[FEUILLETON] Faut que je vous raconte …

Chapitre #24 : Les années lycée – Un tapis de gym et des cornichons

On entre chez Marie se mettre au chaud. A peine passé la porte je tombe - à ma grande surprise – nez à nez avec ses parents. Je pensais qu’ils ne seraient pas là de la soirée, mais visiblement ils m’attendaient avant de partir chez leurs amis. Me voilà de corvée de présentation.

« Bonjour Thomas ! » « C’est donc toi. » « On est content de te rencontrer. » « Tes parents sont déjà repartis ? »
…

Ouah, sa mère ne me laisse pas en placer une. Je n’ai pas le temps d’en placer une.
Au contraire son père semble ne pas faire attention à moi.

« - Euh … Amh … Bonjour. Je suis content de v… v… vous rencontrez aussi. »
« - Super. » « Bon nous on doit y aller nous sommes en retard. » « Pas de bêtises surtout. » « Je t’ai préparé un matelas au sol pour dormir Thomas. »

PARDON !?
Un matelas sur le sol ? Pour dormir ?
Je ne compte pas vraiment dormir, et encore moins sur le sol.

Après le départ de ses parents, et de son petit frère que j’aperçois furtivement - et qui semble complètement apeuré à ma seule vue – Marie me fait visiter sa maison. C’est tout petit, je m’aperçois vraiment que sa famille n’a pas beaucoup de moyens. Je ne viens pas de la bourgeoisie, mais mes parents sont plutôt à l’aise et à ce moment je me rends compte qu’il y a une légère différence sociale qui nous sépare. La maison se compose au rez-de-chaussée de la cuisine ou ont eu lieu les présentations, d’un salon ou dorment ses parents et d’un WC. A l’étage se trouvent deux chambres, celle de Marie et celle de son frère Tommy, ainsi qu’une minuscule salle d’eau.

Nous finissons la visite de la maison par la chambre de Marie. Equipée d’un lit double, d’une grande penderie, d’une commode et d’un poste radio CD c’est la seconde plus grande pièce de la maison. Et là, au pied du grand lit, j’aperçois ma couche, un tapis de gymnastique déroulée à même le sol.

« - Mais je vais vraiment dormir là-dessus ? »
« - Ahah non t’inquiètes, mes parents sont un peu paranos. Mais tu dormiras avec moi dans le lit. »

Après un rapide dîné laissé au four par la mère de Marie, on s’enferme dans la chambre de cette dernière pour la première nuit seul à seul avec une fille de toute mon existence.

Installé sur son lit, on discute comme à notre habitude. Sauf que cette fois nous sommes ensemble dans le même lit et pas chacun dans le sien à plusieurs dizaines de kilomètres l’un de l’autre.
Fear of a black planet nous accompagne en fond sonore. C’est le jeune Tommy qui l’a emprunté à la médiathèque visiblement.

Nos échanges durent longuement, nous nous embrassons entre deux sujets de conversations. A un moment donné Marie me parle de ses exs (), je reste discret sur le sujet me concernant ().
Elle me parle assez longuement de son ex Maxime, un blond avec un scooter qui faisait des saltos contre un arbre. Et de Julien, un grand brun un peu plus vieux que moi qui faisait partie d’un club de cyclisme. Mais pourquoi elle me raconte ça ?

Ce fut le seul moment pénible de la soirée. Le reste de la nuit n’a été que câlins, baisers et rigolades.
Lors de nos discussions Marie m’avoue être vierge, je profite de l’occasion pour lui avouer que c’est également mon cas. Elle semble surprise de cette révélation. Il faut croire que j’apparais plus expérimenté et sûr de moi que je ne le suis réellement.

Durant la nuit, bien après que ses parents ne soient rentrés, nous décidons de descendre à la cuisine nous restaurer. Il s’agit de ne pas faire de bruit pour ne réveiller personne, c’est une vraie aventure d’enfants à laquelle nous nous adonnons. Qu’est-ce qu’on est bien tous les deux. A table j’opte pour du pain de mie et du Nutella, et Marie pour … un bocal de cornichons. Elle est folle de cornichons. On en apprend tous les jours.

La nuit se passera tout le long sur ce rythme, nous ne dormirons que quelques heures. Je n’aurai pas utilisé le tapis de gymnastique, j’aurai découvert la passion de ma petite amie pour les cornichons et je serai resté puceau. Mais très franchement, même si je n’ai pas eu de rapports sexuels avec Marie cette nuit-là, ça reste un de mes plus fabuleux souvenirs d’une nuit passé avec une fille.

SWEET

Et ouais, s'il te reste 12 années de ta vie à cataloguer, on est pas près de finir. Donc continue à décrire t'es relations avec protagonistes, mais ne t'attarde pas trop sur les détails inutiles genre la météo etc

Le 06 juin 2018 à 17:49:06 PostBan2 a écrit :
SWEET

Et ouais, s'il te reste 12 années de ta vie à cataloguer, on est pas près de finir. Donc continue à décrire t'es relations avec protagonistes, mais ne t'attarde pas trop sur les détails inutiles genre la météo etc

Oui je revois un peu l'avancement.
Bon après certaines des années qui suivent vont passer bien plus vite. Là c'est la période de ma vie de toutes mes première fois (cette soirée m'a vraiment marquée par exemple) et Marie est un personnage très important dans mon récit donc c'est normal que je perde un peu de temps ici.
Mais je vais tâcher de faire le tri dans mes souvenirs.

Je balance un nouveau chapitre de suite.

Chapitre #25 : Les années lycée – Dans le vif du sujet

A partir de cette nuit, j’ai passé beaucoup de nuits chez Marie, et elle est elle-même venue quelques fois chez moi. J’ai toujours un peu honte de ma famille quand c’est le cas. Ma mère est une vraie mère-poule qui me considère encore comme un enfant, mon père est un peu lourd avec ses 3 blagues réutilisées en boucle depuis des années et mon frère est un garçon réservé sans trop d’amis. Autant dire que je préfère passer mes week-ends chez Marie que chez moi.

En mars nous avons décidé de faire l’amour. Nous étions chez Marie, sur son lit, à discuter, nous bécoter et rigoler. Mes mains caressaient sa petite poitrine sous son teeshirt de pyjama. Mes lèvres effleuraient tantôt les siennes, tantôt sa blanche peau nitescente. Je sentais son souffle irrégulier contre mon visage, je sentais ma virilité se réveiller et prendre le contrôle. Je savais que le grand jour était venu. Le destin m’appelait, l’Amour résonnait en nos deux corps, en nos deux âmes.

Mais nous n’étions que deux adolescents inexpérimentés et trop soucieux de bien faire pour réellement bien faire. Nos préliminaires n’étaient que chamailles, nos repères inexistants. La première difficulté a été d’ouvrir ce satané préservatif, la seconde de l’enfiler. On nous répète depuis le collège que se protéger c’est essentiel, on nous présente des schémas qui nous font bien marrer pour nous apprendre à le faire, mais quand il s’agit de passer à l’acte on rigole moins.

La première fois, j’ai tout simplement échoué. Ma virilité s’est envolée. Il m’a fallu me confondre en excuses, honteux que j’étais, avant de débuter une nouvelle séries de caresses pour espérer un second essai. Une fois ce chemin de croix enfin parcouru, je pensais le plus dur derrière moi. Ce n’était pas le cas. Avant la pénétration, il faut trouver le chemin. Le paradis est peut-être indiqué par une grande grille en fer forgée, mais pas celui-ci. Marie a dû me guider, et même une fois cela fait, elle a eu trop mal pour continuer.

J’ai une grosse teub ou c’est comment ?

Ma première fois c’est arrêté à cet échec.
Quelques semaines plus tard pour notre seconde tentative ma virilité m’a fait défaut. Et à partir de ce jour, ma confiance en moi a été bien endommagée. Finalement cela nous a pris plusieurs nouvelles tentatives pour aboutir à un résultat correct. Au printemps 2006 je connaissais mes premiers ébats sexuels.

Ton style de rédaction est vraiment bien, je valide

J'attends demain les futures SWEET

Chapitre #26 : Les années lycée – Bilan et échec

Plus que quelques semaines avant la fin de cette année scolaire, le bilan est très positif sur bien des points. Ma vie sentimentale est un succès depuis l’entrée de Marie dans ma vie, je deviens plutôt populaire au lycée. J’ai même commencé à sortir en soirée depuis le mois de janvier.

Dans ma classe je ne me suis pas fait de potes de toute l’année, seulement quelques camarades. Jean-Charles a bien essayé de me tirer dans les pattes quand il en a eu l’occasion, me prenant visiblement pour son rival, mais j’ai su lui rendre coup pour coup et il a bien finit par me laisser tranquille. D’autant qu’il avait l’avantage sur moi d’obtenir de très bons résultats scolaires, ce qui a été loin d’être mon cas.

En début d’année je me suis accroché comme j’ai pu, mais à partir de ma relation avec Marie je dois bien avouer que j’ai eu autre chose en tête que de réussir mes études. Dès lors, ça a été la dégringolade. Ma moyenne est passée sous la barre fatidique des 10 dès le second trimestre, le suivant n’a guère été meilleur et pour couronner le tout mon BAC de français s’est très mal déroulé.

Arrivé au mois de juin, le dernier conseil de classe de l’année s’est tenu. Et sa sentence a été irrévocable. Je vais devoir redoubler ma première.

Concernant mon entourage, les choses semblait aller mieux : Marie est passé en première, mais en filière ES de sorte que nous n’avons aucune chance de nous retrouver dans la même classe l’an prochain. Mathieu a finalement réussi suite à son redoublement et il est admis en première S l’an prochain. Kylian également, mais il intègrera une première STG (sic). Damien continue son parcours dans une voie professionnelle. Pour Ronan qui a raté pour la deuxième fois son brevet l’an passé et intégré un BEP les choses semblent toujours compliquées.

Mes parents semblent déçus de moi, mais ils continuent de me soutenir.
Et cet été j’ai même le droit à une petite faveur. Pour nos vacances en Charente-Maritime, Marie est conviée à nous accompagner.

Le 07 juin 2018 à 10:58:34 Oxseagen a écrit :
Continues comme ça t'as une écriture agréable, ça occupe pendant les périodes plates au boulot
Est-ce qu'il y a une part d'invention ou tu te rappelle de tous ces détails ? Je serais incapable de me rappeler d'autant de choses du lycée, pourtant j'ai seulement 21 ans...

Il y a une toute petite part d'invention, dans les dialogues principalement. Je fais synthétique pour ces derniers.
Mais pour le déroulement des évènements, les détails de lieu etc. c'est 100% vrai. Après je m'arrête uniquement sur des scènes bien ancrées en moi. C'est pour ça par exemple que vous avez trouvés ça mou l'histoire de la neige, moi ça m'a vraiment marqué cette neige qui a failli m'empêcher d'aller chez Marie ce soir là.
Après j'écarte énormément d'évènements parce que justement j'en ai plus suffisamment de souvenirs.

J'ai englouti ton récit, t'as une bonne prose fluide et facile à lire
Ça fait plaisir de retrouver des fics sans risitas pour casser le rythme, la dernière que j'avais lue c'était "l'été de mes 17 ans" à l'époque, ça remonte à loin...

Mais d'un autre côté, bien que l'histoire se révèle de qualité, étant full Pulco sans amis j'ai un petit pincement au cœur quand même, ça me fait mal de lire ça alors que j'ai jamais vécu la plupart de ces découvertes pre-adolescentes, ces ébats innocents, j'hésite à poursuivre j'me fais du mal

Le 07 juin 2018 à 13:06:50 Spitzweg a écrit :
J'ai englouti ton récit, t'as une bonne prose fluide et facile à lire
Ça fait plaisir de retrouver des fics sans risitas pour casser le rythme, la dernière que j'avais lue c'était "l'été de mes 17 ans" à l'époque, ça remonte à loin...

Mais d'un autre côté, bien que l'histoire se révèle de qualité, étant full Pulco sans amis j'ai un petit pincement au cœur quand même, ça me fait mal de lire ça alors que j'ai jamais vécu la plupart de ces découvertes pre-adolescentes, ces ébats innocents, j'hésite à poursuivre j'me fais du mal

J'ai prévenu dans mon message introductif.

Mais ravi que ça plaise, moi aussi j'aimais bien les topic à histoire comme ça qui étaient plus nombreux il y a quelques années.

Chapitre #27 : Les années lycée – Coup de boule et coup de cœur

Juillet 2006, si j’avais su que j’en serais là où j’en suis il y a un an …

Le premier évènement de cet été, c’est forcément la coupe du monde. Zizou est en feu, il a été le seul vrai brésilien sur le terrain lors du quart de finale contre le Brésil, c’est dire. Cet homme est mon héros. Il me donnerait presque envie de revenir sur ma décision d’arrêter le football à partir de cette année. J’adore ça, mais ça me prend trop de temps. Surtout le samedi après-midi où j’aimerai voir mes potes qui ne sont pas avec moi au lycée ou bien Marie. En fait surtout Marie. Du coup c’est décidé, Zizou ou pas Zizou, je raccroche les crampons.

Cette année la France est en finale, on doit affronter l’Italie, ce 9 juillet doit entrer dans l’histoire. On était trop jeune pour vraiment en profiter en 1998, cette fois on compte bien faire la plus grande fête de notre vie.

Donc avec Damien, Ronan et Mathieu on a pris la décision d’aller voir le match sur écran géant. C’est dans notre petite ville, mais c’est quand même sur écran géant. Et puis c’est sans nos parents, donc avec de l’alcool. Pour dire vrai Damien et Mathieu n’en ont rien à carrer du football, ils sont là pour la fête bien plus que pour le sport.

Quand on arrive sur place on est un peu déçu, certes il y a de l’ambiance, mais pas vraiment celle qu’on espérait. La salle est petite et l’écran pas si géant que ça. Mais surtout nous sommes les seuls jeunes, autour de nous il n’y a que des familles apprêtées du père au bambin en bleu blanc rouge. On trouve finalement une place juste devant une de ces familles, avec le père tout dans la caricature typique de confessions intimes. Une sorte de pachyderme, énooooorme, avec un drapeau tricolore sur chaque joue et un teeshirt « FRANCE ».

Malgré tout nous passons une soirée agréable. Agréable mais tendue. Jusqu’à la fin de match le résultat reste indécis et la pression est forte. A quelques minutes du coup de sifflet final les deux équipes sont encore à égalité lorsque l’arbitre arrête le jeu sans raison apparente. Puis voilà qu’il donne un carton rouge à Zizou. C’est l’incompréhension dans la salle, jusqu’au moment où les images de Zidane donnant un coup de boule à un joueur italien. Tout le monde est déçu, abattu même. Enfin presque tout le monde, en effet notre ami le pachyderme rentre dans une rage folle et se met à crier :

« C’EST PAS POSSIBLE IL A PAS FAIT CA ZIZOU LES IMAGES SONT TRUQUEES !!! »

J’ai l’impression que la fin de soirée cela difficile pour sa pauvre famille.
Concernant le match, la France finit par perdre la rencontre et nous par rentrer chez nous trop déçu pour profiter du reste de la nuit. Ce fut une grosse désillusion.

Passé cette déception, il reste devant moi un second évènement important cet été : les vacances en camping avec Marie.

Cette année mes parents ont décidés de nous emmener, moi, mon frère et Marie pour un séjour d’une semaine en mobil home dans un camping de la Charente-Maritime.
Nous partons samedi 5 août, pour quelques heures de route afin de rejoindre une partie de ma famille déjà présente sur place. Le 5 août c’est aussi et surtout la date d’anniversaire de Marie, mais j’ai fait semblant de l’oublier afin de lui concocter une petite surprise dont j’ai le secret.

Après un périple interminable fait de bouchons dans le magnifique chassé-croisé des juilletistes et des aoutiens et ponctué par la bonne humeur de Rire&Chansons (), nous arrivons enfin au terrain de camping. Dans notre mobil-home il y a deux chambres, la première possède un lit double et la seconde deux lits simples. Mes parents nous offrent, à Marie et à moi, de prendre le grand lit, ce que nous acceptons. Mon frère se contentera d’une tente dans un coin de l’emplacement.

Le restant de notre première journée se passe tranquillement, nous défaisons nos bagages et nous installons dans notre chambre. Ensuite nous allons rendre visite à ma famille dans le même terrain de camping et leur présenter Marie qu’ils n’ont jamais vue. Il s’agit du frère de ma mère accompagnée de sa femme et de ses deux enfants plus jeune que moi. A part les blagues lourdes de mon oncle invitant Marie à le préférer à moi, tout se passe bien.

C’est après le diner que je décide de mettre mon plan à exécution.
Peu avant que le soleil ne se couche, j’invite Marie à venir faire un tour avec moi à la plage toute proche. Nous partons ainsi nous asseoir dans le sable sur une côte maintenant isolée. Pendant un moment nous discutons et faisons des projets pour la semaine. Lorsque le soleil devient rougeoyant sur l’horizon, je me tourne vers Marie :

« - Eh au fait, j’ai oublié, bon anniversaire ! » :-d
« - Ah bah enfin, je pensais que tu oublierais toute la journée, je te laissais jusqu’à minuit avant de te faire la gueule. »
« - Ou alors je n’avais pas oublié ! Tiens j’ai ça pour toi. »

C’est à ce moment que je lui ai offert un collier en argent pour lui prouver mon Amour. J’ai attendu qu’elle finisse de se jeter dans mes bras et de m’embrasser pour lui dire :

« - Je suis content que ça te plaise. Comme j’avais un doute je t’ai également pris ça ! »

Et PAF une paire de boucle d’oreille assortie au collier.
Je me suis ruiné pour une fille, j’ai été un vrai canard, mais pour voir cette joie dans son regard je ne le regrette pas.

Chapitre #28 : Les années lycée – Orgies

On offre des cadeaux à sa petite COPINE au coucher du soleil sur une plage un soir d’été et on se sent AMOUREUX.

En tout cas cette semaine de vacances commence merveilleusement bien. Après le succès de ma petite surprise nous rentrons main dans la main au mobil-home afin de passer une nuit … agitée. Serait-ce pour me remercier ? Serait l’air de la Charente-Maritime ? Quoi qu’il en soit nous nous sommes surpassés cette nuit. Peut-être un peu trop.

Au réveil, lorsque nous sortons de la chambre mes parents nous regardent bizarrement. Et tandis que nous préparons notre petit-déjeuner ma mère nous dit, l’air gênée :

« - Le mobil-home est mal isolé vous savez … »

Nom de Dieu, on a fait trembler tout le bordel avec mes parents qui dormaient juste à côté.

« - Aheum … d’accord maman. »

A partir de ce moment-là, nous ferons attention de ne pas intégrer mes parents dans nos rapports sexuels et les réserverons pour les douches dans les sanitaires du camping. On en a passé du temps à se « savonner » pendant que la file de campeurs à attendre qu’une cabine ne se libère ne cessait de s’allonger.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et cette semaine de vacances ne fait pas exception. Le 12 aout, nous rentrons.

Le reste de l’été se déroule normalement, je passe mon temps avec ma bande habituelle et parfois avec Marie. Avec les gars nous trainons en ville, nous squattons le local jeune, mais surtout nous prévoyions d’organiser une soirée à la fin de l’été pour fêter l’anniversaire de Mathieu. Le programme est simple : glacière, alcool et feu de camp. La soirée doit avoir lieu sur une petite plage proche de chez nous. Ronan, Mathieu, Damien, Marie et une connaissance de Ronan nommée Antoine y participent, en plus de moi bien entendu.

Après plusieurs minutes de galère pour allumer le feu, nous démarrons la soirée par quelques tequilas, ça commence fort. Nous n’avons pas prévu de lumière autre que le feu et à cette période de l’année la nuit recommence à tomber assez tôt. Très vite nous nous éparpillons un peu partout et buvons beaucoup trop. Mathieu est malade, et moi aussi. Dans leur ivresse Damien, Ronan et Marie se mettent dans l’idée de prendre un bain de minuit. Je n’en prends conscience que lorsqu’ils reviennent et que j’entends mes deux amis se marrer en parlant des fesses de ma copine. Bien sûr personne n’avait prévu de maillot de bain.

« Mais pourquoi elle a fait ça ? »

J’entre dans une rage noire, et dans mon élan je me mets à insulter Marie. Cette dernière part en pleurant et moi je continu de boire. Je termine dans un très mauvais état et je m’endors sur la plage comme Mathieu. Antoine, le pote de Ronan en profite pour nous asperger de ketchup.

Lorsque je me réveil, il fait encore nuit noire. Je reprends un peu mes esprits et décide de retrouver Marie. Celle-ci s’était faite consolée par Damien et était un peu calmée, moi aussi. Nous décidons donc de rentrer chez mes parents pour prendre une douche et nous coucher. Notre réconciliation a eu lieu sur l’oreiller, mais sous l’effet de l’alcool je m’endors pendant l’acte. Au matin je dois reprendre une douche car j’ai encore du ketchup jusque dans les oreilles. Antoine va me le payer.

L’été se termine sur cette triste note, en espérant que cette soirée ne soit pas un mauvais présage pour l’année à venir.

Chapitre #29 : Les années lycée – Une année mouvementée partie 1

La fin des grandes vacances c’est toujours dur pour le moral, mais cette année ça l’est particulièrement avec cette clôture des festivités en eau de boudin.
Malheureusement il faut débuter une nouvelle année scolaire, une nouvelle année de première. Cette fois, je n’ai plus le droit à l’erreur.

Au premier jour de classe la chance semble me sourire. Contrairement à l’an passé je suis satisfait de ma classe bien qu’il s’agisse principalement de gens plus jeunes que moi. Pour la première fois depuis le CM2, Mathieu est dans ma classe. Il y a également Camille, une fille de mon ancien collège que je connais légèrement depuis quelques temps, Yannick et Kevin qui viennent également du même collège et qui appartiennent à la même bande que moi au lycée depuis l’an passé, et quelques autres bonnes têtes.

Pourtant cette réussite du jour de rentrée ne va pas me suivre sur tous les plans pour cette année.
Scolairement les choses vont très vite mieux et mon redoublement semble avoir été une très bonne chose, mais sentimentalement les premières difficultés pointent le bout de leur nez. Avec Marie nous multiplions les soirées depuis septembre, mais l’alcool ne semble pas être un ami pour les relations en générales et la nôtre en particulier.

La samedi soir nous nous rendons souvent en discothèque, dans la boite ou se retrouve une grande majorité des gens de notre lycée. C’est aussi la seule boite du coin ou il est très facile d’entrer en étant mineur, l’établissement est même connu pour sa clientèle très jeune.

Lors de l’une de ces soirées une embrouille éclate entre Marie et Natacheum pour une question de jalousie de l’une envers l’autre. Il faut dire que toutes les deux ont misent un peu de distance entre elles depuis quelques temps. Natacheum sort à présent avec un gars un peu paumé et n’entretient plus vraiment de rapport ni avec Mathieu ni avec Ronan. Mathieu a d’ailleurs ouvert les yeux sur son compte et le charme semble s’être dissipé. A présent il a plutôt honte de s’être amouraché de cette sorcière.

Au cours de cette soirée, Marie et Natacheum en viendront presque aux mains, il aura fallu que j’intervienne pour écarter et préserver ma petite amie. Je commence à avoir un aperçu précis de son caractère explosif.

Une autre fois Marie aura une embrouille avec un gars du lycée d’une année plus vieux que moi un jour où je ne suis pas présent. Dans la queue qui mène au self il aurait essayé de lui passer devant et elle l’en aurait empêché, le ton serait vite monté entre les deux et ce grand roux aurait insulté Marie. Je suis très énervé quand j’entends parler de cette histoire mais Marie refuse que j’aille m’expliquer avec lui.

Seulement le samedi suivant je tombe nez à nez avec lui en discothèque et l’heure des comptes a donc sonné. Après quelques minutes d’explications virulentes le rouquin se dégonfle et l’histoire en reste là pour le moment.

Je ne le sais pas encore mais ces quelques accrochages ne sont que les prémices de plus importantes perturbations à venir…