[FEUILLETON] Faut que je vous raconte …
Chapitre #54 : Les années FAC – Ca c’est de la grosse grosse confiance !
Il est 15h00, je suis sur la terrasse de notre mobil-home un verre de Ricard à la main, c’est officiellement les vacances. Nous sommes arrivés le matin même, après d’interminables heures de voiture à cuire dans les bouchons. Nos affaires sont déballées, le frigo est plein à craquer d’alcool en tout genre, nous sommes prêts pour cette semaine. Pour cette première journée les verres vont s’enchainer jusque tard dans la nuit. A 2h00 nous décollons, direction la boite de nuit la plus proche pour mettre notre taux d’alcoolémie à profit.
La discothèque est remplie de touristes comme nous, c’est une autre atmosphère que les boites traditionnelles, personne ne connait personne, les gens ont plus tendance à se lâcher qu’ailleurs. Je suis moi-même surexcité, l’alcool et les vacances me mettent en joie, je suis chaud bouillant.
A peine rentrés, nous prenons un verre et nous nous dispersons. Damien et Mamadou partent quelque part de leur côté en exploration et je reste avec Mathieu assis à une table juste au bord de la piste de danse. On regarde les gens danser en se moquant de certains et en en admirant certaines.
« - Mathieu, tu vois la fille en robe blanc là ? »
Je suis obligé de lui hurler dans les oreilles pour qu’il m’entende. La fille en question est absolument superbe, ses formes sont parfaitement moulées dans sa robe, elle danse langoureusement seule sur un petit podium non loin de nous.
« - Le missile là ? Ouais pourquoi ? »
« - Regarde-ça ! »
Sur ces paroles je termine mon verre d’un trait et le fait claquer contre la table. Je me lève et me dirige droit vers la demoiselle. Je grimpe sur le podium, attrape la fille par la taille, la retourne vers moi et l’embrasse.
C’est la première fois que je trompe Léa. La première fois que je trompe une de mes petites amies tout court même. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je n’ai jamais été aussi irrespectueux, mais surtout je n’ai jamais été confiant en moi-même. Mathieu en est d'ailleurs bouche bée.
Finalement, la fille ne restera pas très longtemps dans la boite. Elle me chuchotera un « merci » à l’oreille en partant, ça sera le seul mot échangé avec ma conquête du soir que je ne reverrai surement jamais. Après son départ je renouvellerai l’expérience avec une seconde fille, beaucoup moins jolie cependant.
Cette semaine démarre sur les chapeaux de roues.
Chapitre #55 : Les années FAC – Avance rapide
« Il fait une chaleur à crever dans ce mobil-home ! »
Impossible de dormir une fois que le soleil est levé. Je me suis couché à 6h00, levée à 9h00, encore bourré. Autant réattaquer directement avec une petite bière. C’est sur ce rythme que va se passer tout le séjour. Tu parles de vacances.
Durant cette semaine nous rencontrons deux jeunes filles, très jeunes même, trop jeunes surement. Elles ont 15 et 16 ans et sont sur place avec les parents de l’une d’elle. Ça ne semble pas déranger ces derniers que leur fille et son amie passent tout leur temps avec quatre garçons de 20 à 22 ans. Au contraire le père semble même nous apprécier et il nous invitera un soir à prendre l’apéro avec lui.
C’est sans trop de péripéties supplémentaires que ces vacances se terminent et avec elles cet été 2011. La rentrée approche, direction le Master en compagnie de Samuel. Grégoire et Hughes arrêtant leurs études après la Licence.
Cette année de Master 1 se déroule sans vagues. A la FAC les choses se passent très bien, je termine même major de ma promotion sur l’année. Je vis toujours sur le même rythme de vie, la semaine en cours, le week-end avec deux soirées. Je passe du temps avec mes potes et avec Léa. On fête d’ailleurs nos 3 ans de couples en fin d’année 2011. Mon infidélité estivale reste inconnue de sa part et donc sans conséquences. Au cours de l’année j’aurai même récidivé plusieurs fois en embrassant des inconnues en discothèque. Nous passons toujours la majeure partie de nos soirées chacun de notre côté.
Arrivé à l’été 2012, nous décidons de récidiver avec mes potes pour une nouvelle semaine de camping. Là encore nous rencontrerons plusieurs filles, cette fois ci il y en aura 5 réparties en deux groupes, et elles auront notre âge. Et là aussi je ferai preuve d’infidélité buccale à deux reprises. Quand j’ai bu je suis incapable de me contrôler à ce niveau. J’ai bien changé depuis mes balbutiements du collège ou j’avais peur d’embrasser une fille.
En septembre 2012 j’entre pour la dernière ligne droite de mes études, le Master 2. A cette occasion je dois partir un semestre complet à l’étranger. Je décolle donc pour le Canada en compagnie de Samuel pour 4 mois, loin de Léa. Ce séjour se déroulera tranquillement pour moi, moins pour Samuel qui verra son couple – qui durait depuis le lycée - exploser à cette occasion. Le jour de mon anniversaire fêté sur place, je reçois un message de Marie, je me contente d’une réponse polie et l’échange n’ira pas plus loin.
Je reviens en France début d’année 2013 pour un stage de fin d’étude. Il se déroulera dans une ville à plusieurs centaines de kilomètres de chez mes parents.
Chapitre #56 : Les années FAC – La vengeance est un plat qui se mange froid partie 1
Pendant 6 mois je vis dans un studio aménagé au-dessus du garage de mes propriétaires. Je passe ma semaine en stage et je rentre le week-end voir Léa et mes potes. Vivement la fin de ce stage que je puisse terminer mes études, rentrer dans la vie active et commencer à gagner de l’argent. Il me faut tenir jusqu’au mois de juin dans cette situation et c’est bon.
Au mois d’avril, alors que je passe une nouvelle journée de stage à trainer sur jvc tout en faisant semblant d’être passionnés par les non-tâches qui me sont fournies (), je vois sur mon téléphone : « une nouvelle demande d’ami ». Surement un collègue quelconque ou le pote d’un pote.
« Mathilde B. »
Qu’est-ce qu’elle peut bien me vouloir celle-ci ? Je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis le brevet. Et même à l’époque, nous n’étions pas proche, elle m’avait même recalé bien comme il faut. Tant pis, j’accepte, on verra bien si elle vient me parler. Et puis ça va me permettre de faire mon curieux et de voir ce qu’elle est devenue. C’était quand même une fille populaire au collège, elle sortait avec des mecs plus vieux, elle avait déjà couché à 13 ou 14 ans. Voyons voir … elle a grossie mais ça à l’air de se tenir … esthéticienne … maman … la complète donc : œuf, jambon, fromage !
« - Cc ca va ? »
Et bah, elle ne perd pas de temps.
« - Salut, ça va et toi ? »
On va la laisser venir, je ne vais pas lui faire des courbettes tout de même.
La discussion s’enchaine, apparemment mon profil s’est présenté à elle selon nos amis en commun, elle était curieuse de ce que j’étais devenu blablabla … De quoi faire passer mon après-midi un petit peu plus vite, c’est déjà ça.
Le soir même on continu de parler, elle me raconte un peu son parcours, il sent la défaite à plein nez. C’est vraiment une caricature de la fille populaire pour qui tout se casse la gueule mais qui ne s’en rend même pas compte. Je fais semblant de m’intéresser à ce qu’elle a à me raconter, j’ai dans l’esprit de prendre une petite revanche sur le passée. Au collège elle était populaire et convoitée, moi je n’étais qu’un jeune puceau. Mais les choses ont bien changées maintenant et j’ai comme l’impression que le rapport de force s’est inversé.
Chapitre #57 : Les années FAC – La vengeance est un plat qui se mange froid partie 2
« - Slt ca va ? t fé koi ce soir ? moa jsui en boit domaj ke tu soi pa la … »
Adossé à un poteau, un œil fermé, l’autre qui tente de faire le focus pour réussir à lire le texto malgré mon état d’ébriété plus qu’avancé. Je suis en discothèque moi aussi, mais visiblement pas dans la même que Mathilde. Mais comme d’habitude, je suis bourré donc chaud bouillant.
« - Moi aussssjsui en boit e jsuuis au pampa club eet toi ? »
Ecrire un texto bourré ça devrait être une épreuve de Fort Boyard, c’est quand même plus compliqué que d’attraper un nain.
« - a mince jsui au danube … t veu kon svoi apré ? jpass te voir si t ve ? »
« - ouaiis pouurq ooi pas jte dis quand jssors de boite »
Si ça ce n’est pas une idée de merde, je ne sais pas ce que c’est.
Toujours est-il qu’après avoir pris le taxi qui nous ramène, moi et mes potes, à notre maison respective, je bifurque en direction d’un parking sur lequel nous nous sommes donné rendez-vous avec Mathilde. Elle doit venir m’y rejoindre en voiture, j’espère qu’elle a moins bu que moi.
5 minutes plus tard, voilà qu’elle débarque dans une vieille clio 2 toute dégueulasse, on est quand même loin du carrosse de Cendrillon, ce n’est pas une soirée de conte de fées. J’embarque dans sa voiture, on se fait une bise timide et elle accélère en direction d’un petit coin tranquille. A cette heure très matinale un dimanche, dans ma petite ville, les coins tranquilles sont légions.
Après avoir roulés quelques kilomètres à peine nous nous arrêtons et nous commençons à discuter. Nous n’avons pas grand-chose à nous raconter, et nous ne nous faisons pas d’illusions concernant la nature réelle de ce rendez-vous de toute fin de soirée. Après avoir échangés quelques mots et plusieurs secondes de silence gênés, nous nous jetons l’un sur l’autre. Je laisse mes mains vagabonder sur son corps pendant que nos bouches se lient. Son corps est flasque, mais ses formes bien présentent et j’adore ça. Je n’ai jamais connus de filles très voluptueuses et là je suis servi.
L’excitation monte, et après plusieurs minutes à ce rythme, je profite d’un temps mort pour diriger sa tête vers le symbole de ma virilité. Mathilde ne se fait pas prier pour obéir, elle déboutonne mon pantalon et se saisit de mon sexe. Ainsi débute une fellation absolument divine. Elle s’y prend vraiment bien, je sens sa langue jouer sur mon membre et ce dernier s’enfoncer au plus profond de sa gorge.
Pourtant, c’est aussi à ce moment que j’ai l’occasion de vraiment réaliser ce que je suis en train de faire. Malgré tout l’alcool dans mon sang, un éclair de lucidité traverse mon esprit. Je suis assis dans une voiture crasseuse, sur un siège à moitié déchiré, la banquette arrière est envahie d’affaires en tout genre, mon sexe est dans la bouche d’une fille qui n’est pas celle qui partage ma vie depuis bientôt 5 ans. Je suis vraiment en train de déconner.
Finalement, je finis par repousser Mathilde qui s’affaire toujours à la tâche, ma honte et mon état ne me permette de toute façon pas de terminer. Après une rapide discussion de politesse ma compagne de la nuit me dépose finalement devant chez mes parents et je fonce m’endormir pour oublier cette dernière heure.
En fin de compte j’aurai lavé l’affront vécu au collège par Mathilde, j’aurai pris ma petite revanche sur le passé. Mais le prix à payer n’est-il pas trop fort pour que cela en vaille vraiment le coup ? Je me fais la promesse de ne parler de cet épisode à personne, pas même à mes meilleurs amis. Je dois moi-même l’oublier si je veux réussir à conserver mon couple.
Aïe aïe aïe
La, ca commence vraiment à devenir de la décadence, on trompe sa meuf et on se sent Gentleman?
Non, sérieusement, l'histoire est tripante meme si ton comportement , la réputation du forum se mérite donc.
Je pense deviner comment l'histoire se termine malheureusement.
Tu vas poster ce week end ou c'est toujours le même rituel?
La suite va venir par parcimonie pendant un petit moment j'ai pas mal de choses à faire à cor du fofo malheureusement. En tout cas je ne lâche pas et on arrive sur une période pleine de rebondissements.
Le 23 juin 2018 à 20:36:18 CoriolisStorm a écrit :
Encore des suiveurs. Je me sens moins seul.
La suite va venir par parcimonie pendant un petit moment j'ai pas mal de choses à faire à cor du fofo malheureusement. En tout cas je ne lâche pas et on arrive sur une période pleine de rebondissements.
Oh t'inquiète pas on lis même si on poste pas
Chapitre #58 : Vie active & routine
Au début de l’été 2013 mon stage se termine, et après le passage de ma soutenance c’est toute ma scolarité qui s’arrête. Je suis en possession de mon Master, l’entreprise ou j’ai réalisé mon dernier stage me propose un poste à partir du mois de septembre, me voilà donc face à mon dernier été d’étudiant, mon dernier été de liberté.
Du coup le programme s’annonce chargé, beaucoup de fêtes, quelques jours de festivals et en conclusion une nouvelle semaine de camping avec mes amis. Cette fois nous partirons à six et la semaine sera une véritable orgie d’alcool. Nous rencontrons une nouvelle fois un groupe de fille, mais cet été je ne ferai pas d’écart vis à vis de mon couple. Pour être tout à fait honnête c’est plus une question de manque d’opportunité qu’autre chose …
A la rentrée je débute donc dans mon premier emploi. Le poste n’est pas situé dans la ville ou j’ai réalisé mon stage de fin d’études mais encore plus loin. Je suis donc en déplacement toute la semaine à 5 heures de route de chez moi, de mes potes, de mes parents et de ma copine. Je fais la route dans la nuit du dimanche au lundi pour l’aller et le vendredi soir pour le retour. Sur place je suis logé dans un appartement de fonction que je n’aurais jamais loué moi-même. C’est tout petit, dans un sale quartier, je suis obligé de dormir sur le canapé convertible dont l’armature me labour le dos. On est loin de la plaquette promotionnelle de l’université.
Finalement, dans les dernières semaines de 2013 et après quelques mois à ce rythme je finis par décrocher un autre emploi. Celui-là est situé à 30 minutes du boulot de Léa, nous allons pouvoir aménager ensemble pour la première fois après 5 ans et demi de relation. C’est donc en janvier 2014 que je pose mes valises dans son appartement.
Dans mon nouveau boulot, je n’y connais pas grand-chose, j’ai beaucoup de responsabilités et je suis donc obligé de faire de longues journées pour suivre le rythme. C’est formateur, mais c’est un peu la galère. Ce qui fait qu’en fin de compte, même si nous vivons sous le même toit, nous ne passons pas énormément de temps ensemble avec Léa. Je pars avant qu’elle ne soit levée, je rentre simplement pour la soirée et le week-end nous rentrons chacun chez nos parents afin de voir nos potes respectifs.
Nous nous aimons, nous passons de bons moments ensembles et en plus de cinq ans nous n’avons jamais eu de véritables crises ni disputes. Toutefois la proximité et la routine mettent en évidence la relative platitude de notre relation. Pourtant, après quelques mois de vie commune dans cet appartement nous décidons de louer une petite maison pour y vivre avec notre chat nouvellement arrivé dans la famille suite à la disparition de celui de Léa qui s’est envolé du balcon pour ne jamais réapparaitre.
Données du topic
- Auteur
- CoriolisStorm
- Date de création
- 28 mai 2018 à 17:11:07
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