de poissons. Ce monde était en conflit avec lui même et, ne sachant pas qu'elle forme prendre, il les adoptait toutes. Seul le jour et la nuit semblaient s'écouler normalement. L'homme se repérait alors à l'aide d'une technologie de l'Ancien Monde : un dispositif accroché à son poignet, qui projetait un hologramme représentant une flèche qui lui indiquait la direction à suivre. Cette technologie lui avait été offerte par l'Ancien de son village, que les habitants appelaient Eltor.
Son village natal était tout ce qu'il y a de plus archaïque. Les maisons étaient composées de bois et d'argile. Un puit venait alimenter le village en eau et les agriculteurs labouraient leurs champs à la seule force de leurs mains.Pour autant, des traces de modernité étaient présentes mais aucun des habitants ne comprenaient comment fonctionnaient ces choses et, en réalité en avait un peu peur. Ces fossiles de modernité avaient alors été déplacés au sud du village dans ce qui semblait servir de déchetterie. En réalité, les seules choses modernes auxquelles adhéraient les villageois n'étaient autre que les vêtements. Habillés de la même façon que les habitants de l'Ancien Monde cela contrastait grandement avec les maisons et bâtisse du village.
Les gens du village se parlaient généralement peu, les seuls contacts humains se résumaient à de banales questions à propos des rendements, ou bien encore sur le fait de savoir si la rivière au nord du village réapparaîtrait ou non. De temps à autre, une fête était organisée et les habitants, ivres, ouvraient leurs coeurs et riaient autour du feu. Mais le lendemain, tout était redevenu pareil.
L'homme ne connaissait ni ses parents biologiques ni sa vraie date de naissance. Il était né dans un monde ou personne ne semblait l'attendre. Ses parents adoptifs l'avait trouvé à l'entrée du village, gisant dans la poussière et sanglotant. Ils avaient alors entrepris une ronde afin de voir si ses véritables parents ne se trouvaient pas aux abords du village : sans succès. Ils le recueillirent alors chez eux. Etait-ce par pitié ou souhaitaient-ils avoir un enfant? L'homme n'en savait vraisemblablement rien et, avec le recul il n'avait jamais cherché à le savoir.
— : « Tu t'appelleras James » lui annoncèrent ses parents, lorsqu'il fut en âge de comprendre que chaque personne possèdent un nom c'est à dire à l'âge de 3 ans. Avant ses 3 ans, les parents l'appelaient tout simplement « garçon » ou bien encore « bambin ». Ils ne lui donnaient aucun amour mais ne lui donnaient pas de haine non plus. Ses parents le nourrissaient, le lavaient, lui apprenaient à parler, à écrire. Mais il ne recevait jamais d'affection.
À l'âge de 10 ans, James était déjà très grand et possédait une bonne constitution physique. Il se distinguait des autres garçons de son âge par son esprit vif et pratique. Il était néanmoins timide et silencieux. Ne s'ouvrant généralement pas aux autres enfants, il était mis à l'écart. Cela ne le dérangeait pas. Au contraire, il aimait être seul. Il travaillait la journée avec son père, qui était forgeron. Son père fabriquait des outils qu'il échangeait contre de la nourriture aux agriculteurs. Il n'y avait pas de notion de monnaie. Le village prônait, l'échange et le volontarisme.
Après la journée de labeur, James partait seul au nord du village. Il traversait la maigre forêt afin d'atteindre le fleuve (quand il ne s'était pas évaporé) puis une fois arrivé, il se posait sur un tronc d'arbre et contemplait l'écoulement de l'eau et le mouvement des poissons. Il s'interrogeait sur la façon dont pouvait être l'Ancien Monde.
Dans ses pensées d'enfant, il imaginait de grandes plaines verdoyantes baignant dans la lumière du soleil. Sur ces plaines il y voyait une grande ville moderne et dans cette ville, des gens qui riaient, qui commerçaient, des spectacles, des bagarres.. Ses parents lui avaient parlé quelques fois de l'Ancien Monde et de sa représentation mais eux non plus ne l'avaient pas connu. Les rumeurs racontaient que seul l'Ancien y avait vécu (et survécu ?). Ils n'aimaient d'ailleurs pas que leurs fils essaye de l'imaginer. Selon eux, rêver était une perte de temps dans ce monde. Il fallait seulement se concentrer sur la réalité et la réalité résidait dans la survie du village.
Et quand James ré-ouvrait les yeux, la réalité lui claquait au visage. Certes, le monde dans lequel il vivait abritait encore de la vie, il y avait des arbres, des forêts, des animaux. Mais tout semblait vivre au ralenti, tout semblait en fin de vie, tout semblait fade.. Tout.
Quand il eut atteint quatorze ans, James dépassait la majorité des adultes du village. Il était svelte et élancé. Sa peau était mate. Ses yeux, en forme d'amende étaient d'un noir profond. Ses cheveux bouclés, qui tombaient sur son front, arboraient la même couleur ébène Ses sourcils étaient fins, ses dents bien alignées mais pas parfaitement. Son visage, expressif et harmonieux, était orné d'une bouche charnue. D'une façon générale James pouvait s'apparenter à ce qu'on appelait un «Latino» dans l'Ancien Monde. Il n'était pas beau à proprement parlé, mais on pouvait aisément le trouver mignon, voir charmant et charismatique pour son âge.
Il avait arrêté de rêver à propos de l'Ancien Monde. Il ne s'asseyait plus près du fleuve. Il avait trouvé une autre occupation, en proie avec son âge d'adolescent, lui permettant de trouver ce monde un peu moins morose : les filles de son âge. Evidemment, il n'osait pas allé leur parler. Mais il se complaisait dans dans le fait de les contempler lorsqu'il disposait d'un peu de temps libre.
Lors de l'une des fêtes du village, James vola une bouteille de vin aux adultes et s'isola à une distance convenable pour la boire. Il partit vers le sud du village, juste à côté de la déchetterie : il aimait contempler ces objets métalliques dans lesquels se reflétaient son visage : il n'avait pas totalement perdu son imagination d'enfant, il avait simplement arrêté d'idéaliser l'Ancien Monde. C'était la première fois qu'il buvait, et sa première gorgée le dégouta tellement qu'il pensa qu'elle serait la dernière de sa vie. Mais poussé par son envie de connaitre l'ivresse, il reprit la bouteille et continua de boire.
— : « Tu sais que les adultes ne nous autorisent pas à boire ? Sais tu ce que peux te faire l'ancien si tu transgresses une de ces règles ? Qui plus est, aller la déchetterie est aussi prohibée pour les enfants ! déclara une voix féminine qui semblait face à lui. Mais la pénombre mélangée à l'alcool l'empêchait d'identifier précisément d'ou venait la voix.
— Qui es-tu ? bafouilla James. Je ne buvais pas ! Enfin, si, mais ce n'était pas de l'alcool ! Et je me suis perdu c'est pour ça que je suis ic..
— C'est bon t'inquiètes je m'en fous. Je voulais juste te faire peur.. rétorqua la silhouette avant même qu'il n'ait finit sa phrase. Je ne dirai rien. Sois plus discret la prochaine fois, j'ai été la seule à te voir partir mais c'est simplement parce que les adultes étaient trop ivres.
Arrivée à hauteur de James, la silhouette alluma une torche. Le jeune homme leva timidement les yeux et ces derniers s'écarquillèrent lorsqu'il pu enfin apercevoir le visage de cette fille. Il ne lui fallut pas cinq secondes pour comprendre à quel point elle était jolie. Elle était un tout petit peu plus petite que lui. Des cheveux lisses et châtains tombaient sur ses épaule. Ses yeux de couleur émeraude contrastaient avec la pâleur de sa peau. Son nez était discret et retroussé. Mais ce qui avait surtout fait succomber James, c'était son sourire. Elle affichait des dents parfaites, d'un blanc plus blanc que la neige. Ses yeux se plissaient à tel point que l'on ne distinguait plus ses pupilles mais cela contribuait à lui donner un visage empli de bonté.
— Tu comptes me fixer longtemps ou pas ? demanda la fille
— Désolé. J'essayais de savoir si je t'avais déjà vu au village. Et dans le cas ou tu me poserais la question, non je ne t'ai jamais vu, répondit James.
— En toute honnêteté, j'allais te le demander. Moi je te connais un peu. Enfin "connaître" est un bien grand mot. Tu passes toujours en coup de vent. Tu n'interagis jamais avec les gens de notre âge. Tu viens seulement dire bonjour puis tu pars. Tu sembles ailleurs. En tout cas moi je m'appelle Blanche, enchanté ! déclara t-elle.
— Moi c'est James. Les gens de mon âge manquent de rêves, de buts. Enfin si, ils en ont : survivre. Et moi tu vois, moi je veux vivre. Ici on ne vit pas. Pour l'instant, notre âge nous permet d'être à peu près d'être libre. Mais dès que l'on aura atteint la majorité, notre vie se résumera à la survie du village. Je ne veux pas de ça. Je veux tout savoir de notre monde ainsi que de l'Ancien Monde. Je ne veux plus l'idéaliser. Je veux le voir de mes propres yeux, énonça t-il tout en reprenant une gorgée d'alcool.
— Manifestement tout ce que tu veux pour l'instant c'est être ivre à n'en plus pouvoir marcher et ne compte pas sur moi pour te ramener, ronchonna Blanche en lui prenant la bouteille des mains. D'ailleurs j'ai moi aussi envie de boire, donc on partage ! Tout le monde veut vivre James. Mais l'Ancien nous a interdit formellement de quitter le village. Notre village est basé sur une zone à peu près stable selon lui, tu comprends ça ? Cela signifie que l'on a très peu de chance d'être rasé par un quelconque changement de ce monde. On a encore moins de chance de croiser des bêtes difformes prêtent à te déchiqueter comme certains villageois ont pu en décrire lors de leurs excursions en dehors du village. Le dehors est dangereux, tu n'y survivrais pas. Et ne parle pas si fort ! On nous interdit ce genre de pensées. »
Par cet simple discussion, les rouages du destins s'étaient déjà mis en marche. Chaque parole a une conséquences et les deux adolescents allaient, du haut de leurs quatorze ans le comprendre. Ils échangèrent encore longtemps sous les étoiles de ce monde fatigué et James, qui n'avait jamais reçu d'amour savait qu'à ce moment précis il en avait beaucoup à lui donner. Il l'aimait. Est-ce l'alcool qui amplifiait ses sentiments? L'aimait-il uniquement pour son visage ? Non, bien que saoul, il restait clairvoyant : il aimait son attitude désinvolte. Elle était tellement différente des gens du village. Elle était en vie. Et chaque sourire qu'elle lui adressait lui laissait un pincement au coeur.
Ils parlaient toujours quand, James entendit un bruit provenant des buissons qui entouraient la déchetterie. Il n'avait pas réussi à le distinguer mais il pensait avoir entendu un raclement de gorge ou une toux.
— « Quelqu'un nous espionne, affirma James en essayant de distinguer une forme humaine dans la nuit.
— Impossible ! On est ici depuis des heures ! Et personne n'a pu me suivre. J'ai pris toutes les précautions nécessaires, chuchota Blanche.
— Détrompe toi ma jolie ! s'exclama l'individu s'avançant vers eux. Je t'ai vu partir et t'ai suivi. Qu'elle ne fut pas ma surprise quand je compris que tu allais rejoindre ce bouffon. Je te l'accorde, je suis un peu plus vieux que toi ma belle, mais quand même ? T'as vraiment choisi ce moins que rien ? Bref résumons la situation : vous buvez en cachette dans un endroit prohibé par l'Ancien tout en conversant de choses interdites. Alors voilà ce qui va se passer. Toi James, je vais te balancer à l'Ancien et advienne que pourra. Toi Blanche, tu vas gentiment te laisser faire et en échange, je ne dirais rien. Et chaque fois que j'en aurais envie je viendrais te voir et tu t'abandonneras à moi compris ? Je compte bien perdre ma virginité ce soir et je suis heureux de savoir que je serais celui qui te la prendra Blanche !
coucou
bon, j'ai un dilemme, je suis sur le début de mon aventure, mais je trouve que je décris un peu trop. pourtant il faut que je décrive les batiments et les persos si je veux placer le lecteur dans un univers. mais j'ai peur que ce soit un peu ennuyant pour le lecteur
meme si mon premier tome est la pour mettre les choses en place, je veux quand meme pas que ce soit trop long.
surtout que j'ai envie que ca bouge derrière.
vous avez des conseils?
ah, et un peu plus de 14000 mots écrits jusqu'a présent, pour un total de 24 pages
Plus j'avance dans mon master, plus je me rends compte que je suis pas fait pour le droit. Mes options de carrière me paraissent vides de sens, et l'esprit "corporate" auquel se conforme la plupart de mon entourage me dégoûte.
Quand je pense à mon futur, je suis paniqué à l'idée de passer ma vie frustré, dans un état de désespoir tranquille, comme dirait Thoreau. Du coup j'ai décidé de profiter des dernières braises de ma vie étudiante pour écrire comme un malade et tenter d'être publié avant de me résigner complètement.
Je dis ça mais j'ai jamais rien écrit de conséquent donc je ne sais même pas si l'expérience va me plaire. En plus j'ai le cerveau complètement niqué par internet, j'arrive pas à me concentrer, à dormir et je passe mon temps à procrastiner. D'ailleurs j'ai un devoir de 4500 mots à rendre pour demain midi que je n'ai toujours pas commencé
La réalité c'est que je vais écrire trois mots et jamais rouvrir le doc word
Le 13 décembre 2020 à 21:16:37 3wolfgangdu44 a écrit :
coucoubon, j'ai un dilemme, je suis sur le début de mon aventure, mais je trouve que je décris un peu trop. pourtant il faut que je décrive les batiments et les persos si je veux placer le lecteur dans un univers. mais j'ai peur que ce soit un peu ennuyant pour le lecteur
meme si mon premier tome est la pour mettre les choses en place, je veux quand meme pas que ce soit trop long.
surtout que j'ai envie que ca bouge derrière.vous avez des conseils?
ah, et un peu plus de 14000 mots écrits jusqu'a présent, pour un total de 24 pages
Je peux te donner mon point de vue sur la question si tu veux.
Les descriptions à rallonge ça me fatigue (à lire et à écrire). Il faut que ta description ait du sens et une importance (créer un sentiment dans l'esprit du lecteur à propos d'un lieu ou d'une personne). Il ne faut pas "décrire pour décrire". Par exemple, ne te fatigue pas à décrire toutes les pièces et tous les lieux dans lesquels tes personnages entrent. C'est ce qui est fantastique avec l'écriture, tu n'as qu'à dire : "une grande salle à la décoration minimaliste", et tes lecteurs auront déjà une visualisation du mobilier et de la salle en fonction de leur propre compréhension des mots "grande salle" et "décoration minimaliste" (une lampe, un tapis...).
Par contre, si ta scène a pour but de plonger le lecteur dans une atmosphère, je te conseillerais de rendre ta description "vivante". Exemple, au lieu de décrire une rue, des bâtiments et une météo d'une manière figée, j'ai tendance à créer une petite action qui permet de découvrir la description des lieux :
Description figée : "Une lampe se trouvait sur la table basse. Un sofa poussiéreux lui faisait face et un tapis s'étalait à ses pieds."
Description vivante : "Le chat de la vieille surgit de l'obscurité et atterrit sur la table basse, manquant d'envoyer au sol la petite lampe qui s'y trouvait. Une fois son acrobatie terminée, le matou redescendit de son perchoir, se fit un instant les griffes sur le tapis rouge à motifs dorés (why not?) puis déguerpit à l'arrière de la bicoque à la vue de l'intru qui perturbait sa routine chaotique."
Certes, la description prend un peu plus de place, mais le lecteur à l'impression de s'y trouver et ton passage n'est pas aussi figé et chiant qu'une description froide d'un lieu.
Pour résumer, mon conseil: "mélange description et action" + "laisse de la place à l'imagination du lecteur".
Données du topic
- Auteur
- --crazymarty--
- Date de création
- 2 octobre 2020 à 17:12:51
- Nb. messages archivés
- 1904
- Nb. messages JVC
- 1868