Tuto pour voyager des mois gratuitement
J'espère que les latinas aiment les blonds aux yeux bleus.
Je suis puceau mais me dépuceler avec une colombienne qui a l'ébola.
Le 22 avril 2017 Ă 21:30:57 MiIf a Ă©crit :
Bordel je crois que je dois avoir 1 personne sur 3 qui répond à mes demandesPourtant je pense souligner de bon point et tout mais bon
Aujourd'hui j'ai relancé le centre de refuge pour animaux après 5 jours sans réponses, je prie
"ah c'est broquette hein" comme dirait l'embrouille
on croise les doigts pour toi khey
Jour 4 :
Première nuit sous les étoiles et elle fut une excellente, même si les cailloux au sol ont martyrisés mon dos. Je jette un œil dehors et découvre un soleil levant d'une rare beauté.
Mais pas le temps de m'extasier, j'ai rendez-vous avec mon deuxième hôte ce soir, si tout va bien.
Quelques bonbons et une part de gâteau font office de petit-déjeuner. Je n'ai toujours pas faim et la mauvaise expérience d'hier m'a servi de leçon. Mais j'ai quand même un pincement au cœur, parce que cet emplacement est tout simplement parfait. Mais hors de question de lézarder !
Je plie bagages, mais je remarque que mes bras commencent à sacrément morfler et les premiers coups de soleils sont apparus. Mes bras brûlent au soleil mais je n'ai pas d'autres choix que d'avancer. D'autant plus que je suis à 15 km de la prochaine ville, Odemira. Petite journée en perspective. Ca me motive et je commence à pédaler.
Rien à déclarer les 15 km me séparant d'Odemira. Je me sens bien dans mon corps et dans ma tête. Avec l'expérience d'hier, je suis comme ressourcé et je veux que ça continue !
Arrivée à Odemira pour le déjeuner. Je suis ébahi par la beauté de la ville.
Par chance, il y a un endroit Ă l'ombre ou je pourrais me restaurer. Et il est parfait : de l'ombre et du calme.
Seul problème, je n'ai pas de quoi manger. Par chance, un supermarché est situé non-loin de là , à 1,3 km.
Mais quel kilomètre ! Quasiment que la montée, et je n'avais absolument pas envie de ça ! Tant pis, je n'ai pas le choix, mais au retour il va falloir vite, si je ne veux être malade car le soleil est à son zénith et j'ai aucun moyen de conservation.
Je parcours donc la ville, à pied puisque les rues sont très étroites !
C'est une petite ville, très calme, bourrée de petites rues commerçantes. Des bars, un office du tourisme, quelques restaurants, un coiffeur... Voilà pour le centre de la ville, mais c'est suffisant. Je suis tombé amoureux de cette ville, et depuis le début de mon voyage, c'est bien la première fois que ça me fait ça !
Le chemin jusqu'au supermarché est une horreur, mais j'y arrive enfin. Je passe devant un collège professionnel, le bâtiment n'est pas en très bon état et me fais prendre conscience que notre pays n'est pas des plus à plaindre. Des jeunes ont investis la cour de récréation et l'un d'eux fais un geste dans ma direction en criant "Tudo bém ?". Je souris et répond positivement, même si, sur le coup, c'était le contraire. Je suis ravi et reboosté.
Arrivée au supermarché. Je laisse mon vélo devant la porte du supermarché et m'engouffre dans le bâtiment. L'air conditionné du magasin me fait un bien fou !
Le magasin est plein de bonnes choses, dont de nombreuses spécialités portugaises... les tentations sont nombreuses, mais pas question de céder : je dois voyager léger.
Pour moi, ce sera des petits pains, du fromage et de la charcuterie. Je joue avec le feu, mais j'ai faim et j'ai encore de la route Ă faire.
Le retour est enfantin, et en moins de trois minutes, je suis de retour à mon coin pour déguster un bon repas qui se compose de sandwich et de quelques douceurs.
Deux ouvriers municipaux font de mĂŞme, Ă quelques tables de moi. Ils Ă©coutent la radio portugaise.
Après avoir passé les trois premiers jours à pédaler après les kilomètres, à partir ce jour-là , j'ai vraiment décidé de prendre mon temps, tant pis pour Lisbonne. Je veux profiter un maximum de chaque ville.
Mon repas terminé, je m'accorde une heure de repos et pique un somme sur un banc. Tant pis pour l'horaire.
Il est 13h30 et les ouvriers ont débarrassés le plancher. Je ne vais pas tarder non plus, mais comme ce matin, quitter ce havre de paix est difficile.
J'ai encore fait trop de courses et est obligé de jeter le reste de nourriture, ce qui m'arrivera pendant tout le voyage. Je nettoie ma table et me remet en selle.
La chaleur du soleil est écrasante et une fois de plus, j'ai beaucoup trop mangé. J'ai mal à l'estomac et a vraiment du mal à reprendre la route. Et comme une bêtise n'est pas assez, je dois refaire la montée qui mène au supermarché, puisque c'est le seul chemin menant à la ville de mon hôte.
Je me trouve idiot et incorrigible ! Et avec le trop-plein dans mon estomac et le soleil cuisant, cette deuxième montée est un calvaire sans nom. Et ce n'est que le début des emmerdes.
Le plus drôle, c'est que je ne suis même pas sur d'être sur le bon chemin. Je check Google et deux choix s'offre à moi : redescendre encore une fois ou emprunter un chemin qui...monte encore ! Pour moi, c'est la deuxième option, à contre-coeur, sinon j'aurai l'impression de tourner en rond.
Mais je rend vite compte de mon erreur et après 1 km, j'atteri à ... Odemira ! J'encaisse le coup et essaie de reste calme, mais je commence à perdre patience. Re-check Google. Je fais trois le tour d'un rond-point et Google semble faire des siennes, tant pis, je demande à local qui m'indique la bonne direction.
Mais je déchante vite. Si la route du supermarché fut un calvaire, celle qui m'attend est littéralement un enfer. Deux kilomètre de lacets sous 25 degrés avec un estomac qui vous torture, 30 kilos à bout de bras (je n'ai pas eu la force de le faire à vélo...) et vous aurez une très vague idée de la chose. Si physiquement c'est difficile (mais supportable), c'est dans ma tête que ça commence à craquer. J'en peux plus, je m'arrête tous les 100 mètres.Rentrer à Paris n'aura jamais autant été tentant.
J'enchaine les bourdes et maintenant, c'est ma gourde qui lâche, littéralement. Ma sacoche est pleine de soda que j'avais remplie à l'heure du repas. Bon, ça sèchera.
Je dois tout boire et... je m'étouffe. Je m'étouffe parce que je bois trop vite. Je recrache donc le soda et m'en fous partout sur mes vêtements ainsi que par terre et la gourde est foutue. J'essaie de garder la tête froide, mais j'en ai marre ! Plus que marre de ce soleil, de ces voitures ! Marre du type que je suis, je me dégoûte et je reste quelques instant, assis à l'écart, tentant de rester raisonnable. C'est le jeu, tant pis, je ne peux pas faire autrement.
Je reprend la route, mais c'est intenable. Chaque pas est une torture ! 100 mètres et je m'arrête... 100 mètres et je m'arrête... 100 mètres et je m'arrête... Je suis à l'ombre, j'enlève mon casque et... je le jette violemment sur mon vélo ! J'en ai plus que marre. J'hurle des insultes à qui veut l'entendre et shoot dans mon casque qui va valdinguer sur la route. Je commence à avoir les larmes aux yeux, je me sens vaincu.
Je respire un grand coup, je fais le vide, j'essaie de rassembler psychiquement mes dernières forces dans la bataille.
Le reste qui suit est du même acabit. Montées interminables, soleil cuisant, stock qui diminue dangereusement... J'ai mal partout : au cœur, au ventre, à la tête... Mon cœur tape violemment et ça me fait mal. Je donne tout !
Mon genou me fait Ă©galement souffrir, j'essaye de faire fit de la douleur.
La route redeviens de nouveau plate mais j'ai comme une impression de déjà -vu...
Je n'ose pas y croire, mais j'ai fait tout ça pour rien ! Je suis littéralement revenu à mon point de départ, c'est à dire à l'entrée de la ville d'Odemira par laquelle je suis rentré...
Tout ça pour rien, que dalle...
Quelle journée de merde ! J'arrache un sourire nerveux, parce que je pas tout envoyer balader, mais j'ai une telle envie de tout envoyer chier ! Je suis comme un con sur mon vélo, dubitatif. J'ai perdu du temps et de l'énergie pour rien... La pire journée de ma vie. Tant pis, ça me servira de leçon.
Physique la première partie le fut, mais la deuxième, m'a plombé le moral comme jamais.
Il reste encore 20 km, mais j'ai eu la sensation d'en faire 100.
La platitude de la route, monotone à mourir n'arrange rien. Autant la montée est quelque chose de physiquement difficile, autant le plat est tout aussi difficile, mais dans la tête. Et la mienne est bien fragilisée. Je m'ennuie, j'essaie de penser à n'importe quoi, à une potentielle douche, un potentiel repas chaud, mais rien ne marche. Je n'avance pas du tout et chaque kilomètre est un défi.
20,19,18,17,16,15...
Je commence Ă puiser de plus en plus. J'ai faim, j'ai des crampes, j'essaie de rationner l'eau. Je suis tellement loin...
15,14,13,12,11,10...
La dernière ligne droite, tout est dans la tête. J'ai mangé un peu, j'ai bu...
10,9,8,7,6,5...
Allez bon Ă rien, tu y es !
5,4,3,2,1...
Je vois la ville en contre-bas, j'y suis ! Je jubile intérieurement, mais rien n'est encore gagné ! La ville à l'air magnifique.
Mais encore une fois, je m'arrête, à 1 km de la ville. C'est stupide, mais dans l'état dans lequel je suis, c'est pour moi encore beaucoup, alors je m'arrête, mange quelques bonbons et envoie un sms à mon hôte. Dernière ligne droite !
Enfin ça c'est ce que je croyais.
Arrivée à Milfontes et j'en prends encore la gueule. La ville est superbe, dans un bien autre genre de celle d'Odemira.
C'est une ville touristique, en bord de mer.
Les rues sont très grandes avec de grands magasins de tout genres. S'en suit de plus petites rues qui conduisent à la jetée.
Je prendrais le temps d'apprécier demain, là je veux juste me poser.
L'euphorie de l'arrivée tant attendue laisse place au doute et je ne tarde à tourner en rond pour trouver mon hôte. La ville est bien plus grande que je ne l'aurai imaginé et une fois de plus je perd patience et demander aux portugais de façon polie me demande de prendre sur moi. Surtout que je ne comprends pas tout. J'arrive tout de même à trouver mon chemin.
Je fais donc la connaissance de mon hôte, un français installé au Portugal depuis 7 ans.
Je me pose enfin, après une journée horrible sur le plan émotionnel. C'est à ce jour la plus difficile journée.
Mon hôte est à l'opposée de mon ami Belge de la deuxième journée.
Il est jeune, travaille, et cherche Ă fuir le Portugal. Sa maison est un joyeux foutoir, la musique nous accompagne.
On ne parle pas beaucoup, et je pense que c'est mieux ainsi. Il me laisse faire ma vie.
Il me laisse seul, ayant un rendez-vous et je dois préparer le repas du soir. Mauvaise pioche, je ne suis pas un bon cuisinier. Un tajine, notre repas ce soir va être à base de légumes. J'aurai préféré des pâtes, mais je ne fais pas la fine bouche.
Il me donne les instructions et me laisse seul. J'ai un peu la flemme, mais je lui doit bien ça.
Avec la fatigue, je me demande comment j'ai pu tout réussir, mais ma mission est remplie. J'attends donc le retour du chef de maison et m'installe sur le canapé clic-clac sur lequel je dormirai ce soir.
J'entame quelques pages du livre que j'ai amené, mais je commence à piquer du nez. J'ai faim et j'ouvre un paquet de bonbons que j'engloutis.
Mon hôte est de retour. On dresse la table et je sers le repas : j'espère que ce j'ai préparé est bon ! Par chance ça l'est et j'adore ça ! Moi qui n'aime pas les légumes, c'est une très bonne surprise. J'en reprends deux fois.
Nous discutons de nos projets futurs et la discussion tourne évidemment au tour du vélo. Il prépare également un voyage et je suis ravi d'en discuter avec lui.
Il évoque aussi la ville, qu'il a vu changer, à cause de l'afflux de touristes, de travailleurs immigrés et il veut partir, pourtant il a tout pour être heureux, comme quoi...
Nous partageons une vision de la vie similaire, il m'encourage de continuer Ă voyager !
Sur ces bonnes paroles, je déplie mon clic-clac et me couche.
Je fais ma vie et lui la sienne. Pour certains, ça pourrait être dérageant, moi je trouve ça plutôt bien et puis, j'ai pas forcément envie de taper la discute, d'autant plus qu'il travaille demain...
Mon genou me fait toujours mal, mais je compte sur cette nuit de sommeil pour me faire du bien.
Un silence s'installe, bienfaiteur.
J'en profite pour repasser le fil de la journée. Horrible et à la fois salvatrice, c'est ce que à quoi je pense. J'ai sorti mes tripes et une fois de plus, ça à payé. Tout fini toujours par payer. Les efforts, quels qu'ils soient sont toujours récompensés. Voilà mon résumé de la journée. Je me cache pour sourire, parce que je suis content, je me suis dépassé, une fois de plus.
Je profite du confort du clic-clac et mes yeux deviennent de plus en lourd. Je profite, parce qu'on ne sait jamais de quoi demain est fait.
Lâche les bonbons et autres conneries mec. Essaye de manger le mieux possible c'est HYPER important deja pour ton énergie et aussi pour le mental. Si t'as pas de réchaud prends des fruits secs c'est très cheap et très bon. Et des fruits bien entendu.
Pour l'ennuie moi quand je suis sur une route monotone, j'écoute de la musique, je chante, je pense, réfléchis, je m'évade de mon corps et n'ai plus l'impression de marcher, je ne réfléchis même plus à mes mouvements et ne ressens rien, le bonheur.
Pardon de la réponse tardive
Pour les fruits, j'ai essayé, mais c'était vraiment compliqué en terme de conservation déjà et puis avec les bêtes (moustiques, fourmis...) c'est l'enfer
Le prochain épisode arrive demain, je me lève tôt demain
Hello tout le monde
J'envisage de partir pour un long séjour (environ 6 mois) en Suède via WorkAway afin de trouver sur place un emploi et à terme m'y installer définitivement.
Cependant j'aimerai savoir si cela ne pose pas un problème pour l'actualisation de ma situation sur le site de la caf afin d'obtenir mon rsa ?
Le 25 avril 2017 Ă 15:44:09 flobyg24 a Ă©crit :
on attend le jour 5 patiemment
Ce soir
Le 25 avril 2017 Ă 18:57:15 benz11 a Ă©crit :
Hello tout le monde
J'envisage de partir pour un long séjour (environ 6 mois) en Suède via WorkAway afin de trouver sur place un emploi et à terme m'y installer définitivement.Cependant j'aimerai savoir si cela ne pose pas un problème pour l'actualisation de ma situation sur le site de la caf afin d'obtenir mon rsa ?
J'y connais rien, mais apparemment il faut que tu sois en France un minimum de mois dans l'année.
Superbe le résumé de ton voyage Hwasa tu devrais écrire un livre avec ça
Sinon moi je quitte la ferme où je suis en wwoofing en Espagne ce vendredi, reour en France 3 semaines pour voir la.famille, à pres ça je compte continuer le wwoofing, à partir de fin Mai juin juillet, j'ai pas encore de plan si y a un kheys intéressé je serais chaud pour rester un peu plus en Espagne en Juin, le Portugal.je connais pas du tout ça pourrais être intéressant à faire mais pas en vélo perso cet été je prévo de faire des festoch en Belgique Hollande je pensais aller là bas en workaway apres, fait que je vois comment gérer ça avec les dates etc..
Le 25 avril 2017 Ă 20:39:32 BorninWinter a Ă©crit :
Superbe le résumé de ton voyage Hwasa tu devrais écrire un livre avec çaSinon moi je quitte la ferme où je suis en wwoofing en Espagne ce vendredi, reour en France 3 semaines pour voir la.famille, à pres ça je compte continuer le wwoofing, à partir de fin Mai juin juillet, j'ai pas encore de plan si y a un kheys intéressé je serais chaud pour rester un peu plus en Espagne en Juin, le Portugal.je connais pas du tout ça pourrais être intéressant à faire mais pas en vélo perso cet été je prévo de faire des festoch en Belgique Hollande je pensais aller là bas en workaway apres, fait que je vois comment gérer ça avec les dates etc..
Merci
Si tu va au Portugal dis-le moi
Je te conseille Odemira et Milfontes
Données du topic
- Auteur
- ifzkx_[jvc]
- Date de création
- 28 janvier 2017 Ă 06:25:12
- Nb. messages archivés
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