[Risitas] Un marlou en quête d'existence en Asie du Sud-Est
Le 02 janvier 2023 à 17:19:03 :
Bonjour mes kheys et bonne année, pas eu le temps finalement d'écrire quoi que ce soit sur cette fin d'année. J'ai pas grand espoir dans le mois qui vient mais on va faire au mieux.
Bonne année khey
Bien vu la sweet tu régale !
Jte laisserai pas bidax
Yo mes kheys, histoire toujours en cours et 5 chapitres d'avance prêt à être largué. Néanmoins impossible de vous les diffuser de suite car ils sont sur mon pc et je n'ai pas de wifi.
Je relance la machine semaine pro je pense.
Désolé pour l'interruption et bon weekend à tous.
Yo khey
toi qui connqis un peu les philipinne; tu as des spot a me conseiller pour touver du taff dans l'IT tout en pouvant faire de la plongee? en gros je cherche un endroit, si il existe; avec une industrie IT mais pas loins des plage et des spot de plongee
Pour l'IT j'imagine que tu dois te tourner sur les grandes villes, Manila, Davao et Cebu. Je n'ai séjourné que dans la première, c'est une ville médiocre, y a La Union au nord pour le surf (quelques heures de route) et au sud ouest il y a el nido si je dis pas de bêtises.
Cebu doit être mieux, y a plus diles autour. Mais bon, pôle it aux Philippines ca doit pas etre une dinguerie et directement proche d'un spot de plongée je suis pas sur que ca existe.
Le 27 janvier 2023 à 12:31:02 :
Yo mes kheys, histoire toujours en cours et 5 chapitres d'avance prêt à être largué. Néanmoins impossible de vous les diffuser de suite car ils sont sur mon pc et je n'ai pas de wifi.Je relance la machine semaine pro je pense.
Désolé pour l'interruption et bon weekend à tous.
Enfin clé regale nous
Chapitre 4.
J’affronte le troisième jour de mon parcours à Siargao, une gueule de bois moins importante que les jours précédents m’accompagnent, l’habitude sûrement. Comme les jours passées, je me retrouve seul à mon réveil, il n’y a que Favi, une italienne de 31 ans, superbe femme aux yeux bleus, qui traîne dans les parages. N’ayant pas grand-chose à faire je discute avec elle pendant une bonne heure. J’apprends qu’elle est prof de yoga, qu’elle voyage dans toute l’Asie depuis plus d’une année. Suite à cela, elle me propose d’aller diner à Michael’s Restaurant, un restaurant typique situé à une petite dizaine de minutes en scooter que Paco lui a conseillé. N’ayant pas encore déjeuné, l’heure étant déjà de midi passé, je me décide à l’accompagner.
En plus d’en apprendre beaucoup plus sur les techniques de méditation et le yoga, je vais me régaler. Le prix de la nourriture est ridiculement faible, les portions importantes et la bouffe est délicieuse. Ma journée débute sous les meilleurs auspices. A mon retour à l’hôtel, je croise Beth.
Salut Marlou, tu vas bien ?
Ouais niquel.
Tu veux jouer aux échecs ?
Hein, y a un jeu ?
Bah ouais. Alors, tu joues ou quoi baguette ?
Ahyaa mais c’est raciste ça ! Je vais t’exploser !
Pour être honnête, je ne suis pas spécialement confiant, je joue de manière peu régulière et j’ai un elo éclaté au sol aux échecs (environ 1000 en 10’), si mon adversaire est plutôt bon, mes chances de le pourfendre sont nulles. Néanmoins, Beth n’a que de la gueule et je la monte en l’air au cours des deux parties que nous disputerons. Pourtant je ne peux me moquer d’elle, autant Beth est un monstre dans la vie de tous les jours mais lors d’une partie d’échec, elle est polie, cordiale, fair-play et se montre respectueuse lors de sa défaite.
Hey mec, t’es trop fort pour cet endroit, vas à Quicksilver tu vas plus t’amuser.
Carrément ! Hey les gars, ramenez vous ! On va à Quicksilver, ça va être plus drôle.
Woop woop !
Nous voilà parti pour une grosse dizaine de minutes de paddle (quand tu nages avec la planche, je ne sais pas le mot en français), quand nous passons devant le ponton de Cloud 9 avec des vagues qui nous rapprochent des piliers en bois, je commence à me poser la question de savoir si c’était une bonne idée. Je me vois déjà me faire exploser par un pilonne et finir en bouffe pour poisson. Je me mets à nager de plus en plus fort, on fini par arrivé à Quicksilver, j’imagine en tout cas car un important groupe de surfeur y prend place. J’ai perdu Eric et Tim de vue, je suis plus ou moins aveugle sans lunettes ; une vision propre à environ 5 mètres, le reste devient flou, il m’est donc impossible de distinguer un ami d’un inconnu.
J’observe, je me prépare, une vague arrive, ELLE EST POUR MOI ! Je me mets à paddler comme un fou furieux, je sens la force, il est temps pour moi de faire mon take-off ! Mes deux mains s’apprête à me porter sur la planche quand soudain, SLARCHFPFLFPFFLFFLFLPF. Je me vautre la gueule, ma planche pique dans l’eau et c’est parti pour un coup de machine à laver, j’essore l’eau pendant cinq à dix secondes, le temps de ripper mon dos contre un rocher et de remonter à la surface.
Et bien oui, je serais assez con pour aller vers la gauche. Sur le chemin du retour, un local me dit de faire très attention, me fait des signes, je n’y comprends que dalle. Et alors que je m’approche de plus en plus des rochers, Daday, le transgenre d’il y a trois soirs apparaît, elle me dit de venir vers elle ou je vais me niquer. Trop tard, je suis déjà en lutte avec quelques minéraux, je m’explose le pied sur un rocher mais par chance j’évite le pire, niquer la planche. Une vraie galère jusqu’au bout. Il est temps pour moi de quitter l’eau. A ma sortie je retrouve Ben, il a lui aussi évité la mort de peu, une gonzesse est passé à quelques centimètres de sa tête, il a décidé de ne pas rester plus longtemps.
Il me propose d’aller boire un verre au Mad Monkey, un hôtel attrape touriste qui se situe dans la rue du Olakai, j’accepte avec plaisir. Un smoothie à la banane dans la main, on discute de football et de voyage avant que ne nous rejoigne un nouveau participant, Ninho, un philippin qui a roulé sa bosse dans pas mal de pays, Vietnam, Thaïlande, Chine et surtout au Koweït où il a vécu pendant une dizaine d’années. La discussion change rapidement et nous ne parlons plus que de champignons magiques. Ninho est un grand consommateur et surtout un grand revendeur de ses produits.
Je fini ma boisson, prend le contact de Ninho sous le surnom de Mushroom Master puis quitte les lieux alors que la nuit tombe, il est temps pour moi de rentrer à Olakai. Ma troisième journée s’achève, ma quatrième nuit débute.
Marlou ! What time is it ? (désolé pour la retranscription en anglais mais sinon ça ne veut rien dire)
I don’t know.
Shot’o clock ! Take one motherfucker
Fuck off !
Et un premier fuse dans ma gorge. On se raconte alors notre merveilleuse aventure à Quicksilver, Eric lève son short et me montre jambe droite, ce con s’est encore plus explosé que moi, il a la jambe rempli d’éraflure, d’arrachage de peau et il pisse le sang. J’explose de rire et lui montre mon dos éclaté, il explose de rire à son tour.
Nous voilà parti pour une soirée ensauvagée, Geneviève et Paco nous rejoigne, l’occasion pour moi d’en apprendre un peu plus sur ce dernier. Paco est lui aussi californien, comme mon camarade Eric, il vient de San Diego. C’est un grand blond, quarante berges qu’il ne fait pas du tout, décidément les californiens sont tous des Chad. Il voyage depuis plus de trois années à la recherche d’un endroit où lancer un business, plus particulièrement un hôtel. Il est tombé sous le charme de Siargao et squatte Olakai Hostel depuis plus d’un mois à la recherche d’un terrain au bon emplacement et pour le bon prix.
Chaque soirée à son lieu de préférence, le samedi est le Harana, le dimanche El Lobo, le lundi le Sidargo, le mardi Mama Coco, le mercredi Bed & Brewery etc. Bon, je me trompe peut-être pour les jours, tout n’est plus si clair à l’heure où j’écris ses lignes. Nous partirons en cavale avec une grande partie de la troupe en direction du Sibol, le bar où nous étions avec Saï le second soir. Un live band de remix de Bob Marley nous prendra aux tripes, un énorme kiffe.
Passage obligé ensuite par une cantine afin d’engloutir un Sisig bien mérité et de se finir à coup de shot de rhum avec un quatuor d’espagnol qui réside eux aussi à Olakai, un groupe de fou furieux. Ensuite les souvenirs sont éparses, selon les dires de Beth j’aurais dit aux anglais alcoolisé qui avaient failli nous éclater en scoot le second soir, présent eux aussi dans ce lieu de restauration, d’arrêter d’aboyer car ils cassaient les couilles à tout le monde et en particulier à Mosquito qui se situait à 20 centimètres de la gueule du rosbeef qui se prenait pour un pitbull. Un geste chevaleresque que je regretterais un peu plus tard.
Fin de soirée, retour à l’hôtel par un moyen que j’ignore, comme la plupart du temps.
La quatrième journée débute sous la même routine, à mon réveil je ne croise que des résidents, Saï est là, il est en train de bosser donc pas moyen de partir faire une quelconque activité avec lui. Eric s’est déjà barré depuis bien longtemps en compagnie d’autres comparses. Il est dix heures du matin, je me décide alors à partir vers le nord, direction Burgos, situé à plus d’une heure en scooter. J’ai envie de surfer et de tenter ma chance vers d’autres localités.
Je conduis comme un zinzin, plus de 90 à l’heure la plupart du temps, la vitesse maximale que m’offre mon scooter. Pour quelqu’un n’ayant jamais conduit un deux roues, rouler à pleine vitesse dans un décor paradisiaque est un véritable plaisir orgasmique, qu’importe la pluie éparse qui vient prendre part à la fête. Après plus d’une heure de route, j’arrive à Burgos, une plage sublime et je me mets en quête d’une board pour aller surfer. Malheureusement pour moi, je ne trouverais qu’une 9’ et je ne prendrais pas le moindre plaisir ne sachant pas comment me positionner sur la planche. Une session éclaté au sol, je commence à prendre l’habitude malgré les conditions optimales je n’arrive pas à trouver le bonheur pour le moment. Comme un malheur ne vient jamais seul, sur le chemin du retour, je croiserais la maréchaussée qui me fera signe de m’arrêter. Le flic vient me voir :
Bonjour, vous n’avez pas de casque ?
Bonjour, euh non. C’est obligatoire ici ? Personne n’en porte.
Bien sur que c’est obligatoire, vous avez votre permis ?
Euh oui, je pense.
Je fouille mes affaires, pas de permis, je l’ai laissé à l’hôtel.
Ok, donc pas de permis, pas de casque. Bon, je vais être sympa, je vais juste vous mettre une amende pour le défaut de port de casque. C’est environ 200 pesos.
Je peux les régler maintenant ?
Ah non, il faut que vous retourniez à la municipalité de Burgos pour vous acquitter de l’amende puis au commissariat afin de leur donner le papier du règlement.
Ah…ouais.
Oui, bref vous pouvez circuler, bonne journée.
Bonne journée.
A mon retour à l’hôtel, l’équipe habituelle est en place, Eric, Beth et Mosquito s’apprêtent à aller sauter du pont, une nouvelle joueuse à rejoint la partie : Laura. Une néerlandaise qui prendra une part plus importante dans la suite de l’histoire, pour le moment ce n’est qu’un PNJ à mes yeux, nous ne nous attarderons pas sur son cas. Deux autres philippins nous suivent aussi, Carlos, qui vient d’arriver à Olakai, homosexuel un peu corpulent qui porte des lentilles de contact bleues et Lexy, une australo-philippine qui vit de Tik Tok, ayant plus d’1,3 M d’abonnés sur son compte.
Le Catangnan Bridge est un pont où les locaux et étrangers ont l’habitude d’aller à la tombée de la nuit pour observer le coucher de soleil, faire du skate et boire des bières au calme, lorsque c’est marée haute vous pouvez y sauter, je dirais de 7 ou 8 mètres de haut, de quoi prendre un bon shot d’adrénaline. On s’y pose et nous nous lançons chacun notre tour. Eric suite à son premier saut souhaite faire plus, après un saut en bouteille puis un plongeon. Ce trompe-la-mort s’élance depuis la route, saute au dessus de la barrière d’environ 1 mètre de haut puis prend position pour faire un plongeon sauf que son corps fait 45 degrés de trop et il se retrouve à faire un salto, plus de peur que de mal et une belle vidéo pour son instagram ; cet abruti n’a pas de cerveau.
Suite à cette folie, nous rentrons à l’hôtel, cinquième soirée pour moi, nous partirons en direction du Barrel, un bar à billard en compagnie d’Eric, Mosquito et des quatre espagnols. Tanduay, red horse et allusions sexuelles seront au rendez-vous. J’y apprends que les quatre espagnols (une femme et trois mecs) sont tous homosexuels ou bisexuels, moi et Eric ne sachons que faire de cette information. Mosquito, quant à elle nous montre son tatouage sur la fesse droite : « fuck me harder ». Les shots s’enchaînent et nous décidons de partir dans un autre bar, je ne me souviens plus du quel et mes souvenirs à partir deviennent de plus en plus flou. De plus en plus d’alcool, Mosquito qui renverse la moto sur elle et moi à l’arrêt, Eric qui me demande si je suis sur de ne pas vouloir rentrer alors qu’il a chopé la trentenaire espagnole, Mosquito qui mime une fellation en dansant avec moi alors que nous ne sommes que tous les deux ; puis plus rien ; un immense trou noir.
Lorsqu’une femme, un(e) transgenre ou un homosexuel porte le surnom de Mosquito, il vous faut fuir, moi je suis simplement et bêtement tombé dans son piège.
Je me réveille le lendemain en me souvenant avoir tambouriné le cul de Mosquito, un mauvais souvenir ? J’entends une respiration sur ma droite, j’observe, je suis bien dans mon pieu mais je ne suis pas seul, et merde ; ce n’était pas un mauvais souvenir.
Le réveil est donc plutôt corsé pour moi, peu ou pas de souvenirs, Mosquito à côté de moi, une énorme gueule de bois. L’insecte pompeur de sang s’éveille et me demande si je souhaite aller au Island Hopping, j’avais complètement oublié ce truc. C’est un tour de trois îles dans l’espace de Siargao, je lui dis que ça ne me tente pas des masses, j’ai juste envie de pioncer et j’y vois surtout l’occasion de me débarrasser d’elle sans faire de drama. J’ai besoin d’air, de respirer, de comprendre ce que je venais de faire.
Je me réveille plus tard, aux alentours de midi. Je croise Saï et Neil, un membre du staff de l’hôtel, une vraie crème. On discute un peu, il est temps d’établir mon plan du jour. Que faire de ma journée ? Et bien aller payer mon amende pardi ! Direction Burgos pour le deuxième jour d’affilé. A mon arrivé à Burgos, je galère à trouver la municipalité, à mon arrivé à la municipalité je galère à me faire comprendre, à mon arrivé au service du paiement des amendes je galère à régler ma créance, puis je galère ensuite à trouver le commissariat. Bref j’ai ramé dur, je fonce ensuite à Pacifico afin de me lancer à la conquête des vagues. Malheureusement, troisième jour et encore une board qui ne m’ira pas, il ne reste plus que des shortboards et des long (au dessus de 9’), je me décide à tenter la short, je ne prendrais pas une seule vague. Je m’éclate de nouveau un pied, une classique, mes jambes ressemblent maintenant au champ de Verdun.
Sur le chemin du retour je m’arrête à une caverne que je visiterais en compagnie de deux français dont j’ai oublié les noms. Chauve-souris, eau froide et trouble, grotte sombre, c’était un bon délire. Retour à l’hôtel, la plupart de mes frères d’armes sont partis au combat. Je me décide alors à retourner me coucher pour une petite sieste réparatrice.
A mon réveil, il n’y a plus dans les parages que Mosquito et un nouvel arrivant. Je discute avec Mosquito qui souhaite aller jouer au billard, elle est à moitié bourrée et je ne sais pas trop comment lui dire que la soirée d’hier n’était pour moi qu’un accident de parcours. Je me décide à aller causer au nouvel arrivant :
Salut mec, tu t’appelles comment ?
Theo et toi ?
Marlou
T’es français vue ton accent, non ?
Oui ! T’es d’où en France ?
Turboville et toi ?
Oh bordel ! Je suis de Nitrocity.
Mais nan ? Incroyable.
Nos deux villes se situent à moins de 10 kilomètres l’une de l’autre, un sacré concours de circonstances. Je lui propose alors de se joindre à moi et Mosquito pour aller jouer au billard, j’aurais au moins quelqu’un pour faire tampon. Comme à chaque fois où j’ai mis les pieds au Barrel, les tables de billards sont prises, nous nous rendons alors au bar proche de la plage. Des amies à Mosquito sont présentes sur place, quatre ou cinq gonzesses qui braillent, parlent fort et enchaînent les verres d’alcool forts. Nous nous joignons à la fête mais la discussion est principalement en tagalog, impossible pour moi ou Theo de participer. J’apprendrais plus tard que lorsque des philippines parlent en langage locale alors que des étrangers sont en leur présence, c’est majoritairement pour parler de cul, je comprendrais la chose un peu plus tard dans la soirée.
Données du topic
- Auteur
- Ridahdream
- Date de création
- 15 novembre 2022 à 19:16:32
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