[CELESTIN] Maman vous envoie à l'aventure.
Partie 40, C, le suivre avec vos compagnons.
- Attends-moi là, mon brave, je vais amener mes compagnons avec moi. 
Vous partez en direction du campement. Le gobelin vous suis, malgré vos demandes de vous laisser partir à l’avant.
« Il ne me comprends sûrement pas. Mais il est hors de question d’abandonner mes amis, surtout après tant de chemin. 
»
Vous rentrez au campement et réveillez vos amis. Après tout, la « nuit » était terminée. Chacun enfila ses lunettes, et dans les nuances de vert, considéra le nouveau venu.
- il nous suivait depuis un moment déjà. J’imagine qu’il veut qu’on l’aide. 
- Et pourquoi on le suivrait ? 
- Ben, parce qu’il a besoin de notre aide … de toute façon on a pas trouvé la faille dans ces tunnels de calcaire, autant essayer un autre chemin. Peut-être même qu’il pourrait nous y mener, qui sait ? 
Le camp est rapidement levé, et vous suivez donc le gobelin, dans les tunnels de calcaire. Lentement, le calcaire est remplacé par de la mousse, fine, puis de plus en plus épaisse, devenant une tourbe, tapissant le cavernes.
- Il nous emmène où là, ton truc ? 
- On pourrait se diriger tout droit vers une créature des abysses. Comment on les éviterais, d’ailleurs ? 
- Je… J’imagine qu’il sait les éviter ? 
Comme pour vous donner raison, le gobelin s’arrête net, vous gardant d’aller au-devant de lui. C’est un croisement, tout ce qu’il y a de plus banal. Vous scrutez l’intersection, attendant de voir surgir un créature hideuse. Lentement, une forme blanche apparaît à l’intersection, accrochée au plafond. C’est une sorte de boule, patatoïde, munit de très courtes pattes quasiment invisibles, profondément ancrées dans la pierre. Vous ne faîtes pas le moindre bruit. La bouche de la créature, au niveau de son ventre, vomit un liquide nauséabond, qui vient s’étaler dans un bruit immonde, au sol.
Du couloir opposé de l’intersection, un gros rat apparaît, attiré par le fumet. Immédiatement, la sentence tombe. Du pourtour de la bouche de la créature, chutent une multitude de dents acérées, relié à la créature par des sortes de tendons, transperçant le rat. Celui-ci est ensuite enserré par les différents fils, hissé vers la bouche de la bête, et broyé vivant, dans un couinement qui lentement s’éteint. Son repas consommé, la créature déserte l’intersection.
- Ah … sympa, j- je, j’espère qu’on aura pas à affronter une version géante du bouzin …
le gobelin reprends sa route a travers le dédale de mousse. Vous sentez la température lentement monter, jusqu’à un niveau chaleureux, et accueillant. C’est derrière une porte au bois vermoulu et plus ancien que le gobelin en lui-même, dans une petite grotte, que vous découvrez le logis de cet habitant des profondeurs.
Vous y découvrez une femme gobelin, et un enfant, jouant avec les os d’un petit mammifère. Les murs sont dégagés de toute mousse, et chauds.
- On doit être près d’une source chaude, ou d’une chambre magmatique. 
Le gobelin s’agite, semblant vouloir exprimer quelque chose.
- Falwe, tu aurais un sort permettant de le comprendre ?
- Un sort de traduction ? Oui, je peux faire ça. 
L’elfette récita un incantation, qu’elle dirigea sur elle-même. Elle écouta attentivement le gobelin.
- C’est du bas gobelin, un langage primaire. 
- Que dit-il ?
- Il dit que son peuple s’est peu à peu retiré de ces grotte … qu’il chassaient des pétrophages et d’autres créature immenses en groupes. Et que maintenant, il est le dernier représentant de cette race ici-bas.
- Mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? Franchement, on s’en fout non ? 
- Il dit qu’il y a une colonne d’eau qui remonte vers la surface. 
- Oui, la rivière.
- Non, il dit … qu’elle coule à l’envers. C’est par là que tout son peuple est remonté à la surface. Et qu’il veut nous donner quelque chose. 
Le gobelin se tut, et fouilla dans les quelques affaires présentent dans la grotte. Il en sortit une vieille bourse d’un cuir inconnu, qu’il remit à Falwe. Elle l’ouvrit, révélant une émeraude finement taillée en forme de tête de gobelin.
- Il dit que c’est le symbole de l’existence matérielle des gobelins. Il nous demande de la remettre à un des gobelins de la surface. Le premier qu’on croisera.
- Il peut pas remonter lui-même ?
- Il dit être trop vieux pour ce voyage. Qu’il ne pourrait certainement pas survivre tout seul à la surface. 
- Mais, et le bébé ?
- Il dit qu’il est trop faible. Que ce n’est qu’une question de semaine avant qu’il ne meure.
- Je … je vois. 
- Il compte nous montrer la fontaine.
- Alors, oui, mais nous je vous rappelle qu’on cherche un faille. Qu’on ai un moyen de remonter, c’est sympa, mais en attendant, on fait toujours choux blanc.
- Il dit qu’il y a une faille près d’une plante. La fontaine est sur le chemin. 
- Attends, demande lui plus de détails sur la plante. 
- C’est une plante qui emprisonne les animaux et les gens dans ses racine. Il a remarqué que ça n’était que des animaux dotés de la vue, qui finissaient par être la proie de cette plante.
- Comment il a pu s’en rendre compte ?
- Il est complètement aveugle. 
- héhé, oui, évidemment. Il peut nous mener à la faille ?
- Oui.
- Bon, et nous, comment on va éviter de voir la plante de nos yeux ? 
A) enlever les lunettes.
B) vous bander les yeux avec le tissu à disposition.
C) marcher en arrière, faisant dos à la plante.
D) Vous crever les yeux
E) Falwe, t’aurais pas un sort ?
F) OSEF de la plante, on est des zaventuriers, oui ou non ?
Partie 41, B ) vous bander les yeux avec le tissus à disposition.
- Simplement se bander les yeux et nous laisser guider par le gobelin ?
- …
- C’est risqué.
- On peut lui faire confiance ?
- Est-ce qu’on a une meilleure option ?
Le silence s’abattit sur le groupe. Chacun cherchait une autre solution, sans pour autant trouver une meilleure proposition. Puis, chacun à son tour finit par admettre que rien de meilleur ne leur venait à l’esprit.
- Bon, ben on opte pour ça alors.
Vous sortez un couteau de votre poche, et découpez un bandeau épais de votre tabard. Vous en faîtes aussi un pour Gormeno, qui équipé d’un seul pagne n’ira pas loin. Falwe se charge du sien et de celui de Cäalix.
- Reste plus qu’à faire comprendre au gobelin la situation. 
Falwe, toujours aidée de son sort de traduction, parviens rapidement à faire comprendre audit gobelin la situation, et vous voilà bientôt filant vers la faille, en file indienne, les mains liés les unes aux autres.
- Vous savez, je m’attendais à quelque chose de plus compliqué dans ces cavernes. 
- Tu trouve pas que c’est déjà assez ardu ?
- On a combattu des brigands dans les cavernes mouvantes, des mages noirs et des Kalkosars dans les cavernes créatrices, un nain de lave et un roi sous la montagne décédé, réincarné en un pétrophage au cavernes sombres… Je m’attendais à plus venant des cavernes du Désespoir.
- Si ça peut te consoler, on a aussi affronté les mages noirs dans les cavernes du désespoir, et on va bientôt affronter un dragon.
- Aha, oui. D’ailleurs, en parlant de ça. Quand les mages noirs ont… ont tués ma mère…
- Oui ?
- Je… j’étais triste, bien entendu, en colère aussi, mais il y avait autre chose … je saurais pas trop dire quoi.
- La perte d’un proche ? De ton insouciance propre ?
- Je… non, pas exactement. Comme quelque chose de profondément corrompu, mal, qui essaierait de prendre le contrôle… 
- C’est inquiétant. 
- Je veux pas faire de chantage, mais si tu veux arrêter ça, tu sais ce qu’on a à faire.
- Roh, arrête, huit mois, on a de la marge !
- Au fait, quand Darius et vous disiez à propos des portails que c’est une magie démodé … c’était une blague, hein ? Parce que c’est quand même vachement pratique pour se déplacer.
- ….
- C’était une blague, hein ?
- Non, un mensonge. Si on ne l’utilise pas c’est parce que c’est un sort exclusif à la magie noire. Et en plus de ça, il paraît que même parmi les mages noirs, seul un certain nombre sont aptes à lancer ce sort. Il paraît que c’est celui des élus. Des rois et des légendes.
- Et pourquoi c’est censé être démodé, alors ? 
- ça, c’est la norme implicite que toute personne ayant touché un minimum à la magie connaît. Quand on est en présence de non-initiés, et qu’on parle de portails de magie noire, ça sert de code, pour signaler qu’on sait ce qu’on a vu, et qu’on sait de quoi on parle.
- Je vois. 
Après quelques détours, et de brusques rencontres avec murs et plafond rocheux, le gobelin stoppe sa course.
- Il dit que la faille est juste devant nous. Il peut sentir sa chaleur.
- Moi aussi. On dirait les flammes de l’enfer. 
- J’imagine que ça doit ressembler à quelque chose comme ça.
- Attendez, vous entendez cette voix ?
Le groupe tendis l’oreille.
- C’est Kalara ! S’exclame Cälix. Elle appelle à l’aide ! Elle nous a entendu ! Il faut l’aider, vite ! 
- Attends, ne nous précipitons pas. 
- La dernière fois qu’on a écouté une voix au loin comme ça, on a fini par recruter deux nouveaux membres.
- On sait même pas comment elle le prendra ! Si ça se trouve elle voudra tous nous buter !
- ça m’étonnerais. On est sur le territoire de la plante, je pense qu’elle veut juste de l’aide. Qu’on la sorte de là.
- En plus elle a la carte, on pourra remonter avec !
- On a la colonne d’eau du gobelin ! 
- On sait même pas ou ça mène ! Si ça se trouve c’est bouché à la fin et on va mourir noyés comme des cons après avoir vaincu un putain de dragon ! 
- Je …
- On y va, Célestin.
- Le temps nous est compté, et je voudrais pas qu’on soit pris de court … 
A) Descendre tout de suite dans la faille
B) Aller secourir Kalara
Dernier choix de la fic avant de descendre poutrer du dragon ! Pour meubler, je vais vous donner des nouvelles des autres persos de la fic.
à Scheizügel, la vie reprenais son cours, après les évènements traumatiques des mages noirs. Jean, comme tout les habitants du village aidait à la reconstruction. Le maire en avait profité pour faire refaire à neuf tout les cahutes de terre cuite et de paille, pour des meilleures maisons. On était désormais sur des maisons aux colombages élégants, aux torchis peints, et les tuiles avaient remplacé la paille moisie. En un mois, un bon tiers du village avait été reconstruit.
- Jean, tant qu’on y est, le four de ta forge est réparable ? 
- Oui, monsieur le maire, sans trop de difficultés. 
- Jean, viens, j’ai quelques choses à te demander.
Jean et le maire se retirèrent des chantiers, pour aller dans les ruines de la taverne.
- Dites-moi, que voulez-vous savoir ? 
- Tout Jean. Tout. Comment ça s’est passé, comment tu as réagi, et le reste.
- Et ben, c’était un jour comme les autres, et par ce beau matin, Célestin s’est présenté à ma forge, et après un bref échange, ce gros malin m’annonce qu’il part faire la quête de cent ans, la quête d’Argjon. 
- Celle dont personne n’est jamais ressorti vivant.
- Oui, voilà, exactement. Notre amitié étant à toute épreuve, je lui offre généreusement une épée, et une armure basique. Fallait pas qu’il parte à poil quand même. Environ une semaine après, plus ou moins, les mages noirs me capturent, et me prennent comme otage. 
- ça n’a pas du être facile.
- J’étais nourris gratuitement, mais vu qu’ils bougeaient beaucoup, je devais les suivre partout où ils allaient. Je leur ai quand même mené la vie dure. J’ai passé mon temps a essayer de les tuer, mais chaque fois, avec leur sorts malfaisants, j’étais réduit à l’impuissance. 
- C’est très courageux. Je ne sais pas si j’aurais osé lever la main sur ces mages, sachant que je ne possède aucun pouvoirs.
- Oh, sans ça ma mission d’otage intérimaire aurait été d’un ennui sans nom. Je pense que même eux attendais avec impatience le moment ou je leur jouerait une nouvelle fourberie dont j’ai le secret, afin de pouvoir mieux me punir. 
- Et ensuite, que s’est-il passé ?
- Et bien, on était en train de poireauter à cette terrasse, quand un chevalier à fait semblant de tomber sur moi, et m’a filé une poignée de coquilles de téléportation. Quand j’ai vu Célestin arriver au loin, j’ai immédiatement saisi l’occasion, et je me suis téléporté près d’eux. Et après, ils se sont tous battu les uns contre les autres. Célestin m’a donné son cheval, et j’ai pu rentrer jusqu’ici sans recroiser leur route.
- Jean, je ne crois pas que j’aurais pu faire preuve d’une telle bravoure, à votre place. Vous remontez énormément dans mon estime.
- j’étais donc si bas ?
- En tant que Maire, j’aime voir mes administrés au travail, et vous voir tout le temps détrousser Célestin aus dés, franchement, c’est pas la meilleur des façons pour se faire bien voir.
- C’est lui qui demande, aussi.
- Admettons. Mais, dites-moi, comment avez-vous fait pour tenir aussi longtemps, et aussi ferme ?
- Oh, je voulais simplement revoir ma femme. 
- … La revoir, oui.
- Oui.
- Vous comptez l’appeler comment ?
- Jean si c’est un garçon, Jeanne si c’est une fille.
- Vous vous compliquez pas la vie, dites moi.
- De toute façon, soyons honnêtes, il a très peu de chances de survivre le truc. S’il meurt, ça sera jamais que le troisième mort né. Autant pas trop s’embêter pour un môme qui finira même pas sa première semaine.
- Je vois. Vous êtes un homme lucide, Jean. J’espère pour vous qu’il survivra, cette fois-ci.
- Oui, ça fait pas très gai les tombes dans le jardin.
Gilgacheum et Onech, une fois rentré à Argjon, de leur visite au Seigneur Laink des terres Acides retrouvent Darius, qui par intérim à prit la tête de l’école d’armes.
- Onech ! 
- Darius ! 
- Gilgacheum … 
- Darius … 
- Je suis content que tu rentres, Onech. Je vais enfin pouvoir te rendre l’académie qui t’appartiens.
- Tu n’étais pas censé être dans les cavernes ? 
- Oui, mais j’y suis mort. 
- T’es bien le seul parmi nous a avoir réussi ce genre d’exploit. À croire que tu cherches à faire toujours pire que la fois précédente. Enfin, ça sera toujours pas pire que ce que tu a fait à mon cheval.
- Tu boucle Gilgacheum.
- Oui, et toi il te manque un rein, Darius.
- De toute façon ça risque plus d’arriver, puisque tu a pris un tortops comme monture dorénavant.
- On se demande bien à cause de qui !
- ça suffit ! On dirait des enfants ! 
Les deux antagonistes se turent, se foudroyants du regard.
- Darius, présente-lui des excuses.
- Non. J’avais le droit. Ça faisait des jours que je m’étais plus vidé, à un moment, il me faut soit une femme soit un trou. Il se trouve que c’est tombé sur le cheval. Ça arrive. S’il y avait eu une femme à ce moment là, on aurait pu s’arranger. 
- Darius.
- Mais il aurait pu me proposer son fion aussi, au lieux de faire la vierge effarouché aussi ! Va me faire croire qu’il est puceau tiens, lui aussi il a baisé, il sait ce que c’est. 
- T’aurais pu juste te pignoler derrière un arbre et tout se serait arrêté là ! Mais non ! Môssieur doit se vider dans un trou vivant parce que les sensations sont meilleures !
- Assez ! Darius. Excuse-toi. 
- hrrrmmmmm !
- Tu veux ton rein, oui on non ?
- C’est dommage que tu puisses pas contrôler tes organes quand ils sont dans le corps d’un autre décomposé.
- Darius.
- C’est bon. Je m’excuse. 
- De quoi ?
- D’avoir pénétré ton cheval à mort.
- Et ? …
- Je le referais plus.
- Bien, voilà. Vous voyez quand vous voulez. Gilgacheum.
Le gobelin ouvrit son flanc, et en sorti un rein, sanguinolent.
- Tiens. Et ne t’avise plus de recommencer.
- Tant qu’il y a des femmes aux alentours.
- Et du coup, Morlyor, pourquoi tu as abandonné la quête ? 
- Et bien, après ce court séjour dans les cavernes sombres, Nous sommes tombés sur une meute de loups affamés, au bord d’un grand fossé. Vu que j’ai un centre de gravité plus bas, je suis le seul à avoir pu contrer ces loups tout en gardant mon équilibre. Ils sont tous tombés dans le fossé, sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. 
- Mais pourtant, l’un d’eux était censé être immortel, non ?
- Si, mais il n’est jamais remonté du fossé. De plus, comme je vous l’avais raconté auparavant, nous avions subit l’attaque de ces étrangers, et l’un d’eux possédait un sort d’une nature inconnue, qui a directement touché à l’âme de notre compagnon. J’imagine que ça a du provoquer un dysfonctionnement de la malédiction qui le touchait. 
- Mais si tout s’est passé comme tu nous le raconte, tu devrais en faire part au roi ?
- Je ne suis pas sûr qu’il soit de bon ton de lui annoncer pareille nouvelle. Il plaçait tant d’espoir en nous. 
- Non, je pense qu’au contraire, il sera rassuré qu’au moins un d’entre vous s’en soit sorti. Je pense qu’il ne s’attendait pas à grand-chose. Votre échec ne l’étonnera pas. Il sera déçu, mais je pense qu’il s’est déjà fait à la possibilité.
- Mouais. J’envisagerais la chose.
- T’y réfléchis ce soir, on verra demain si on y va ou pas. J’ai envie de voir le palais royal, et pour une fois que j’ai sous la main quelqu’un qui peut y aller, je vais pas te lâcher, Morlyor.
- Monseigneur, je vous demande cette audience, afin que vous assistiez avec moi aux derniers moment de notre petite troupe en dehors des cavernes infernales. 
- Mazette, mais z’est avec plaisir. Foyons ça. 
- Ils n’ont pas l’air près à descendre immédiatement. Ils semblent hésiter.
- Ach, l’hésitation et la mère te l’erreur. 
- Oui. Soyez près à préparer votre armée. S’ils descendent, je leur donne une demi-heure. Pas plus, pas moins.
- Bourquoi cela ?
- un quart d’heure pour trouver le dragon, un quart d’heure pour le tuer. Ou mourir sous ses assauts.
- Ach, et s’ils ne descentent pas ?
- Je n’ai pas encore l’art de la divination. Mais je pense que ça ne sera qu’un contretemps sans ennuis.
- Gut. Une assiedde de petit inzegtes en attendant ? 
B) Aller secourir Kalara
- Célestin … allons-y … 
- D’accord, mais on doit être prudent !
- T’es un amour
Falwe transmis les informations au gobelin, qui malgré ses réticences vous guida à la général.
- Il dit qu’il nous abandonne ici, et que la faille est derrière nous, u premier croisement, à gauche.
- Parfait.
Vous tendez l’oreille, et dans le silence des cavernes, distinguez un râle faible, comme une respiration contenue.
- Je…
Vous n’y voyez rien, et décidez d’enlever votre bandeau, et de mettre vos lunettes. Autour de vous, sur les murs, le plafond et au sol, s’étendent des centaines de racines noueuses, sèches, tapissant par endroit la roche. Vous regardez à gauche, puis à droite. Aucun signe d’une plante de quelque nature que ce soit. Et juste devant vous, la générale Kalara.
Vêtements déchirés, poitrine apparente, le corps traversé de multiples racines, les yeux révulsés, elle peine à respirer, à ne s’accrocher ne serait-ce qu’à sa propre vie. Vous voyez d’ailleurs, les racines pomper directement depuis son corps, vers l’extérieur, acheminant le liquide, ou même le solide.
- La pauvre. Quand on sait à quel point elle était forte, ça fait de la peine de la voir dans cet état.
- Célestin, tu as enlevé ton bandeau ?
- Oui, l’endroit est sécurisé.
- Sûr ?
- Oui. 
Les autres membres du groupe font de même. Cäalix prend le visage de la générale entre ses mains, retenant ses larmes.
- Kalara … Kalara, on, on va te sortir d’ici … t’es toujours vivante … Laisses-nous t’aider …
- Tu sembles être attaché à elle, non ?
- C’est elle qui a fait ma carrière militaire … Je crois que je suis la seule personne avec qui elle a fait ça. Même si elle ne montre aucune affection envers personne, j’imagine que c’est comme ça qu’elle la montrait.
- …
- Taisez-vous, elle essaye de nous dire un truc !
- … bou … plan … bouge … 
- Plan bouge ?
- La plante bougerais ?
- C’est une plante, ça bouge pas. 
- Mouais, restons sur nos gardes. Au moindre mouvement suspect, vous vous cachez les yeux.
- Kalara … Kalara, on va te sortir de là. On sait pas comment, mais on va y arriver. Mais d’abord, on va avoir besoin de la carte, pour remonter. Après, on trouvera un mage, un immortel, quelqu’un, qui pourra t’aider. On va t’en sortir. Tiens encore un peu.
- On a surtout un dra- 
- Célestin …
- Quoi ?
- T’as pas tout les codes, hein.
Cäalix chercha dans les affaires de la générale, et y trouva la carte, dérobé à Morlyor.
- On revient. Soit patiente.
Vous vous éloignez, et retournez vers la faille, indiqué sur la carte.
Elle est là, d’un rouge brillant, fumante. Un rouge si iridescent, qu’il traverse vos lunette, pourtant toutes en ton de vert. Comme pour le pétrophage, vous retirez vos lunettes, afin d’être sûr de votre vision. Il n’y a aucun doute. La faille, la lumière qu’elle émet, perce à travers les ténèbres impénétrables des cavernes du Désespoir.
Vous y êtes. Enfin. Après tout ça. Vôtre première quête touche à sa fin. Vous allez enfin affronter, un bête légendaire, un dragon. Vous remonterez, offrant au roi sa tête, vous serez couronné de tout les honneurs possibles et imaginables. Vous rentrerez à Scheizügel, paré de mille richesses, la tête de la bête sur un traîneau. Tête que vous empaillerez, et accrocherez au linteau de la porte de votre maison.
La chaleur de la faille vous fait déjà suer. Vous commencer même à halluciner.
- Les gars, vous avez vu le cercle rouge dans la lumière de la faille ?
- Un quoi ? 
Personne n’eut jamais de réponse. En in instant, surprenant tout le groupe, un flash lumineux parcouru la galerie, vous aveuglant. Vous votre corps faiblir, vos genoux, puis votre corps, tomber à terre. Mais ça ne fait même pas mal. Vous êtes sonné, comme soul. Comme si vous vous voyiez de l’extérieur. Une force, comme surnaturelle vous aspire, hors de vous-même, dans un tunnel, le long d’un conduit. Vous vous réveillez, pris dans un froid glacial, encastré dans ce qui semble être de la pierre, transparente, grise. Vous discernez vaguement l’extérieur, par reflets. Vous bougez les yeux. Falwe, Cäalix et Gormeno, sont aussi là, nus. Comme vous. Vous vous surprenez à suivre les courbes harmonieuses de l’elfe.
- ah bah bravo. Magnifique. Vous comptez faire quoi maintenant ? 
La voix qui venait d’interrompre votre contemplation n’était autre que celle de Kalara.
- Excellente question. Si seulement madame la louve n’avait pas insisté pour qu’on se jette dans la gueule du loup, on serait déjà en train de tabasser du dragon à l’heure qu’il est !
- Calmons-nous, on doit faire le point. Kalara, qu’est-ce que tu sais sur cet endroit ?
- Rien, si ce n’est qu’on ne peut pas en sortir. On est à l’intérieur du cristal sur lequel repose le dévoreur de vie. Et c’est un cristal de mort.
- Je vois.
- Tu as une idée de ce que vont devenir nos corps ?
- Comme le mien, j’imagine. Vous allez être percés de toute part, et votre âme sera lentement aspiré et drainée. Ce cristal est une prison dans laquelle sont enfermées les âmes malchanceuses. 
- Aucun sort ne pourrait nous sortir d’ici ?
- J’ai déjà tout essayé. Il nous faudrait une puissance phénoménale pour sortir d’ici. Quelque chose d’une nature différente. 
- Je vais voir ce que je peux faire. 
- Les racines de la plante font aussi mal à notre âme ?
- Non. Ou du moins, pas encore.
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- Ach ach ach, ils ze zont fait afoir !
- Oui, monseigneur. Nous avons encore du temps devant nous. Cet hiver, préparez-vous à entraîner vos troupes encore une fois dans les profondeurs des enfers.
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Cela faisait désormais deux semaines que Falwe essayait différents sort sur les parois du cristal. Rien n’avait marché, les parois ne cédaient pas.
- Célestin, fait quelque chose, s’il te plaît. 
- Tu veux que j’essaye quoi ? Je suis encore moins puissant que toi, tu m’as tout enseigné. 
- Je … je sais pas. Essaye.
Pendant deux autres semaines, ce fut votre tour de tester les parois du cristal.
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- Alors c’est décidé ? Tu veux vraiment les rejoindre, les retrouver ? 
- Je veux repartir, les retrouver, les aider.
- Tu te penses si indispensable que ça ?
- Non. Mais j’imagine que mon aide ne sera pas malvenue. 
- Je t’accompagne.
- Onech. Ta place est ici. Laisse-moi l’accompagner. Cette aventure permettra de restaurer notre amitié.
Votre deuxième mois de séjour au milieu du cristal de mort touchais à sa fin. Vous l’aviez passé à vous confier les uns aux autres. Kalara était la fille d’un haut gradé militaire, qui n’ayant pas eu de fils, l’a éduqué comme un garçon, puis l’a envoyé à l’armé, où elle a excellé.
- Oui, je sais, c’est pas incroyable comme histoire.
- Oh, ben moi non plus, c’est pas glorieux.
- C’est vrai que j’ai jamais entendu parler de toi. Je ne savais même pas que les elfes avaient encore une armée régulière.
- Oh, si, c’est juste qu’on est en paix depuis quinze siècles. Vous avez des comptables dans vos corps d’armé ? 
- Oui pourquoi ?
- Un comptable, dans l’armé, chez vous, il devient officier en combien de temps ?
- Une paire de mois.
- Ben voilà. Nous c’était pareil. Personne pour pourvoir les postes, alors les premiers arrivés étaient les plus haut gradés.
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- Tiens tiens tiens, Praoult. Que faites-vous en ces lieux ? 
- Je mange. 
- Sauriez-vous nous reconduire au passage souterrain menant vers les cavernes créatrices ?
- J’ai bien peur que non, mon pauvre ami. Il vous faudra passer par le chemin conventionnel, qui est actuellement bouché depuis la semaine dernière. 
- Bigre.
- ça veut quoi la tablé, lô ? 
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Trois, non quatre mois avaient désormais passé. Les racines avaient poussé dans les corps de Kalara, qui ne vivait plus que dans la douleur. Vous pouviez voir des spasmes de douleur agiter dans une danse terrifiantes son corps, contracter ses muscles de manière incontrôlée. Des vagues de lumière parcouraient son âme, la soumettant à des douleurs que vous n’osiez imaginer. Dans un mois, vous alliez les expérimenter, sans rien pouvoir n’y faire.
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- Combien de temps defrais-je encore attendre ?
- Je vous ai dit que nous devions attendre l’hiver. Même les premières neiges si vous voulez on humble avis.
- Ne connaissez-fous pas sa date de naissance précise ?
- Non.
- Mais pourquoi n’allez-fous donc pas lui demander ?
- C’est trop tard maintenant. Il doit souffrir, et évoluer vers cette forme qui nous permettra d’atteindre nos objectifs.
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Cinq mois. Vous psychotiez. Votre vie désormais se résumait à attendre la prochaine vague de lumière, afin de pouvoir l’encaisser au mieux. Cette lumière était terrible. Comme si des milliers d’aiguilles vous parcouraient le corps de haut en bas. Vous vous sentiez épluché, écorché vif, puis l’on pansait vos chairs à vif, avec du gros sel, qu’on frottait. À chaque vague, vous vous vidiez d’un poids, et petit à petit perdiez la mémoire. Vous ne saviez déjà plus comment s’appelait votre compagnon vert.
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- Chef, mes salutations.
- Vous êtes revenu. Avec de nouveaux compagnons. 
- Oui. Les anciens ne sont pas ressortis ?
- Non. Pas de ce que je sache.
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Sept, huit, six, neuf ? Peut importe, vous aviez perdu le compte. Vous n’étiez plus capable de donner le nom de quiconque autour de vous. Seulement que celle qui était autrefois blonde, et maintenant tout en nuances de gris, avait un temps d’avance sur les trois autres inconnus. Et vous. Vous, d’ailleurs, vous vous appeliez comment ? Ça commençait par un C... Ca … Carole ? Non … Ce… ce… oui, quelque chose comme ça. Mais ça n’était pas le plus préoccupant. Vous aviez perdu toutes vos couleurs. Votre peau était maintenant grise. Tout était en nuances de gris, même vos vêtements.
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- Non, attends, la faille est par là. Un peu gauche, droite, puis droite.
- Sinon, on suit les lianes.
- ça peut aussi marcher.
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- Fous m’avez demandé ? 
- Il fait froid, n’est-ce pas ?
- Ja, ja … Dois-je préparer mes troupes ?
- Oui, votre seigneurie. Le temps est enfin venu.
- wunderbar ! 
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- Là, ils sont là !
- On l’a fait Gilgacheum, on les a retrouvé !!https://image.noelshack.com/fichiers/2019/43/2/1571763740-aragorn-1.png
- Parfait, maintenant, reste à les sortir de là.
Darius s’approchant du cristal de mort, écartant les lianes le recouvrant.
- Je vois des minis modèles de nos compagnons infortunés, dans ce cristal. Ils ont l’air de souffrir affreusement.
- Ils y sont tous ?
- Je vois, Gormeno, Cäalix, Falwe, Kalara, et Célestin. 
Données du topic
- Auteur
- Exumoremdpperdu
- Date de création
- 17 septembre 2022 à 14:14:48
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