[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 91 : Retour à l’ESSENTIEL
Voilà donc ma situation : Yağmur me GHOST comme jamais quelqu’un ne fut ghosté, genre même ses copines ont reçu l’ordre de me GHOST j’aurais pu faire le dalleux ou le transit en allant camper devant les endroits qu’elles fréquentaient, genre gymnase de basket etc. Mais ce temps-là était terminé, en tout cas avec elle. J’avais sombré dans une spirale dépressive puis je m’en suis sorti avec un coup de pied au c*l venu de nulle part, et à la SECONDE où j’ai dit STOP, Tutku et Aminata se pointent tranquillement dans ma vie, à nouveau, avec des petits messages allusifs à ce moment-là, je voulais surtout aller au FESTIVAL et m’y éclater comme jamais : Furkan nous envoyait des messages tous les jours, avec des vidéos de la dernière édition, et faut reconnaître que les vidéos étaient complètement DINGUES ; ça se poussait dans tous les sens en mode pogo, ça chantait à tue-tête, des rivières d’alcool et de vomi coulaient autour des tentes, bref, JAMAIS on n’aurait pensé à une atmosphère comme ça en Turquie, moi qui pensais avoir tout vu avec les premières soirées faites sur la plage d’ailleurs, confirmation faite : Fritz viendra bien avec Melis, cette petite coquine savait très bien qu’il ne fallait pas lâcher la bride trop longtemps à son berger allemand, sinon il n’en ferait qu’à sa tête.
Toutefois, je devais encore terminer de panser mes blessures au cœur, et il n’y avait pour cela, disais-je, rien de mieux que de se fixer un objectif dans un premier temps, puis dans un second temps de combler le manque à fond la caisse ; j’ai enfilé mes baskets et je suis allé courir comme un dératé le long du Bosphore. Pour compléter le cliché : j’avais Eye of the tiger dans les écouteurs plus cliché que ça y a pas. Evidemment, courant à un rythme complètement fou, j’étais essoufflé et claqué au bout de quinze minutes, et je ne faisais plus le malin quand je passais devant un groupe de filles, alors je suis allé me chercher un ou deux trucs à boire et à manger et je me suis posé sur la plage. J’ai eu un bref moment de nostalgie, en repensant un peu à tout ce que j’avais pu vivre ici. Je crois même que c’est à ce moment-là que je me suis dit qu’un jour je devrais peut-être écrire/raconter cette histoire, et l’idée d’un risitas m’a vaguement effleuré
Mais avant cela, d’autres priorités. J’ai saisi mon portable.
-Viens chez moi ce soir, et ne mange pas avant de venir.
-Ca sent le petit dîner romantique
-Amène l’assaisonnement
-Je finis mon travail et j’arrive
Bon, dans « dîner », moi je comprends « viens le soir genre 19h », mais elle s’est pointée en plein milieu d’après-midi, je ne sais pas trop quel était son projet (en fait si, je le savais très bien) mais voilà, elle est venue très tôt, je n’avais encore rien préparé et je sortais à peine de la douche, dommage qu’elle ne soit pas arrivée quand j’y étais en fait, je crois qu’elle m’avait prévu une séance de psy : elle savait parfaitement que je ne serai pas en état de l’honorer présentement, alors elle avait pensé venir plus tôt pour créer un sas de décompression avant de passer une bonne soirée. C’était malin de sa part, mais elle avait oublié ma REMONTADA pendant les dernières 24h (après des jours entiers de grisaille ). Toutefois, je ne sais pas pourquoi, elle tenait absolument à en parler… comme si elle voulait s’assurer que je voulais définitivement sortir Yağmur de ma vie.
-Tu veux que je te fasse une leçon « je te l’avais bien dit » ?
-Tu veux que je te félicite avec un « tu avais raison, tu es trop intelligente » ?
-Tu as l’air de t’être remis, alors je t’en parle tranquillement, mais voilà, elle ne t’aurait pas suivie en France
-Y a-t-il une seule femme turque qui me suivra en France ?
-Tu pourrais être surpris…
-Enfin, il y avait sa famille aussi.
-Sa famille surtout.
-Ecoute, c’est fini, de toute façon elle ne me parle même plus, même si je le voulais, il n’y a plus rien, c’est tout
-Si tu as encore quelque chose sur le cœur…
-C’est bon, je dois passer à autre chose…
Et nous nous sommes penchés l’un vers l’autre, dans une attitude d’amants éplorés qui ne peuvent pas faire autrement que de revenir l’un à l’autre en permanence. Petite parenthèse littéraire ; peut-être que certains d’entre vous ont lu « Une vieille maîtresse » de Barbey d’Aurevilly, mais je crois bien que j’étais Rhyno et elle Vellini, le côté satan*que en moins, cela dit. Au final, je ne sais pas si j’étais dans une situation qui me plaisait ou pas, mais c’était ainsi ; Tutku et moi nous enfoncions ensemble dans les plaisirs de l’amour, une fois de plus, et je la ressentais prendre autant de plaisir que si nous étions au début de notre relation. Toutefois, fallait pas abuser, la nuit n’était même pas encore tombée ; on est sortis se balader un peu en ville (après nous être rhabillés, issou) pour acheter un peu à manger et flâner sur la plage, dans une atmosphère très charmante ; on était à une période où il faisait un peu tout le temps beau à Istanbul, et chaque promenade était incroyablement agréable. Et être avec Tutku, sachant notre relation, était tout aussi plaisant. Puis nous sommes rentrés.
Pendant que je cuisinais, elle me parlait.
-Turkissou, tu te souviens de nos premières fois ?
-Bien sûr, c’était mes premières fois
-C’était mignon, tu ne trouves pas ?
-Oui, énormément, objectivement, tu m’as tout appris, tu sais.
-Et tu as tout ruiné.
-Tu m’en veux ? Genre, vraiment ?
-Je t’avoue que je ne sais pas. Je ne sais pas si on est faits pour être en couple et avoir une relation durable. Je ne sais pas si on est assez matures pour cela.
On s’est regardés droit dans les yeux pendant deux minutes, c’est long et court à la fois. Nous avons mangé en continuant de discuter à notre sujet jusqu’au bout de la nuit. Nous sommes tombés d’accord sur un point : nous mettre en couple n’était pas une bonne idée. En revanche… nos envies, nos attirances, nos pulsions… ne pouvaient pas être réfrénées. Pas ce soir. Je ne le voulais pas de toute façon, j’avais une ENORME quantité d’énergie, emmagasinée depuis des jours, qui n’attendaient que de se déverser alors nous avons passé une nouvelle nuit d’amour ensemble, à jouer à des jeux incroyablement étranges, dont je ne décrirai pas toute la teneur ici afin de ne pas choquer les plus jeunes et innocents d’entre vous, sachez juste qu’avec un peu de nutella et une jolie fille, on peut passer une soirée étonnamment délicieuse
Le lendemain matin, je me suis réveillé avec Tutku dans mes bras. Machinalement, j’ai regardé mon portable : aucun message d’Yağmur, ni de personne, si ce n’est quelques petits smalltalks. Et pendant un temps, je me suis tourné pour regarder Tutku dormir, toute nue à mes côtés, et je me disais que, peut-être, un plus grand destin nous était promis
Le 08 octobre 2021 à 00:24:16 :
Ah pour une fois un chapitre ne se terminant pas sur un nouveau message de fille.
ça fini en baise avec de la nutella, cocasse
Sinon t'as la relation parfaite avec Tuktu, vous êtes très bon amis avec du sexe en prime, aucune prise de tête, même après l'avoir trompé elle semble toujours tenir à toi
Et après l'op dit "agneugneu vous faîtes une fixette sur Tuktu"
Le 08 octobre 2021 à 21:08:45 :
Suite DEMAIN
Je predis un retour en fanfare d'Aminata
Données du topic
- Auteur
- Turkissou9
- Date de création
- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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