[Risitas] Un marlou en quête d'existence en Asie du Sud-Est
Chapitre 5 Chiang Mai
A mon arrivée à Chiang Maï, je ne connais absolument personne sur place. Il ne me faut pas longtemps avant de revenir à mon premier amour de voyage : Tinder. Je rejoins mon AirBnb, situé au-dessus d’un bar pour trois jours et démarre mon scrollage. Ma première soirée sur place se résume à fumer de la beuh et me trouver une demoiselle pour me faire découvrir la ville. Je n’ai pas forcément envie de replonger dans la frénésie du sexe qui m’a complètement retourné le crâne lors de mon passage à Manille mais me chercher un bar pour me saouler et rencontrer du monde est au dessus de mes forces et de mon cerveau atrophié par le cannabis, ce produit sera par ailleurs l’un de mes plus gros problème lors de ce voyage, me rendant plus ou moins associable et faisant de moi une loque ; j’y reviendrais plus tard.
Le lendemain, mon réveil sonne, je débute mon périple dans Chiang Mai qui est une ville magnifique, remplie de superbes temples, un vrai havre de paix comparé à la capitale. Je loue un vélo et me balade jusqu’à ce que le soleil se couche. A mon retour à mon airbnb/bar, je bois quelque bière avec le personnel et des habitués tout en jouant au billard. L’anglais approximatif qui m’est proposé par mes nouveaux camarades ne me permet pas de comprendre grand chose à ce lieu ni à ce que je devrais faire ou voir. Néanmoins, l’alcool et le cannabis me frappent fortement et m'imposent un repos bien mérité.
Je rends mon vélo le jour suivant et je finis par rencontrer une jeune fille sur Tinder, pas très jolie, un peu ronde mais très intéressante, fumeuse de cannabis et qui a l’air enclin à me faire visiter la ville et ses lieux nocturnes, elle se prénomme Rubin. Nous nous rencontrons devant mon lieu de vie, qui ne l’est que pour deux nuits supplémentaires. A son arrivé, je vois un petit bout de femme, un visage tout poupon, un petit mètre cinquante cinq pour un bon 60 kilos (selon moi), elle est boudiné mais elle a l’air gentille comme tout, exactement ce qu’il me faut.
Loin de moi l’idée de profiter de sa gentillesse, mon idée est là de rencontrer quelqu’un d'intéressé pour faire une sorte d’échange linguistique, malheureusement il est bien plus simple de rencontrer quelqu’un sur Tinder que sur des applications comme Interpals et je me méfie fortement des rencontres amicales que peuvent proposer des sites comme Tinder avec des personnes du même genre, de retours extérieurs qui me sont parvenus, on peut facilement rencontrer des homosexuels qui cherchent à profiter de cela pour tenter de “corrompre” des hétéros ; grand fantasme chez certains membre de cette communauté.
Nous passerons quelques nuits à se saouler dans des bars, visiter des marchés nocturnes, fumer des énormes joints et se raconter des conneries. Pour autant, l’anglais de Rubin est approximatif et c’est un problème qui me poursuivra durant tout mon voyage pour rencontrer des Thailandais. Dans le cas présent, cela sera parfois source d’hilarité mais surtout, et malheureusement, d’incompréhension.
Bien entendu, lorsqu’un homme et une femme se rencontre, il peut y avoir un certain rapprochement intime ou dans le cas présent une tentative, un soir, complètement explosé par un joint pure d’une weed qui tapait salement (dans les 30% de THC si mes souvenirs sont bons), je lui demanderais si je peux l’embrasser alors que nous sommes assis sur un rebord de trottoir, la demoiselle tournera la tête et fera mine de ne rien comprendre. Je redemanderais une seconde fois, et la réponse sera la même. Je suis certain qu’elle était intéressée mais sa timidité a pris le pas. C’est triste mais je ne referais plus jamais d’approche, je ne suis pas du genre à chasser un gibier qui s’échappe.
Chapitre 6 : Périple vers Mae Son
Le lendemain de cette soirée, je louerais un scooter pour m’échapper dans un périple qui m'envoie vers les bordures du Myanmar (Birmanie), pays qui est en guerre civile et qui ne m’est malheureusement pas accessible.
Cette aventure me conduira à une première étape vers Pai. Enfin, avant cette première étape, je me ferais arrêter par la police Thaï dès mon premier kilomètre au sein du carré de Chiang Mai (en gros un carré routier qui fait le tour de la ville) et j’écoperais d’une amende de 1500 baths pour ne pas avoir de permis international (merci la France et votre système qui nécessite six mois pour disposer de ce permis).
Néanmoins, la route sera merveilleuse et les environs de Pai ne le sont que d’autant plus. Je n’en ai aucune connaissance (j’organise mes voyages complètement à l’arrache) mais cette localité est un véritable havre de paix connu par les hippies. L’ambiance y est donc très chill, relax et les soirées y sont assez folkloriques. N’y étant que pour visiter et éviter la décadence, je trouverais un homestay plutôt sympa, avec un bungalow donnant une vue magnifique sur la ville et une somme d’environ 1000 baths (soit une vingtaine d’euros), après quelques joints et une canette de Tiger (une bière low cost pas trop mauvaise), il est temps de me reposer pour poursuivre mon trajet. Je ne le sais pas encore mais je reviendrais dans cette cité pour un passage plus mouvementé.
Ma seconde étape est la ville de Mae Son ou un bail du genre (je ne me souviens plus du nom des villes malheureusement, cela fait plus ou moins deux ans et ce sont de petites localités situé dans la région de Mae Son), la route est incroyable, il n’y a peu ou pas de trafic, les paysages sont à couper le souffle, je roule comme un abruti à la vitesse maximum que mon Tmax m’offre. La sensation de liberté est incroyable, les sons qui pètent dans mes oreillettes achetés trois francs six sous dans un marché de Chiang Mai me régalent ; la route est mienne.
Enfin elle l’est jusqu’à ce qu’un groupe de cinq policiers thaï m’arrête, bref contrôle et ils me disent qu’ils se fichent de mon permis international, me voilà rassuré. On discute pendant cinq petites minutes, j’ai dans mon sac une dizaine de grammes de cannabis mais aucun stress, quel plaisir que la légalisation. On se sent gangster.
Ma route se poursuit, le soir, je découvre un cadre idyllique pour mon repos et visite quelques temples et un marché local. Je me pose dans mon hôtel, une sorte d’auberge qui fait un feu de camp le soir, je ne suis qu’un sombre parasite, j’ai fumé un joint bien trop puissant et lorsqu’un type qui a l’air fort sympathique vient me parler je suis incapable de communiquer. Mon lit sera bien plus accueillant et je suis prêt pour la dernière étape de ce trajet, au cours de laquelle je dormirais pendant deux jours dans une sorte de camp de hippie au bord de la frontière thaïlandaise/birmane.
Le trajet est incroyable de nouveau, plusieurs heures de scooter avant d'arriver dans la localité de Mae Sai quelque chose, situé au bord de la frontière avec le Myanmar, cette dernière étape va me réserver plus que du plaisir.
La route était par ailleurs incroyable avec énormément de check-point militaire car il existe une ville de réfugiés birmans, militaire lourdement armé, je passe sans soucis les multiples check-points tout en m’arrêtant entre eux à de multiples reprises pour observer cette folie. Un véritable ghetto qui ne m’est possible d’appercevoir que de loin. Après ce trajet, je m’arrête au lieu que j’ai réservé, pour moins d’une centaine de baths par nuit (même pas trois balles la nuit), je vais vivre dans une tente dans une maison d’hôte tenu par un américano-thaïlandais nommé Ryan. Je me dois de participer aux tâches ménagères pour séjourner ici, il ne me sera demandé que d’étendre le linge avant de pouvoir profiter des lieux.
Je vais ensuite me poser et rencontrer Hiro, un japonais d’une soixante dizaine d’années qui profite de sa retraite pour voyager dans le monde, veuf, nous passerons la soirée à s’exploser au Soju (un alcool traître koréen) en discutant de la France, du Japon et de bien d’autres chose. Une rencontre merveilleuse qui sera partagée avec de multiples joints de cannabis et la compagnie de Ryan et d’une jeune vietnamienne dont j’ai malheureusement oublié le nom. Passé les vingt-deux heures, il est temps d’aller au lit. Il m’est surprenant de voir une équipe de trois ou quatre birmans débarqué pour aller se coucher dans la maison principale, en effet Ryan accueille plusieurs réfugiés (qui n’ont pour certains pas de papier), je ne chercherais pas à discuter, ils sont épuisés et je n’aurais, au cours de séjour, que peu ou pas d’informations à leur propos.
Ces deux jours me conduiront à la frontière du Myanmar, qui me sera refusée. J’avais pour but de passer une journée dans ce pays, c’est le pourquoi de mes deux jours dans cette cité. Avant le Covid et surtout, la guerre civile, il était possible de franchir la frontière juste pour une journée, mes informations étant obsolète je me contenterais de me balader dans le coin, je ne vais pas vous mentir, c’était plutôt chiant. La seconde soirée se passe pour ainsi dire de la même manière, je n’ai plus les détails en tête malheureusement, j’écris ce texte bien après cette expérience et ma mémoire a des trous de boulettes causé par le cannabis.
La dernière partie de ce trajet qui me ramène vers Chiang Mai sera bien plus inconfortable, six heures de scooter sur l’autoroute, autant vous dire que je n’ai pris aucun plaisir avec mon fidèle destrier. J'éviterais les contrôles de police et me voilà de retour à Chiang Mai pour quelques jours avant de repartir à l’aventure vers la cité de Chiang Rai.
Ces deux jours me conduiront à la frontière du Myanmar, qui me sera refusée. J’avais pour but de passer une journée dans ce pays, c’est le pourquoi de mes deux jours dans cette cité.
Tu voulais faire un visa run ?
Continue de poster kheyou, j'aime bien lire tes récits
J'ai tout lu quasiment d'une traite
ça donne envie de go phillipines pour baiser en mode facile
En tout cas j'aurai vraiment apprécié te lire bon style , histoire bien décadente mais sympathique.
Données du topic
- Auteur
- Ridahdream
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- 15 novembre 2022 à 19:16:32
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