Topic de DonKoga :

[Projet] Rattraper le train de la littérature

je viens de finir lili et max
Je rejoins le club, je souhaite rattraper le temps perdu en lecture. Je commence "Le Voyage au bout de la nuit" en essayant de le comprendre :(
Le père Goriot terminé, bon ouvrage que je recommande. Je me lance dans Voyage au bout de la nuit. :hap:

Critique de la raison dialectique (Sartre) - Partie 1 - Chapitre 3 (3)

Sartre prend un nouvel exemple : l'espagne de 16eme siècle qui accumule l'importation des métaux précieux. On remarque que l'accumulation du métal précieux est proportionnel à la baisse de la valeur monétaire, car le métal sert à frapper les pièces.

Les pièces de monnaie sont le fruit de totalités instrumentalisées, c'est-à-dire un ensemble de route, de moyen de transport, de contenant etc. L'abondance ou la rareté des pièce se détemrine par rapport à une totalité instrumentale produite par l'homme : la quantité ne prend sa signification que relativement au poids des chariots qui la transportent par exemple.

On parvient à une unité passive, pur rapport à deux instrumentalités qui se conditionnent mécaniquement.

Or, c'est parce que des sociétés humaines cristallisent un ensemble de pratiques et d'instrument dans un système mercantile que l'unité passive des instrument se maintient, et cela nécessite une volonté d'un Etat de faire croître ses richesses, et une volontés des individus de s'enrichirent individuellement.
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Et n'oublions pas que la matière conditionne les actions humaines, la géographie nécessite une adaptation constante. On a trois points (ce n'est pas une dialectique)
1. La praxis dépasse un état actuel de la matière
2. L'état actuel de la matière conditionne la praxis individuelle.
3. Les totalités instrumentales interagissent entre elles par l'intermédiaire de l'homme.

L'objet matériel est produit par l'homme, et il lui devient étranger. Sartre explique qu'une maison se nourrit de l'action humaine, c'est-à-dire qu'elle doit être habitée pour conserver sa qualité de maison. Sans ça, elle dépérit, et perd progressivement son habitabilité : donc un maison habitée absorbe l'action humaine.
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Dans le système mercantile espagnol, la politique gouvernementale commune, concertée, donne à la matière, donc aux pièces d'or l'unité du processus par lequel elles deviennent richesse. Cette unité matérielle unifie et conditionne les multiples activités d’enrichissement personnelles. A ce niveau, c'est la matière qui est essentielle, et l'homme qui la travaille est interchangeable. On peut remplacer celui qui frappe la pièce, mais la quantité d'or elle est essentielle, irremplaçable. L'or absorbe le pouvoir unificateur de la pratique humaine et conditionne le système mercantile en globalité.

Plus l'or est en grande quantité, plus la valeur monétaire baisse, et la loi d'airain veut que les travailleurs soient payés au moins à la valeur qui assure leur survie pour qu'ils puissent continuer de travailler. C'est donc la quantité de l'or qui va conditionner le salaire du travailleur et le prix de la plupart des objets matériels. Les travailleurs deviennent des masses inertes conditionnées par l'extérieur.

L'or soumet également les patrons, car les ils ne peuvent pas baisser les salaires sous le seuil nécessaire à la survie du travailleur, car autrement la main d'oeuvre ne survit pas (famine, maladie). Le patron est donc contraint par l'or d'adapter ses salaires à la quantité d'or présent sur le territoire national. (s'il ne le fait pas, ses ouvriers meurent et son bénéfice avec eux)

Or, le cas de l'Espagne conserve un caractère humain puisque c'est le gouvernement qui décide et contrôle à peu près l'arrivée de l'or sur son territoire. Ce contrôle permet de garder une certaine emprise sur l'or. Dans les pays voisins en revanche, ce sont des amas d'actions individuelles qui viennent importer l'or d'Espagne dans leur territoire. Tel marchand et tel brigand amasse de l'or en Italie, et l'or va s'accumuler sans contrôle dans ce pays. L'or pourra conditionner la société sans que l'Etat puisse contrôler l'or.
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Sartre passe ensuite à une courte analyse sur la matière.

La matière est toujours déjà signifiée par l'homme, une éruption volcanique est une synthèse " jaillissement de la lave, fin du jaillissement, dégâts) qui sans l'hommes auraient été des faits disparates et sans cohésion apparente. La matière pure de signification n'existe pas pour l'homme.

L'homme n'est que matière, nos vies reposent sur la matière, les menaces vitales sont matérielles, nous sommes en continuellement interaction avec elle. On se retrouve avec l'idée que toute être est matériel, mais que pour l'homme, la matière est toujours humaine.

La matière travaillée devient le moteur de l'histoire. L'humanité produit son histoire en travaillant la matière, car faire surgir une matière ouvrée nécessite la destruction d'une matière humaine antérieure, et c'est ainsi que se déplie le mouvement, et donc l'histoire. Sartre en reparlera sans doute longuement par la suite.
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Je tiens à dire que je ne comprends que partiellement ce passage, j'ai quelques zones d'ombres (pourquoi la matière ouvrée absorbe la praxis qui la fait surgir ? Pourquoi le travail est le moteur de l'histoire si Sartre a refusé que ce soit la rareté sous prétexte que certaines tribus sont à l'arrêt dans la rareté sans vouloir la dépassée ? Dans ce cas, les tribus ne travaillent pas ? Mais comment mangent-elles ? Ou alors leur travail n'est pas dépassé par un perfectionnement technique ? + des passages non-compris)

ça doit avoir des 10/10 en disert

ça doit avoir des 10/10 en disert

et ça sait écrire Esquisse correctement :hap:

Voyage au bout de la nuit bientôt terminé, je vais me lancer dans Le joueur de Dosto et Orage d'acier d'Ernst Jünger.
Demain, après une longue errance hors de la littérature classique, ce topic sera ressuscité https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/3/1531932855-risitas-louis-xv-lecteur-sticker.png

Parlons aujourd'hui du Chateau de ma mère, de Marcel Pagnol https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/3/1531932855-risitas-louis-xv-lecteur-sticker.png
Ce roman suit "La gloire de mon père " et précède "Le temps des secrets", dans le cycle des Souvenirs d'enfance, une série de 4 roman autobiographiques.

L'action se situe toujours dans la villa de vacances de la famille Pagnol, juste après l'épisode des bartavelles.
L'action peut se résumer en trois lignes : il se lie d'amitié avec Lili, un fils de paysan, et ils s'amusent tout l'été. Marcel est triste de retourner à l'école. Puis ils reviennent régulièrement à la villa, tous les week-end en gros. Mais un jour ils s'embrouillent avec un garde, mais c'est vite résolu.

Il s'agit donc d'un livre de pur style, on le lit pour entendre le chant des cigales, pour sentir le soleil chaud de la Provence, pour savourer des souvenirs d'enfance, c'est-à-dire des souvenirs fantasmés, sublimés par le temps et la nostalgie.
Et la plume de Pagnol parvient parfaitement à nous faire rentrer dedans, une fois la lecture passée, on est nostalgique de cette enfance qui n'est pas la notre.

Une lecture que je vous recommande donc chaudement.

Ensuite je vais vous parler du Sumo qui ne pouvait pas grossir, de Eric-Emmanuel Schmitt.
Cela raconte l'histoire d'un enfant qui se sort de la rue par la voie du sumo, à l'aide d'un propriétaire d'écurie.
C'est écrit sur le mode du conte, donc n'espérez pas apprendre quoi que ce soit sur le monde du sumo.
L'écriture est correcte, quelques passages sympathiques, mais souvent cela sonne creux.
L'oeuvre traite du rapport au corps, de spiritualité et de la famille, globalement, mais tout est traité très en surface, surtout la partie de la famille qui fonctionne sur le modèle du plot-twist, à un point que cela en devient presque parodique.
Une oeuvre tout juste divertissante donc.

Et voilà, le sujet est relancé, la discipline reprend :noel:

Objectif atteint aujourd'hui :noel:
Orage d'Acier terminé, je recommande pour approfondir l'aspect courage et dévouement au combat, au-delà du côté "conditions de vies horribles" habituellement dépeint dans ce type d'ouvrage. https://image.noelshack.com/fichiers/2017/48/4/1512053756-jesus-smoking-pipe.png
C'est de quel auteur ? Et ça se der dans quel contexte ? :noel:

Le 27 septembre 2019 à 13:08:40 DonKoga a écrit :
C'est de quel auteur ? Et ça se der dans quel contexte ? :noel:

C'est un livre d'Ernst Jünger, un soldat allemand qui fût engagé, d'abord comme soldat puis comme officier, dans les combats de la Première Guerre Mondiale sur le front de l'Ouest. Il sera blessé plus de 14 fois et recevra pour son courage la Croix pour le Mérite, une des plus prestigieuses décorations de l'époque.
Il y a consigné les carnets de guerre qu'il a tenus durant ses années d'engagement et y dépeint la réalité du front d'une façon assez "singulière". Les assauts et les combats dans les tranchées sont très prenants et dépeints avec une plume bien maitrisée, Jünger a une aisance assez impressionnante à capter l'émotion du lecteur dans ce type de description.
André Gide ira jusqu'à dire: " Le livre d'Ernst Jünger sur la guerre de 14, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'ai lu, d'une bonne foi, d'une honnêteté, d'une véracité parfaites. "
Je recommande encore une fois, je l'ai dévoré en 3 semaines après mon bac, ça vide la tête. :noel:

Quel beau sujet, courage à tous les lecteurs !

Le 27 septembre 2019 à 15:06:19 InvictaXIV a écrit :

Le 27 septembre 2019 à 13:08:40 DonKoga a écrit :
C'est de quel auteur ? Et ça se der dans quel contexte ? :noel:

C'est un livre d'Ernst Jünger, un soldat allemand qui fût engagé, d'abord comme soldat puis comme officier, dans les combats de la Première Guerre Mondiale sur le front de l'Ouest. Il sera blessé plus de 14 fois et recevra pour son courage la Croix pour le Mérite, une des plus prestigieuses décorations de l'époque.
Il y a consigné les carnets de guerre qu'il a tenus durant ses années d'engagement et y dépeint la réalité du front d'une façon assez "singulière". Les assauts et les combats dans les tranchées sont très prenants et dépeints avec une plume bien maitrisée, Jünger a une aisance assez impressionnante à capter l'émotion du lecteur dans ce type de description.
André Gide ira jusqu'à dire: " Le livre d'Ernst Jünger sur la guerre de 14, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'ai lu, d'une bonne foi, d'une honnêteté, d'une véracité parfaites. "
Je recommande encore une fois, je l'ai dévoré en 3 semaines après mon bac, ça vide la tête. :noel:

Je prends note, tu m'as motivé, je vais le mettre dans la PAL :noel:

Sinon objectif rempli hier et aujourd'hui (oui j'ai oublié de poster hier) :noel:

Données du topic

Auteur
DonKoga
Date de création
28 avril 2019 à 10:19:06
Nb. messages archivés
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Nb. messages JVC
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