[RISITAS] Le bièrevirus, une histoire de dépression et de mariage (saupoudrée de pistaches)

Partie 15 - Un met délicat

Nous choisissions rapidement une chaise longue et j'en attrapais une seconde que je plaçais contre la première.
Luna m'attrapait la main de nouveau, et la sienne était froide.

- Tout va bien ?
- C'est juste qu'avec l'air marin et le fond de vent, j'ai tendance à vite avoir froid.
- Attends un peu, j'ai une idée.

Il était temps de tester cette fameuse technique de dragueur français que les Américains nous envient !
J'attrapais son épaule et la rapprochais de moi.

- C'est mieux ?

Aucune réaction négative.

- Oui, merci. Mais comment tu fais pour être aussi chaud ?
- Je voudrais pas qu'on me dise que je fais du racisme primaire, mais je suis sûrement mieux adapté aux température froides que les peuples issus des régions proches du Moyen-Orient ?
- Ahaha, c'est sûrement ça, oui.

Tout à coup, comme frappée par la foudre, elle se dégagea et regardait derrière elle en direction de la résidence.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu crois que mes parents pourraient nous voir, d'ici ?
- On est à une bonne distance, il fait nuit et la plage n'est pas éclairée, alors à moins que ton père ait gardé des lunettes à vision nocturne de son temps dans l'armée, ça parait peu probable. Pourquoi ça te préoccupe autant ?
- Et si des gens nous voyaient ?
- On est quand-même pas hyper bien éclairés, là. Puis qu'est-ce qu'on aurait à nous reprocher ?
- Non, rien, tu as raison.

Un peu mon n'veu, à part Sam Fisher, je ne voyais pas qui auraient pu nous voir dans ces conditions !

Je replaçais mon bras sur ses épaules.

Un long silence s'installa.

- Ça te stresse tant que ça qu'on soit aussi rapprochés physiquement ?
- Un peu, oui.

Au fond, je pense que je comprenais un peu. Leur culture était pas aussi dégénérée que la nôtre sur le plan des relations amoureuses. Donc forcément, elle avait déjà repoussé pas mal de limites en arrivant à me faire venir ici, passer ces dix jours à ses côtés. Elle devait appréhender ces moments au moins autant que moi, sauf que dans mon cas, je n'avais pas de pression culturelle ou familiale (enfin... En dehors de mon père qui pensait qu'elle faisait ça pour les papiers et ma mère qui était en panique rien qu'à l'idée que je sois là, mais rien de comparable).

- Mais je ne regrette absolument pas ce moment.

Elle se blottit contre moi.

- Moi non plus.
- C'est vrai ?

Je venais de traverser plusieurs milliers de kilomètres et pris des cotons-tiges dans le nez pour aller rencontrer une fille dont je ne savais finalement pas si elle allait être réelle ou pas, ou même si nos interactions allaient pouvoir s'inscrire dans ce même réel. Mais nous étions là, l'un contre l'autre, sous la lune estivale et bercés par le bruit des vagues.

- Je te plais, au moins ?
- Luna, je ne regrette absolument pas mon voyage, et tu es la raison de mon déplacement jusqu'ici.

Je glissais ma main à l'arrière de sa nuque, et approchait mes lèvres des siennes.
Je sentais son souffle se rapprocher et s'accélérer à mesure que la distance qui les séparaient s'amenuisait. Elles se couchèrent les unes contres les autres.

Aussi douces que ce que j'avais imaginé. Je remarquais le parfum de son baume à lèvre à l'abricot et en reprenais une dose. Je parcourais progressivement le côté de son visage pour arriver jusqu'à son cou.
Son souffle s'accélérait.

Je caressais son ventre et commençais à la sentir onduler à mesure que nos rythmes cardiaques s'élevaient.

Merci clé. 😊

Franchement, hésite pas à nous partager tes expériences, ça fait toujours plaisir de lire un Risitas bien ficelé et avec des anectodes belles ou épiques.

Perso, je suis plus à attendre les vidéos de l'Oeil de L'Élite (c'est grâce à lui que j'ai pris le temps de passer ici), car ses digressions sont fameuses (et parfois un peu fumeuses, mais c'est ce qui fait le charme de sa narration) et qu'à force de l'écouter narrer les peripéties du forum, j'ai eu envie d'y faire un tour.

Enfin, si tu te décides à te lancer, hésite pas à partager le lien du Risitas en MP, que je puisse suivre ça. 😁

Partie 16 - Explosion de saveurs

Malgré l'enivrante situation dans laquelle nous étions lancés, nous décidions de nous calmer et de nous en tenir à de sages préliminaires. Luna restait stressée par la situation, et l'absence des amis de Dechavanne ( ) était un frein certain à nos pulsions.

Après quelques minutes passées à nous balancer entre la luxure et la sagesse, Luna voulu s'entretenir de quelque chose avec moi.

- Je veux que ça soit toi.
- Moi ? De quoi tu parles ?
- Je veux que ma première fois soit avec toi.

Bordel.
À.
Cul.

Alors là, j'étais pas prêt, et je crois que cela s'était vu sur mon visage.

- Tu dis rien, ça va ?
- Attends, tu es toujours vierge ?
Timidement - Oui.

Mais ses exs étaient impuissants, ou quoi ?

- Après, tu sais, moi aussi je suis vierge, mais c'est juste mon signe astrologique.
- T'es bête, hihi.

J'avais réussi à alléger un peu l'ambiance.

- T'es au courant qu'on a tes parents avec nous tous les jours ? Ça va pas être une mince affaire ?
- Oui, je sais, tu penses qu'on trouvera une solution ?
- Laisse-moi réfléchir... Tu penses que tes parents nous laisseraient emprunter la voiture ?
- Je pense, oui.
- Le centre-ville est loin de la résidence ?
- On doit être à 5 ou 10 minutes.
- Ok, j'ai un plan.

Le plan était simple. Il fallait qu'on gagne la confiance des parents pour qu'ils nous laissent emprunter la voiture pendant une demie-journée. Nous irons dans le centre-ville et louerons une chambre d'hôtel pour y passer quelques heures et passer à l'action.

- Tu penses que ça ira, financièrement ?
- Oui, une chambre d'hôtel ici n'est pas très chère, en comparaison des prix qu'on a en France, et j'ai un peu d'argent sur mon compte, donc ça devrait pas être un souci.
- D'accord. J'espère que ça se passera bien jusque là.
- Ça, c'est à nous de le gérer.

Je repassais les dernières révélations dans ma tête.
Luna avait passé plus de 20 ans de sa vie sans avoir eu aucun rapport sexuel...
Inimaginable en France.
Courant ici.

J'étais le premier mec qu'elle amenait jusqu'à ses parents.

Elle avait jeté son dévolu sur moi pour l'introduire (dans tous les sens du terme).

Poids sur mes épaules ? Maximal.

Il nous restait 9 jours, j'étais amoureux, aucune raison de me défiler. La situation allait être serrée ( ), mais il était temps d'aller au bout des choses et de porter mes gonades.
La France, c'est un pays de romance ! Je repensais à tous mes ancêtres, jugeant depuis l'au-delà les actes de leur descendance.

Qu'importe les obstacles qui allaient se mettre sur notre route, je lui faisais la promesse que nous y arriverions.

Petite question l'OP, j'ai peut être lu trop vite, quand tu correspondais avec elle sur ton appli de simulation de lettre, elle t'a envoyé sa photo mais pas toi ? Elle savais à quoi tu ressemblais avant de venir ?

+ Hop hop hop la SWEET, on sent que le drama approche.

Partie 17 - Mission impossible ?

• L'attraction était mutuelle
• Il fallait trouver un moyen de s'extraire de la surveillance parentale
• Le temps était compté

Durant la semaine qui suivi, nous alternions entre moments en famille et excursions nocturnes à la plage.

C'est coupures nous permettaient de bénéficier de quelques moments d'intimité, mais Luna restait stressée.
J'en profitais pour apprendre à connaître sa famille.
Sa mère était une véritable magicienne des fourneaux et nous cuisinait chaque jour de nouveaux (en tous cas pour moi) plats plus délicieux les uns que les autres.
Je vais d'ailleurs en profiter pour mettre ma menace salivaire à exécution avec des petits raviolis traditionnels appelés mantis.
Ils étaient présentés sous forme de petits cubes d'environ un centimètres cube farcis de viande. Une fois cuits, ils étaient servis dans une assiette creuse et recouverts de sauce au yaourt et d'une cuillère à soupe de sauce tomate mélangée à de l'huile d'olive et le tout saupoudré de piment rouge.
Et oui, c'était fait maison, de la pâte à la farce.

Son père et moi avions commencé à prendre l'habitude de nous asseoir l'un à côté de l'autre sur l'un des canapés du salon pour s'échanger nos pensées via Google Trad. Lui qui avait l'air un peu perturbé par ma venue commençait à prendre goût à ma présence.
En l'espace d'une semaine, nous étions passés d'une relative tolérance à :
- J'espère que tu reviendras l'été prochain.
.
.
.
Et quelques jours plus tard :
- Tu reviens nous voir quand tu veux.
Comme dirait un célèbre vieux monsieur du "Twitch jeu" : DU CUL !
Étions-nous en train de paver la route de la victoire ?
D'ailleurs, son père était, quant à lui, le roi du BBQ.
Brochettes de kebab, kebab Adana, etc.

Je faisais également la connaissance de son oncle, sa tante et ses deux cousines. Couple de médecins professeurs à l'université et dont la descendance était tout aussi charmante que Luna (mais trop jeunes, on bosse pas chez Libération, ici).

Que dire ? J'étais clairement arrivé dans une famille au poil et j'appréciais beaucoup ce changement d'air après les derniers mois qui avaient été d'une relative lourdeur pour le moral.
Cependant, les jours passaient et Luna et moi n'avions toujours pas réussi à trouver l'occasion de nous échapper pour mettre notre plan à exécution.

Notre seule tentative de gourgandinnade, lorsque je lui avais proposé de prendre une douche ensemble au retour d'une visite à la plage en journée, s'était soldée par un quasi-AVC quand les parents de Luna revinrent plus vite que prévu de leur sortie et que Luna n'avait pas encore eu le temps de sortir de la salle de bain.

- Tu crois qu'on va y arriver ?
- Autant pas de te mentir, je suis pas hyper optimiste.
- Je crois avoir une idée, attends un peu...

Partie 18 - Le génie féminin

- Papa, maman, est-ce qu'on pourrait vous emprunter la voiture pour l'après-midi, demain ? J'aimerais beaucoup emmener notre invité visiter la marina.
- Bien sûr, pour combien de temps vous en auriez besoin ?
- Au moins l'après-midi, et peut-être un petit morceau de la soirée.
- Ah bon ? La marina n'est pas si grande, pourtant.
- J'aimerais l'inviter à aller manger un morceau en bord de mer avant de revenir, si vous le voulez bien.
- C'est très gentil, ça. Allez, c'est accordé.

Me susurrant à l'oreille - Plus qu'à trouver l'hôtel.

Je vous jure, j'étais plus très sûr de savoir qui de nous deux l'avait le plus en feu.

Nous consultions quelques sites de réservations et jetions notre dévolu sur un hôtel assez proche de notre destination culinaire pour la soirée. Nous avions prévu d'arriver sur place en tout début d'après-midi, histoire de profiter de quelques heures bien méritées pour laisser libre cours à la luxure qui nous emplissait progressivement depuis mon arrivée et que nous gardions de plus en plus difficilement sous contrôle.

Le lendemain, nous nous jetions des regards complices très fréquemment et je craignais que la discretion inexistante quant aux indices de la préparation d'un coup de vice plus tard dans la journée ne vienne gâcher celle-ci.

Heureusement pour nous, nous évitions le pire et ses parents nous laissèrent partir sans nous soumettre à la question.

Une fois à l'hôtel, nous nous enregistrions à l'accueil.
Celui-ci effectué, nous grimpions dans l’ascenseur qui nous emmènerait jusqu'à la suite que j'avais réservée.
La patience s'érodait à mesure que les étages passaient, nous commencions à nous embrasser langoureusement, nos langues s'entremêlant dans la chaleur du moment.

DING

Nous étions arrivés.
J'ouvrais la porte et déposais négligemment nos affaires à l'entrée de la pièce avant d'en sortir rapidement la boîte de préservatif et de d'emmener Luna vers le lit.
Elle s'allongeait dans les draps et commençait à se dévêtir. Je faisais de même.
L'absence de ses vêtements laissaient apparaître ses seins en formes de poires, habillés par un soutien-gorge noir à motif floral des plus exquis.

Je l'attrapais par la taille et commençait à l'embrasser entre ses protubérances mammaires. Son corps se réchauffait à mesure que mes lèvres effleuraient sa peau.
Ma main passait dans son dos et dégrafait son soutien-gorge pour laisser apparaître les objets du désir.
Je continuais de la travailler au corps et commençais à sentir que ses lèvres n'étaient pas les seules à s'humidifier.

Petit UP pour l'OP qui mérite clairement plus d'audience

+ Bezla

Le 17 novembre 2022 à 15:49:58 :
Petit UP pour l'OP qui mérite clairement plus d'audience

+ Bezla

Merci pour le commentaire, clé. 😊

J'espère que les dernières parties récompenseront les lecteurs pour leur patience. J'avais envie de mettre du contexte et un peu d'attente avant d'arriver aux parties plus suintantes de vice.

Partie 19 - Plus jamais ça

Afin d'épargner quelque peu votre stock de Kleenex, je n'irais pas plus en profondeur ( ) dans la narration du vice qui s'ensuivit.

Cela étant, soyez rassurés, Luna avait été soustraite de sa chasteté conformément à son souhait.

D'ailleurs, pour les clés qui se demandent si être le premier homme d'une femme est une expérience agréable... Personnellement je penche pour la négative.

Je m'explique : n'étant pas été oublié par la nature côté génital, et la perforation de l'hymen pouvant être assez douloureux, la pauvre Luna et moi-même n'avions pu réellement apprécier le moment pour des raisons différentes. Elle de par l'épreuve physique et psychologique que cela représentait, et de mon côté... À moins d'apprécier de voir votre partenaire souffrir pendant de longues minutes et tenter à plusieurs reprises d'ignorer la douleur, il est compliqué de ressentir un réel accomplissement sexuel dans cette expérience (n'oubliez jamais, les clés qui seraient encore pucixs et attendraient le venue de ce moment avec impatience : à moins d'être dans une relation clairement orientée uni-latérale, l'amour se pratique à deux ).

Bref, revenons à nos moutons.

Luna et moi décidions de prendre un repos bien mérité. Elle s'allongeait sur le flanc sur le canapé du salon jouxtant la chambre. Ses longs cheveux bordaient magnifiquement son visage. Je m’asseyais à-côté d'elle et prenais quelque secondes pour l'observer. Elle n'avait revêtu que sa lingerie et me regardait lascivement. Cette image d'elle est encore à ce jour gravée dans ma mémoire.

Je me penchais pour embrasser son front, puis ses lèvres. Elle me sourit.

- Je suis désolée, j'espère que tu as quand-même apprécié ce moment.
- Disons que je suis plus appréciatif et flatté du fait que tu m'aies choisi moi pour ce moment plutôt que le moment en lui-même.
- C'était si terrible que ça ?
- Non, ne te méprends pas, j'ai apprécié le moment, mais j'avais accepté que ça ne serait pas à la hauteur de ce que tu aurais pu t'imaginer à partir du moment où j'ai appris que tu étais vierge. Je veux dire, tu es la mieux placée pour savoir que le sentiment que tu as le plus ressenti n'était pas le plaisir. Vu les conditions, tu n'as aucune raison d'être désolée.
- Je m'en veux quand-même, je sais que tu as eu d'autres expériences avant moi et ça devait être mieux qu'aujourd'hui.

Je la prenais dans mes bras.

- Et alors ? Est-ce que tu vois ces autres personnes avec nous aujourd'hui ?
- Non, mais...
- Alors prends ce moment pour ce qu'il a été, ta première fois. Ce n'est pas comme si tu aurais pu y faire grand-chose.

'Fin, techniquement, les plus hardcores diront qu'elle aurait pu se déflorer avec un jouet sexuel ou quoi avant ma venue, mais je voyais mal sa mère tomber sur ce genre de chose et agir comme si de rien n'était en faisant le ménage dans sa chambre si Luna venait à l'oublier dans un endroit trop évident.

- Plutôt que de t'en faire inutilement, est-ce que tu veux un café ou thé ? J'ai un peu soif et je t'avouerais qu'une boisson chaude me plairait bien.
- Un thé, s'il-te-plaît.

J'attrapais la bouilloire et préparais les breuvages avant de revenir m'asseoir près d'elle.
Nous discutions encore un long moment, cette première expérience l'avait clairement plus impacté que prévu et me confiait le genre de pressions culturelles itinérantes à sa culture. Malgré tout cela, elle avait choisi de franchir ce pas aujourd'hui, et même si la culpabilité vis-à-vis de sa famille l'envahissait de temps à autre, elle ne regrettait pas ce choix.

sonnerie de téléphone

- Allô, maman ?
- Vous rentrez bientôt ? La nuit commence à tomber ?
- Pas tout à fait, on commence seulement à se diriger vers le restaurant, mais ne t'en fais pas, on a toujours prévu de rentrer après. Vous avez besoin de la voiture ?
- Non, ne t'en fais pas, je voulais juste avoir quelques nouvelles et savoir si tout se passait bien.
- Tout va bien, j'ai emmené Jax faire un tour en centre-ville et on s'est arrêté boire un coup, mais on a gardé l’œil sur l'heure.

Si elle savait, ma tête serait sûrement empalée sur une pique à cette heure-ci. On avait plus été sur une réinterprétation de "Voyage au centre de la Terre".

- Je te laisse, on y est bientôt.
- D'accord, à plus tard, ma chérie.

Nous nous rhabillions en vitesse avant de sortir de l'hôtel et nous diriger vers la marina.

Sweet khey, ce risitas a l'air prometteur.

Sinon t'étais vers Mersin?

Le 18 novembre 2022 à 15:03:04 :
Sweet khey, ce risitas a l'air prometteur.

Sinon t'étais vers Mersin?

Oui, c'était dans cette région. 🙂

Le 18 novembre 2022 à 14:09:50 :
En espérant un 2ème round avant la fin de ton séjour

Affaire à suivre. 😜

Le 19 novembre 2022 à 12:15:07 :
Super risitas clé vivement la sweet

Le 20 novembre 2022 à 00:23:49 :
Vivement la suite mon khey

Elle arrive bientôt (désolé, j'avais envie de consacrer mon week-end à Pokémon Écarlate, et malgré les soucis techniques que tout le monde a déjà relevé, il a été bien prenant 😅). 😉

J'ai tout lu khey, et SWEET bordelent. C'est tellement appréciable de lire quelques pavés comme ça

J'étais tellement dedans que je me suis foutu en retard pour des trucs que j'ai à faire ...

Partie 20 - Sur les bords du Nil, ils sont partis, n'en parlons plus

Luna et moi profitions d'une douce soirée. Le restaurant de poisson frais avait été à la hauteur des espérances que nous avions placées en lui et la balade sur le port était vivifiante.

Nous marchions lentement et nous tenions la main comme si ces moments pouvaient être les derniers auxquels nous aurions droit. Après tout, le moindre faux-pas pourrait mener à la découverte de nos méfaits et à des conséquences que nous imaginions drastiques.

Nous rejoignions la voiture et nous mettions en route pour le retour à l'appartement familial.

- C'était une sacrée journée.
- Je ne vais pas te contredire sur le sujet.

J'attrapais sa main et l'embrassait.

Elle se mit à fondre en larmes.

- Hé ! Qu'est-ce qu'il y a tout à coup ?

Je la faisais rapidement s'arrêter sur le côté de la route.

- C'est juste que je viens de me rendre compte que tu allais repartir dans quelques jours. C'est tellement injuste.

Je lui tendais un mouchoir.

- Comment ça ?
- J'ai passé parmi les plus beaux jours de ma vie avec toi et ils touchent déjà à leur fin.
- C'est réciproque, ces derniers jours à tes côtés étaient magiques.
- J'aimerais tellement que tu puisses rester.

Malheureusement, mes maigres finances ne me permettaient pas de rester plus longtemps et mes droits au chômage allaient bientôt arriver à leur fin (surtout après la longue période d'inactivité qu'avait causé le COVID), montant au rang d'impératif mon retour en France, pour obtenir un job alimentaire.

- Crois bien que ce n'est pas l'envie qui me manque. Si je pouvais choisir de rester ici plus longtemps sans avoir à me soucier du reste, je le ferai bien volontiers.
- Je suis désolée, je sais que c'est égoïste de ma part.
- Ça le serait si ce n'était pas partagé.

Je la prenais dans mes bras quelques secondes et l'aider à essuyer ses larmes. Elle en avait les yeux rouges et laissé deux mouchoirs humides.

- Tu penses que ça ira jusqu'à chez tes parents ? Si tu sens que tu as besoin qu'on reste un peu plus longtemps ici le temps que tu te calmes complètement, on n'est pas pressés, alors n'hésite pas.

Elle me fit un sourire et remis la clé dans le contacteur. Nous entonnions quelques chansons afin d'enlever du poids de nos épaules.

Au pied de l'immeuble, je vérifiais l'état de ses yeux afin que rien ne puisse éveiller plus de soupçons que notre longue absence n'aurait pu laisser paraître et l'embrassait furtivement sur le coin de la joue.

Je sentais que beaucoup de pensées la travaillaient, mais qu'elle reprenait le dessus progressivement.

Je passais rapidement dans ma chambre et allait chercher une petite boîte. Assis sur une chaise de jardin disposée sur le balcon, je l'ouvrais et posais les yeux sur le bracelet en argent qu'elle m'avait offert pour mon anniversaire quelques jours plus tôt. Je le prenais en main et caressais entre mon pouce et mon index la lune accrochée à l'une de ses extrémités.

En l'espace d'une semaine, ma vie avait changé du tout au tout.

J'étais sorti de mon pays natal dans le but de rencontrer une femme que j'aimais, et elle m'aimait en retour.
Nos situations respectives étaient très différentes, mais nous étions là, réunis dans cette bulle temporelle, ensemble.

Et la seule perspective que cette bulle puisse éclater l'avait plongé dans une profonde tristesse.

Prolonger cette relation serait cependant le début d'un véritable parcours du combattant, une relation à distance pour laquelle je ne pouvais pas savoir à l'avance si l'issue en serait heureuse ou non. Que devais-je faire ? Que voulait-elle ? Trouverions-nous un point d'accord sur un projet futur commun ?

Luna était arrivée sur le balcon alors que j'étais plongé dans mes pensées et vint s'installer sur la banquette à côté de me moi.