Topic de DonKoga :

[Projet] Rattraper le train de la littérature

100 Pages de Into the Wild aujourd'hui

140 Pages de Into the Wild aujourd'hui.

J'ai achevé Into the Wild de Jon Krakauer. C'est un livre qui me touche intimement, moi qui projette de partir voyager comme Crishtopher McCandless. Il s'agit d'un hybride entre un roman, un documentaire et une anthologie romantique. L'assemblage est très bon. Nous apprenons beaucoup plus de choses dans le livre que dans le film.

Toutefois, l'auteur n'écrit pas très bien. Son romantisme est palpable mais manque de talent. Le récit du voyage par Krakaueur ne m'a vraiment pas touché, contrairement au film. La force de l'auteur en revanche, c'est de très bien retranscrire le caractère du personnage.

Finalement, c'est Cristopher McCandless lui-même qui m'a touché par l'intermédiaire de Krakouer. Cet homme est à la hauteur de sa réputation, il est fascinant et a tout mon respect.

On a beaucoup d'anecdotes sur l'homme qu'il était et c'est très agréable. Par exemple, il était très bon dans plusieurs sports mais il refusait de se plier entièrement aux règles pour s'améliorer, préférant pratiquer à sa manière. C'est dans la course de fond qu'il a le plus excellé puisque cela ne nécessite aucune stratégie, simplement de la volonté. Il pouvait foncer droit devant ainsi qu'il lui plaisait de faire.
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" Il va falloir que je sois très prudent, que je n'accepte aucun cadeau de leur part à l'avenir, parce que alors ils penseront qu'ils ont acheté mon respect. "

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" Quand je l'ai déposé, il avait cette grande machette qui pendait à son épaule, raconte Wolf. J'ai pensé : mon Dieu, personne ne va s'arrêter quand on verra avec ce truc. "

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" Chris répondit que la carrière était une invention avilissante du XXeme siècle "

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" En venant en Alaska, McCandless désirait marcher dans une terre vierge, découvrir un point blanc sur la carte. Mais en 1992, il n'y a plus de points blancs sur les cartes, ni en Alaska, ni ailleurs. Alors Chris, avec sa logique particulière, trouva une solution élégante :il supprima la carte tout simplement. "''

Je viens de lire Voyage au Congo de Gide, vraiment très bien :oui:
Je fais ça depuis 2 ans, 100 pages par jour. :(
Je rejoins le train et j'up ce topic :ok:

Comme j'ai détesté le film je n'avais jamais eu envie de lire le livre mais c'était peut-être une erreur du coup :question:

Le 22 mai 2019 à 23:36:10 DanzaMacabra a écrit :
Je fais ça depuis 2 ans, 100 pages par jour. :(

Bien joué :oui:

Le 22 mai 2019 à 23:34:46 XouUlm a écrit :
Je viens de lire Voyage au Congo de Gide, vraiment très bien :oui:

Le 22 mai 2019 à 23:34:46 XouUlm a écrit :
Je viens de lire Voyage au Congo de Gide, vraiment très bien :oui:

Le 22 mai 2019 à 23:34:46 XouUlm a écrit :
Je viens de lire Voyage au Congo de Gide, vraiment très bien :oui:

Bravo :ok:

Le 22 mai 2019 à 23:41:20 Levicelahaine a écrit :
Je rejoins le train et j'up ce topic :ok:

Le 22 mai 2019 à 23:41:20 Levicelahaine a écrit :
Je rejoins le train et j'up ce topic :ok:

Bienvenue :noel:

A part ça je tiens toujours mais si je poste moins c'est que j'ai pas internet tous les jours, et même quand je l'ai, c'est pas ouf :noel:

Bonjour à tous,
J’aimerais me mettre à quelques écrivains russes (Tolstoï, Tourgueniev, Dostoïevski pour ne citer qu’eux), avez-vous des recommandations ? :noel:

Le 23 mai 2019 à 17:12:59 InvictaXIV a écrit :
Bonjour à tous,
J’aimerais me mettre à quelques écrivains russes (Tolstoï, Tourgueniev, Dostoïevski pour ne citer qu’eux), avez-vous des recommandations ? :noel:

Je n'en ai jamais lu mais j'ai constaté que beaucoup recommandaient Le Joueur ou Le double de Dosto pour commencer

Le 23 mai 2019 à 18:38:16 Vagabund a écrit :

Le 23 mai 2019 à 17:12:59 InvictaXIV a écrit :
Bonjour à tous,
J’aimerais me mettre à quelques écrivains russes (Tolstoï, Tourgueniev, Dostoïevski pour ne citer qu’eux), avez-vous des recommandations ? :noel:

Je n'en ai jamais lu mais j'ai constaté que beaucoup recommandaient Le Joueur ou Le double de Dosto pour commencer

Je note, merci à toi !

50 Pages d'Une Vie de Maupassant aujourd'hui

Le 23 mai 2019 à 17:12:59 InvictaXIV a écrit :
Bonjour à tous,
J’aimerais me mettre à quelques écrivains russes (Tolstoï, Tourgueniev, Dostoïevski pour ne citer qu’eux), avez-vous des recommandations ? :noel:

J'ai lu Guerre et Paix de Tolstoi, c'était vraiment bien :oui:

Le 23 mai 2019 à 22:53:28 Ecarllates11 a écrit :
50 Pages d'Une Vie de Maupassant aujourd'hui

Ah ! Tu le conseilles khey ?

Le 24 mai 2019 à 00:28:25 [JV]-CourierSix a écrit :

Le 23 mai 2019 à 22:53:28 Ecarllates11 a écrit :
50 Pages d'Une Vie de Maupassant aujourd'hui

Ah ! Tu le conseilles khey ?

En 50 pages je t'aurais dis non, mais j'ai lu encore 100 pages aujourd'hui et finalement je le conseille il est très bien ! Mais il faut subir un romantisme naïf digne des romans sentimentalistes au début (même si c'est bien écrit)

Hier et aujourd'hui, j'ai lu 180 pages incluant " Une vie " la préface et les commentaires.

J'ai terminé Une vie de Maupassant. C'est un excellent roman sur une petite bourgeoise ingénue de la campagne. Il est très proche de La Femme de Trente Ans de Balzac par la brutalité sexuelle dont fait preuve le mari, par la désillusion de la femme romantique qui attendait le prince. On peut également penser à Mme Bovary évidemment, par les milieux sociaux campagnards et par le profond ennui éprouvé par la femme dans son mariage.

Toutefois, ce roman va plus loin dans la vie de son personnage, car rapidement, le mari avare, brutal et infidèle meurt assassiné en laissant un enfant à sa femme. Cet enfant ne reçoit pas d'éducation, et grandit dans la monotonie des jours et des mois qui passent.

A 15 ans il s'en va étudier au collège où il fait de piètre études. Sa mère est inquiète, déchirée d'angoisse de voir s'échapper tout ce qui lui reste. Progressivement, l'enfant donne moins de nouvelles, et en grandissant, il ne fait appel à sa mère que pour des aides financières. Je n'ai jamais lu une aussi belle sensation d'abandon de la art d'une mère.

Bonne peinture des figures de la province :prêtre impuissant ou intolérant, campagnards brutaux, femmes passives et délaissées, résidus de la vielle noblesse monarchique.

La narration atteint la perfection, le style est infaillible, le rythme est dynamique, efficace et sans ennui. Cependant, le thème n'est pas très original.

Extraits :

" Le soleil montait comme pour considérer de plus haut la vaste mer étendue sous lui ; mais elle eut une coquetterie et s'enveloppa d'une brume légère qui la voilait à ses rayons. "

" Comme il sortait, il rencontra tante Lison qui venait voir sa malade. Elle ne s'aperçut de rien, on ne lui dit rien et elle ne sut rien, comme toujours. "

" Vous croyez Madame au Dieu d'un parti. Moi je crois au Dieu des honnêtes gens. "

Le commentaire de l'oeuvre est très intéressant. Alain Buisine compare comme moi ce roman à Mme Bovary. (J'ai commenté avant de lire le commentaire) Il met en avant l'idée que la vie du personnage n'a pas été vécue, c'est une vie vide. Il note la présence récurrente du symbole du trou et du vide.

Concernant le personnage Lison, la fille complètement effacée, il en parle comme la version la plus achevée de la vie manquée. Il utilise le concept du " degré zéro du personnage " que j'aime beaucoup. C'est un personnage qui n'est plus qu'une pure figuration délaissée. On en a un dans Pères et Fils de Tourgueniev à travers le personnage de la vielle princesse. C'est le niveau du personnage vide, qui n'est rien pour le lecteur et les autres personnages

En revanche le commentateur croit que Jeanne se créer une identité à la fin de sa vie en se souvenant de toute sa monotonie. Je dois pourtant le contester, car ce dont il parle s'appelle la continuité de la rémanence, c'est-à-dire la série continue de toutes nos pensées / données empiriques. Cette série de données en tant que concept n'est pourtant pas l'identité mais le support de l'identité. C'est ce qui fait qu'une personne reste la même personne. Mais l'identité se construit par l'action réelle, par ce qui a été, et non par le souvenir qui est faillible. Par conséquent, Alain Buisine a tort de croire que le fait de se souvenir entraîne la création d'une identité.

Alain Buisine a beaucoup trop néantisé la monotonie et la routine, et il a été bien embarrassé lorsqu'il a du pensé " mais alors les routiniers n'ont pas d'être ? Qu'est-ce qu'il les distingue du néant ? ". Il s'est un eu exalté dans son commentaire, et s'est tiré d'embarras en invoquant la création de l'identité par le souvenir, ce qui n'est pas crédible.

Plutôt que d'affirmer que Lison et Jeanne ne sont rien, pur néant, il vaut mieux dire qu'elles n'ont pas exploité le potentiel de leur être, mais cela ne signifie pas qu'elles n'ont pas eu d'être.

Le 22 mai 2019 à 22:27:21 Ecarllates11 a écrit :
140 Pages de Into the Wild aujourd'hui.

J'ai achevé Into the Wild de Jon Krakauer. C'est un livre qui me touche intimement, moi qui projette de partir voyager comme Crishtopher McCandless. Il s'agit d'un hybride entre un roman, un documentaire et une anthologie romantique. L'assemblage est très bon. Nous apprenons beaucoup plus de choses dans le livre que dans le film.

Toutefois, l'auteur n'écrit pas très bien. Son romantisme est palpable mais manque de talent. Le récit du voyage par Krakaueur ne m'a vraiment pas touché, contrairement au film. La force de l'auteur en revanche, c'est de très bien retranscrire le caractère du personnage.

Finalement, c'est Cristopher McCandless lui-même qui m'a touché par l'intermédiaire de Krakouer. Cet homme est à la hauteur de sa réputation, il est fascinant et a tout mon respect.

On a beaucoup d'anecdotes sur l'homme qu'il était et c'est très agréable. Par exemple, il était très bon dans plusieurs sports mais il refusait de se plier entièrement aux règles pour s'améliorer, préférant pratiquer à sa manière. C'est dans la course de fond qu'il a le plus excellé puisque cela ne nécessite aucune stratégie, simplement de la volonté. Il pouvait foncer droit devant ainsi qu'il lui plaisait de faire.
''
-

" Il va falloir que je sois très prudent, que je n'accepte aucun cadeau de leur part à l'avenir, parce que alors ils penseront qu'ils ont acheté mon respect. "

-

" Quand je l'ai déposé, il avait cette grande machette qui pendait à son épaule, raconte Wolf. J'ai pensé : mon Dieu, personne ne va s'arrêter quand on verra avec ce truc. "

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" Chris répondit que la carrière était une invention avilissante du XXeme siècle "

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" En venant en Alaska, McCandless désirait marcher dans une terre vierge, découvrir un point blanc sur la carte. Mais en 1992, il n'y a plus de points blancs sur les cartes, ni en Alaska, ni ailleurs. Alors Chris, avec sa logique particulière, trouva une solution élégante :il supprima la carte tout simplement. "''

Il est vraiment passionnant ce livre car on découvre vraiment un jeune homme qui voulait se détacher de son confort et de son cadre de vie pour vivre une aventure hors du commun et c'était très courageux de sa part de le faire et d'y être allé jusqu'au bout en n'écoutant pas les mise en garde des différentes personnes qu'il a pu rencontré.

Perso, ce livre m'a donné envie de me couper du monde moderne pendant un certain temps parce que je pense qu'à l'heure actuelle, c'est une expérience qui peut être vraiment enrichissante pour soi et qui permet certainement d'avoir un meilleur recul sur le monde qui nous entoure

Le 28 mai 2019 à 02:38:18 Ecarllates11 a écrit :
Pause aujourd'hui

J'ai relu ton ressenti sur Into the wild, et je pense que ça sera le prochain livre que je lirai (ou celui juste après si je le trouve pas par ici) :oui:
Moi j'avance Notre-Dame de Paris, mais vraiment tout doucement, je dois lire un chapitre par jour :noel:

J'ai lu 80 pages de l'Illiade hier, rien aujourd'hui.

J'ai des problèmes de confiance, de solitude, et je vais peut être perdre ma seule amie, alors j'ignore quand je reposterai

Je doit vous avouer que ça fait plusieurs jours que je n'ai pas lu :(

Données du topic

Auteur
DonKoga
Date de création
28 avril 2019 à 10:19:06
Nb. messages archivés
496
Nb. messages JVC
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