Tuto pour voyager des mois gratuitement

Voilà ce qu'on me répond :

"Thank you for your enquiry, however your profile does not really suit our needs. "

Pour cette annonce
https://www.workaway.info/11552435884d-en.html

Je demande pour 1 mois (plus ou moins). Donc ils peuvent me dire "Ok pour 2 semaines" ou "Ok pour 2 mois", je peux m'arranger après

En plus le norvégien est pas spécialement difficile à comprendre et à apprendre

Sinon là je me barre 6 mois en Colombie en échange universitaire avec la bourse je vais même faire du bénef tellement les pesos colombiens sont bas.

Certains y sont déjà allés ?

En plus le norvégien est pas spécialement difficile à comprendre et à apprendre

Sinon là je me barre 6 mois en Colombie en échange universitaire avec la bourse je vais même faire du bénef tellement les pesos colombiens sont bas.

Certains y sont déjà allés ?

Le 16 avril 2017 à 09:59:18 Re-Edition a écrit :
Possible. J'ose pas en dessous de 3 feed-backs. Sinon je tente en Scandinavie, mais pas sur qu'ils parlent aussi bien l'Anglais qu'au Royaume-Uni

Pour être allé en Norvège on comprend bien mieux les scandinaves parlant anglais que les Anglais

Il ont un très bon niveau (tous bilingues en gros).

Bogotá la ville, 3600 m d'altitude 8 millions d'habitants , aucune ligne de tram mdr

Et 20° de température en moyenne

On ira voir Medelin c'est sûr

Bogota a l'air cool aussi meme si je préfère les villes plus petites

Profite et baise bien de la Colombienne pour moi

Le 16 avril 2017 à 10:08:40 Mat311 a écrit :

Le 16 avril 2017 à 09:59:18 Re-Edition a écrit :
Possible. J'ose pas en dessous de 3 feed-backs. Sinon je tente en Scandinavie, mais pas sur qu'ils parlent aussi bien l'Anglais qu'au Royaume-Uni

Pour être allé en Norvège on comprend bien mieux les scandinaves parlant anglais que les Anglais

Il ont un très bon niveau (tous bilingues en gros).

Sauf que moi des amis peuvent me pistonner pour travailler à Londres . Mais si le chef voit que je le comprend pas, ou que je cherche mes mots fini ma carrière à Londres. Du coup j'ai besoin de comprendre l'Anglais oral

C'est vraiment la compréhension mon problème, je comprends toujours pas un film ou une série en VO...

Le 16 avril 2017 à 01:31:05 ChibroQualidad a écrit :
D'ailleurs tu avais quoi comme vélo pour le Portugal mec ? Je pars bientôt en Irlande j'hésite à me prendre un velo de ouf

https://www.decathlon.fr/velo-ville-hoprider-300-homme-id_8307664.html

J'ai eu ce vélo là. Rien à dire, il a fait le taf du début à la fin.
Je pense qu'il y a bien mieux, mais pour 300 euros c'est vraiment une bonne affaire d'une part, et de l'autre c'est un bon vélo pour débuter

Je suis donc parti avec deux bagages de 5-6 kilos et un sac à dos de 7 kg.

Voilà en gros ce que ça donne. Si vous avez d'autres questions, je peut y répondre.

Voilà mon pavé sur mon voyage au Portugal, j'espère qu'il plaira

Jour 1 :

Arrivée au Portugal sous un soleil de plomb et bien mauvaise manière. En effet, à Charles-De-Gaulle j'ai oublié d'envoyer mes outils (clé plate, clé Allen) en soute, du coup, on me les supprime. Premier échec, le voyage semble mal embarqué et je n'ai même pas encore démarré.

A l'arrivée, je n'aurai donc aucun moyen de monter mes pneus et régler mon vélo, heureusement que j'ai la présence d'esprit de vérifier si il y a un Décathlon à Faro. Ouf, il y en a un, je suis sauvé.

Après de longues heures d'avion, je pose mes pieds sous le chaud soleil du Portugal mais pas le temps d'apprécier le paysage, j'ai un vélo en kit, deux bagages à porter à Décathlon et je n'ai pas le choix, ce sera taxi, une première épreuve, puisque je ne parle pas portugais et mon anglais est bancal. Mais c'est une première victoire, j'arrive à me faire comprendre.

J'arrive à bon port, mais reste à déballer le vélo dans le magasin (un grand moment de solitude) et me faire comprendre par les vendeurs et une fois de plus, c'est gagné ! Mon vélo est comme neuf et je goûte pour la première à la gentillesse des Portugais. Comble du bonheur, un de mes pneus était dégonflé ce qui me fait penser que le fait qu'on m'ai supprimé mes outils était un finalement une bonne chose.
Je suis sur un nuage, l'aventure peut enfin commencer !

Quoique... Non en fait, pour la bonne raison que je ne sais absolument pas ou aller.
Je précise que j'avais prévu d'emmener avec moi un GPS que j'ai oublié chez moi. Chance ou pas, j'avais également une carte du Portugal, sauf que je ne savais pas lire une carte, d'autant plus qu'en plein centre-ville, aucun panneau avec le nom de la ville ou je devais aller... Grosse montée d'adrénaline, je tourne dans le centre-ville depuis près de deux heures et j'ai déjà peur de l'échec, mais, bizarrement, je reste calme. Je prends la chose avec philosophie et considère cet imprévu comme un test, un obstacle à franchir.
Que je franchis, avec l'aide de nombreux Portugais qui m'ont indiqué plus ou moins bien. Cependant j'étais bien loin de m'imaginer la suite...

Je repars donc le cœur léger, après qu'on m'ai indiqué clairement la route à suivre. L'aventure commence enfin : j'ai une montée d'adrénaline, je veux absolument tailler la route !
Sauf que le chemin indiqué mène droit vers... UNE AUTOROUTE !
J'ai rien vu venir et me voilà embarqué pour 4 kilomètres d'autoroute... Pour un baptême du feu, me voilà servi.
Bon je reste calme et me cale sur la gauche le plus possible.
Mais les voitures me frôlent quand même. J'ai le droit à un concert de klaxons et d'amabilités comme accueil. On a fait mieux.
Je vous assure que l'expression "frôler la mort" n'aura jamais été aussi explicite. Je me chie dessus mais garde la tête froide. D'autant plus que j'aperçoit sur un panneau le nom de la ville dans laquelle je dois me rendre. Comble du malheur, elle à l'extrême-droite. Je dois donc m'arrêter et monter sur le petit muret qui sépare les deux voies et malchance, je fais tomber mes bagages sur l'autoroute. Je les rattrape à la va-vite et les repositionne correctement.
J'attends que le trafic se calme, et fonce directement à l'endroit indiqué. Ca y est, je suis sauvé !
Je ne sais pas encore comment j'ai fais pour en sortir sans égratignures, mais j'ai remercié Dieu de longues secondes.
Je m'arrête quelques instants, parce que j'ai les jambes qui tremblent (véridique), parce que je transpire (il fait chaud et j'ai eu peur) et que j'ai soif (il fait chaud !).
Les premiers coups de pédales sont mémorables.

Les premiers kilomètres s'enchainent facilement, j'en prends plein la gueule et les jambes.

Néanmoins, je dois me rendre à l'évidence, je n'arriverai pas chez mon hôte aujourd'hui (je devais dormir chez lui le soir même, le 1er avril, je dormirai chez lui le jour suivant). Tant pis je continue quand même et arrive dans une petit ville, la première.
N'ayant rien mangé le matin, ni la veille, je profite d'une petit supermarché pour faire des courses : ce sera un quatre-quart et des bonbons. Je ne peut de toute façon rien avaler d'autre.

C'est le marché à droite de l'image (O Rossio)

La première ville. La première d'une longue série. J'étais dans un état étrange, partagé entre la joie, la fatigue et l'excitation. J'ai l'impression de marcher sur l'eau et j'ai même envie de parler à la personne âgée assise sur le banc. Je me calme, redescend un peu sur terre et dévore mes produits. J'ai également acheté deux bouteilles d'eau.

La vitesse et la sensation de léviter me font me sentir bien, je découvre et apprécie le paysage qui m'est offert mais je déchante vite.
La chaleur est accablante et j'ai du mal à avancer parce que je me sens pas très bien. Je m'arrête souvent et mes vieux démons refont bien vite surface. Je me pose beaucoup trop de questions, me demande si ce voyage est finalement une si bonne idée...
J'ai peur d'échouer et m'arrête de plus en souvent. J'ai peur, je suis seul, je ne sais pas ou dormir ce soir, ni quoi manger... Mes jambes sont lourdes et j'ai soif. Je recherche de l'ombre à tout prix par peur de défaillir.
De toute façon impossible de faire marche arrière, j'improviserai et tant pis.

J'arrive à Boliqueime, première grosse ville. C'est ici que je dormirai.
Tout d'abord, je dois faire des courses et je passe devant un Aldi. Je demande à déposer mon vélo dans le supermarché, le vigile à l'entrée le surveillera personnellement, j'ai chaud au cœur, cette gentillesse...

De manière générale, les courses durant ces deux semaines furent un grand n'importe quoi.
Je n'avais ni réchaud, ni moyen de conserver des aliments de la chaleur. Exit donc les pâtes, les charcuteries, les conserves, viande, poissons...

Je suis euphorique, je fais un peu n'importe quoi et prends du pain, de la charcuterie, du fromages et des fruits pour le repas ainsi que des céréales, du lait pour le petit-déjeuner du lendemain.
Sauf que d'une part, je n'ai absolument plus de place dans mes sacs et que le sac plastique que j'ai acheté à craqué 100m après être sorti du magasin. et deuxièmement, il fait encore du soleil et avec le lait, la charcuterie, je ne dois absolument pas trainer si je ne veux pas être malade.

Par chance, je trouve un endroit ou dormir, à quelques 200m, derrière un garage apparemment abandonné.
Les herbes sont hautes, (elles m'arrivent à hauteur de genou et je fais deux mètres), il y a des insectes aux murs. Ce n'est pas un endroit de choix mais ça va faire l'affaire.
Je pose ma tente comme je le peux : elle est bancale, aucune sardine ne tient mais ça reste plutôt droit.

Je me pose enfin. C'est amplement mérité et me remémore cette première journée mouvementée. A vrai dire je n'ai pas faim, seule l'envie de dormir me tiraille. J'avale un sandwich maison pour ne pas mourir de faim, mais l'envie n'est pas là.
Je regarde le paysage, c'est plutôt pas mal.

La nuit est mouvementée : j'ai froid, les chiens hurlent toute la nuit, les Portugais parlent fort (la radio encore plus).
Résultat, j'ai du mal à dormir, et balise déjà de la journée à venir. J'ai peur de m'écrouler de fatigue dans la journée.

Je vais poster une journée à chaque pour être plus digeste

Merci à ceux qui liront. J'y ai mis mon cœur et est essayé de raconter ça du mieux possible. Je n'ai rien inventé, tout est véridique

Dormir en ville n'est pas la meilleure des idées, s'écarter à plusieurs km est bien mieux pour être tranquille.

Pour la bouffe je te comprends tellement, mes premiers voyages c'était pareil, je me nourrissais de gâteaux, chips, bonbons...

C'est bien écrit sinon, très plaisant à lire. J'imagine que tu écrivais un peu tous les soirs ?