Khey et écrivain.
Le 17 décembre 2020 à 18:30:53 jesuisgohan a écrit :
Salut les kheysJ'ai toujours aimé l'écriture, j'ai écris plein de trucs quand j'étais petit, surtout des histoires sur mes personnes préférés de dessin animés ou de JV.
En grandissant je me suis rendu compte que le roman n'était pas fait pour moi : j'en lis de moins en moins et je prends moins de plaisir à écrire des histoires par rapport à quand j'étais petitL'an dernier je me suis lancé dans un projet qui était très serieux : écrire un livre documentaire sur la passion du foot en Amerique du Sud. J'avais pris les billets d'avion et je comptais traverser le continent en allant voir des matchs, en interviewant des gens là bas, en retranscrivant l'atmosphere des villes etc...
Bon au final la Chine en a décidé autrement mais ce n'est que partie remise.
En fait j'aimerais savoir quel est le potentiel de ce style de livre. Ai-je une chance d'être édité (juste en se basant sur l'idée du coup ?)Pour le coup cela concerne le football mais j'ai d'autres passions, de base comment est reçu ce genre de livre ?
J'aimerais aussi beaucoup écrire à terme des textes argumentatifs, j'ai plein d'idée sur lesquelles je réfléchis beaucoup mais je pense que c'est un style très compliqué à écrire, je m'en rends compte en lisant des auteurs talentueux de ce genre, donc je compte prendre un peu d'experience avant dans un genre qui me parait plus simple
T'as fait des études de géographie ? Parce que perso je termine ma licence cette année et ça peut être un sujet d'études qui peut être réalisé dans cette discipline Bref, pour moi ce genre de bouquin a un concept intéressant et en plus, au vu de ce que tu prévoyais de faire ça me paraît assez solide comme projet. Je pense que ça vaut le coup de le réaliser, mais effectivement va falloir attendre que cette crise sanitaire passe (on espère tous que l'année prochaine ça sera fini) et pour le moment clairement ce n'est pas demain la veille que tu pourras y aller. Mais tu as raison de remettre ce projet ultérieurement.
En attendant, ce que je peux te conseiller c'est de te renseigner sur la pratique sportive en Amérique du Sud et de te documenter là dessus en lisant des articles de presse, scientifique et de regarder des documentaires ou des reportages. Tu as un contretemps actuellement, mets le à profit pour ça
Coucou pourrais-je avoir des avis sur ma nouvelle ?
Gros dur
Alan, accoudé au parapet, contemplait la Meuse noire en cette douce soirée d’automne. Il consultait de temps à autres son téléphone, l’air un peu crispé, car dix-neuf heures trente approchait et il n’y aurait bientôt plus grand-monde dans les rues. Qui dit plus grand-monde, dit plus de pigeons, ni de vaches à traire. Il leva les yeux au ciel lorsqu’il sentit une tape sur son épaule. Il se retourna et vit Steve, sous la lumière blafarde d’un lampadaire qui accentua le gras sur son visage et la protubérance sur son nez. C’était un jeune brun de dix-neuf ans, à peine plus grand qu’Alan, qui lui, était un châtain joufflu au nez large. Il était cependant svelte, et le paraissait encore, malgré son bomber et son pantalon cargo. Il dit :
— Où sont les autres ?
Steve lui montra du doigt deux grandes silhouettes qui traversaient la route à la hâte, et distribuaient des éclats de rire tout autour d’eux.
— Voilà l’équipe au complet, déclara Alan en se gratifiant d’un rire naïf.
Ils se saluèrent. Thomas était le plus grand de la bande, il portait une casquette VonDutch, et ses yeux en amande riaient. Dimitri avait le crâne rasé et affolait par sa maigreur ; il tenait dans sa main un cran d’arrêt qu’il fit jouer entre ses doigts.
— Bon les mecs, fit Alan, ici y a personne à plumer et si on se bouge pas, y aura personne non plus au centre-ville.
— Bien vu, répondit Dimitri en rangeant le couteau dans la poche de sa veste en cuir.
Et ils se décidèrent à partir, parlant bruyamment de nichons et de pognon entre chaque éclat de rire. Traversant le pont en long, lorgnant sur les voitures qui le traversaient bien plus vite.
Lorsqu’ils arrivèrent au centre-ville de Charleroi, qui était toujours bondé, il se mirent en quête de ruelles. Il leur fallait une cible, un gars ou une fille fragile de préférence, mais ils s’attaquaient parfois à de grands gaillards, qui au vu de leur nombre et de leurs armes, finissaient souvent par obtempérer. Sauf une ou deux fois se rappela Alan. Il s’était pris un poing en pleine figure par un grand noir et l’autre, c’était un blanc costaud qui lui avait enfoncé un coup de pied dans le ventre et l’avait fait se plier en deux.
Quand ils entrèrent dans une petite ruelle commerçante et qu’un jeune homme d’environ vingt ans, étonnamment petit, commençait à parvenir depuis l’autre côté, Alan eut tout de suite un mauvais pressentiment. Il se confirma lorsque le jeune arriva à dix pas d’eux, et que la lumière orangée des lampadaires coula sur ses cheveux châtains départagés en deux par une raie au milieu. Pas lui, non pas lui.
— Je crois qu’on a trouvé notre cible, fit Steve.
Alan tourna la tête vers lui, et vit avec horreur que la délectation avait déjà pris possession de son visage.
C’était fini, ils allaient terroriser ce pauvre mec, le dépouiller, et s’il s’en sortait vivant ce serait de l’ordre du miracle.
Alan avait pour habitude d’aimer ce genre d’humiliations, elles lui apportaient une satisfaction dont il raffolait. Et s’il pouvait « se faire du biff sur le dos d’un pigeon », il le faisait sans hésiter une seconde. Mais ce soir-là, c’était pas pareil.
Le jeune approcha et les considéra avec un regard méfiant. Ce fut Thomas qui le toucha en premier, il le prit par le col de sa chemise et le poussa en arrière.
— Tu crois aller où comme ça ? Fit-il.
Les autres commençaient déjà à se marrer, Alan fit de même pour garder la face. Il prit les devants et se promit de faire souffrir le moins possible ce pauvre gars.
— T’as un tel ? Lui demanda Alan avec une hargne feinte. Allez vide tes poches pédé.
Alan le dominait de toute sa taille, et les autres riaient encore. Le jeune leva ses yeux ambrés vers son bourreau, et ce dernier lui asséna une gifle.
— Donne ton putain de tel.
Devenu rouge et tremblant après la gifle, il sortit un iphone de sa poche que Steve lui arracha immédiatement des mains.
— Donne ton code et on te laisse partir.
— Eh on n’a pas fini de s’amuser mec, lança Steve.
— On prend son code et on se tire, répondit Alan le plus calmement possible. Le téléphone est plutôt récent il vaut cher. Ça suffit.
Le jeune bégaya le code de sa voix sans timbre, haletante.
— Il nous prend pas pour des cons, c’est bien son code, confirma Steve.
— Allez, dégage maintenant, fit Dimitri en faisant miroiter la lame de son cran d’arrêt.
Alan avait réussi à convaincre l’équipe de garder le téléphone. Il leur avait dit mot pour mot « Je vais le revendre à un pote un peu con, il serait prêt à nous le racheter un bon paquet d’argent » mais son plan était tout autre. Il ne mangea rien de la soirée, sa mère avait pourtant insisté pour qu’il goûte la tourte qu’elle avait préparée, mais il était bien trop absorbé par le contenu du téléphone. Son fond d’écran n’était pas personnalisé, il affichait une planète que l’on pouvait faire se mouvoir si on la touchait pendant deux secondes. Ses photos étaient peu nombreuses, deux attirèrent son attention : l’une où le jeune posait avec ce qui était probablement sa mère à Disneyland Paris, et une autre, un simple selfie où il souriait. Ses dents étaient alignées et bon Dieu qu’il avait l’air heureux. Un sentiment de honte envahit Alan. Un passage dans réglages, et Alan apprit qu’il s’appelait Tom. Il alla dans son répertoire et fit défiler les noms : Adeline, Bertrand, Cousin 1, Cousin 2… Il fit défiler jusqu’à « Maman » et appela.
— Allô ? Dit une voix de femme fébrile.
— Oui allô, je pense avoir trouvé le téléphone de votre fils.
Le lendemain, Alan se trouvait devant la maison potentielle de Tom. Sa mère lui avait donné l’adresse. Il resta planté là un moment, à mirer cette belle maison mitoyenne richement décorée en roses. Le ciel était d’un bleu vif, saisissant. Le pavé sur lequel il cracha, lui, était crasseux. Son téléphone vibra, c’était Steve qui appelait. Il rejeta l’appel et se décida enfin à sonner à la porte en bois derrière laquelle vivait ce fameux Tom.
Ce fut en effet Tom qui ouvrit, son regard impatient se figea sur Alan et son visage se décomposa.
— Qu’est-ce que tu veux ? Demanda Tom, qui s’apprêtait à refermer la porte.
— Simplement te rendre ton téléphone et m’excuser.
— Pourquoi tu me le rends ? Demanda Tom, incrédule.
Alan se surprit à devenir rouge.
— Parce que je me voyais pas plumer un gars aussi charmant.
Yo les kheys, voila 3 jours après avoir commencé à écrire je suis arrivé a 900 mots. Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? surtout au niveau du style, de la fluidité de l'écriture, la compréhension, l'ambiance ?
a oui, et pour l'orthographe, ce n'est pas très important, par contre, mon gros défaut, la conjugaison
je sais jamais quel temps utiliser: imparfait, passé simple ? je passe carrément au présent des fois
début de transmission
Aussi précise que l’était ma perception des circonstances présentes, j’étais encore dans l’absolu incapacité de me souvenir ni comment, ni pourquoi, je m’étais retrouvé là.
J’étais au volant de la vieille automobile familiale, accompagné de mon frère aîné, et nos tracions la route au cœur de la nuit.Toute l’attention de mon esprit était focalisée, bien malgré moi, sur l’ici et le maintenant.L’existence même d’un avant m’était inaccessible.Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Je me souviens bien des vitres mal encastrées qui laissaient s’échapper le peu de chaleur corporelle que nous émettions nous et le moteur du véhicule.J’essayais du mieux que je pu de forcer le mécanisme de lève-vitre pour calfeutrer notre cocon ambiant, malheureusement sans succès.Ma vision était troublée par mes propres exhalations glacées.Le givre avait déjà entamé la majorité du pare-brise, de sorte qu’il ne restait plus qu’une petite lucarne pour me diriger dans l’obscurité.La végétation se resserra autours de nous, s’épaissit, et bientôt les herbes qui se dressaient verticales vinrent racler les flancs de la carcasse.Le terrain se faisait aussi plus irrégulier, plus incertain, la bagnole tanguait et balançait.La lumière jaunâtre des phares peinait à éclairer ne serait-ce que les profondeurs de la frondaison qui se courbait en nous caressant le ventre.Du coup, les faisceaux recrachaient presque tout dans l’habitacle.A ce moment là, nous devions avancer au pas, et je me senti comme seul au monde.A quoi devait ressemblait notre progression à vol d’oiseau? Une caisse brillante se dodelinant dans un de ce sentiers oubliée de collines verdoyantes...Les esprit romanesques se plaisaient à raconter ces histoires locales, dans lesquelles leurs ancêtres avaient perdu un cousin ou un neveu sans que jamais on appris ce qu’il leur était arrivé.Le folklore mentionnait des bois infinis, des créatures inhumaines qui sortaient de temps en temps de leur abominable retraite pour enlever des personnes isolées.On rendait visite un beau jour a tonton, mais tout ce qu’on découvrait, c’était un lieu abandonné, une grange vermoulue, des couverts sur la table et des repas moisis à demi-consommé.
Les hypothèses farfelues des vieux n’ébranlaient pas une seule fois ma raison, et je continuai à avancer sans sourciller lorsque la voiture du résolument s’arrêter.
Samuel, qui était assis côté passager, m’émettait aucun son. Son visage taillé à la serpe était fixe, les yeux fous, comme obsédé par la vision de quelques démons.Il était plus ou moins tout le temps comme ça, bien qu’à ce moment précis il paraissait un peu plus à l’ouest que d’habitude.
J’ouvris la portière.
Je sentis alors un liquide glacé infiltrer mes bottes, et découvrais avec horreur que le sol inconsistant avait fait place à une vase noire et luisante, charriant les immondices de la tourbière autours de nos instruments et mécanismes crasseux.
Aucune chance qu’on puisse continuer dans ces conditions. La suite se ferait à pieds. Je sortis maladroitement de la caisse embourbée, du patauger dans les racines enchevêtrées et noueuses, aussi entremêlées que de la laine non peignée, fis le tour et sortis Samuel de là.
« On va continuer à pied, Sam. Viens ! "
Il grogna et tapa des pieds dans le marré, s’en mettait partout pour marquer sa petite crise de nerfs.
On est sale, on beugle, et là on existe.
Heureusement il ne supportai pas d’être laissé à l’abandon, et des que je fis quelques pas vers les herbes hautes il me suivit nerveusement.
Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement j’avais oublié toute mes affaires sur la plage arrière.
Je ne fais jamais ça d’habitude. Mais une force nous poussait à avancer vers une destination déterminée à l’avance. Nous étions autre, pas nous même, alors que paradoxalement j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi concentré sur le moment présent.
Mais Sam ne voulait pas y aller. Il clopinait dans la boue, me forçant à le prendre par le bras pour nous faire traverser le mur végétal.
« Mais on va se faire bouffer ... » gémit-il alors que ses yeux incohérents roulait dans leurs orbites.
-C’est rien qu’un marais pourri, vieux ! Aller, avance ! »
En réalité son refus de continuer était la seule chose qui me donnait l’énergie. Il fallait bien qu’une personne entraînât l’autre.
La pampa humide me raclait les mains, les plantes et arbustes émergés me collaient au jambes.
De l’os au sac j’étais trempé, je nageais dans la verdure et elle allait me former à son image.
Je sentais des animaux m’amuser dans mon froc. Sam avait raison, on allait se faire bouffer, mais moins par la faune que l’exubérante flore locale. D’ailleurs elle semblait presque trop confuse, trop dense, trop présente.Quelque chose clochait, on était passé de la rocaille d’un bon sentier de terre champêtre à un marais et maintenant la jungle équatoriale, la chaleur en moins. Et ce en dix minutes.Même la lumière paraissait venir d’un autre monde. Irréelle : le ciel était opaque, un plafond d’infini.L’air chargé et silencieux, n’était qu’ un léger souffle de vent venant courber les herbes. Depuis que nous étions sortie de l’auto, la nuit nous enveloppait vraiment, et à mesure que notre œil s’accoutumait à l’obscurité, de nouvelles portes infernales s’ouvraient au loin en déchargeant leur aura d’ambre. Un limbe rougeoyant se levait à l’horizon, alors que le crépuscule ne datait que de quelques heures.
fin de transmission
Le 30 décembre 2020 à 01:59:13 EjacDivine2 a écrit :
Yo les kheys, voila 3 jours après avoir commencé à écrire je suis arrivé a 900 mots. Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? surtout au niveau du style, de la fluidité de l'écriture, la compréhension, l'ambiance ?
a oui, et pour l'orthographe, ce n'est pas très important, par contre, mon gros défaut, la conjugaison
je sais jamais quel temps utiliser: imparfait, passé simple ? je passe carrément au présent des foisdébut de transmission
Aussi précise que l’était ma perception des circonstances présentes, j’étais encore dans l’absolu incapacité de me souvenir ni comment, ni pourquoi, je m’étais retrouvé là.
J’étais au volant de la vieille automobile familiale, accompagné de mon frère aîné, et nos tracions la route au cœur de la nuit.Toute l’attention de mon esprit était focalisée, bien malgré moi, sur l’ici et le maintenant.L’existence même d’un avant m’était inaccessible.Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Je me souviens bien des vitres mal encastrées qui laissaient s’échapper le peu de chaleur corporelle que nous émettions nous et le moteur du véhicule.J’essayais du mieux que je pu de forcer le mécanisme de lève-vitre pour calfeutrer notre cocon ambiant, malheureusement sans succès.Ma vision était troublée par mes propres exhalations glacées.Le givre avait déjà entamé la majorité du pare-brise, de sorte qu’il ne restait plus qu’une petite lucarne pour me diriger dans l’obscurité.La végétation se resserra autours de nous, s’épaissit, et bientôt les herbes qui se dressaient verticales vinrent racler les flancs de la carcasse.Le terrain se faisait aussi plus irrégulier, plus incertain, la bagnole tanguait et balançait.La lumière jaunâtre des phares peinait à éclairer ne serait-ce que les profondeurs de la frondaison qui se courbait en nous caressant le ventre.Du coup, les faisceaux recrachaient presque tout dans l’habitacle.A ce moment là, nous devions avancer au pas, et je me senti comme seul au monde.A quoi devait ressemblait notre progression à vol d’oiseau? Une caisse brillante se dodelinant dans un de ce sentiers oubliée de collines verdoyantes...Les esprit romanesques se plaisaient à raconter ces histoires locales, dans lesquelles leurs ancêtres avaient perdu un cousin ou un neveu sans que jamais on appris ce qu’il leur était arrivé.Le folklore mentionnait des bois infinis, des créatures inhumaines qui sortaient de temps en temps de leur abominable retraite pour enlever des personnes isolées.On rendait visite un beau jour a tonton, mais tout ce qu’on découvrait, c’était un lieu abandonné, une grange vermoulue, des couverts sur la table et des repas moisis à demi-consommé.
Les hypothèses farfelues des vieux n’ébranlaient pas une seule fois ma raison, et je continuai à avancer sans sourciller lorsque la voiture du résolument s’arrêter.
Samuel, qui était assis côté passager, m’émettait aucun son. Son visage taillé à la serpe était fixe, les yeux fous, comme obsédé par la vision de quelques démons.Il était plus ou moins tout le temps comme ça, bien qu’à ce moment précis il paraissait un peu plus à l’ouest que d’habitude.
J’ouvris la portière.
Je sentis alors un liquide glacé infiltrer mes bottes, et découvrais avec horreur que le sol inconsistant avait fait place à une vase noire et luisante, charriant les immondices de la tourbière autours de nos instruments et mécanismes crasseux.
Aucune chance qu’on puisse continuer dans ces conditions. La suite se ferait à pieds. Je sortis maladroitement de la caisse embourbée, du patauger dans les racines enchevêtrées et noueuses, aussi entremêlées que de la laine non peignée, fis le tour et sortis Samuel de là.
« On va continuer à pied, Sam. Viens ! "
Il grogna et tapa des pieds dans le marré, s’en mettait partout pour marquer sa petite crise de nerfs.
On est sale, on beugle, et là on existe.
Heureusement il ne supportai pas d’être laissé à l’abandon, et des que je fis quelques pas vers les herbes hautes il me suivit nerveusement.
Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement j’avais oublié toute mes affaires sur la plage arrière.
Je ne fais jamais ça d’habitude. Mais une force nous poussait à avancer vers une destination déterminée à l’avance. Nous étions autre, pas nous même, alors que paradoxalement j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi concentré sur le moment présent.
Mais Sam ne voulait pas y aller. Il clopinait dans la boue, me forçant à le prendre par le bras pour nous faire traverser le mur végétal.
« Mais on va se faire bouffer ... » gémit-il alors que ses yeux incohérents roulait dans leurs orbites.
-C’est rien qu’un marais pourri, vieux ! Aller, avance ! »
En réalité son refus de continuer était la seule chose qui me donnait l’énergie. Il fallait bien qu’une personne entraînât l’autre.
La pampa humide me raclait les mains, les plantes et arbustes émergés me collaient au jambes.
De l’os au sac j’étais trempé, je nageais dans la verdure et elle allait me former à son image.
Je sentais des animaux m’amuser dans mon froc. Sam avait raison, on allait se faire bouffer, mais moins par la faune que l’exubérante flore locale. D’ailleurs elle semblait presque trop confuse, trop dense, trop présente.Quelque chose clochait, on était passé de la rocaille d’un bon sentier de terre champêtre à un marais et maintenant la jungle équatoriale, la chaleur en moins. Et ce en dix minutes.Même la lumière paraissait venir d’un autre monde. Irréelle : le ciel était opaque, un plafond d’infini.L’air chargé et silencieux, n’était qu’ un léger souffle de vent venant courber les herbes. Depuis que nous étions sortie de l’auto, la nuit nous enveloppait vraiment, et à mesure que notre œil s’accoutumait à l’obscurité, de nouvelles portes infernales s’ouvraient au loin en déchargeant leur aura d’ambre. Un limbe rougeoyant se levait à l’horizon, alors que le crépuscule ne datait que de quelques heures.fin de transmission
Salut kheycrivain. Alors, mon avis...
Certaines phrases sont trop longues et faussement élaborées. Genre :
Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Et tu devrais aérer tes paragraphes.
Voilà. Ce n'est que mon humble avis.
Sinon j'ai passé un appel ce matin pour mon bouquin et j'étais en sueur.
Mon bouquin aborde l'histoire d'une certaine communauté (ce n'est pas ce que vous croyez ) et certains de leurs membres (surtout des femmes et des enfants) ont été accueillis par la France.
Je ne connais absolument aucun membre de cette communauté et j'aimerais les rencontrer (j'en ai sûrement croisés mais ce n'est pas marqué sur leurs visages ).
J'ai trouvé le contact d'un reporter de guerre qui les a côtoyés. Je lui ai envoyé un mail et j'attends sa réponse (qui ne viendra peut-être jamais ).
Ce matin, j'ai appelé l'antenne Grand Est d'une association qui héberge depuis quelques mois des familles de cette communauté. J'ai choppé le nom du responsable dans un reportage télé. Ca s'est passé à peu près comme ça :
Logement et Espoir, bonjour !
Bon-bonjour !
Comment puis-je vous aider monsieur ?
Est-ce que vous pouvez me passer monsieur Dupont s'il-vous plait ?
Monsieur Dupont ? Ca me dit rien.
Ah ben je-je croyais qu'il était le responsable Grand Est.
C'est possible. Je suis nouvelle à vrai dire.
Ah ok... Je peux parler à votre responsable s'il vous plait ?
Les responsables sont tous en télétravail aujourd'hui. Comment je peux vous aider, monsieur...?
Albinaire. En fait je suis... écrivain et j'effectue des recherches pour mon roman qui se passe en ****. Je sais que vous hébergez des **** et j'aurais souhaité en rencontrer.
Ok je note... monsieur Albinaire... écrivain... souhaite rencontrer des ****
Je sais que vous êtes en couvre-feu à partir de 18h...
Ah ah mais nous ne sommes pas concernés apparemment.
Ah, c'est génial... Je sais que vous en hébergez dans l'est mais s'il y en a en région parisienne ce serait encore mieux pour moi vu que je vis dans là-bas.
Ah ah oui, évidemment. Et bien écoutez, je transmets ça à mon responsable.
D'accord, merci madame. Bonne journée.
Merci, vous aussi !
Le 30 décembre 2020 à 11:03:01 Albinaire a écrit :
Le 30 décembre 2020 à 01:59:13 EjacDivine2 a écrit :
Yo les kheys, voila 3 jours après avoir commencé à écrire je suis arrivé a 900 mots. Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? surtout au niveau du style, de la fluidité de l'écriture, la compréhension, l'ambiance ?
a oui, et pour l'orthographe, ce n'est pas très important, par contre, mon gros défaut, la conjugaison
je sais jamais quel temps utiliser: imparfait, passé simple ? je passe carrément au présent des foisdébut de transmission
Aussi précise que l’était ma perception des circonstances présentes, j’étais encore dans l’absolu incapacité de me souvenir ni comment, ni pourquoi, je m’étais retrouvé là.
J’étais au volant de la vieille automobile familiale, accompagné de mon frère aîné, et nos tracions la route au cœur de la nuit.Toute l’attention de mon esprit était focalisée, bien malgré moi, sur l’ici et le maintenant.L’existence même d’un avant m’était inaccessible.Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Je me souviens bien des vitres mal encastrées qui laissaient s’échapper le peu de chaleur corporelle que nous émettions nous et le moteur du véhicule.J’essayais du mieux que je pu de forcer le mécanisme de lève-vitre pour calfeutrer notre cocon ambiant, malheureusement sans succès.Ma vision était troublée par mes propres exhalations glacées.Le givre avait déjà entamé la majorité du pare-brise, de sorte qu’il ne restait plus qu’une petite lucarne pour me diriger dans l’obscurité.La végétation se resserra autours de nous, s’épaissit, et bientôt les herbes qui se dressaient verticales vinrent racler les flancs de la carcasse.Le terrain se faisait aussi plus irrégulier, plus incertain, la bagnole tanguait et balançait.La lumière jaunâtre des phares peinait à éclairer ne serait-ce que les profondeurs de la frondaison qui se courbait en nous caressant le ventre.Du coup, les faisceaux recrachaient presque tout dans l’habitacle.A ce moment là, nous devions avancer au pas, et je me senti comme seul au monde.A quoi devait ressemblait notre progression à vol d’oiseau? Une caisse brillante se dodelinant dans un de ce sentiers oubliée de collines verdoyantes...Les esprit romanesques se plaisaient à raconter ces histoires locales, dans lesquelles leurs ancêtres avaient perdu un cousin ou un neveu sans que jamais on appris ce qu’il leur était arrivé.Le folklore mentionnait des bois infinis, des créatures inhumaines qui sortaient de temps en temps de leur abominable retraite pour enlever des personnes isolées.On rendait visite un beau jour a tonton, mais tout ce qu’on découvrait, c’était un lieu abandonné, une grange vermoulue, des couverts sur la table et des repas moisis à demi-consommé.
Les hypothèses farfelues des vieux n’ébranlaient pas une seule fois ma raison, et je continuai à avancer sans sourciller lorsque la voiture du résolument s’arrêter.
Samuel, qui était assis côté passager, m’émettait aucun son. Son visage taillé à la serpe était fixe, les yeux fous, comme obsédé par la vision de quelques démons.Il était plus ou moins tout le temps comme ça, bien qu’à ce moment précis il paraissait un peu plus à l’ouest que d’habitude.
J’ouvris la portière.
Je sentis alors un liquide glacé infiltrer mes bottes, et découvrais avec horreur que le sol inconsistant avait fait place à une vase noire et luisante, charriant les immondices de la tourbière autours de nos instruments et mécanismes crasseux.
Aucune chance qu’on puisse continuer dans ces conditions. La suite se ferait à pieds. Je sortis maladroitement de la caisse embourbée, du patauger dans les racines enchevêtrées et noueuses, aussi entremêlées que de la laine non peignée, fis le tour et sortis Samuel de là.
« On va continuer à pied, Sam. Viens ! "
Il grogna et tapa des pieds dans le marré, s’en mettait partout pour marquer sa petite crise de nerfs.
On est sale, on beugle, et là on existe.
Heureusement il ne supportai pas d’être laissé à l’abandon, et des que je fis quelques pas vers les herbes hautes il me suivit nerveusement.
Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement j’avais oublié toute mes affaires sur la plage arrière.
Je ne fais jamais ça d’habitude. Mais une force nous poussait à avancer vers une destination déterminée à l’avance. Nous étions autre, pas nous même, alors que paradoxalement j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi concentré sur le moment présent.
Mais Sam ne voulait pas y aller. Il clopinait dans la boue, me forçant à le prendre par le bras pour nous faire traverser le mur végétal.
« Mais on va se faire bouffer ... » gémit-il alors que ses yeux incohérents roulait dans leurs orbites.
-C’est rien qu’un marais pourri, vieux ! Aller, avance ! »
En réalité son refus de continuer était la seule chose qui me donnait l’énergie. Il fallait bien qu’une personne entraînât l’autre.
La pampa humide me raclait les mains, les plantes et arbustes émergés me collaient au jambes.
De l’os au sac j’étais trempé, je nageais dans la verdure et elle allait me former à son image.
Je sentais des animaux m’amuser dans mon froc. Sam avait raison, on allait se faire bouffer, mais moins par la faune que l’exubérante flore locale. D’ailleurs elle semblait presque trop confuse, trop dense, trop présente.Quelque chose clochait, on était passé de la rocaille d’un bon sentier de terre champêtre à un marais et maintenant la jungle équatoriale, la chaleur en moins. Et ce en dix minutes.Même la lumière paraissait venir d’un autre monde. Irréelle : le ciel était opaque, un plafond d’infini.L’air chargé et silencieux, n’était qu’ un léger souffle de vent venant courber les herbes. Depuis que nous étions sortie de l’auto, la nuit nous enveloppait vraiment, et à mesure que notre œil s’accoutumait à l’obscurité, de nouvelles portes infernales s’ouvraient au loin en déchargeant leur aura d’ambre. Un limbe rougeoyant se levait à l’horizon, alors que le crépuscule ne datait que de quelques heures.fin de transmission
Salut kheycrivain. Alors, mon avis...
Certaines phrases sont trop longues et faussement élaborées. Genre :
Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Et tu devrais aérer tes paragraphes.
Voilà. Ce n'est que mon humble avis.
merci mec! quelle autre phrases tu trouves faussement elaborées ? que me suggères tu pour rendre plus simple mes phrases ? comment je pourrais changer le paragraphe que tu as cité par exemple ?
Je veux donner au lecteur l'impression que le protagniste vit une expérience onirique dans laquelle il n'a pas le contrôle, et il ressent tout avec plus d'intensité ... comme si il était en train de rever, mais sans le dire explicitement en lecteur
Le 30 décembre 2020 à 12:09:31 --crazymarty-- a écrit :
Le 30 décembre 2020 à 11:57:17 Dunwich-Monst a écrit :
Je fais du sur-place perso, rien écrit en trois semaines. Le peu qui était sorti je l'ai supprimé pour la qualité inexistante
Comment se fait-il khey ? C'est les fêtes ?
Le 30 décembre 2020 à 12:09:31 --crazymarty-- a écrit :
Le 30 décembre 2020 à 11:57:17 Dunwich-Monst a écrit :
Je fais du sur-place perso, rien écrit en trois semaines. Le peu qui était sorti je l'ai supprimé pour la qualité inexistante
1 semaine pour moi, je me suis foutu dans la merde de facon con. en fait, j'ai un personnage que je souhaite faire mystérieux (ses objectifs seront révélés plus tard). mais je m'aperçois qu'écrire ce genre de perso est vraiment compliqué. il veut aider mon héros, mais sans lui révéler ni au lecteur ses objectifs avant un bout de temps. qui plus est, je veux qu'il donne l'impression de ne pas faire de favoritisme vis a vis des autres personnages.
je suis sur le premier tome, une espece d'école (rassurez vous, pas à la harry potter) qui, d'un autre coté, en profite pour développer le monde dans lequel le personnage va évoluer l'économie, la politique, le monde en général quoi!) et ce perosnnage M (M comme mystérieux) est le directeur de l'école. rassurez vous, pas comme mais plutot comme un type qui vient faire cours très souvent, et qui peut débarquer à une fete quand il le souhaite pour discuter de tout et de rien avec des élèves, avec une apparence assez jeune. il cherche quand meme à respecter et a faire respecter les regles qui sont instaurées.
vous etes paumés? ben moi aussi!
du coup, vu que je ne sais pas quoi faire pour avancer, j'essaie de prendre de l'inspiration en re-lisant "a la croisée des mondes" de philip pullman, mais ca ne m'avance pas plus que ca
Le 30 décembre 2020 à 01:59:13 EjacDivine2 a écrit :
Yo les kheys, voila 3 jours après avoir commencé à écrire je suis arrivé a 900 mots. Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? surtout au niveau du style, de la fluidité de l'écriture, la compréhension, l'ambiance ?
a oui, et pour l'orthographe, ce n'est pas très important, par contre, mon gros défaut, la conjugaison
je sais jamais quel temps utiliser: imparfait, passé simple ? je passe carrément au présent des foisdébut de transmission
Aussi précise que l’était ma perception des circonstances présentes, j’étais encore dans l’absolu incapacité de me souvenir ni comment, ni pourquoi, je m’étais retrouvé là.
J’étais au volant de la vieille automobile familiale, accompagné de mon frère aîné, et nos tracions la route au cœur de la nuit.Toute l’attention de mon esprit était focalisée, bien malgré moi, sur l’ici et le maintenant.L’existence même d’un avant m’était inaccessible.Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Je me souviens bien des vitres mal encastrées qui laissaient s’échapper le peu de chaleur corporelle que nous émettions nous et le moteur du véhicule.J’essayais du mieux que je pu de forcer le mécanisme de lève-vitre pour calfeutrer notre cocon ambiant, malheureusement sans succès.Ma vision était troublée par mes propres exhalations glacées.Le givre avait déjà entamé la majorité du pare-brise, de sorte qu’il ne restait plus qu’une petite lucarne pour me diriger dans l’obscurité.La végétation se resserra autours de nous, s’épaissit, et bientôt les herbes qui se dressaient verticales vinrent racler les flancs de la carcasse.Le terrain se faisait aussi plus irrégulier, plus incertain, la bagnole tanguait et balançait.La lumière jaunâtre des phares peinait à éclairer ne serait-ce que les profondeurs de la frondaison qui se courbait en nous caressant le ventre.Du coup, les faisceaux recrachaient presque tout dans l’habitacle.A ce moment là, nous devions avancer au pas, et je me senti comme seul au monde.A quoi devait ressemblait notre progression à vol d’oiseau? Une caisse brillante se dodelinant dans un de ce sentiers oubliée de collines verdoyantes...Les esprit romanesques se plaisaient à raconter ces histoires locales, dans lesquelles leurs ancêtres avaient perdu un cousin ou un neveu sans que jamais on appris ce qu’il leur était arrivé.Le folklore mentionnait des bois infinis, des créatures inhumaines qui sortaient de temps en temps de leur abominable retraite pour enlever des personnes isolées.On rendait visite un beau jour a tonton, mais tout ce qu’on découvrait, c’était un lieu abandonné, une grange vermoulue, des couverts sur la table et des repas moisis à demi-consommé.
Les hypothèses farfelues des vieux n’ébranlaient pas une seule fois ma raison, et je continuai à avancer sans sourciller lorsque la voiture du résolument s’arrêter.
Samuel, qui était assis côté passager, m’émettait aucun son. Son visage taillé à la serpe était fixe, les yeux fous, comme obsédé par la vision de quelques démons.Il était plus ou moins tout le temps comme ça, bien qu’à ce moment précis il paraissait un peu plus à l’ouest que d’habitude.
J’ouvris la portière.
Je sentis alors un liquide glacé infiltrer mes bottes, et découvrais avec horreur que le sol inconsistant avait fait place à une vase noire et luisante, charriant les immondices de la tourbière autours de nos instruments et mécanismes crasseux.
Aucune chance qu’on puisse continuer dans ces conditions. La suite se ferait à pieds. Je sortis maladroitement de la caisse embourbée, du patauger dans les racines enchevêtrées et noueuses, aussi entremêlées que de la laine non peignée, fis le tour et sortis Samuel de là.
« On va continuer à pied, Sam. Viens ! "
Il grogna et tapa des pieds dans le marré, s’en mettait partout pour marquer sa petite crise de nerfs.
On est sale, on beugle, et là on existe.
Heureusement il ne supportai pas d’être laissé à l’abandon, et des que je fis quelques pas vers les herbes hautes il me suivit nerveusement.
Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement j’avais oublié toute mes affaires sur la plage arrière.
Je ne fais jamais ça d’habitude. Mais une force nous poussait à avancer vers une destination déterminée à l’avance. Nous étions autre, pas nous même, alors que paradoxalement j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi concentré sur le moment présent.
Mais Sam ne voulait pas y aller. Il clopinait dans la boue, me forçant à le prendre par le bras pour nous faire traverser le mur végétal.
« Mais on va se faire bouffer ... » gémit-il alors que ses yeux incohérents roulait dans leurs orbites.
-C’est rien qu’un marais pourri, vieux ! Aller, avance ! »
En réalité son refus de continuer était la seule chose qui me donnait l’énergie. Il fallait bien qu’une personne entraînât l’autre.
La pampa humide me raclait les mains, les plantes et arbustes émergés me collaient au jambes.
De l’os au sac j’étais trempé, je nageais dans la verdure et elle allait me former à son image.
Je sentais des animaux m’amuser dans mon froc. Sam avait raison, on allait se faire bouffer, mais moins par la faune que l’exubérante flore locale. D’ailleurs elle semblait presque trop confuse, trop dense, trop présente.Quelque chose clochait, on était passé de la rocaille d’un bon sentier de terre champêtre à un marais et maintenant la jungle équatoriale, la chaleur en moins. Et ce en dix minutes.Même la lumière paraissait venir d’un autre monde. Irréelle : le ciel était opaque, un plafond d’infini.L’air chargé et silencieux, n’était qu’ un léger souffle de vent venant courber les herbes. Depuis que nous étions sortie de l’auto, la nuit nous enveloppait vraiment, et à mesure que notre œil s’accoutumait à l’obscurité, de nouvelles portes infernales s’ouvraient au loin en déchargeant leur aura d’ambre. Un limbe rougeoyant se levait à l’horizon, alors que le crépuscule ne datait que de quelques heures.fin de transmission
Ayaaaa
Le 30 décembre 2020 à 11:42:50 Albinaire a écrit :
Sinon j'ai passé un appel ce matin pour mon bouquin et j'étais en sueur.Mon bouquin aborde l'histoire d'une certaine communauté (ce n'est pas ce que vous croyez ) et certains de leurs membres (surtout des femmes et des enfants) ont été accueillis par la France.
Je ne connais absolument aucun membre de cette communauté et j'aimerais les rencontrer (j'en ai sûrement croisés mais ce n'est pas marqué sur leurs visages ).
J'ai trouvé le contact d'un reporter de guerre qui les a côtoyés. Je lui ai envoyé un mail et j'attends sa réponse (qui ne viendra peut-être jamais ).
Ce matin, j'ai appelé l'antenne Grand Est d'une association qui héberge depuis quelques mois des familles de cette communauté. J'ai choppé le nom du responsable dans un reportage télé. Ca s'est passé à peu près comme ça :
Logement et Espoir, bonjour !
Bon-bonjour !
Comment puis-je vous aider monsieur ?
Est-ce que vous pouvez me passer monsieur Dupont s'il-vous plait ?
Monsieur Dupont ? Ca me dit rien.
Ah ben je-je croyais qu'il était le responsable Grand Est.
C'est possible. Je suis nouvelle à vrai dire.
Ah ok... Je peux parler à votre responsable s'il vous plait ?
Les responsables sont tous en télétravail aujourd'hui. Comment je peux vous aider, monsieur...?Albinaire. En fait je suis... écrivain et j'effectue des recherches pour mon roman qui se passe en ****. Je sais que vous hébergez des **** et j'aurais souhaité en rencontrer.
Ok je note... monsieur Albinaire... écrivain... souhaite rencontrer des ****Je sais que vous êtes en couvre-feu à partir de 18h...
Ah ah mais nous ne sommes pas concernés apparemment.
Ah, c'est génial... Je sais que vous en hébergez dans l'est mais s'il y en a en région parisienne ce serait encore mieux pour moi vu que je vis dans là-bas.
Ah ah oui, évidemment. Et bien écoutez, je transmets ça à mon responsable.
D'accord, merci madame. Bonne journée.
Merci, vous aussi !
Pourquoi bases tu ton roman sur une communauté que tu ne connais absolument pas? Tu ne connais rien de leurs traditions, langue, religion, culture...
Même en discutant avec quelques-uns, ta retranscription de leurs vies paraitra totalement biaisée, voire même ridicule pour toute personne s'y connaissant.
Si tu ne connaix rien aux Yézidis (par exemple), évite d'en faire le sujet principal d'un roman.
Le 01 janvier 2021 à 00:03:42 bouledekebla a écrit :
Le 30 décembre 2020 à 01:59:13 EjacDivine2 a écrit :
Yo les kheys, voila 3 jours après avoir commencé à écrire je suis arrivé a 900 mots. Vous pouvez me dire ce que vous en pensez ? surtout au niveau du style, de la fluidité de l'écriture, la compréhension, l'ambiance ?
a oui, et pour l'orthographe, ce n'est pas très important, par contre, mon gros défaut, la conjugaison
je sais jamais quel temps utiliser: imparfait, passé simple ? je passe carrément au présent des foisdébut de transmission
Aussi précise que l’était ma perception des circonstances présentes, j’étais encore dans l’absolu incapacité de me souvenir ni comment, ni pourquoi, je m’étais retrouvé là.
J’étais au volant de la vieille automobile familiale, accompagné de mon frère aîné, et nos tracions la route au cœur de la nuit.Toute l’attention de mon esprit était focalisée, bien malgré moi, sur l’ici et le maintenant.L’existence même d’un avant m’était inaccessible.Les détails de notre aventure nocturne accrochait ma conscience avec une telle rugosité qu’elle n’arrivait jamais à s’extraire du simple ressenti; aucune réflexion n’était possible, ni choix, car tout ce que j’exécutais et ressentais coulait naturellement de mon corps et de mes yeux.
Je me souviens bien des vitres mal encastrées qui laissaient s’échapper le peu de chaleur corporelle que nous émettions nous et le moteur du véhicule.J’essayais du mieux que je pu de forcer le mécanisme de lève-vitre pour calfeutrer notre cocon ambiant, malheureusement sans succès.Ma vision était troublée par mes propres exhalations glacées.Le givre avait déjà entamé la majorité du pare-brise, de sorte qu’il ne restait plus qu’une petite lucarne pour me diriger dans l’obscurité.La végétation se resserra autours de nous, s’épaissit, et bientôt les herbes qui se dressaient verticales vinrent racler les flancs de la carcasse.Le terrain se faisait aussi plus irrégulier, plus incertain, la bagnole tanguait et balançait.La lumière jaunâtre des phares peinait à éclairer ne serait-ce que les profondeurs de la frondaison qui se courbait en nous caressant le ventre.Du coup, les faisceaux recrachaient presque tout dans l’habitacle.A ce moment là, nous devions avancer au pas, et je me senti comme seul au monde.A quoi devait ressemblait notre progression à vol d’oiseau? Une caisse brillante se dodelinant dans un de ce sentiers oubliée de collines verdoyantes...Les esprit romanesques se plaisaient à raconter ces histoires locales, dans lesquelles leurs ancêtres avaient perdu un cousin ou un neveu sans que jamais on appris ce qu’il leur était arrivé.Le folklore mentionnait des bois infinis, des créatures inhumaines qui sortaient de temps en temps de leur abominable retraite pour enlever des personnes isolées.On rendait visite un beau jour a tonton, mais tout ce qu’on découvrait, c’était un lieu abandonné, une grange vermoulue, des couverts sur la table et des repas moisis à demi-consommé.
Les hypothèses farfelues des vieux n’ébranlaient pas une seule fois ma raison, et je continuai à avancer sans sourciller lorsque la voiture du résolument s’arrêter.
Samuel, qui était assis côté passager, m’émettait aucun son. Son visage taillé à la serpe était fixe, les yeux fous, comme obsédé par la vision de quelques démons.Il était plus ou moins tout le temps comme ça, bien qu’à ce moment précis il paraissait un peu plus à l’ouest que d’habitude.
J’ouvris la portière.
Je sentis alors un liquide glacé infiltrer mes bottes, et découvrais avec horreur que le sol inconsistant avait fait place à une vase noire et luisante, charriant les immondices de la tourbière autours de nos instruments et mécanismes crasseux.
Aucune chance qu’on puisse continuer dans ces conditions. La suite se ferait à pieds. Je sortis maladroitement de la caisse embourbée, du patauger dans les racines enchevêtrées et noueuses, aussi entremêlées que de la laine non peignée, fis le tour et sortis Samuel de là.
« On va continuer à pied, Sam. Viens ! "
Il grogna et tapa des pieds dans le marré, s’en mettait partout pour marquer sa petite crise de nerfs.
On est sale, on beugle, et là on existe.
Heureusement il ne supportai pas d’être laissé à l’abandon, et des que je fis quelques pas vers les herbes hautes il me suivit nerveusement.
Je ne savais pas pourquoi, mais bizarrement j’avais oublié toute mes affaires sur la plage arrière.
Je ne fais jamais ça d’habitude. Mais une force nous poussait à avancer vers une destination déterminée à l’avance. Nous étions autre, pas nous même, alors que paradoxalement j’avais l’impression de n’avoir jamais été aussi concentré sur le moment présent.
Mais Sam ne voulait pas y aller. Il clopinait dans la boue, me forçant à le prendre par le bras pour nous faire traverser le mur végétal.
« Mais on va se faire bouffer ... » gémit-il alors que ses yeux incohérents roulait dans leurs orbites.
-C’est rien qu’un marais pourri, vieux ! Aller, avance ! »
En réalité son refus de continuer était la seule chose qui me donnait l’énergie. Il fallait bien qu’une personne entraînât l’autre.
La pampa humide me raclait les mains, les plantes et arbustes émergés me collaient au jambes.
De l’os au sac j’étais trempé, je nageais dans la verdure et elle allait me former à son image.
Je sentais des animaux m’amuser dans mon froc. Sam avait raison, on allait se faire bouffer, mais moins par la faune que l’exubérante flore locale. D’ailleurs elle semblait presque trop confuse, trop dense, trop présente.Quelque chose clochait, on était passé de la rocaille d’un bon sentier de terre champêtre à un marais et maintenant la jungle équatoriale, la chaleur en moins. Et ce en dix minutes.Même la lumière paraissait venir d’un autre monde. Irréelle : le ciel était opaque, un plafond d’infini.L’air chargé et silencieux, n’était qu’ un léger souffle de vent venant courber les herbes. Depuis que nous étions sortie de l’auto, la nuit nous enveloppait vraiment, et à mesure que notre œil s’accoutumait à l’obscurité, de nouvelles portes infernales s’ouvraient au loin en déchargeant leur aura d’ambre. Un limbe rougeoyant se levait à l’horizon, alors que le crépuscule ne datait que de quelques heures.fin de transmission
Ayaaaa
mais encore mais encore
Personnellement moi j'ai toujours écrit, depuis tout petit, majoritairement Sf et fantasy, j'ai pas mal de facilité là-dedans (sûrement dû au fait que j'ai toujours beaucoup lu). Au départ c'était juste un passe-temps, mais au vu de la crise actuelle je dois sérieusement remettre en question mes idées professionnelles, donc peut-être que je tenterai de me faire éditer en espérant grappiller quelques sous en faisant ce que j'aime
Données du topic
- Auteur
- --crazymarty--
- Date de création
- 2 octobre 2020 à 17:12:51
- Nb. messages archivés
- 1904
- Nb. messages JVC
- 1868