[DEBAT] : Stoïcisme, Cynisme ou Épicurisme ?
SuppriméLe 18 juin 2022 à 23:34:44 :
Le 18 juin 2022 à 23:27:32 Epiktetos a écrit :
Le 18 juin 2022 à 23:22:06 :
Le 18 juin 2022 à 23:11:46 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 23:07:49 :
Le 18 juin 2022 à 23:02:15 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 22:54:32 :
Le 18 juin 2022 à 22:36:40 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 22:32:47 :
Le 18 juin 2022 à 22:30:00 :
Je suis le seul a trouver que épicurisme et stoïcisme c'est quasiment la même chose ?On met toujours ces deux philosophie face a face alors qu'il y a de nombreux point commun
Il y a un zeste d'hédonisme dans l'épicurisme.
Pas vraiment. Fondamentalement l'hédonisme c'est la recherche du plaisir en évitant à tout prix la souffrance. Ce n'est pas le cas de l'épicurisme.
C'est absolument le cas de l'épicurisme, qui est précisément un hédonisme puisque plaçant comme fin et but de la vie le plaisir.
Ramassis d'inepties. Un épicurien serait prêt à travailler des années sans plaisir si derrière il pouvait amasser un grand bien, par exemple.
Là où l'hédoniste recherchera continuellement le plaisir immédiat, sans forcément regarder sur le long terme.L'hédonisme consiste à placer le plaisir comme fin de la vie, c'est tout, ce n'est pas une doctrine, il n'y a pas d'éthique qui se rapporte à l'hédonisme au sens large mais l'épicurisme est bien un hédonisme. Ensuite le plaisir épicurien se trouve dans l'absence de trouble, c'est un état qui est constant, donc tes périodes "d'années sans plaisir" n'existent tout simplement pas. Et pour enfoncer le clou quant à l'évitement de la souffrance :
« C'est en effet en vue de cela que nous faisons tout, afin de ne pas souffrir et de ne pas éprouver de craintes.»
« Quand donc nous disons que le plaisir est la fin, nous parlons [...] du fait, pour le corps de ne pas souffrir, et pour l'âme de ne pas être troublée.»épicure, lettre à Ménécée.
Tu as lu une seule ligne d'épicure au moins ?
En vrai l'épicurisme ne m'intéresse pas trop, je trouve ça stupide fondamentalement. Non je n'ai pas lu grand chose sur le sujet.
Mais si l'épicurisme c'est de l'hédonisme pourquoi utiliser deux mots différents pour parler de la même philosophie ? Explique moi.Explique moi aussi en quoi travailler sans plaisir est contraire à l'épicurisme.
Autre question: le sport est donc interdit pour un épicurien ?
En effet on va surtout pas fatiguer le corps. Et pourtant quel dommage quand on sait le bien que ça procure par la suite. On veut juste pouvoir recommencer le plus rapidement possible (pour certains, besoin d'endorphines).L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
L'épicurisme est il a raison la voie du juste milieu mais qu'il le veuille ou non, Epicure a balisé une voie favorable pour l'hédonisme. Je te rejoins sur l'ensemble de ton post. Puis comme tu l'as dit, ca ne s'arrete pas à "La recherche de plaisir s'obtient en évitant la souffrance et la peine". L'atomisme provient de ce mouvement comme tu l'indiques en disant qu'ils ont une "physique". Et l'épicurisme est indéniablement athée et sans "arrière monde" pour reprendre une expression que Nietzsche affectionne. Un athée se retrouvera plus aisément dans l'épicurisme (mais pas obligatoirement) que dans le stoicisme même s'il peut adopter ce dernier mais il y a des pierres d'achoppement religieuse alors pour l'athée qui rentrera dans des contradictions intérieures.
L'atomisme vient de Démocrite en premier lieu, épicure l'a repris en grande partie même s'il y a un certain nombre de divergences entre les deux.
"Sans arrière-monde" et incompatible avec la religion, oui, sans aucun doute, athée au sens strict, non. Il y a bien des dieux chez épicure, seulement, ils ne s'occupent pas du tout des affaires humaines.
Oui, excuse-moi, j'ai été un peu vite en besogne, j'avais oublié Démocrite.
Si les dieux n'interviennent pas chez Épicure, à quoi sert-il ? Est-ce que c'est parce qu'il ne peut se détacher du milieu intellectuel et religieux dans laquelle la Grèce baigne ?
Le 18 juin 2022 à 23:38:26 :
Le 18 juin 2022 à 23:34:44 :
Le 18 juin 2022 à 23:27:32 Epiktetos a écrit :
Le 18 juin 2022 à 23:22:06 :
Le 18 juin 2022 à 23:11:46 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 23:07:49 :
Le 18 juin 2022 à 23:02:15 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 22:54:32 :
Le 18 juin 2022 à 22:36:40 SolmaToreador a écrit :
Le 18 juin 2022 à 22:32:47 :
Le 18 juin 2022 à 22:30:00 :
Je suis le seul a trouver que épicurisme et stoïcisme c'est quasiment la même chose ?On met toujours ces deux philosophie face a face alors qu'il y a de nombreux point commun
Il y a un zeste d'hédonisme dans l'épicurisme.
Pas vraiment. Fondamentalement l'hédonisme c'est la recherche du plaisir en évitant à tout prix la souffrance. Ce n'est pas le cas de l'épicurisme.
C'est absolument le cas de l'épicurisme, qui est précisément un hédonisme puisque plaçant comme fin et but de la vie le plaisir.
Ramassis d'inepties. Un épicurien serait prêt à travailler des années sans plaisir si derrière il pouvait amasser un grand bien, par exemple.
Là où l'hédoniste recherchera continuellement le plaisir immédiat, sans forcément regarder sur le long terme.L'hédonisme consiste à placer le plaisir comme fin de la vie, c'est tout, ce n'est pas une doctrine, il n'y a pas d'éthique qui se rapporte à l'hédonisme au sens large mais l'épicurisme est bien un hédonisme. Ensuite le plaisir épicurien se trouve dans l'absence de trouble, c'est un état qui est constant, donc tes périodes "d'années sans plaisir" n'existent tout simplement pas. Et pour enfoncer le clou quant à l'évitement de la souffrance :
« C'est en effet en vue de cela que nous faisons tout, afin de ne pas souffrir et de ne pas éprouver de craintes.»
« Quand donc nous disons que le plaisir est la fin, nous parlons [...] du fait, pour le corps de ne pas souffrir, et pour l'âme de ne pas être troublée.»épicure, lettre à Ménécée.
Tu as lu une seule ligne d'épicure au moins ?
En vrai l'épicurisme ne m'intéresse pas trop, je trouve ça stupide fondamentalement. Non je n'ai pas lu grand chose sur le sujet.
Mais si l'épicurisme c'est de l'hédonisme pourquoi utiliser deux mots différents pour parler de la même philosophie ? Explique moi.Explique moi aussi en quoi travailler sans plaisir est contraire à l'épicurisme.
Autre question: le sport est donc interdit pour un épicurien ?
En effet on va surtout pas fatiguer le corps. Et pourtant quel dommage quand on sait le bien que ça procure par la suite. On veut juste pouvoir recommencer le plus rapidement possible (pour certains, besoin d'endorphines).L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
L'épicurisme est il a raison la voie du juste milieu mais qu'il le veuille ou non, Epicure a balisé une voie favorable pour l'hédonisme. Je te rejoins sur l'ensemble de ton post. Puis comme tu l'as dit, ca ne s'arrete pas à "La recherche de plaisir s'obtient en évitant la souffrance et la peine". L'atomisme provient de ce mouvement comme tu l'indiques en disant qu'ils ont une "physique". Et l'épicurisme est indéniablement athée et sans "arrière monde" pour reprendre une expression que Nietzsche affectionne. Un athée se retrouvera plus aisément dans l'épicurisme (mais pas obligatoirement) que dans le stoicisme même s'il peut adopter ce dernier mais il y a des pierres d'achoppement religieuse alors pour l'athée qui rentrera dans des contradictions intérieures.
L'atomisme vient de Démocrite en premier lieu, épicure l'a repris en grande partie même s'il y a un certain nombre de divergences entre les deux.
"Sans arrière-monde" et incompatible avec la religion, oui, sans aucun doute, athée au sens strict, non. Il y a bien des dieux chez épicure, seulement, ils ne s'occupent pas du tout des affaires humaines.Si les dieux n'interviennent pas chez Épicure, à quoi sert-il ?
Je ne répondrais pas à sa place mais j'aurais bien une réponse condescendante à te donner
Le 18 juin 2022 à 23:36:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:33:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:32:05 :
L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
Ce que je ne comprends pas là dedans c'est que, si on va par là, le stoïcien est aussi un épicurien et donc un hédoniste. En effet il applique sa philosophie dans le but de trouver le bonheur, avec tout ce que sa philosophie implique.
En fait selon ce que tu dis tout le monde est épicurien.Bonheur =/= Plaisir
Je ne suis pas convaincu. Peux-tu m'expliquer la différence entre les deux ? Leurs définitions me semblent trop similaires.
C'est une vaste question. Je dirais que le plaisir est l'absence de souffrance et douleur. Alors que le bonheur s'obtient moins facilement et plus longuement que le plaisir qui lui a un caractère plus immédiat. Franchement les définitions sur le bonheur il y en a des myriades. Mais dans le stoicisme la notion de plaisir n'est (me semble-t-il) jamais évoqué. Le bonheur s'obtient par l'ascèse, la tempérance, la justice, l'apathéia en fait. Le stoïcien recherche avant tout l'apatheia (absence de passions) tandis que l'épicurien recherche l'ataraxie (absence de troubles) mais sur ces deux derniers termes je ne t'apprends rien.
Je dirais pour résumé que le plaisir s'assouvit et le bonheur se vit.
Le 18 juin 2022 à 23:38:26 Epiktetos a écrit :
Le 18 juin 2022 à 23:34:44 :
Le 18 juin 2022 à 23:27:32 Epiktetos a écrit :
L'hédonisme consiste à placer le plaisir comme fin de la vie, c'est tout, ce n'est pas une doctrine, il n'y a pas d'éthique qui se rapporte à l'hédonisme au sens large mais l'épicurisme est bien un hédonisme. Ensuite le plaisir épicurien se trouve dans l'absence de trouble, c'est un état qui est constant, donc tes périodes "d'années sans plaisir" n'existent tout simplement pas. Et pour enfoncer le clou quant à l'évitement de la souffrance :
« C'est en effet en vue de cela que nous faisons tout, afin de ne pas souffrir et de ne pas éprouver de craintes.»
« Quand donc nous disons que le plaisir est la fin, nous parlons [...] du fait, pour le corps de ne pas souffrir, et pour l'âme de ne pas être troublée.»épicure, lettre à Ménécée.
Tu as lu une seule ligne d'épicure au moins ?
En vrai l'épicurisme ne m'intéresse pas trop, je trouve ça stupide fondamentalement. Non je n'ai pas lu grand chose sur le sujet.
Mais si l'épicurisme c'est de l'hédonisme pourquoi utiliser deux mots différents pour parler de la même philosophie ? Explique moi.Explique moi aussi en quoi travailler sans plaisir est contraire à l'épicurisme.
Autre question: le sport est donc interdit pour un épicurien ?
En effet on va surtout pas fatiguer le corps. Et pourtant quel dommage quand on sait le bien que ça procure par la suite. On veut juste pouvoir recommencer le plus rapidement possible (pour certains, besoin d'endorphines).L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
L'épicurisme est il a raison la voie du juste milieu mais qu'il le veuille ou non, Epicure a balisé une voie favorable pour l'hédonisme. Je te rejoins sur l'ensemble de ton post. Puis comme tu l'as dit, ca ne s'arrete pas à "La recherche de plaisir s'obtient en évitant la souffrance et la peine". L'atomisme provient de ce mouvement comme tu l'indiques en disant qu'ils ont une "physique". Et l'épicurisme est indéniablement athée et sans "arrière monde" pour reprendre une expression que Nietzsche affectionne. Un athée se retrouvera plus aisément dans l'épicurisme (mais pas obligatoirement) que dans le stoicisme même s'il peut adopter ce dernier mais il y a des pierres d'achoppement religieuse alors pour l'athée qui rentrera dans des contradictions intérieures.
L'atomisme vient de Démocrite en premier lieu, épicure l'a repris en grande partie même s'il y a un certain nombre de divergences entre les deux.
"Sans arrière-monde" et incompatible avec la religion, oui, sans aucun doute, athée au sens strict, non. Il y a bien des dieux chez épicure, seulement, ils ne s'occupent pas du tout des affaires humaines.Oui, excuse-moi, j'ai été un peu vite en besogne, j'avais oublié Démocrite.
Si les dieux n'interviennent pas chez Épicure, à quoi sert-il ? Est-ce que c'est parce qu'il ne peut se détacher du milieu intellectuel et religieux dans laquelle la Grèce baigne ?
Ils ne servent à rien, n'interagissent pas avec notre monde, mais ils sont là.
Probablement oui, c'est compliqué de trancher mais s'il avait déclaré explicitement que les dieux n'existaient pas il aurait fini exilé très certainement.
comment éviter la souffrance ?
si on sort , c'est possible qu'on trébuche sur une pierre, qu'on se fait piquer par la moustique, et qu'on repire la fumée, et que des fous le frappent
alors, donc, pour éviter la souffrance, il suffit d'être enfermé dans sa chambre ?
Le 18 juin 2022 à 23:49:00 :
comment éviter la souffrance ?
On rentre dans un autre domaine là. On en vient à la question du désir et inévitablement on en viendra à parler du bouddhisme.
Le 18 juin 2022 à 22:36:40 :
Le 18 juin 2022 à 22:32:47 :
Le 18 juin 2022 à 22:30:00 :
Je suis le seul a trouver que épicurisme et stoïcisme c'est quasiment la même chose ?On met toujours ces deux philosophie face a face alors qu'il y a de nombreux point commun
Il y a un zeste d'hédonisme dans l'épicurisme.
Pas vraiment. Fondamentalement l'hédonisme c'est la recherche du plaisir en évitant à tout prix la souffrance. Ce n'est pas le cas de l'épicurisme.
Mais elles s'opposent sur la vision du monde. L'épicurisme étant atomiste et athée là où le stoicisme implique la croyance en la Fortune (ou Destin si tu préfères) et aux dieux.
Non, le Stoïcisme n'implique aucune croyance. Même si de nombreux stoïciens étaient croyants ce n'était absolument pas une obligation de l'être.
Le stoicisme est beaucoup plus déterministe là où l'épicurisme a une approche plus ouverte en parlant de libre-arbitre.
Il y a du libre-arbitre dans le Stoïcisme aussi. En fait c'est même l'essentiel de la philosophie: se concentrer uniquement sur ce qui dépend de nous, donc de notre libre arbitre. Le reste étant hors de notre contrôle on a une impression, à tort, de déterminisme voire de fatalisme. Mais ça n'est pas le cas non plus.
Le 18 juin 2022 à 23:42:37 :
Le 18 juin 2022 à 23:36:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:33:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:32:05 :
L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
Ce que je ne comprends pas là dedans c'est que, si on va par là, le stoïcien est aussi un épicurien et donc un hédoniste. En effet il applique sa philosophie dans le but de trouver le bonheur, avec tout ce que sa philosophie implique.
En fait selon ce que tu dis tout le monde est épicurien.Bonheur =/= Plaisir
Je ne suis pas convaincu. Peux-tu m'expliquer la différence entre les deux ? Leurs définitions me semblent trop similaires.
C'est une vaste question. Je dirais que le plaisir est l'absence de souffrance et douleur. Alors que le bonheur s'obtient moins facilement et plus longuement que le plaisir qui lui a un caractère plus immédiat. Franchement les définitions sur le bonheur il y en a des myriades. Mais dans le stoicisme la notion de plaisir n'est (me semble-t-il) jamais évoqué. Le bonheur s'obtient par l'ascèse, la tempérance, la justice, l'apathéia en fait. Le stoïcien recherche avant tout l'apatheia (absence de passions) tandis que l'épicurien recherche l'ataraxie (absence de troubles) mais sur ces deux derniers termes je ne t'apprends rien.
Le stoïcien recherche donc aussi l'ataraxie. Je te remercie pour ces définitions mais, comme toi, je trouve difficile de vraiment les définir.
Je n'essaierais même pas de les différencier parce que d'abord, je ne ferais pas mieux que toi, et parce qu'ensuite je pense que c'est la même chose.
Je dirais pour résumé que le plaisir s'assouvit et le bonheur se vit.
Oui pour résumer le plaisir serait un bonheur immédiat, passager, éphémère, une jouissance pourrait on presque dire, qui contribuerait à un bonheur plus durable, sur le long terme, qui serait le bonheur, le vrai.
Mais du coup, pour revenir à ce que je disais, d'après la définition de l'épicurisme de Harihara qui consiste à uniquement rechercher le bonheur, le stoïcien est alors aussi un épicurien puisqu'il recherche le bonheur, qui pour lui est l'apatheia et l'ataraxie.
Et c'est contradictoire il me semble. Non, je pense que rechercher le bonheur ne suffit pas à être épicurien. Il y a aussi la manière de le rechercher qui entre en compte. Si cela passe par l'absence de troubles et de désirs par exemple, on s'approche plus du stoïcisme.
c'est quoi la différence entre stoicisme et épicurisme ?
stoicisme : abstention de tous les plaisirs pour vivre sa voie
épicurisme : limiter les plaisirs, mais pas trop strict que stoicisme
Le 18 juin 2022 à 23:52:51 :
Le 18 juin 2022 à 22:36:40 :
Le 18 juin 2022 à 22:32:47 :
Le 18 juin 2022 à 22:30:00 :
Je suis le seul a trouver que épicurisme et stoïcisme c'est quasiment la même chose ?On met toujours ces deux philosophie face a face alors qu'il y a de nombreux point commun
Il y a un zeste d'hédonisme dans l'épicurisme.
Pas vraiment. Fondamentalement l'hédonisme c'est la recherche du plaisir en évitant à tout prix la souffrance. Ce n'est pas le cas de l'épicurisme.
Mais elles s'opposent sur la vision du monde. L'épicurisme étant atomiste et athée là où le stoicisme implique la croyance en la Fortune (ou Destin si tu préfères) et aux dieux.
Non, le Stoïcisme n'implique aucune croyance. Même si de nombreux stoïciens étaient croyants ce n'était absolument pas une obligation de l'être.
Le stoicisme est beaucoup plus déterministe là où l'épicurisme a une approche plus ouverte en parlant de libre-arbitre.
Il y a du libre-arbitre dans le Stoïcisme aussi. En fait c'est même l'essentiel de la philosophie: se concentrer uniquement sur ce qui dépend de nous, donc de notre libre arbitre. Le reste étant hors de notre contrôle on a une impression, à tort, de déterminisme voire de fatalisme. Mais ça n'est pas le cas non plus.
Un avis à apporter ? Une objection ? Ou tu es juste venu étaler ton ignorance sur le sujet ?
Un avis à apporter ? Une objection ? Ou tu es juste venu étaler ton ignorance sur le sujet ?
je dois commencer par là pour suivre la discussion
je pense à qq exemples :
1) un mec devient milliardaire
Pour ça, il galère, donc, la souffrance est inévitable,
2) construire un palais royal
le boulot est ultra physique est laborieux,
Je pensais que le plaisir était qq chose assimilable avec la souffrance
sans souffrance, ya aucun plaisir
Le 18 juin 2022 à 23:56:01 :
c'est quoi la différence entre stoicisme et épicurisme ?stoicisme : abstention de tous les plaisirs pour vivre sa voie
épicurisme : limiter les plaisirs, mais pas trop strict que stoicisme
Oui c'est à peu près ça. En partie du moins. J'ignore presque tout de l'épicurisme donc je ne vais pas pouvoir faire de comparaisons mais par exemple l'épicurien prétendra que son moteur principal qui le pousse à agir est son ventre, alors que le stoïcien dira que c'est sa morale.
Le 18 juin 2022 à 23:57:43 :
Un avis à apporter ? Une objection ? Ou tu es juste venu étaler ton ignorance sur le sujet ?
je dois commencer par là pour suivre la discussion
Le 18 juin 2022 à 23:55:33 :
Le 18 juin 2022 à 23:42:37 :
Le 18 juin 2022 à 23:36:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:33:02 :
Le 18 juin 2022 à 23:32:05 :
L'épicurisme est un hédonisme mais tous les hédonismes ne sont pas épicuriens. L'épicurisme a une éthique bien précise, qui est plus complexe que simplement rechercher le plaisir et éviter la souffrance même si ce sont ses fondements. De plus, il ne faut pas la réduire à son éthique, épicure avait une gnoséologie, une physique, une théologie propres, c'est un système philosophique complet, là où, encore une fois, l'hédonisme ne se rapporte qu'au fait de considérer le plaisir comme fin de la vie.
L'épicurisme considère un état de non-souffrance comme un plaisir, si tu travailles sans que ça te trouble d'une quelconque manière c'est un "plaisir" selon épicure, donc l'épicurien accompli n'aura pas de travail sans plaisir ou alors il ne travaillera pas s'il ne réussit pas à faire en sorte que ce soit le cas.
Si ne pas se maintenir en forme en faisant du sport se suivait de plus grandes douleurs que de faire du sport alors il serait recommander d'en faire, le calcul des plaisirs et des peines est effectivement une importante partie de l'épicurisme, ça je ne l'ai pas nié.
Ce que je ne comprends pas là dedans c'est que, si on va par là, le stoïcien est aussi un épicurien et donc un hédoniste. En effet il applique sa philosophie dans le but de trouver le bonheur, avec tout ce que sa philosophie implique.
En fait selon ce que tu dis tout le monde est épicurien.Bonheur =/= Plaisir
Je ne suis pas convaincu. Peux-tu m'expliquer la différence entre les deux ? Leurs définitions me semblent trop similaires.
C'est une vaste question. Je dirais que le plaisir est l'absence de souffrance et douleur. Alors que le bonheur s'obtient moins facilement et plus longuement que le plaisir qui lui a un caractère plus immédiat. Franchement les définitions sur le bonheur il y en a des myriades. Mais dans le stoicisme la notion de plaisir n'est (me semble-t-il) jamais évoqué. Le bonheur s'obtient par l'ascèse, la tempérance, la justice, l'apathéia en fait. Le stoïcien recherche avant tout l'apatheia (absence de passions) tandis que l'épicurien recherche l'ataraxie (absence de troubles) mais sur ces deux derniers termes je ne t'apprends rien.
Le stoïcien recherche donc aussi l'ataraxie. Je te remercie pour ces définitions mais, comme toi, je trouve difficile de vraiment les définir.
Je n'essaierais même pas de les différencier parce que d'abord, je ne ferais pas mieux que toi, et parce qu'ensuite je pense que c'est la même chose.Je dirais pour résumé que le plaisir s'assouvit et le bonheur se vit.
Oui pour résumer le plaisir serait un bonheur immédiat, passager, éphémère, une jouissance pourrait on presque dire, qui contribuerait à un bonheur plus durable, sur le long terme, qui serait le bonheur, le vrai.
Mais du coup, pour revenir à ce que je disais, d'après la définition de l'épicurisme de Harihara qui consiste à uniquement rechercher le bonheur, le stoïcien est alors aussi un épicurien puisqu'il recherche le bonheur, qui pour lui est l'apatheia et l'ataraxie.
Et c'est contradictoire il me semble. Non, je pense que rechercher le bonheur ne suffit pas à être épicurien. Il y a aussi la manière de le rechercher qui entre en compte. Si cela passe par l'absence de troubles et de désirs par exemple, on s'approche plus du stoïcisme.
Je dirais que la fin de l'épicurisme tout comme le stoicisme est le bonheur mais comme tu l'as très justement indiqué c'est le moyen qui diffère. L'épicurien évitera les activités/situation déplaisantes et cherchera à maximiser son plaisir ce qui résultat à la fin à une sorte de bonheur tandis que le stoïcien sera dans l'ascèse, la justice, l'investigation intérieur, le contrôle des émotions pour atteindre ce même bonheur. Tout est une question de mise en œuvre.
Données du topic
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- Epiktetos
- Date de création
- 18 juin 2022 à 22:23:15
- Date de suppression
- 23 juin 2022 à 18:13:50
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