[Risitas] Un marlou en quête d'existence en Asie du Sud-Est
Chapitre 3.
Afin de rejoindre les Philippines, quelques conditions sont nécessaires sur le plan sanitaire. Soit avoir deux doses + un booster, soit être double dosé et avoir un PCR négatif de moins de 48 heures. 
N’étant qu’un golem double dosé, il m’a fallu faire un test PCR puis remplir le Health Pass sur un site digne des années 90. Vous ne pouvez remplir ce pass qu’après avoir reçu votre résultat.
Test effectué à 11h30 la veille du départ, mon stress était à son comble le soir même en attente du résultat qui devait normalement arrivé aux alentours de 18 heures. 
A 18h30 je n’ai toujours rien reçu, je décide donc d’aller boire quelques bières au bar du coin avec un pote pour fêter mon départ. 
Bien m’en a pris, je ne recevrais qu’à 00h00 mon résultat de test, j’ouvre le mail : Négatif. 
A sa réception je m’empresse de remplir mon Health Pass. Il est 00h30, je suis prêt pour le grand saut.
Ma première étape Manille ne me fait guère rêver mais la seconde, elle, m’offre tellement de questionnements : Siargao. Une île de surfeurs, où je vois déjà enchaîner les take-off puis observer les planchistes plus expérimentés en buvant une bière sur la plage après ma session quotidienne ; 1 mois de ce régime dans un petit hôtel bien noté, mon excitation est à son comble. Mon insomnie m’empêche de toute manière de ne pas m’y projeter. 
Je n’avais pas dormi la veille du test, je ne dormirais pas la veille du départ, néanmoins j’étais fin prêt à prendre mon CDI pour l’Asie du Sud-Est. 
Le réveil sonne à 5h30, je prends mon sac de 4 kilos, ma sacoche avec mon ordi portable et me voilà sur le pas de la porte de la maison familiale. Mes parents me déposent à la gare, une bise à chacun.
Tu reviens bientôt, hein ? 
Oui oui, dans quelques mois. 
Pas trop quand même.
La Bretagne m’offre une fraîche brise matinale et un léger crachat pour me dire au revoir, mon TER est là, il est temps d’embarquer. 
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continue stp
Le 17 novembre 2022 à 12:06:16 :
Nouveau chapitre, arrivé aux Philippines et fin de la partie France. Je suis en train de mettre tous les stickers sur les 17 premiers chapitres, je vais sûrement plus avoir trop le temps après ce soir donc j'essaye de m'activer. Il y aura sûrement un trou après la fin de la partie Manila car en cours de rédaction et je serais en road-trip pour un bon mois.Chapitre 4
Le voyage se passe sans embûche, un premier vol de 5 heures, une escale au Koweït de 6 heures puis on repart pour un tour et 9 heures de vol. N’ayant pas dormi plus de deux heures au cours des 72 dernières heures, je passe la majeure partie de mon temps à pioncer et ne voit pas le vol passé. Normalement je m’assomme à coup de whisky ou de bières lorsque je prends un vol, malheureusement pour moi, Koweït Airways ne propose pas d’alcool (pays muslim tout ça tout ça), ce n’est pas plus mal et c’est le début d’un sevrage.
Aucun soucis à la douane, je récupère mon paquetage, je vais retirer 10 000 PHP (environ 180 euros), récupère une carte SIM et prend un taxi. Je suis agréablement surpris par la qualité de l’anglais de mon chauffeur, il m’explique un peu le délire de la ville, me dit qu’il a bossé à Madagascar dans des mines de titanium (ou un métal du genre) et qu’il faut que je me méfie des femmes du coin, vénale et possessive, j’ai l’impression d’être sur le 18 25. Il me dépose ensuite au milieu de Pasay en me demandant 1500 PHP, j’ai l’impression de me faire légèrement enfiler…ce n’est pas qu’une impression, le prix avec un Grab application que je ne connaitrais que plus tard n’est que de 350 PHP.
Google Maps est mon meilleur pote et m’indique la fin de la route vers mon hôtel, d’une qualité convenable. Moment pour moi de découvrir mon appartement pour la prochaine quinzaine :
https://streamable.com/ek9j9vUne chambre miteuse de 12 m2, un lit une place, un transfo qui fait un bruit de fou furieux, une cuisine composé d’un évier, une salle de bain avec un lavabo et une douche avec de l’eau froide et une vue qui donne sur…le transfo. A 8 € par jour je ne peux pas être mécontent.
Je me rends ensuite au 7 11, célèbre enseigne en Asie du Sud-Est afin d’acheter dentifrice, savon et mon premier repas aux Philippines, un met local : un sandwich au thon. Un homme me tient la porte à mon entrée, et la tient de nouveau à ma sortie en me tendant un gobelet, les mendiants savent se rendre utile ici, je lui glisse une pièce, la première d’une longue lignée.
Comme tout homme arrivant dans un nouveau pays, l’un de mes premiers réflexes est d’installer la célèbre application de rencontres Tinder. Je crée un profil rapidement, y met les deux premières photos de moi qui me tombe sous la main et je commence à matcher.
En moins de dix minutes j’ai plus de matchs qu’en un mois dans mon patelin de péquenaud. Je me mets à discuter avec une des gourgandines qui répond au nom de Trixy, je suis un peu fatigué de mon voyage mais je me dis que ce ne serait pas plus mal de rencontrer du monde dès demain, car c’est vendredi et que j’ai bien envie de découvrir la nightlife de Manila. Sa réponse ne se fait pas attendre :
tqt on cite
Je m'installe
Chapitre 5
Après quelques minutes de réflexion, je réponds positivement à la demande de Trixy. Je suis éclaté de fatigue, pas au mieux de ma forme et incapable de savoir si mon corps sera capable de donner satisfaction à ma conquête du soir. Néanmoins, je n’ai pas eu la chance de toucher une femme en son intimité depuis deux années et l’envie de découvrir les produits locaux me pousse à tenter ma chance. 
Elle se situe à seulement 10 minutes à pied, je n’ai pas de préservatifs, peu importe on verra sur place. Après cette petite marche, je la recontacte sur Tinder, elle me répond dans la minute et arrive dehors. C’est une belle voir même très belle femme, 1m65 (environ), une jolie poitrine et un sourire très agréable.
Nous passons devant le gardien, puis arrivons dans sa pièce. Le lieu n’est pas d’une grande qualité mais cela reste mieux que ma chambre de bonne, il y a un lit deux places et les murs sont mieux insonorisés, tout ce qu’il faut pour copuler dans de bonnes conditions.
Tandis que la bosse dans mon caleçon ne cesse de s’agrandir, nous nous déshabillons et nous finissons rapidement dans le plus simple appareil, en tenue d’Eve et d’Adam. Nous passons rapidement aux choses sérieuses, je me laisse guider, tandis qu’elle commence à mouiller. Les préliminaires sont assez sommaires puis je l’honore durant une vingtaine de minutes (enfin c’est ce que je pense mais la réalité est peut-être moindre). 
Suite à nos ébats, nous fumons une cigarette chacun, discutons un peu de notre existence. J’apprends donc qu’elle part aux Etats-Unis rejoindre un membre de sa famille, elle me dit que Manila est une ville plutôt éclaté au sol : rassurant, que Pasay est naze : très rassurant et enfin qu’il n’y a pas grand-chose à faire ici : extrêmement rassurant. 
Après une discussion d’une petite heure, elle me fait comprendre qu’elle souhaite dormir et que ma compagnie n’est plus vraiment souhaitée, j’ai accompli mon rôle de gode sur pattes. J’abandonne donc ma première conquête philippine avec le sentiment du devoir accompli. 
J'envoi le 6 dans la foulée car le 5 est vraiment court.
Chapitre 6
Ma première nuit n’aura pas été de tout repos, à mon retour à l’hôtel, j’ai découvert le plaisir du repos non-réparateur. La chaleur conséquente me fait suer mais ce n’est pas ce qui entraînera une nuit des plus tumultueuse, le bruit est bien plus dévastateur pour mon sommeil. Les chiens de rues et domestiques nous offrent un véritable concert, pire encore ma chambre est située à côté d’une sorte de transformateur qui fait un vacarme sans nom. 
N’oublions pas non plus le manque d’alcool, je ne suis plus tellement habitué à dormir sans avoir un trou dans la tête, il me faut combattre le démon, il m’est d’ailleurs difficile de savoir si mes suées ne sont liées qu’a la chaleur ou à mon manque d’éthanol. Ma nuit avait bien commencé, elle ne se finira malheureusement qu’au lever du jour avec un sommeil nul. 
Peu importe, il est temps pour moi d’aller découvrir Manila, par où commencer ma visite de cette immense cité ? Je me décide de partir vers l’Asian Mall. Le plus grand centre-commercial des Philippines. Je n’y ai pas grand intérêt mais je souhaite surtout utilisé mon moyen de locomotion préféré dans une ville étrangère : mes jambes. La plupart de mes confrères voyageurs sont plus intéressés par les jeepneys (ancienne jeep abandonné par les US reconverties en transport en commun), par les tuk-tuks ou bien par la facilité et le conventionnel taxi. Pour moi il n’en est rien, d’autant plus que j’ai du temps à tuer, 15 jours dans une ville c’est un temps considérable. Et me voilà parti pour mes cinq premiers kilomètres, n’étant pas très doué en orientation, mes cinq kilomètres se transforment en sept ou huit, j’en perds le fil mais cela me permet de me faire un premier avis sur la ville. 
J’avais déjà remarqué que le trafic était agité, ayant déjà vécu en Inde, cela ne m’a pas forcément choqué, il en reste que les feux rouges n’ont d’utilité ici qu’un effet esthétique. C’est là que débute mon jeu favori durant ma prochaine quinzaine à Manila : t’fais pas shooté par la bagnole. Un jeu où le gain est nul et où la mise en jeu est votre vie, du pur plaisir. On apprend vite, le meilleur moyen d’éviter un véhicule qui arrive droit sur vous est, aussi surprenant que cela puisse paraître, de ne pas vous déplacer. 
Au cours de mes quelques kilomètres de vadrouille, la misère est présente avec de multiples personnes qui vivent dans la rue. Pasay, là où j’habite, est un bourg d’où énormément de transports partent, je n’ai clairement pas choisi le lieu de vie des communautés étrangères, je ne croiserais pas un autre caucasien en ce lieu avant plusieurs jours. 
La visite du centre-commercial sera globalement très ennuyante, j’y resterais une petite heure avant de reprendre le chemin de mon hôtel par un autre sentier. Arrivé à l’hôtel, je me douche, change de t-shirt et me prépare à partir pour Greenbelt sur Makati. Ah oui, je ne l’ai pas mentionné, mon insomnie ne m’a pas créé que des ennuis, j’en ai profité pour faire ma chasse et j’ai mon premier date aux Philippines avec une femme de 36 ans qui porte le prénom d’Alexis, le même prénom que mon défunt grand-père. 
Données du topic
- Auteur
- Ridahdream
- Date de création
- 15 novembre 2022 à 19:16:32
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