Mon histoire, mon projet, aurais-je le soutient des khey ?

Salut bande de bata.. erhm, salut les kheys !

Ça fait un moment que je ne suis pas passé ici et je n'ai aucune idée de comment les choses ont évolué. Peut-être êtes-vous à votre 2eme, 3eme… 20eme mouchoir aujourd'hui
Peut-être certains d'entre vous ont évolué et sont sortis de leurs méandres et tristes addictions. Courage aux premiers, bravo aux seconds.

Je vous la fais courte, car je sais que vous vous ennuyez rapidement. C'est quand même un bon pavé qui vous attend, saluez donc l'empereur qui convient en ces circonstances.

Je suis Léon, ou plutôt Leonid Alexandrovitch. 28 ans, né à Moscou, naturalisé français.
La première fois que j'ai mis les pieds sur ce site, je devais avoir 12 ans, pour chercher des astuces. Période doré du 15-18, puis naturellement du 18-25 et finalement, respawn.
J'en ai vu passer des délires, jamais vraiment participé je dois vous avouer.
Voyez-vous, bien qu'étant beau comme un camion, je n'ai jamais été très populaire, ni social d'ailleurs. Plutôt antisocial, addict au porn depuis mes premiers accès aux internets, même quand j'étais en couple.

J'étais un enfant très capricieux, un peu bizarre. Une fois, en maternelle, je me suis mis à crier à tue-tête, m'étant préalablement bouché les oreilles avec les doigts. Je croyais sincèrement que si je ne m'entendais pas, les autres ne m'entendaient pas non plus. J'ai évidemment passé quelques heures à regarder le mur de la classe en guise de punition.

J'avais aussi une petite amie avec laquelle je passais la sieste à french-kisser pendant que les autres enfants dormaient. Très en avance sur mon âge.
J'aimais beaucoup mon grand-père. C'était un homme très bon, un père de famille. Officier gradé de l'Armée rouge, il avait une tonne de médailles. Je n'ai jamais eu l'occasion de lui demander comment il les avait obtenues, mais bon, il imposait donc vous pouvez imaginer.

Ma mère n'a jamais manqué de rien grâce à son statut. Il conduisait une Mercedes et était très fier. Il ne fumait pas, ne buvait pas. Nous avions une petite maison à la campagne, comme beaucoup de familles moscovites. J'adorais y aller. Manger les baies, aller dans le lac tout habillé avec ma mère, le bois... bref.

Vers l'âge de 5 ans, en l'an 2000, ma mère a épousé un Français, Christian. Il est venu jusqu'en Russie pour l'épouser. Peu après, nous avons pris le train pour la France, dans le Nord. Un long voyage.

Une partie de moi est restée dans les stations de métro de Moscou et ses impressionnantes mosaïques.

Je ne me suis jamais vraiment acclimatée à ma nouvelle vie. Mon nouveau beau-père vivait dans un appartement social. Il cuisinait très bien et ses frites étaient les meilleures que j'aie jamais mangées. Mais bon, la hess c'est la hess.

Quoi qu'il en soit. J'ai commencé l'école primaire après un été passé chez une vieille dame pour apprendre le français. J'ai fini premier de ma classe. Mais je n'ai plus jamais parlé russe.

La plupart des souvenirs de mon enfance depuis mon arrivée en France sont très flous.

Je me souviens qu'un jour, je jouais avec une petite balle dans le hall de l'immeuble. Je la lançais contre le mur. C'était une balle en mousse. Un voisin d'environ 16 ans est entré dans le hall, a attrapé la balle et l'a mise dans une boîte aux lettres. Il m'a dit que si je voulais la récupérer, je devais le suivre dans l'escalier de l'immeuble, il avait quelque chose à me montrer. J'ai accepté et je l'ai suivi, je ne me souviens plus à quel étage nous nous sommes arrêtés... Il a baissé mon pantalon et a commencé à me toucher.
J'étais pétrifié.
Il a fini par s'arrêter, tôt ou tard, et j'ai pu partir. Il s'est retrouvé plus tard en prison pour d'autres faits.

J'ai rapporté l'incident à ma mère, mais elle m'a dit que je l'avais imaginé. Quelques jours plus tard, j'ai reçu une PlayStation 1. La version slim. Je suppose que ma mère préférait que je reste à la maison.

Et c'est ce que j'ai fait. Je jouais comme un fou et j'adorais ça. Je n'ai jamais réussi à finir Kuzco : l'empereur mégalo, et croyez-moi, j'ai essayé. Puis ma PlayStation a fini par lâcher.

Mes premiers livres ont été la saga Harry Potter. À 11 ans, j'ai écrit ma propre lettre d'admission pour Poudlard et je l'ai mise dans la boîte aux lettres. Mais j'ai réalisé que je n'allais pas dans une école de sorciers pour apprendre la magie et combattre les forces du mal. J'étais condamné à rester dans cette petite ville déprimante au ciel gris et aux briques rouges. Mes amis étaient les amis de mon frère. J'avais honte de l'endroit où je vivais, alors je n'invitais jamais personne à sortir. J'étais surtout un solitaire.

Je parlerai peut-être plus longuement de cette partie de ma vie, mais pour l'instant, avançons rapidement jusqu'à l'époque où j'avais 12 ans. Ma mère avait donné naissance à trois petites filles. Et elle n'avait pas bonne mine. Dépressive, pleine de psoriasis. Ce n'était pas beau à voir. Je me souviens avoir craint qu'elle n'écrase la dernière petite pendant son sommeil, je venais régulièrement m'assurer du contraire, discrètement. Je suppose que la France n'était pas la romance qu'elle avait fantasmée depuis sa jeunesse, en écoutant Piaf et Patricia Kaas.

Pour être honnête, Christian n'avait rien qui puisse rendre une femme amoureuse pour longtemps. Il vieillissait et ne trouvait pas de travail. Nous vivions de l'aide sociale française.

Alors elle a perdu la tête. Littéralement. Elle a mis Christian à la porte et a commencé à faire une crise maniaque bipolaire.
C'était effrayant. J'ai appelé la police.
Christian a signé le papier pour l'interner et elle s'est retrouvée dans un établissement psychiatrique. Elle y est restée deux mois.
Je crois que je lui ai rendu visite une fois, et elle n'était pas très enthousiaste à l'idée de me voir. C'est normal, j'ai passé l'appel. À peu près à la même époque, ou un peu avant la crise, mon grand-père a vendu l'appartement que nous avions à Moscou et a envoyé l'argent à ma mère. Elle a acheté une maison dans une ville voisine. Christian n'a pas emménagé. Le divorce a été rapidement réglé après sa sortie de l'hôpital. Pendant un certain temps, je n'ai pas voulu emménager non plus et je suis resté avec Christian dans cet appartement que je détestais.
Je crois que je détestais encore plus ma mère.

Je rends le format plus court afin de pas vous perdre en moitié de route.

Peu de temps après, elle s'est trouvé un nouveau compagnon. Un Algérien appelé Ammar.
Je le détestais. Il profitait manifestement de l'état de ma mère pour se procurer des papiers.
Il était paresseux, suffisant, sexiste et plus jeune que ma mère. Pour moi, c'était un parasite. Le dévouement de ma mère pour ses compagnons a toujours été un mystère pour moi. Elle était manifestement une idiote.
Elle s'est convertie à l'islam, s'est voilée et lui a donné trois petites filles.

Je me suis également intéressée à l'islam et l'ai pratiqué pour assouvir ma soif de spiritualité.

À 14 ans cependant, j'ai eu ma première petite amie, d'un an et demi mon aînée. Peu après, vers 15 ans, lorsque j'ai perdu ma virginité avec elle, je passais plus de temps chez elle que chez moi. Sa mère était assistante familiale, il y avait donc environ 4 enfants, de 2 ans à 16 ans, qui restaient chez elle sous sa responsabilité.
Je me sentais un peu comme l'un d'entre eux, mais elle n'était pas payée pour moi. Ils étaient gentils avec moi et je ne manquais de rien. Je faisais partie de la famille. Je n'allais presque jamais rendre visite à ma vraie famille.

J'y suis restée jusqu'à ce que j'entre à l'université, à l'âge de 17 ans.

Oh, j'ai apostasié de l'islam, un soir, en buvant nonchalamment une bière, en me disant que j'étais désormais un théiste, incapable de rejeter l'idée de Dieu, mais pas prêt à incarner pour toujours la discipline qu'exige la pratique de l'islam.

Le 18 octobre 2023 à 21:40:57 :
J'ai lu, continues

J'écris mon bon khey

Le 18 octobre 2023 à 21:42:49 :

Le 18 octobre 2023 à 21:40:57 :
J'ai lu, continues

J'écris mon bon khey

Merci, je vois pas comment va finir cette histoire

Le premier jour, je me suis lié d'amitié avec un gars, Adrien (un khey, je suspecte), qui voulait se procurer de l'herbe après les cours.
Il connaissait un type, Ben, qui vivait dans la résidence universitaire voisine. Jusque-là, je ne fumais que des clopes.
Mais j'étais très curieux et ma libération spirituelle me permettait d'explorer.
Ce soir-là, j'ai fini avec les yeux très rouges. Et je les ai gardés pendant de nombreuses années.

La plus grande partie de ma bourse a été consacrée à l'herbe, et je n'ai pas participé aux cours.

J'ai vécu avec Ben dans sa chambre de 9 mètres carrés durant toute l'année scolaire, écoutant de la musique et apprenant à rouler des joints parfaits.

Bref, revenons à mes 17-18 ans.

Certaines circonstances ont entraîné la rupture de ma relation. J'ai commencé presque simultanément une nouvelle relation avec une fille d'une autre région de France.
J'avais fait un topic à l'époque, je raconterais peut-être si vous me le demandez

L'année suivante, après avoir échoué à mon deuxième semestre, j'ai emménagé avec la nouvelle fille à Lille, et j'ai recommencé l'université. Avec une bourse de 550 euros cette fois.
Mes mauvaises habitudes n'ont pas cessé et après le loyer, une grande partie de l'argent a été consacrée à l'achat d'herbe. Mon Dieu, que j'ai fumé

Nous sommes restés 2 ans ensemble au total.

J'ai évidemment échoué à ma deuxième tentative d'inscription à l'université, ce qui a signé la fin de mes droits à la bourse.
J'ai commencé à travailler chez McDonald's et, un peu plus tard, j'ai rompu avec ma petite amie.
Là encore, j'ai tout de suite replongé, avec une fille qui venait d'arriver dans le MCcrew

Cela a duré environ 7 mois, et la rupture, cette fois, est venue de son côté. Elle m'a brisé.
J'ai dû retourner chez ma mère.
J'y suis resté approximativement un an, à pleurer, à déprimer, à jouer, à essayer d'apprendre à gagner de l'argent sur Internet et à aller à l'université où j'ai pathétiquement essayé de refaire le deuxième semestre de la première année.

J'ai également passé du temps à la même résidence universitaire de l'époque où je me suis trouvé des amis que j'ai encore aujourd'hui et j'ai fait une chanson que j'ai retrouvée récemment.

Le 18 octobre 2023 à 22:13:00 :
De retour, passons aux choses sérieuses

Je suis étonnement toujours la

Mon frère terminait son deuxième semestre Erasmus pour son master en informatique. Il était à Cadix, en Espagne.
Et moi je me touchais le poireau en squattant le forum

Un jour, j'ai reçu des messages étranges de sa part. Des amis à lui ont commencé à me contacter, me disant qu'il agissait bizarrement, qu'ils recevaient, eux aussi, des messages incompréhensibles de sa part.

Le souvenir de l'épisode mental de ma mère m'est revenu à l'esprit et j'ai compris. Il vivait la même chose.

J'étais fauché, déprimé, sans carte d'identité, sans passeport, sans rien.
Il n'y avait qu'une fratrie de trois frères marocains qui étaient les plus grands amis de mon frère qui ont pris la chose au sérieux. L'aîné était mon meilleur ami.

Nous sommes partis dans une vieille voiture rouge et avons fait un trajet de 24 heures pendant lesquels ils m'enchaînaient tour à tour pour me faire comprendre à quel point j'étais une merde.
Le plan était de sécuriser mon frère et de le ramener dans le nord de la France, par la force, s'il le fallait.

Voyez-vous, mon frère mesure 195 cm pour environ 100 kg à l'époque. Mais les gars avec qui j'étais étaient des go-muscu stonk
J'étais donc persuadé que l'aller-retour serait rapide. Et puis j'étais content quand même de voir du pays en dehors de ma chambre puant le sperme !

Lorsque nous sommes arrivés, mon frère était introuvable. Le lendemain, il a été condamné à aller en prison, après avoir résisté à une arrestation et cassé le bras d'un policier caditano. Ils ont prétendu qu'il était sous l'emprise de substances, alors qu'il n'y avait aucune trace de quoi que ce soit dans son sang. Ça faisait apparemment une semaine que mon frère faisait le con et pensait qu'il était la réincarnation de Salomon
Le voyage s'est donc annoncé plus long que prévu, et j'étais en pantalon de survêtement et en claquette. La chancla

On revient donc en été 2016, j'ai 21 ans, mon frère 23

Mon frère est en prison et la situation s'annonce tendue et pas près de se résoudre.
Je m'approprie donc les biens de mon frère, son ordinateur, son téléphone, son compte en banque, sa maison et ses vêtements trop grands pour moi
Par chance, il était meilleur que moi pour gérer l'argent.
J'ai également demandé de l'aide à mon père, en russie, pour la première fois.
Il m'a envoyé 2000€, sans poser de questions.
Je suis allée au consulat de France pour obtenir de l'aide, mais ils n'ont pu que me faire un passeport d'urgence et m'orienter vers des avocats francophones.
L'avocat commis d'office de mon frère était en effet un poivrot, son adresse n'était pas à jour et c'est le barman en bas de son ancien studio qui m'a fourni sa nouvelle position.

Je ne parlais pas un mot d'espagnol car j'ai pris allemand LV1 au lieu de l'anglais depuis l'école primaire, puis anglais LV2 au collège, par anticonformisme je suppose.

J'ai fait avec, mes potes sont repartis en France et moi j'avais carte blanche à Cadiz, presqu'ile entourée par la mer, des meufs à gogo, et environ 4000€ dans la poche.
Je vais pas vous cacher que l'odeur des... enfin vous voyez ou je veux en venir
J'ai passé deux mois à me la dorer au frais de mon frère qui de toute façon était la réincarnation du Messie.
Il a fallu un mois pour faire sortir mon frère de prison, le nouvel avocat me demandait 2000€. Je ne lui avais avancé que 800€

Ils l'ont libéré à l'improviste, sans même me prévenir. Il était sous l'emprise de médicaments et la situation était sur le point de dégénérer.

Une fois de plus, j'ai dû prendre la décision de le placer dans en hôpital psy. Il y est resté un mois et s'est évadé deux fois.

L'argent était sur le point d'être épuisé, et l'assurance Erasmus ne couvrait pas le coût d'un voyage médicalement assisté vers la France.
Je n'ai pas eu d'autre choix que de partir avec lui en bus, après lui avoir fait fumer le plus gros joint que j'ai jamais fait. Cela ne pouvait pas faire plus de mal que les médicaments qu'ils lui donnaient et qui ne fonctionnaient manifestement pas.

Le joint l'a mis KO au point qu'il bavait.

Parfois, il se mettait à faire des bruits bizarre, mais j'arrivais à le maîtriser.

Le 18 octobre 2023 à 23:17:05 :
Si si on lit kheyou mais le topax ne répond toujours pas au titre

J'y viens, j'y viens, on est encore en 2016, je passe déjà beaucoup d'évènements, certains sont essentiels pour comprendre pourquoi j'en suis là à vous raconter tout ça Kheyou.