Mon histoire, mon projet, aurais-je le soutient des khey ?

Le 20 octobre 2023 à 22:23:55 :
La religion orthodoxe ne t'attire pas vis à vis de tes orignes russes?

sa mère n’était pas chrétienne

Lille... Mon frère vivait boulevard Vauban, juste au-dessus du Jardin Vauban. Très belle position, les khey de Lille en conviendrons.
À savoir que lorsque j'y habitais, j'habitais rue Fenelon, vers porte de Valenciennes.
Ça me changeait du Lille que j'avais connu.
La porte de l'immeuble était celle-ci : https://maps.app.goo.gl/T5nheq9GAb6y5S2BA
Ca n'a pas aidé à réduire mes délires de grandeur, pour moi le M était celui de Master ou le M de Babidi.

Je stoppai la prise des médocs quelques jours après mon retour. Après tout, Lille c'est le four

Mon frère était intransigeant avec moi. Il me faisait nettoyer dès la moindre miette, faire la lessive, le ménage, la vaisselle, la cuisine...

Lui bossait en full smart-working. Et quand j'en finissais avec les tâches ménagères, j'allais me poser au jardin Vauban.
Je portais toujours un casque audio imposant, avec la musique à fond dans les oreilles et des gros sdah à faire mon dark sasuke.
Je m'entrainais à ignorer le monde autours de moi, et parfois à projeter mes pensées vers les meufs pour voir si ça fonctionnait.

Je commençais également à faire de longues marches, toujours avec la musique et les teh et un style un peu... comment dire. Je portais des chaussettes hautes et le pantalon rentré dedans.
Il m'arrivait par ailleurs de perdre le contrôle et de me mettre à danser en pleine rue, toujours avec le casque.
J'ai une fois traversé toute la rue Esquermoise, en heure de pointe, en dansant comme un démon.

Pour résumer brièvement toutes les conneries que j'ai faites : Chanter a tue-tête dans la rue, une meuf devant moi s'est mis à courir de peur.
Danser comme un con le casque sur les oreilles.
Me mettre en terrasse, au début du pass sanitaire, après que le mec m'a laissé rentrer sans pass, toujours avec le casque, prendre une bouteille de champagne au frais du contribuable français et me la boire tout seul izi posé.
Tombé dans le bassin du Wault juste après, après avoir demandé de la weed à un gars posé au bord. Il m'a donné une tête énorme et voulant le remercier, je trébuche et tombe.
Mon frère m'a défoncé après ça et m'a laissé dormir dehors comme un chien.
Perdre les clés de l'appart de mon frère, certainement en dansant dans la rue.
Danser tout seul avec mon casque au quartier libre avec des gens qui s'entrainaient sérieusement à côté.
Fumer en boite sans pression, me faire sortir par le videur et appeler la police.
Posté des story complétement bourré racontant l'événement.
Vous l'aurez compris, c'était l'harshouma. Quand je pense à mes danses, je me dis qu'heureusement qu'il y avait tik-tok, les gens pouvait penser que c'était pour du contenu, avec mon style de déglingo.

Je n'avais honte de rien et j'étais enragé.

En effet, j'avais compris, après quelques jours, que mon extraction de Milan n'était pas temporaire. Entre Greta et moi, c'était fini.
Elle répondait cependant à mes 30 appels par jour.
Notre relation était fusionnelle depuis le premier jour. Ç'aurait été trop difficile pour elle aussi, de juste coupé les ponts.

Enfin, revenons-en à nos moutons. C'était l'été, j'avais le cœur brisé, et mon esprit me disait que j'étais l'élu. Mon coffre mathématique était ouvert.

Je prenais encore le RSA, et au delà de la weed, je distribuais des billets, de 5€, 10€, 20€, 50€, aux clodos de Lille. Sans déconner j'ai du donner pas loin de 500€ en l'espace de 2 mois. Je leur rapportais de la bouffe aussi. Pour moi l'argent n'avait plus aucune valeur. Je voulais juste aider mon prochain. Dieu me le commandait.

Je revenais justement au moment ou la CAF me convoquait pour mon RSA, afin de savoir si cherchais bien du boulot et me demander quelques extraits de compte.
C'est passé, izi, et j'ai continué de le prendre, en promettant au bon monsieur que j'étais activement en train de chercher.

Mon frère partit en vacances pendant 3 semaines, me laissant seul avec sa carte ticket resto, et je me mis en tête de revenir à Milan.

Je pris donc un billet de train pour Paris. En allant à la gare, je me fais détrousser par tout les clodos que je croise. J'étais un portefeuille sur patte pour eux.
Puis de Paris, je prend un Flixbus jusqu'à Milan. Le chauffeur avait l'air d'un beauf attardé. Je jure qu'il avait l'air plus fou que moi
Je priais pour ma vie, assis littéralement au premier rang au cas où je dus sauter et prendre le volant. Pire voyage de ma vie.
J'arrive à Milan, et m'accueille Guido et Anna. Leurs pupilles étaient extrêmement dilatés. Ils me faisaient peur.
Le père de Guido est ophtalmo et le jour même, ils ont consulté et il leur a mis des gouttes dans les yeux pour faciliter l'auscultation.
Pour moi, ce n'était qu'une preuve supplémentaire qu'ils étaient des vampires.https://image.noelshack.com/fichiers/2022/41/7/1665925789-jesusvampirerevenantsympa.png
Je refusai l'hospitalité que Guido m'offris pour la nuit dans la cave en face de chez lui qu'il avait transformé en grotte avec PlayStation, canapé et table de ping-pong et je m'en allai avec ma valise de mon côté.

Greta ne voulait pas me voir et prétendait qu'elle était parti en week-end à la montagne avec ses parents.
J'ai passé cette nuit-là dehors, j'ai beaucoup marché et ai bien constaté que sa voiture et la voiture de ses parents étaient bien là.

Au matin, je comprends que je ne la reverrai pas. J'ai plus une thune non plus. Je me mets à pleurer de tout mon etre, et une pluie torrentielle eclate au meme moment. Je n'en pouvais plus de tout ça.

Je me résigne à aller-voir Guido. Il me paye le voyage de retour en train. J'insiste pour qu'il me paye le ticket 1ere classe par contre.

En Italie, je n'ai presque rien mangé. J'avais peur que la bouffe ne soit qu'une illusion vampiresque ou une autre sorcellerie.

Bref, je fini par rentrer à Lille et je me mets à éditer des vidéos. Aussi, Greta me donne un peu de boulot de post-production venant de la cliente suisse.

En parlant d'elle, je pensais de plus en plus à sa fille.
J'avais l'impression qu'elle aussi. Il y avait une sorte de communication secrète entre elle et moi par le biais de story interposée sur Insta.
En vérité, je pense à elle depuis la Sardaigne, ou j'ai dû éditer des vidéos d'elle. L'editing ça impose souvent de regarder les mêmes clips en boucle. Et je pense que j'en suis progressivement tombé amoureux. Encore aujourd'hui, elle vit rent-free dans ma tête.

Le truc à Lille, avec mes nouvelles habitudes de balade, c'est qu'il y avait des tags par terre. Comme des messages laissés pour moi. J'étais jnouné et tout me concernait.
J'étais encore plus hyper sensible qu'avant.
Cependant, je restais super sympa, bien qu'un bizarre, avouons-le-nous.
Je me suis fait deux trois pote dealos et danseurs qui trainaient à République. Je me suis également fait quelques amis musicos, la routine quoi. Amis des riches comme des pauvres.

Un jour, dans le vieux Lille, je m'arrête pour prendre une photo du beffroi.
Un mec de 60 ans vient me parler en me donnant un conseil pour la photo. Puis, il commence à me dire que c'est la position parfaite pour un sniper. À me raconter comme quoi, ils avaient trouvé un cadavre récemment dans une ville du Pas-de-Calais dans le coffre d'une voiture.
Je ne comprenais pas trop où il venait en venir, mais je l'ai écouté poliment, puis nous avons, fais, route à part. N'oubliez pas que j'étais parano.
Plus tard, j'ai eu l'impression qu'il m'expliquait que j'étais sous surveillance constante et que ma vie pouvait s'arrêter au bon vouloir de personnes puissantes.

Mon frére m'a fait m'inscrire en auto-ecole, En Voiture Simone, j'ai passé mon code et fait 19h de conduite, mais j'attend toujours ma date de passage à l'examen.

J'ai continué avec ma routine de taré jusqu'à la fin du mois d'octobre (j'étais quand meme déjà plus stable), moment où je m'étais dégoté une formation en Growth Hacking à la Rocket School de Lyon qui commençait début Novembre.

Je passe beaucoup de détail, sinon on en a pas fini, mais grosso-modo, l'arc Lille se termine ici.

Ah et petite photo de moi ò Lille ò ce moment, je suis à droite. Un couple d'amis Italien étaient passé me rendre visite.

Le 20 octobre 2023 à 22:48:16 :

Le 20 octobre 2023 à 22:23:55 :
La religion orthodoxe ne t'attire pas vis à vis de tes orignes russes?

sa mère n’était pas chrétienne

Ma mère est littéralement passée par toutes les religions. Elle est Catholique maintenant. Une véritable dévote.

Le 20 octobre 2023 à 23:47:20 :
Le chapitre est plus long, pardonnez-moi pour le retard.

sweet encore 2 pour ce soir

Deux trois choses que j'ai oubliées. Le jour où je suis partie de Milan, j'ai avoué toutes mes tromperies à Greta. Je lui devais la vérité.
Ça a dû jouer sur notre séparation. Même si je pense qu'elle le savait pertinemment. Je n'étais peut-être juste plus le grand homme qu'elle rêvait que je sois et juste un zinzin. Je vais prendre un café avec elle, peut-être demain. Je lui demanderai.

Aussi, dans le dernier chapitre, j'ai évoqué sans le nommer la base constituante de mon projet. Car en réalité, c'est bien à ce moment qu'il est né, sans que je le sache.
Je vous laisse spéculer.

Nous somme en Novembre 2021 et j'arrive à Lyon...

Le 20 octobre 2023 à 23:57:56 :
Deux trois choses que j'ai oubliées. Le jour où je suis partie de Milan, j'ai avoué toutes mes tromperies à Greta. Je lui devais la vérité.
Ça a dû jouer sur notre séparation. Même si je pense qu'elle le savait pertinemment. Je n'étais peut-être juste plus le grand homme qu'elle rêvait que je sois et juste un zinzin. Je vais prendre un café avec elle, peut-être demain. Je lui demanderai.

Aussi, dans le dernier chapitre, j'ai évoqué sans le nommer la base constituante de mon projet. Car en réalité, c'est bien à ce moment qu'il est né, sans que je le sache.
Je vous laisse spéculer.

Nous somme en Novembre 2021 et j'arrive à Lyon...

l'op qui part faire des tacos

C'est tout pour ce soir les kheys, je suis crevé. Ce n'était pas si simple de reparler de tout ça

Mais le plus dur est fait, demain, je conclus

Bonne nuit

Le 21 octobre 2023 à 00:22:54 :
C'est tout pour ce soir les kheys, je suis crevé. Ce n'était pas si simple de reparler de tout ça

Mais le plus dur est fait, demain, je conclus

Bonne nuit

Bonjour tout le monde !

Je commence tôt aujourd'hui et je conclus l'histoire comme promis. Prochain chapitre incoming

Quand tu vois ce genre de gars tu te dis que ce bled à aucune chance...je pense pas qu'il y est un seul mec avec un minimum de testo capable de pondre de la chiasse pareil...

Bah ici c'est quasiment la norme...vasectomie intellectuelle + pas lu

J'étais donc accepté pour faire un bootcamp de 3 mois à la Rocket School de Lyon.

Globalement, c'est une école new-gen bullshit qui propose après le bootcamp de faire une année d'alternance et d'obtenir un certificat équivalent à un bac+3.
Ils se spécialisaient dans le repêchage de personnalité atypique, ce qui me semblait parfait pour mon cas.

Moi j'avais choisi Growth Hacker, aka Marketing digital 2.0. Ça me permettait surtout de sortir de Lille qui commençait à m'ennuyer, de prendre 700 balles en plus de mon RSA pour au moins les 3 prochains mois, et aussi de me rapprocher considérablement de Milan ou j'ambitionnais encore de revenir.

Je prends le train et j'arrive donc dans l'ancienne capitale des Gaules.

Mon frère avait un bon ami algérien nommé Immad, qui était chaud pour m'héberger le 1er mois.
Il vient me chercher et m'emmène chez lui. Un petit 20 mètre carré que nous partagerons pour le prochain mois.
On s'entend bien et nous partageons nos positions sur la covidmania. Hors de question de se faire vacciner.
On fume des pétards ensemble et on rigole bien.

Ma mania commençait à s'estomper, ainsi que l'apport d'énergie qui allait avec. Je rentrais de nouveau dans une phase plus proche de la dépression.
En effet, les symptômes du trouble bipolaire correspondent à l'alternance d'épisodes dépressifs et de phases maniaques ou hypomaniaques.

L'école et ses promesses avaient l'air intéressantes sur le papier.
Je déchantai assez vite, c'était surtout du Bullshit.
Quelques élèves sympas dans ma promo, mais pas non plus de quoi rester motivé très longtemps.
La première intervenante était très bonne nonobstant.
Elle n'y connaissait pas grand-chose en Marketing Digital, mais vu la propension au bullshit dans le secteur et son boule bien gras, ça ne m'étonnait pas trop.

Le père de Robbie à Dubai avait rencontré un Chinois à l'époque qui voulait lancer sa crypto porté sur le crypto-gaming.
Il avait décroché un contrat pour gérer l'initiative et Robbie, sa copine et Greta ont commencé à faire du micro-trottoir à Milan dans le but de produire des vidéos promouvant la crypto.
Ils me donnèrent la tâche de les monter, surement parce que je faisais un peu pitié et aussi peut-être pour se racheter une conscience de pas avoir été plus présent pour moi au lieu de m'expulser comme un malpropre.

Ca payait 1500€ par mois donc j'ai pas craché dessus. Mais mon absence dans le processus de tournage se faisait ressentir.
Les clips qu'ils m'envoyaient n'étaient pas très bons et puis, ils n'y connaissaient rien en crypto.
J'étais l'élément nerd et eux c'était tous des Yeslife.
J'étais un perfectionniste aussi quand il s'agissait de tourner, afin que le matériel soit plus facile à éditer.

J'essaye de les coacher à distance, et de faire avec.
L'école me prenait une énergie monstre juste par l'ennui qu'elle me procurait et j'étais définitivement en dépression
Je mettais un temps fou à faire des edits pourtant simple. Enfin, vu que la qualité des clips était à chier, pas si simple non plus hein
Je sors les vidéos comme je peux et me fais payer.

Aussi, mon pc ne fonctionnait que sur secteur et la garantie arrivait à terme. Je devais l'envoyer au SAV coute que coute.

J'utilise l'argent des vidéos pour me payer une location pendant 2 mois le temps de finir le bootcamp, dans un petit appart à Villeurbanne, que je trouve in-extremis.

Au nouvel an, je pars à Milan, avec le pass sanitaire de mon frère.
J'y reste quelques jours où je revois Robbie, Guido et quelques amis. J'essaie d'être jovial, mais ma dépression se fait ressentir quand même.
Je partage mon souhait de revenir en Février et un des amis du groupe me dis qu'il m'hébergera.

Je finis tant bien que mal le bootcamp. Le 3eme mois se passe exclusivement en distanciel, je n'ai plus mon PC, renvoyé in-extremis au SAV.
Je passe le mois à déprimer dans mon appart, qui ne valait pas du tout son prix, à regarder l'intégrale de Hajime No Hippo
J'avais froid malgré le chauffage, des pensées suicidaires.
Je pleurais régulièrement.
Les "cours" étaient d'un ennui mortel, et, Greta, bien qu’elle me répondait toujours depuis mon retour en France, commençait à vouloir prendre de la distance, pour guérir.
Au-delà des appels, c'était aussi beaucoup de message que j'envoyais, lui demandant des comptes sur le soi-disant amour éternel qu'elle me promettait quotidiennement depuis 2016.
Je ne prenais pas encore la pleine mesure de mon état, ni la totale responsabilité que je cherchais à mettre également sur ses épaules...
Ça finissait souvent en rage-quit de sa part et blocage, plus ou moins longtemps.

Le bootcamp se termine et j'avais quand même réussi à décrocher une alternance en full-remote. C'était du 4 jours en entreprise, et 1 jour à l'école, le mercredi en présentiel.

J+1 la fin du bootcamp et mon pc de retour comme neuf sur le fil du rasoir, j'arrive à Milan et je compte bien prendre ma revanche.

L'op ce con qui aurai pût grâce a son grand père baiser des russes 8/10 et 9/10 a foison + tout les droits + avantages sûrement hyper énormes + thunes

Mais ça daronne est partit vivre le french dream...

D'ailleurs les logements sociaux, tu te plains mais c'est a la Russie qu'on dois cette abominable invention de blocs de béton dégeulasse, nonobstant cimer a la mère patrie pour les loyers a bats coûts

1er Février 2022, j'arrive à Milan et m'installe chez Edoardo ou Edo.
Lui aussi avait fait plusieurs passages en psychiatrie, mais plutôt pour de la schizo. Il devait se faire piquer 1 fois par mois, sinon il partait dans ses délires.
Il était gros et feignant et avait un chien aussi gros que lui, Gon.

Je commence l'alternance le lendemain et comme je m'y attendais, c'est toujours du bullshit.
Enfin, les challenge de la start-up sont clairs, mais il n'y a pas de miracle que le marketing digital puisse faire : il faut bosser et avoir un produit qui donne envie.

Je revois mes amis, dont Guido et je traine souvent dans la cave qu'il avait aménagée.

Je revois également Greta, mais je n'ai plus vraiment de sentiments, pas que pour elle, en général.
Je suis dead inside.
Aussi, je décide de ralentir sur le pilon, réalisant que ça ne m'aidait pas avec la dépression, ni mes paranos toujours présente.
Edo était égoïste, un peu vulgaire et moi, à ce moment, j'étais devenu presque un ange.
Entre la vie et la mort mentalement, j'essayais de mon mieux pour faire ressortir ma plus grande caractéristique, ma gentillesse presque ingénue. Je sortais le chien, faisais le ménage et la vaisselle et participait financièrement aux courses.
Il vivait avec sa mère qui fumait 3 paquets de clopes par jour, mais était attendrie par mon apparence et ma gentillesse.
Elle voyait que l'état de son fils s'améliorait à mes côtés. Ce qui est vrai. Je lui ai fait commencer une formation et le motiver quotidiennement à se bouger le cul.

Je pensais toujours à la fille de mon ex-cliente suisse.
Constamment. J'étais obsédé et me projeter dans le futur avec elle, mariage, amour vrai, richesse.
Je n'étais qu'un prolo déchu qui se plaisait à vivre comme un riche. Je ne me sentais pas digne d'elle. Qui aurait voulu de moi ?
Au bout d'une semaine, mon contrat d'alternance pris fin. En effet, je ne pouvais pas me permettre de faire des allers-retours Lyon-Milan pour assister à des cours inutiles qui pouvaient parfaitement se tenir en distanciel. L'école refusa catégoriquement et la start-up ne pouvait pas juste m'embaucher sans les subventions de l'État dotées par mon statut d'alternant.

Qu'à ce là ne tienne, je suis à Milan et j'ai quand même un peu d'argent dans la poche.
Anna avait cassé avec Guido après le nouvel an. Je n'en étais pas mécontent, mais Guido passé une phase de dépression sous-couvert d'hypomania induite par les drogues qu'il s'était nouvellement mis à prendre à cause d'elle. Surtout de la coke.

Dans tout le groupe de pote qui fréquentait la cave qu'il mettait à disposition, il y avait cette fille, exubérante, clairement folle, mais ce qu'elle était belle et intelligente.
Jamais vu quelqu'un manier aussi bien le Logos.
Elle habitait dans la même rue de Guido et était son amie et support moral depuis la rupture avec Anna.
Elle avait des cheveux rouges flamboyants et naturels, bourgeoise, comme le reste du groupe et était no-vax. Sara.
En réalité, je l'avais rencontré lors de ma visite du nouvel an et nous avions quelques fois conversé sur Insta. J'étais trop déprimé avec mon cœur brisé à ce moment-là pour me rendre compte que je lui plaisais.

Un soir, dans les toilettes d'un bar dont les murs était couvert de tags, je pris une photo d'une phrase en particulier qui disait "Ti sposerei", qui se traduit par "je t'épouserai bien". C'était évidemment destiné à la fille de mon ex-cliente, dans ma stratégie de story interposés.

Une fille qui ne me suivait pas me lança une réaction à la story avec un émoji feu.
Elle avait l'air pas mal, j'en fais part à Edo et à Guido qui la connaissait. C'était la meilleure amie de Sara.
Elle m'invitait dans une villa ou elle bossait, car elle était amie de la famille possédant la demeure.

Je m'éloignais un peu d'Edo qui commençait à me taper sur les nerfs et que je n'avais jamais vraiment fréquenté dans le passé, pour me rapprocher de Guido, avec qui Edo était en froid. Il s'accusait mutuellement d'être des pervers narcissiques.
Et j'étais un peu au milieu de leur guerre froide.

Je me rendis compte aussi que j'avais rencontré déjà Sara et sa meilleure amie lors d'une soirée à laquelle j'avais accompagné Guido, après s'être fritté quelques mois auparavant, car Anna lui avait dit pour notre histoire d'été 2019, cette te-pu.

Une rencontre s'organise avec Maïa, la fille de la story, qui passait à Milan.
On va dans l'antre de Guido. Je ne parle pas, elle non plus.https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png Guido fais la conversation au frère de Maia, aussi présent et Sara cette déjantée, dans toute seule comme une timbrée.
Je l'aimais bien Sara, j'avais l'impression que c'était la seule à vraiment me comprendre. Je la dévorais d'ailleurs du regard et des pensées.

Sans suite pour Maia du coup. Je n'ai fait aucun move en sa faveur.

On passe en Mars, et je paye Edo 750€ pour louer l'appartement juste à côté de chez lui. Ça me permet de sortir de sa chambre et me laisse respirer. J'en pouvais plus de sa guerre avec Guido.

Un soir de la première semaine de Mars, je sors avec Guido et Sara au Pogue Mahone's, le pub irlandais ou Robbie travaillais jadis.
On boit pas mal. Et Sara danse autant que moi.
À un moment, je la prends et je l'embrasse langoureusement, la protégeant des personnes autours qui donnaient du coude sur la piste.

Je lui dis "C'est de l'amour, ça...", on s'embrasse de nouveau. Je le pensais sincèrement.
On boit encore, shot de vodka. On sort du bar et se dirige vers la cave de Guido juste à coté. Black-out.
Première fois de ma vie.
Je me réveille tout seul dans la cave à 5h du matin, sans comprendre ce qu'il se passe. Le dernier souvenir était le baiser et la sortie du pub.