[RISITAS] Un célestin à Istanbul
LA SUITE "coup sur la table""
LA SUIIITE !!
CHAPITRE 88 : Le début de la vie de marié
Cette situation à y bien réfléchir, était totalement ubuesque ; Ali et moi étions couchés au fond d’une camionnette, attachés, et bâillonné pour lui –moi je faisais bien gaffe à ne rien dire, je ne supportais pas l’humiliation de me faire mettre un baillon dans la bouche-, et le pauvre continuait à pleurer en jetant des regards humiliés à nos RAVISSEURS ; ceux-ci ne faisaient absolument aucun bruit, et pour cause, s’ils parlaient, ils seraient immédiatement grillés comme étant des gars qu’on connaissait, la situation était tendue ; j’avais reconnu Burak au volant, et je savais qu’il avait l’habitude de rouler comme un malade, et il ne s’en privait pas… sauf que nous derrière, on commençait sérieusement à se sentir mal heureusement que je n’avais pas trop mangé, mais avec le stress et tout b*rdel qu’est-ce que c’était difficile, je devais être pâle comme pas possible, ça devait pas être beau à voir : là j’ai cessé toute autre activité faciale pour me concentrer uniquement sur ne pas gerber, ne pas gerber, ne pas gerber… et Ali commençait à être totalement épuisé ; il avait arrêté de se débattre et me regardait avec des yeux plein de pitié, et là je pense que si ouvrir ma bouche ne représentait pas un tel risque de gerber, j’aurais peut-être craqué et aurais tout balancer… j’avais vraiment l’impression que la blague allait trop loin… mais comme dit, je prenais comme pari de pouvoir tout remettre sur Furkan dès que cette histoire serait terminée
On a roulé une bonne vingtaine de minutes au moins, et vu les lumières que je voyais de moins de moins au-dehors, on devait être sorti d’Istanbul depuis un certain temps, et comme la fenêtre de la voiture s’ouvrait –l’odeur de SUEUR était terrible, vous imaginez bien issou-, je sentais les embruns marins et une odeur de sel ; on se rapprochait de la mer, mais sans que je ne sache de quelle plage ou de quel endroit. Furkan avait sûrement choisi un lieu complètement pommé pour pouvoir mener à bien la suite de l’EVG (oui, faut quand même rappeler que c’est un enterrement de vie de garçon tout ça, à la base hein issou)
...
Et alors la camionnette s’est arrêtée.
Les quatre cagoulés sont sortis et ont ouvert la porte
Ali a commencé à gémir, et l’un d’entre eux lui a enlevé son baillon.
-BANDE D’ENC*LES, ON A RIEN FAIT, ON SAIT PAS QUI VOUS ÊTES NI CE QUE VOUS AVEZ FAIT, LAISSEZ-NOUS PARTIR
-On parlera pas du cad*vre, promis !
-MAIS PTN T’ES TEUBE OU QUOI LEUR DIS PAS QU’ON A VU CA !!!
-Oh les gars, ils ont vu le cadavre (j’avais reconnu Deniz mais il avait fait un effort SPECTACULAIRE pour changer sa voix)
-On ne peut pas les laisser
-S’ils promettent de ne rien dire …
-Ils promettent et se barrent chez les flics ??? Non, faut les terminer
Ali était complètement fou et commençait à vriller ; comme il avait été remis debout par l’un des cagoulés, il en a profité pour mettre un coup de tête à l’un et commencé à essayer de balayer un autre avant de se vautrer lamentablement vu qu’il était encore ligoté des mains là c’était chaud parce qu’on a vraiment cru qu’on allait tous éclater de rire, surtout que ce schlag avait failli s’éclater le crâne sur la voiture, mais heureusement Furkan –qui s’était pris le coup de tête- avait commencé à se chauffer un peu et l’a attrapé par le col pour le secouer un peu, histoire de lui remettre les idées en place, mais on n’était pas encore à l’acmé de cette scène formidable.
Il faisait encore nuit, et les cagoulés commençaient à mettre quelque chose en place ; l’un d’eux a sorti une CORDE avec un NŒUD DE PENDU b*rdel une fois encore, même en sachant que c’était une vanne, je commençais à me sentir vraiment mal et le pauvre Ali était vraiment en train de péter un câble, je sentais qu’il allait faire sur lui, je l’ai entendu faire prout mais il était déterminé à vendre chèrement sa peau ; ils ont dû le ligoter (encore) pour ne pas qu’il essaie de se battre à nouveau
-Mais on doit le finir celui-là, il va nous emm*rder encore longtemps ?
-JE VOUS EMPORTE EN ENFER AVEC MOI
-Attache-le encore, il bouge trop à mon goût là
-VOUS ÊTES FINIS BANDE D’ORDURE
Et le clou du spectacle allait arriver, enfin (la situation devenait sérieusement pesante, genre même pour moi) ; le CHEF des cagoulés a donné un signal ; deux d’entre eux ont tenus Ali fermement, tandis que les deux autres m’emmenaient à l’arrière de la camionnette, hors du champ de vision d’Ali ; c’était Furkan et Fritz. Ils ont enlevé leurs cagoules discrètement pour que je vois que c’était eux, ptn les deux étaient morts de rire, ils n’en pouvaient plus, mais apparemment ils tenaient à aller jusqu’au bout et le clou du spectacle b*rdel ; Furkan a sorti de la voiture… un REVOLVER, en sorte qu’Ali le voit bien, ce qui l’a fait littéralement hurler et pour en remettre une couche, j’ai moi-même hurlé mais Furkan se marrait comme jamais Fritz a alors étendu un genre de sac de couchage par terre et m’a fait signe de tomber dessus quand Furkan tirerait un coup de feu. On s’est préparés.
-NON NON NON NOOOON ALIIIIIIII !
-TURKISSOU PTN NOOOON
...
PAN
…
Le coup a retenti dans toute la campagne avoisinante et je me suis effondré sur le sac de couchage, heureusement il était bien rembourré mais j’ai morflé un peu quand même. C’est alors que Furkan et Fritz m’ont immédiatement relevé en me posant discrètement sur la banquette de la camionnette pendant que Deniz et Burak tentaient d’empêcher Ali de hurler en se débattant comme un taré, le gars était devenu complètement fou
Fritz et Furkan ont alors mis la dose de coussin dans le sac de couchage et l’ont porté ; ils se sont approchés de la falaise qui donnait sur la mer ou une plage en contrebas, comme s’ils soulevaient mon corps et, sous le regard brouillé de larmes d’Ali, ils ont jeté le sac de couchage en contrebas en regardant patiemment Ali pendant plusieurs longues secondes. Et moi, étalé sur la banquette de la camionnette, je rigolais tout seul en essayant de voir ce qui se passait
-NOOOOOOOOOOOOOON
-A son tour maintenant
-Je veux l’étrangler !
-Naaan moi je tire !
-Moi je veux le battre à m*rt
-MOI
-MOI
-MOIIIII
Et c’était la chute finale : les quatre cagoulés ont fait semblant de se battre entre eux pour savoir qui en finirait avec Ali, b*rdel cette scène était épique, ils ont commencé à se sauter dessus et à se tabasser entre eux, sous les regards d’Ali qui ne comprenait plus rien… alors, sans réfléchir plus longtemps, il a voulu s’enfuir mais s’est pris le rétroviseur de la camionnette pour se vautrer encore une fois et là pour moi c’en était trop ; je vous fais une confidence les kheys, j’ai tellement ri que j’en ai mouillé mon caleçon, j’en pouvais plus, mes abdos étaient feu, j’ai cru que j’allais vomir, et quand Ali a entendu mon rire derrière la camionnette, il s’est retourné et a vu les quatre cagoulés éclater de rire en enlevant leurs cagoules.
-T’ES UN HOMME MAINTENANT
-OUUAAAAAAAAAIS !
-ALIIIIIII EST UN HOMME !
-Q-q-q-quoi ?
-AYAAAAAAA
-Mais q-q-q-q-quoi ?
-ENTERREMENT DE VIE DE GARCON MON PETIT BONHOMME, CA VA ???
C’est alors que d’un bond, Ali s’est levé et a fait le tour de nous cinq en nous mettant un coup de poing à chacun ; apparemment c’était une tradition de le laisser faire ça ; moi il m’a décoché une droite dans le bas-ventre j’étais vraiment à deux doigts de gerber mais j’ai tenu bon malgré les rires qui me soulevaient le cœur, et pareil pour tous les autres ; cette scène était merveilleuse, Ali fou de rage qui courait partout en essayant de nous frapper, Fritz étalé sur le capot de la camionnette, Furkan qui s’était assis sur le rebord de la falaise pour se calmer, Burak qui essayait de calmer Ali et Deniz qui se roulait par terre
Et c’est ainsi, sous un tonnerre de rire –et de hurlements d’Ali- qui s’est terminé cet EVG mémorable. Ca y est, Ali, tu es prêt à devenir mari.
Franchement, je penses qu'avec le recul, c'était l'enterrement de vie de garçon le plus épique qu'on puisse faire à un homme.
Félicitations les khey.
Données du topic
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- Turkissou9
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- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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