Topic de --crazymarty-- :

Khey et écrivain.

Le 18 novembre 2020 à 18:53:39 Darth_Golgoth a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:35:20 MaxouStirner1 a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:11:54 Darth_Golgoth a écrit :
Sinon y'a d'autres kheys pour me faire un retour sur mon premier chapitre que j'ai posté à la page 58 ? S'il vous plaît :hap:
( d'ailleurs merci pour la pub Maxou :rire: je lirai ton extrait quand j'aurai le temps :oui: )

Je le supprime demain matin je pense.

Je le lirai dans la soirée alors ! :oui:

Le 18 novembre 2020 à 15:52:43 ChanclaExpress a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:11:54 Darth_Golgoth a écrit :
Sinon y'a d'autres kheys pour me faire un retour sur mon premier chapitre que j'ai posté à la page 58 ? S'il vous plaît :hap:
( d'ailleurs merci pour la pub Maxou :rire: je lirai ton extrait quand j'aurai le temps :oui: )

Je viens de le lire.
J'ai bien aimé la progression du chapitre, c'était sympa ! Les seules choses qui m'ont sorti de la lecture sont les quelques tournures un peu maladroites ou trop lourdes. Par exemple, certaines répliques dans les dialogues ne fonctionnent pas très bien (question/réponse) ou l'usage de certains mots du genre "appareil reproducteur". J'imagine mal un inquisiteur parler d'appareil reproducteur par exemple.

L'ambiance est bonne, tu tiens le bon bout !
Pour résumer : "la structure et le récit se tiennent bien, c'est plutôt l'écriture qui me dérange un peu."

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire et de commenter !
Le retour fait vraiment plaisir et donne envie de progresser.
En effet il rejoint celui de Maxou et me rassure grandement
D'ici la fin du bouquin j'aurai progressé sur ce point, j'en suis certain, puisqu'on apprend en écrivant :oui:

D'ailleurs aujourd'hui 1700 mots et je conclus mon deuxième chapitre :content:

Génial, c'est une super mentalité ça !
Quand je relis mon premier roman, je réalise à quel point les derniers chapitres sont plus fluides et agréables à lire que les premiers. Tout ça a à voir avec le progrès que j'ai fait entre temps. Toi aussi, tu pourras surement observer cela lorsque tu auras terminé ton projet et que tu te retourneras dessus. C'est très satisfaisant !

Le 18 novembre 2020 à 09:04:30 MaxouStirner1 a écrit :

Le 17 novembre 2020 à 23:43:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 21:16:03 filmophile a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 21:06:10 MaxouStirner1 a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 20:58:49 filmophile a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 20:54:07 Candistanton a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 19:58:04 filmophile a écrit :

Le 16 novembre 2020 à 17:45:26 MaxouStirner1 a écrit :
Je t'en prie, c'est normal de s'entraider. J'espère que d'autres commenteront également ton texte, c'est toujours plus riche d'avoirs un panel d'avis.
De mon côté, pleine forme aujourd'hui, j'ai trouvé une nouvelle scène et j'ai balancé 3200 mots :rire:
Demain normalement, je peux aussi me consacrer à l'écriture, j'espère continuer sur la même lancée.

3200 mots c'est en combien d'heures?
Je fais péniblement 300 mots en 2 heures et encore je rature en permanence...

Khey, on est dans le même cas. Et mon petit doigt me dit que t'as le même problème que moi.

j'ai toujours l'impression que je peux faire mieux donc ça me ralentit vachement...

T'es sur un projet bien précis ? Un roman ?

oui je participe à des concours de nouvelles.

Good luck :ok:

Tu as supprimé ton dernier message non ? Je pensais te répondre aujourd'hui.

Oui, je l'ai effacé sans faire exprès. J'avais la flemme de pondre un autre pavé vers 1h ou 2h du matin (n'hésite pas à me corriger si je me trompe d'heure). Je te laisse imaginer ma réaction après avoir cliqué. Bien mon soupir agacé ? :rire:

Ceci dit, j'ai très longuement et bien réfléchi. Je peux dire que je me suis lancé dans mon projet final pour pouvoir me libérer de toutes mes pensées obsessionnelles car je me remets sans cesse à plus tard tous mes autres projets d'écriture. J'ai tendance à rester distrait, tout ça parce que mon plus gros projet de roman occupe toutes mes pensées :-(

Dès que j'aurai fini d'écrire mon roman, je le mettrai en hibernation pour pouvoir me lancer dans mes autres projets à court ou moyen, sans la moindre contrainte.

En ce qui concerne mon grand projet, j'imagine pas le nombre d'heures qu'il me faudra pour rajouter et améliorer mes textes, et puis corriger et recorriger. Il sera ma plus grande fierté et mon gros bébé. Ça doit demander énormément de boulot car il est aussi long que Harry Potter, Star Wars ou Game of Thrones, mais ma motivation pour ce projet est assez clair pour moi. Mes autres projets me serviront en quelque sorte à améliorer mon style et à acquérir de l'expérience pratique, voir me construire une réputation d'auteur si possible. Je sais que ça peut vous paraître pathétique mais bon... Je vous avoue que j'aurais aimé faire des études littéraires :ok:

Bonjour à tous, je participe à un concours de nouvelle, et j'ai du mal à avancer parce que je considère toujours que j'écris mal, donc je rature, j'efface et au final il ne me reste plus grand-chose... Si une âme charitable veut bien se donner la peine de lire ce paragraphe (150 mots), pourrait-elle dire ce qu'elle pense de mon style, en toute honnêteté, cela pourrait peut-être m'aider? C'est un premier jet que je n'ai pas encore raturé. (L'histoire importe peu.)
merci d'avance :)

"Le shit était devenu depuis le début du lycée leur échappatoire. Il ne s’agissait pas de ces addictions tragiques, qui vous engagent sur le chemin de l’avilissement. C’était un rendez-vous rassurant, un ami de longue date qui vous accompagnait, un vieux sage qui vous faisait croire qu’il était possible de sauter une étape de la vie, la plus dure, l’âge adulte, pour directement connaitre les félicités de l’âge avancé, le regard serein sur le monde, le détachement aux malheurs de la vie. Le shit calmait temporairement leur angoisse, leur rancœur à l’égard de Charleville, apaisait l’amertume d’une jeunesse volée aux marges de la République qui, indifférente et superbe, leur apprenait involontairement à la haïr. Mais lorsque la drogue se tarissait, les illusions partaient en fumée, et leurs vies futures apparaissaient dans toute leur laideur. Une vie trop familière, dont les trois garçons voyaient quotidiennement les stigmates sur les faces esseulés de leurs parents. Une vie qui semblait être écrite d’avance, par des Parques en costume-cravate et portant des mocassins vernis, qui tissaient inlassablement la toile de la désindustrialisation de Charleville depuis leurs bureaux parisiens. Une vie de petites ambitions, de factures accumulées, de médiocres rêves pavillonnaires, bercée de crédits impayés et de désamours conjugales. Alors on répugnait à tirer sur la dernière latte, on s’octroyait ce dernier répit naïf et adolescent. Le cannabis était l’aveu de leur puberté résignée, d’une révolte juvénile mâtée par la modernité, apaisée mélancoliquement par le porno et les jeux vidéos. On vivait une farce amère : être jeune et le regretter."

vdd, je trouve tes phrases trop longuent mais c'est une question du goût j'imagine :(

Le 18 novembre 2020 à 19:28:42 ChanclaExpress a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 18:53:39 Darth_Golgoth a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:35:20 MaxouStirner1 a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:11:54 Darth_Golgoth a écrit :
Sinon y'a d'autres kheys pour me faire un retour sur mon premier chapitre que j'ai posté à la page 58 ? S'il vous plaît :hap:
( d'ailleurs merci pour la pub Maxou :rire: je lirai ton extrait quand j'aurai le temps :oui: )

Je le supprime demain matin je pense.

Je le lirai dans la soirée alors ! :oui:

Le 18 novembre 2020 à 15:52:43 ChanclaExpress a écrit :

Le 18 novembre 2020 à 15:11:54 Darth_Golgoth a écrit :
Sinon y'a d'autres kheys pour me faire un retour sur mon premier chapitre que j'ai posté à la page 58 ? S'il vous plaît :hap:
( d'ailleurs merci pour la pub Maxou :rire: je lirai ton extrait quand j'aurai le temps :oui: )

Je viens de le lire.
J'ai bien aimé la progression du chapitre, c'était sympa ! Les seules choses qui m'ont sorti de la lecture sont les quelques tournures un peu maladroites ou trop lourdes. Par exemple, certaines répliques dans les dialogues ne fonctionnent pas très bien (question/réponse) ou l'usage de certains mots du genre "appareil reproducteur". J'imagine mal un inquisiteur parler d'appareil reproducteur par exemple.

L'ambiance est bonne, tu tiens le bon bout !
Pour résumer : "la structure et le récit se tiennent bien, c'est plutôt l'écriture qui me dérange un peu."

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire et de commenter !
Le retour fait vraiment plaisir et donne envie de progresser.
En effet il rejoint celui de Maxou et me rassure grandement
D'ici la fin du bouquin j'aurai progressé sur ce point, j'en suis certain, puisqu'on apprend en écrivant :oui:

D'ailleurs aujourd'hui 1700 mots et je conclus mon deuxième chapitre :content:

Génial, c'est une super mentalité ça !
Quand je relis mon premier roman, je réalise à quel point les derniers chapitres sont plus fluides et agréables à lire que les premiers. Tout ça a à voir avec le progrès que j'ai fait entre temps. Toi aussi, tu pourras surement observer cela lorsque tu auras terminé ton projet et que tu te retourneras dessus. C'est très satisfaisant !

Merci beaucoup :-) !
J'ai vraiment hâte de le finir ce premier roman mais je pense que la part de réécriture va être importante :hap:

D'ailleurs, je vais éviter le triple post, Maxou j'ai lu ton extrait. Première chose qui me frappe, la longueur des phrases. Comme tu as pu le voir dans mon premier chapitre, je n'ose pas faire des phrases trop longues ( prémices de mon style ? :noel: ), peut-être que je devrais me laisser tenter car avec ton extrait, ce n'est pas indigeste. En tout cas, le style témoigne bien de l'état d'esprit de Victor. De multiples interrogations, remises en questions, constats qui semblent venir d'un coup dans son esprit.
D'ailleurs on saisit bien les problématiques du personnage, ses enjeux et ses possibles évolutions.
Le personnage est je trouve humain, ce qui le rend attachant mais faut faire attention à ne pas insister sur le côté larmoyant du "Ma vie est horrible, je me sens tel l'albatros volant au-dessus de ces marins insignifiant mais si faible à leurs côtés".
( je suis fier de cette ref à presque 1h du matin :rire: )

Je suis intrigué quant à l'évolution du perso, soit il va finir par se résilier et se ranger. Soit il va faire une connerie. Soit il va complètement vriller :fou:
( ou les trois mais dans un sens différent :hap: )

Merci pour ta lecture !
Concernant le devenir du personnage, on est entre deux, ce n'est pas le personnage principal de mon récit, et son évolution sera finalement suggérée par l'acte d'un autre. Mais tu liras tout ça d'ici un an ou deux au format broché :-)))
Concernant la longueur des phrases, il a pas mal de choses à prendre en compte, et la première c'est l'intérêt. Il faut que la syntaxe serve le récit.
Par exemple pour mon texte, sans dire que ce soit réussi ou non on verra ça plus tard, je souhaite une ambiance poisseuse, je veux que le lecteur se sente salit au fur et à mesure de sa lecture, et la phrase longue doit jouer ce rôle, elle doit permettre de trainer le lecteur dans la boue quelque part, ne pas le laisser trop respirer, et j'ai opté pour des répétitions ciblées pour renforcer cette oppression et cette saleté.

Et sinon, un exemple de phrase vraiment longue :
Les phrases étaient structurées, les mots, les signes de ponctuation, points, virgules, étaient bien en place, et pourtant, dit Korim en recommençant à effectuer des mouvements de rotation de la tête, tout ce qui se passait dans la dernière partie pouvait se résumer en un seul mot : effondrement, effondrement, effondrement, collapse, collapse, collapse, car les phrases semblaient être devenues folles, une fois lancées, elles passaient à la vitesse supérieure, s'emballaient, et se mettaient à courir à une vitesse effrénée, crazy rush, il n'était pas un puriste de la langue académique hongroise, dit-il en se désignant, loin s'en fallait, il s'exprimait lui aussi en comprimant, en écrasant les mots comme un rouleau compresseur afin de tout condenser en une seule phrase, et en une seule longue et profonde respiration, il en était parfaitement conscient, mais ce qui se passait dans le sixième chapitre, the sixth chapter, était tout à fait différent, car, ici, la langue se rebellait, cessait de remplir sa fonction originelle, une phrase débutait, et ne voulait plus s'arrêter, non pas...disons, parce qu'elle tombait en chute libre dans un abîme, autrement dit, par impuissance, non, c'était le produit d'une forme de rigueur insensée, comme si des forces démoniaques s'étaient libérées en elle, pour l'entraîner, un fait plutôt inhabituel et contraire à leur nature, vers la discipline, the discipline, ici, dans le manuscrit, en fait, dit Korim à la femme, une phrase interminable se présentait, et elle se démenait pour être la plus précise et la plus suggestive possible, recourant à tout ce que la langue permettait et ne permettait pas, les mots affluaient dans les phrases et s'enchevêtraient, se télescopaient, mais pas à la façon d'un carambolage sur la voie publique, non, plutôt comme dans un puzzle, dont la résolution était vitale, se retrouvaient accolés dans une promiscuité dense, concentrée, fermée, étouffante, oui, c'était bien cela, fit Korim en hochant la tête, c'était comme si chaque phrase, all the sentences, était d'une importance capitale, une question de vie ou de mort, life and death, et suivait un rythme vertigineux, et ce qui était décrit, construit, développé, exposé, était si complexe, so complicated, qu'on n'y comprenait rien, oui, déclara Korim, et il avait vraiment bien fait de lui révéler l'essentiel, car la Rome du sixième chapitre était d'une complexité atroce, et c'était cela l'essentiel, et le fait que le manuscrit, une fois cette complexité atroce installée, devenait vraiment illisible, illisible et dans le même temps d'une beauté incroyable, il l'avait déjà ressenti au tout début, quand, dans le lointain centre des archives de la lointaine Hongrie, en des temps qui lui semblaient antédiluviens, il était - comme il le lui avait déjà raconté - arrivé pour la première fois à la fin du manuscrit, et il avait eu beau le lire et le relire, Dieu sait combien de fois, cette sensation n'avait pas changé et aujourd'hui encore, il le trouvait à la fois incompréhensible et magnifique, inapprehensible and beautiful, quant au contenu du texte, la seule chose qu'il avait réussi à déchiffrer lors de sa première tentative était qu'ils se tenaient devant l'une des portes fortifiées d'Aurelianus, la porte Appia, pour être précis, à une centaine de mètres à l'extérieur des fortifications, autour d'un petit sanctuaire en pierre, et qu'ils regardaient la route, la Via Appia, qui traçait une ligne droite depuis le Sud, et devant cette porte Appia, il ne se passait rien, c'était l'automne, ou le début du printemps, difficile à dire, la porte était abaissée, on ne distinguait des gardes que leurs deux visages à travers les meurtrières de la salle des manoeuvres, autour d'eux s'étendait la plaine, envahie de mauvaises herbes, près de la porte se trouvait la fontaine, avec quelques cisarii, voilà, c'était à peu près tout ce qu'il avait réussi à extrapoler du dernier chapitre, cela et puis, fit Korim en avançant les lèvres, que tout, tout était atrocement compliqué.

Filmophile, un petit avis comme demandé pour ton style. Je dirai en quelques mots : classique, maitrisé, un peu terne.
Mais difficile à dire sur si peu et sans l'ensemble du récit.
Bonne continuation.
PS : je ne suis pas connaisseur de cannabis, mais ton texte n'exagère-t-il pas un peu son effet ? On pourrait croire être dans le début de Trainspotting, qui lui traite de drogue dure.

Le 19 novembre 2020 à 09:16:39 MaxouStirner1 a écrit :
Merci pour ta lecture !
Concernant le devenir du personnage, on est entre deux, ce n'est pas le personnage principal de mon récit, et son évolution sera finalement suggérée par l'acte d'un autre. Mais tu liras tout ça d'ici un an ou deux au format broché :-)))

Ok j'ai hâte de lire ça alors :hap:

Concernant la longueur des phrases, il a pas mal de choses à prendre en compte, et la première c'est l'intérêt. Il faut que la syntaxe serve le récit.
Par exemple pour mon texte, sans dire que ce soit réussi ou non on verra ça plus tard, je souhaite une ambiance poisseuse, je veux que le lecteur se sente salit au fur et à mesure de sa lecture, et la phrase longue doit jouer ce rôle, elle doit permettre de trainer le lecteur dans la boue quelque part, ne pas le laisser trop respirer, et j'ai opté pour des répétitions ciblées pour renforcer cette oppression et cette saleté.

Et sinon, un exemple de phrase vraiment longue :
Les phrases étaient structurées, les mots, les signes de ponctuation, points, virgules, étaient bien en place, et pourtant, dit Korim en recommençant à effectuer des mouvements de rotation de la tête, tout ce qui se passait dans la dernière partie pouvait se résumer en un seul mot : effondrement, effondrement, effondrement, collapse, collapse, collapse, car les phrases semblaient être devenues folles, une fois lancées, elles passaient à la vitesse supérieure, s'emballaient, et se mettaient à courir à une vitesse effrénée, crazy rush, il n'était pas un puriste de la langue académique hongroise, dit-il en se désignant, loin s'en fallait, il s'exprimait lui aussi en comprimant, en écrasant les mots comme un rouleau compresseur afin de tout condenser en une seule phrase, et en une seule longue et profonde respiration, il en était parfaitement conscient, mais ce qui se passait dans le sixième chapitre, the sixth chapter, était tout à fait différent, car, ici, la langue se rebellait, cessait de remplir sa fonction originelle, une phrase débutait, et ne voulait plus s'arrêter, non pas...disons, parce qu'elle tombait en chute libre dans un abîme, autrement dit, par impuissance, non, c'était le produit d'une forme de rigueur insensée, comme si des forces démoniaques s'étaient libérées en elle, pour l'entraîner, un fait plutôt inhabituel et contraire à leur nature, vers la discipline, the discipline, ici, dans le manuscrit, en fait, dit Korim à la femme, une phrase interminable se présentait, et elle se démenait pour être la plus précise et la plus suggestive possible, recourant à tout ce que la langue permettait et ne permettait pas, les mots affluaient dans les phrases et s'enchevêtraient, se télescopaient, mais pas à la façon d'un carambolage sur la voie publique, non, plutôt comme dans un puzzle, dont la résolution était vitale, se retrouvaient accolés dans une promiscuité dense, concentrée, fermée, étouffante, oui, c'était bien cela, fit Korim en hochant la tête, c'était comme si chaque phrase, all the sentences, était d'une importance capitale, une question de vie ou de mort, life and death, et suivait un rythme vertigineux, et ce qui était décrit, construit, développé, exposé, était si complexe, so complicated, qu'on n'y comprenait rien, oui, déclara Korim, et il avait vraiment bien fait de lui révéler l'essentiel, car la Rome du sixième chapitre était d'une complexité atroce, et c'était cela l'essentiel, et le fait que le manuscrit, une fois cette complexité atroce installée, devenait vraiment illisible, illisible et dans le même temps d'une beauté incroyable, il l'avait déjà ressenti au tout début, quand, dans le lointain centre des archives de la lointaine Hongrie, en des temps qui lui semblaient antédiluviens, il était - comme il le lui avait déjà raconté - arrivé pour la première fois à la fin du manuscrit, et il avait eu beau le lire et le relire, Dieu sait combien de fois, cette sensation n'avait pas changé et aujourd'hui encore, il le trouvait à la fois incompréhensible et magnifique, inapprehensible and beautiful, quant au contenu du texte, la seule chose qu'il avait réussi à déchiffrer lors de sa première tentative était qu'ils se tenaient devant l'une des portes fortifiées d'Aurelianus, la porte Appia, pour être précis, à une centaine de mètres à l'extérieur des fortifications, autour d'un petit sanctuaire en pierre, et qu'ils regardaient la route, la Via Appia, qui traçait une ligne droite depuis le Sud, et devant cette porte Appia, il ne se passait rien, c'était l'automne, ou le début du printemps, difficile à dire, la porte était abaissée, on ne distinguait des gardes que leurs deux visages à travers les meurtrières de la salle des manoeuvres, autour d'eux s'étendait la plaine, envahie de mauvaises herbes, près de la porte se trouvait la fontaine, avec quelques cisarii, voilà, c'était à peu près tout ce qu'il avait réussi à extrapoler du dernier chapitre, cela et puis, fit Korim en avançant les lèvres, que tout, tout était atrocement compliqué.

Ok je vois parfaitement, je prends note. Je verrai si ça peut m'être utile dans ma propre histoire :(

Et oui, cette phrase est particulièrement longue :ouch:

Je me souviens d'une anecdote de 4ème, on étudiait Hugo, j'ai taquiné ma prof de français lorsque j'ai remarqué ses phrases longues, très longues. "Madame, dans mon dernier contrôle, vous m'avez reproché que mes phrases étaient trop longues alors que les siennes le sont deux fois plus" ce à quoi elle a répondu en riant "Oui, mais tu n'es pas Victor Hugo" , cette injustice :rire:

Pour rebondir là dessus, le dernier livre de l'auteur cité, Le dernier loup, est composé d'une seule phrase qui s'étire sur 96 pages. Je ne l'ai pas encore lu, mais voilà pour la petite information.
Oh c'est intéressant comme délire ça :(
ça me donne presque envie de partager un extrait moi aussi.

Super qu'il y ai ce genre de topic sur le forum !

J'ai commencer mon premier roman il y a deux semaines. Pas évident de commencer mais une fois lancé c'est un vrai plaisir. J'espère pouvoir le faire paraître un jour même si sa me semble relever de l'utopie, je me dis, et pourquoi je n'y arriverai pas après tout ?

Le 19 novembre 2020 à 15:08:03 Notorious-Kush a écrit :
Super qu'il y ai ce genre de topic sur le forum !

J'ai commencer mon premier roman il y a deux semaines. Pas évident de commencer mais une fois lancé c'est un vrai plaisir. J'espère pouvoir le faire paraître un jour même si sa me semble relever de l'utopie, je me dis, et pourquoi je n'y arriverai pas après tout ?

Ah les débuts d'un projet sont toujours passionnants. Profite bien, c'est comme le big bang, les idées fusent de toute part, on voit le monde prendre forme à une vitesse prodigieuse, tout nous semble possible. Retient bien cette sensation, car elle pourrait t'aider à persévérer dans les moments difficiles.

Le 19 novembre 2020 à 15:00:34 Kick-Bat a écrit :
ça me donne presque envie de partager un extrait moi aussi.

Je lirais.

Le 19 novembre 2020 à 09:19:46 MaxouStirner1 a écrit :
Filmophile, un petit avis comme demandé pour ton style. Je dirai en quelques mots : classique, maitrisé, un peu terne.
Mais difficile à dire sur si peu et sans l'ensemble du récit.
Bonne continuation.
PS : je ne suis pas connaisseur de cannabis, mais ton texte n'exagère-t-il pas un peu son effet ? On pourrait croire être dans le début de Trainspotting, qui lui traite de drogue dure.

Merci beaucoup de ta critique! C'était un peu mon sentiment, classique mais rien de très folichon.
Sinon pour le cannabis, mes personnages sont en réalité assez déprimés, et le cannabis leur fait brièvement oublier cela. Donc ils retrouvent leur vie fade lorsque la drogue est passée.

Le 19 novembre 2020 à 17:21:55 filmophile a écrit :

Le 19 novembre 2020 à 09:19:46 MaxouStirner1 a écrit :
Filmophile, un petit avis comme demandé pour ton style. Je dirai en quelques mots : classique, maitrisé, un peu terne.
Mais difficile à dire sur si peu et sans l'ensemble du récit.
Bonne continuation.
PS : je ne suis pas connaisseur de cannabis, mais ton texte n'exagère-t-il pas un peu son effet ? On pourrait croire être dans le début de Trainspotting, qui lui traite de drogue dure.

Merci beaucoup de ta critique! C'était un peu mon sentiment, classique mais rien de très folichon.
Sinon pour le cannabis, mes personnages sont en réalité assez déprimés, et le cannabis leur fait brièvement oublier cela. Donc ils retrouvent leur vie fade lorsque la drogue est passée.

Je pense qu'il faudrait aiguiser la description. Des après-midi affalé sur un canapé, à fumer, l'odeur de shit partout dans la pièce, une béatitude exagérée. C'est un peu plat en effet.

Le 19 novembre 2020 à 17:26:44 MaxouStirner1 a écrit :

Le 19 novembre 2020 à 17:21:55 filmophile a écrit :

Le 19 novembre 2020 à 09:19:46 MaxouStirner1 a écrit :
Filmophile, un petit avis comme demandé pour ton style. Je dirai en quelques mots : classique, maitrisé, un peu terne.
Mais difficile à dire sur si peu et sans l'ensemble du récit.
Bonne continuation.
PS : je ne suis pas connaisseur de cannabis, mais ton texte n'exagère-t-il pas un peu son effet ? On pourrait croire être dans le début de Trainspotting, qui lui traite de drogue dure.

Merci beaucoup de ta critique! C'était un peu mon sentiment, classique mais rien de très folichon.
Sinon pour le cannabis, mes personnages sont en réalité assez déprimés, et le cannabis leur fait brièvement oublier cela. Donc ils retrouvent leur vie fade lorsque la drogue est passée.

Je pense qu'il faudrait aiguiser la description. Des après-midi affalé sur un canapé, à fumer, l'odeur de shit partout dans la pièce, une béatitude exagérée. C'est un peu plat en effet.

Oui bien sûr, après c'est à replacer dans l'histoire.

Le 19 novembre 2020 à 20:20:14 Darth_Golgoth a écrit :
Kick-Bat :d) je lirais aussi.

Je te ferai un retour sur ton texte, que j'ai déjà lu, avant ça.

Je déteste faire lire des textes qui ne sont pas terminés et lissés à 100%, personnellement. :(

Données du topic

Auteur
--crazymarty--
Date de création
2 octobre 2020 à 17:12:51
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