[FEUILLETON] Faut que je vous raconte …

"Mes seuls rapports avec Alizée se résumeront donc à donner son nom à Dagga et le mien à Djidane dans FFIX "

Je faisais aussi souvent ça gamin Super topic sinon, je lirai le reste plus tard

Le 31 mai 2018 à 13:28:13 Gyaran a écrit :
"Mes seuls rapports avec Alizée se résumeront donc à donner son nom à Dagga et le mien à Djidane dans FFIX "

Je faisais aussi souvent ça gamin Super topic sinon, je lirai le reste plus tard

J'essaye de placer des petits détails dont je me rappelle. Je suis sur que ça fait écho à certains d'entre vous.
En plus Alizée s'était coupée les cheveux en cours d'année, comme Dagga dans FFIX.

La suite arrive très vite, j'ai quelques chapitre sous le coudes à balancer avant de partir en long week-end. Après les quelques chapitres d'aujourd'hui il n'y aura rien avant lundi.

Chapitre #12 : Les années lycée – Natacheum

Les 3 derniers jours avec Margot sont passés tellement vite, tout comme ceux qui ont suivis. Et nous voilà déjà en septembre, le beau temps est encore là mais plus la liberté. Il faut retourner au lycée. Je crois que je préfère encore quand il fait un sale temps pour la rentrée.

Cette année, il n’y a même plus la joie de la découverte, et en plus je vais devoir me réhabituer à une nouvelle classe et m’accrocher en cours si je ne veux pas frôler la catastrophe comme l’an passé. La plupart de mes connaissances du collège et de l’année dernière ne sont même pas allé en S, voir pas en première du tout. Certains ont même quittés le lycée. J’ai de fortes chances de me retrouver isolé dans cette nouvelle classe.

Je pense à ça en entrant dans le car ou je rejoins Mathieu, lui aussi a redoublé et sera de nouveau en seconde cette année. Ce n’est toujours pas cette fois que nous serons dans la même classe, ça fait depuis le CM2 que ça dur. Lui a eu sa rentrée la veille du coup, et apparemment cet enfoiré se tape un classe super avec pas mal de petites nouvelles très alléchantes.

Je vous passe les détails de la rentrée, c’est toujours le même rituel avec cet appel classe par classe sur le perron. Ça dure des plombes et j’ai chaque fois cette foutue boule au creux du ventre. Et sans surprise je me retrouve dans une classe ou je connais peu de monde, et les rares que je connais ce ne sont pas des gens avec qui je m’entends forcément très bien. Pour couronner le tout j’hérite de sa majesté Jean-Charles cette année …

Jean-Charles c’est un des mecs populaires du lycée. Beau, riche, sportif et brillant en cours. Le genre de mec qu’a tout pour lui, qui le sait et qui en abuse à t’en donner envie de lui gerber dessus.

10h00, première pause de la journée, je vais voir Mathieu quelques minutes pour débriefer. Pendant que je m’apitoie sur mon sort lui jubile. Ses premières impressions se confirment, sa classe est vraiment bien et les filles au rendez-vous. Il en a même repéré une, Natacha, qui lui plait beaucoup et il veut absolument que je la vois.

« OUAH. Elle est cheum ! »

Ça c’est ce que je pense, pas ce que je dis. Mon pote est chaud, encore moins expérimenté que moi, je ne vais quand même pas gâcher son plaisir. Si il la veut sa Natacha, qu’il la prenne. Avec ses grandes dents et ses yeux à moitié globuleux, pour moi ça sera Natacheum.

Chapitre #13 : Les années lycée – C’est qui celle-ci ?

Les jours se suivent et se ressemblent. Ce foutu mois de septembre traine en longueur. Je n’aime pas cette nouvelle classe. Je suis obligé de faire des efforts pour suivre en cours. Malgré mon passage en première, je suis passé à côté des fondamentaux de la seconde et ça se fait très vite sentir. En maths et en physique je suis loin d’en mener large, il n’y a qu’en bio ou je me sens encore à l’aise. Enfin il y a bien le français et l’histoire-géo, mais pour ce que ça vaut en S …

En tout cas cette année je n’ai pas le droit de faire les mêmes erreurs que l’an passé. Je dois rester concentré sur mon travail et garder un œil sur les filles du lycée. Hors de question de me rabattre sur une collégienne cette fois. Et bien que Céline soit maintenant en seconde dans mon lycée, je préfère oublier cette folle.

J’ai fait le plus dur cet été, maintenant que la machine est lancée je ne dois pas laisser refroidir le moteur. Sans compter que pour le moment je n’ai pas expérimenté quoi que ce soit de plus que la bonne vieille galoche. Je devine vite que ça ne va pas me suffire.

…

Je disais donc, les jours se suivent et se ressemblent. Sauf qu’aujourd’hui il s’est passé quelque chose, un détail surement, mais je dois vous raconter.

Je sors d’un cours d’anglais chiant comme la mort. Enfin un cours d’anglais pas définition c’est chiant comme la mort. Les langues étrangères ça n’a jamais été mon truc. C’est quoi cette idée de nous faire apprendre une langue étrangère en nous parlant en français ?
Et puis cette année j’ai ce grand phasme de monsieur Hiasse, tout le monde le trouve tellement classe, so british … Pour moi c’est juste un m’as-tu-vu.
Mais bref, je sors donc de ce fameux cours et ce n’est même pas l'heure de la pause, c’est juste un intercours de 5 minutes. Je traine donc les pieds dans les couloirs pour rejoindre la salle de physique-chimie située un étage plus bas et dans une autre aile du lycée. Il faudrait presque courir pour être à l’heure dans ce foutu bahut, faut se dépêcher pour aller d’une séance de torture à une autre.

Je descends donc l’escalier de l’aile des sciences, et comme d’habitude il y a foule. Des élèves qui se pressent et se bousculent de tous les côtés. Ils seraient prêt à se battre pour aller en cours faut croire. A part pour passer prioritaire au self, faut pas compter sur moi pour jouer des coudes. Mais là, alors que je suis encore en haut de l’escalier, j’aperçois un visage qui me fixe de ses yeux bleus au milieu de la cohue. J’ai maintenant moi aussi les yeux fixés sur elle. Elle est blonde, plutôt menue, avec ses yeux azur. Je ne l’ai jamais vu avant, je m’en souviendrais, c’est forcément une seconde.

J’ai dû mettre 5 secondes à descendre les escaliers, 5 secondes avant qu’elle ne disparaisse dans la foule, mais ça m’a semblé bien plus long.
Une seule pensée va occuper l’heure de cours suivante :

« C’est qui celle-ci ? »

Chapitre #14 : Les années lycée – Mais Mathieu, t’as pas fait ça ?

Ma rencontre dans l’escalier, je n’en parle même pas à mes potes. Pas envie de passer pour un canard ou je ne sais quoi. Et puis il y a tellement de filles dans ce lycée, j’en croise tous les jours des jolies, je ne vais quand même pas en faire tout un plat de cette blonde-ci.

A vrai dire, j’ai assez vite oublié cet évènement et j’ai dû recroiser la fille plusieurs fois ensuite sans même y prêter attention. Le lycée est grand, mais pas de là à ne pas croiser deux fois la même personne en plusieurs semaines.

C’est à la fin du mois de novembre que tout ça me revient en tête. Je sors du lycée et je me dirige vers la gare routière pour prendre mon car et rentrer chez moi. Je vois Mathieu au loin en train de discuter avec plusieurs personnes, alors je vais le voir, et là je m’arrête. C’est elle. Dans le même groupe que Mathieu, bordel c’est bien elle.

Du coup je me contente d’attendre mon car et quand celui-ci arrive, je me dépêche de m’assoir à côté de Mathieu.

« - C’est qui les gens avec qui tu parlais ? »
« - Des gens de ma classe, pourquoi ? »
« - Ah non comme ça. »
…
« - La blonde aussi ? »
« - Marie ? Ouais pourquoi ? C’est une copine à Natacha. Elle te plait ? »
« - Ahah non, je demandais juste ça comme ça. »

Elle s’appelle donc Marie et elle est copine avec Natacheum. Ce n’est pas une mauvaise chose. Mathieu échange beaucoup avec Natacheum, je crois qu’ils s’appellent tous les soirs. C’est qu’il en deviendrait accro à son cageot. Peut-être que par son biais je vais réussir à me rapprocher de Marie.

Seulement voilà, j’ai bien une possibilité mais je n’ai aucun plan ni idée pour en profiter. Je ne vais pas faire une approche frontale quand même, je ne la connais même pas cette Marie. On n’a pas échangé plus d’un regard, et si ça se trouve ce n’était même pas moi qu’elle regardait ce jour-là dans l’escalier.

J’ai gambergé toute la nuit, impossible de trouver de solution à ce problème…
Je monte dans le bus et m’assoie à ma place habituelle à côté de Mathieu.

« -J’ai dit à Natacha que tu kiffais Marie, elle va lui en parler. » 
« -Mais Mathieu, t’as pas fait ça ? »

Le 31 mai 2018 à 17:45:00 Lapokhey a écrit :
J'ai 27 ans et à travers ton récit, tu me rappelles pleins de souvenirs et sensations que je pensais perdus. Donc merci mec et fav direct

T'es pile poil le public visé.

Après je compte sur vous quand j'en aurais finis pour m'aider dans la situation à laquelle je veux venir.
On en est encore très loin, je tablais initialement sur 50 chapitres, mais il y en aura surement plus parce que là plus ça va plus j'ai de souvenirs qui remontent. Après j'essaye de mettre de côtés plein de choses, je ne parle pas du côté famille, du foot ou de la majorité du temps passé avec les potes pour me concentrer sur l'essentiel.
J'espère que certains suivront jusqu'au bout en tout cas.

Si le succès est au RDV je ferai peut-être des chapitres en DLC(gratuit)pour certains sujets non abordés.

Chapitre #15 : Les années lycée – Journée sans fin

« Mais t’es complètement con ? J’ai jamais dit que je la kiffais, je m’en fous de cette blondasse. J’la connais même pas. Et puis je vais passer pour quoi maintenant ? On est plus au collège, c’est terminé d’envoyer ses potes pour demander à une fille d’être sa petite copine. Putain tu me fous la honte. »

Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis. Mon pote vient de me vider un chargeur dans les jambes. Comment je suis censé courir le marathon de l’Amour moi ?

On arrive au lycée, mais je ne suis pas aussi furieux que je veux bien le faire croire à Mathieu. En réalité je suis plutôt en plein stress. Je sais que j’aurai des nouvelles de cette histoire très rapidement, et ça me fait flipper toute la matinée. Je ne pense qu’à ça, impossible de me concentrer sur cette foutue méiose ou quoi que ce soit d’autre. Ce matin mon esprit n’est pas disponible pour vos conneries mesdames messieurs les professeurs alors laissez tomber.

10h00, pause.
Mathieu est introuvable, obligé de rester avec Kylian et les autres à me ronger les sangs pendant qu’eux fument leurs clopes. C’est ça les gars, intoxiquez-vous tandis que mon destin reste incertain.
Foutu Mathieu.

C’est reparti pour 2h de pure souffrance. Déjà que 2h de maths en générale ça n’a rien de réjouissant, mais dans ces conditions c’est juste intenable. Un coup d’œil à ma montre … 10h33. … 10h 47 … 10h54 … 11h02 … 11h07 .. 11h12 … 11h12 … 11h12 …

…

Midi, enfin.
Je rejoins mes potes, mais Mathieu est toujours introuvable.
Cet enfoiré a dû passer en prio au self pour une raison ou une autre. Obligé d’attendre encore une bonne heure avant de lui mettre la main dessus. Sauf si il commence à 13h.

Une journée d’attente est pire que la mort.

Finalement je n’arrive à mettre la main sur Mathieu qu’à la pause de 16h00.
Et tout ça pour qu’il n’évoque même pas le sujet de Marie. Il me parle seulement de ses cours et de sa Natacheum. Qu’il me donne la réponse de Marie et qu’on en parle plus bordel.
Mais non, FOR-CE-MENT.

La seule chose que j’arrive à apprendre de Mathieu c’est qu’il termine à 17h00 alors que j’en ai jusqu’à 18h00. Autant dire que je n’aurai pas de nouvelles avant le lendemain matin, au mieux.

Ah oui c’est vrai, je pourrai utiliser mon téléphone et lui poser la question directement … mais je vais passer pour quoi ?

Chapitre #16 : Les années lycée – Mariage arrangé

Quelle nuit … mais quelle nuit de merde ! Tout ce temps à gamberger.
En plus d’être éclaté, je commence à me les cailler sévère. On est en fin novembre quand même, il ne fait pas chaud dans ce foutu arrêt de bus à 7h00 du mat’. Vivement la maturité et le permis pour en finir avec toute cette misère. Je viens d’avoir 16 ans mais je suis déjà inscris au code, je vais faire comme mon frère et passer le permis en conduite accompagnée.

Enfin, le car arrive, j’ai cru mourir dans cet arrêt.
Comme d’habitude je prends place sur le siège que Mathieu me réserve à ses côtés. Après les politesses, il reste me regarder bêtement en souriant.

« - Qu’est-ce qu’il y a ? »
« - … »
« - Quoi? »
« - Devine !? »
« - Vas-y accouche ! »
…
« - Elle te trouve mignon aussi. »
« - Qui ça ? »
« - A-t-on avis ? Marie ! » :-d
« - Aaaaaaah elle. J’avais complétement zappé cette histoire. »
« - Mouais. Bref elle a dit à Natacheum de me donner son numéro pour que je te le donne. »
« - Et tu veux que j’en fasse quoi ? Je m’en fous ... Non vas-y donne on verra bien. »

PUTAAAAAAAAIN. J’ai son numéro, et je mérite un Oscar en plus de ça. Je n’arrive pas à croire que c’est Mathieu et Natacheum qui m’arrange un coup.
Maintenant à moi de rester concentré et d’assurer. Ne surtout pas se précipiter, faire le mort comme si je n’étais pas intéressé et la contacter dans quelques jours. Ou ne même pas la contacter du tout, des filles comme elle il y a plein au lycée.

Autant dire que j’ai passé la journée à chercher une technique d’approche, et même à hésiter à faire quelque chose ou non. Et là, seul dans ma chambre en attendant le marchand de sable, j’hésite toujours.

NOUVEAU MESSAGE

« Slt c Mari la copine 2 natacha el ma di ke tété 1 pot 2 mat de ma classe é ke tu voulé mparlé alor G pri tn num jSpR ke sa te Drange pa en tt ca voila ta mon num si tu ve parlé »

Cette fille a plus de couilles que moi. Ça promet.

Le 04 juin 2018 à 15:18:37 CoriolisStorm a écrit :
Ca fait plaisir de voir que certains d'entre vous suivent vraiment. Ca devient rare les topics avec un peu de suivis.
La suite arrive dans quelques minutes à peine.

Je suis carrément abonnés et j'ai attendu tout ce week-end

Chapitre #17 : Les années lycée – M’assoir sur un banc 5 minutes avec toi …

La machine est lancée, Thomas le séducteur est de retour dans la partie.
Des jours qu’on discute gentiment avec Marie, tout roule comme sur des roulettes. Elle a l’air d’accrocher, faut dire que j’ai toujours su y faire avec les filles. Par texto.
Seul problème : au lycée on s’évite, même pas on se dit bonjour. Par contre dès qu’on est rentré chacun chez soi, on s’envoie des dizaines de messages.

Mais ça va changer, on a prévu de se voir. En terrain neutre dirons–nous. Le rendez-vous est pris et ça se passera en ville, dans la grande ville je veux dire. Mercredi 14 décembre 2005 à 14h30. Et devinez quoi ? C’est aujourd’hui !

Il est 13h00 et je viens de rentrer du lycée, je ne suis pas resté manger là-bas je préfère profiter d’un bon plat de ma maman dès que l’occasion se présente. Mais aujourd’hui j’ai peu d’appétit, une grosse boule me noue le ventre et je n’arrive pas à avaler grand-chose. Il est 14h00 quand je sors de chez moi. Je cours pour attraper mon bus, je préfère transpirer un peu plutôt que d’arriver en retard à mon rencard (J’ai un Rencard bordel. ).

Ouf, j’attrape mon bus juste à temps, et à l’intérieur je rejoins Mathieu, Ronan et Damien. Je n’allais quand même pas me pointer là-bas tout seul. Marie a prévu de venir avec Natacheum en plus.
Bon d’accord, ce n’est pas vraiment un rencard.
Sur le chemin je me fais vanner, fallait s’y attendre. Les vannes des potes avant un rencard c’est un grand classique, ça joue les harceleurs mais ça reste des gros jaloux.

On a rendez-vous devant la FNAC, enfin à côté du McDo, juste derrière le Foot Locker quoi …
On est un peu en avance et les gars commencent à me dire qu’elle ne viendra peut-être pas, je fais genre que c’est impossible et que de toutes façons je m’en fous. En réalité je suis paniqué.

14h35, elles arrivent. OUF.

Marie est magnifique, deux choses la mettent particulièrement en valeur. D’abord le froid qui fait légèrement rosée sa peau pâle et ressortir ses magnifiques yeux bleus. Ensuite Natacheum, à côté d’elle difficile de ne pas resplendir.
Marie porte des baskets rose, un jean bleu claire assez moulant ( ) et une doudoune blanche. Même emmitouflée je la trouve très belle.

Après une bise timide et quelques mots échangés en groupes, Ronan déclare que lui, Mathieu, Damien et Natacha vont aller se promener ensemble. C’était son plan depuis le début semble-t-il. Je me retrouve donc seul avec Marie, en plein centre-ville. Nous décidons de rester ou nous sommes et de s’assoir sur le banc le plus proche.