[RISITAS] Un célestin à Istanbul
CHAPITRE 92 : Noir Désir [1/2]
Il était clair pour Tutku et moi que notre relation était ce qu’on appelait précisément celle de s*xfriends. Je ne parvenais pas à le concevoir autrement et elle aussi ; nous étions des amis, avant tout, ce que nous avions été dès le départ, et nos sentiments sont allés se balader du côté de l’amour mais ne s’y sont pas plus, peut-être par manque de maturité, peut-être pour autre chose, mais ils n’étaient pas en mesure de créer l’amour dont nous avions besoin pour nous poser ensemble, elle et moi. Cependant, je sentais, au fond de moi, que cette situation pouvait évoluer, mais ce n’était pas à l’ordre du jour. Nous étions d’accord que nous n’étions pas engagés l’un envers l’autre et qu’aucun flirt ou autre avec une tierce personne ne serait considéré comme une « trahison », au moins ce coup-ci, c’était posé
Nous nous voyions régulièrement et nos rencontres ne finissaient pas toutes en parties de jambe en l’air, ce que je regrettais par moment mais qui me plaisait aussi. Nous avions un peu repris nos habitudes de base, quand nous nous étions rencontrés : visites, chills sur la plage, activités type cinéma ou autre, bref, c’était une relation tranquille, sans prise de tête, avec quelques bonus de temps à autre, pas déplaisant à mon goût, mais uniquement parce que nous avions réussi à trouver notre équilibre, ce qui n’est pas donné à tout le monde
Il m’arrivait, parfois, le soir, de repenser à Yağmur. Je n’avais évidemment plus aucune nouvelle et je ne savais pas quoi faire, vraiment pas. Je sentais que c’était fini, comment pouvait-il en être autrement ? Mais j’avoue que certaines soirées étaient difficiles à supporter et quelques larmes se prenaient à se balader sur mes joues, mais ça ne durait généralement pas longtemps. Et heureusement. en tout cas, il avait fallu passer à autre chose, déjà à l’époque où Jo avait eu ses problèmes, et je m’étais dit qu’il ne serait peut-être pas idiot de reproduire ce que nous avions fait à l’époque. Pour les kheys fidèles qui se souviennent, c’était d’un côté les cours de danse avec Yağmur (bon ça c’était mort du coup ) et d’un autre côté, les soirées au CASINO à flamber comme un bon occidental bien friqué, et ça, c’était pas mort ; Jo avait été interdit de casino mais pas moi, je pouvais encore y aller. Toutefois, y aller seul n’était pas forcément quelque chose auquel je voulais penser, c’était pas le genre d’endroit pour ça. Inutile de demander à Tutku, elle détestait ça. Fritz ne voulait pas, Ali non plus, et Furkan n’avait jamais le temps. Mais une autre occasion étrange se présenta.
-Coucouuu ça te dit d’aller boire un verre jeudi soir ? Ca fait longtemps !
-Euuh… j’ai prévu d’aller au casino ce soir-là !
-Ah, le fameux casino…
-Désolé pour le mauvais souvenir…
-Mmh… il faut affronter ce qui a fait mal, non ? Est-ce que tu veux bien m’emmener avec toi ?
-Euh, tu sais comment ça marche ?
-Bah tu m’apprendras ! J’y connais rien, ça tombe bien !
-T’es sûre que ça va pas te faire de mal ?
-Je suis passée à autre chose Turkissou, c’est bon
J’ai franchement tout fait, de manière très voyante, pour ne pas qu’elle s’incruste, mais elle a VOLONTAIREMENT ignoré tous les signaux négatifs que je lui ai envoyés, tous, sans exception, elle a forcé à mort pour venir, et j’avais bien compris que j’allais lui servir de bouche-trou pour une soirée où elle n’avait rien à faire : ces femmes qui ont tellement l’habitude d’avoir tout à leurs pieds et qui, quand ce n’est pas le cas UNE SOIREE, saute sur n’importe quelle occasion et force le passage bon, j’ai fini par accepter pour une raison très simple, c’est que j’avais très envie de faire le kéké en FLAMBANT le tapis vert et que de toute façon, assis à une table, je n’avais pas forcément besoin de l’écouter et de lui faire la discussion toute la soirée, alors l’un dans l’autre… je me disais que ce serait supportable, mais je riais déjà à l’idée de voir la serveuse que Jo avait tripotée enfin bref, la soirée arriva, Tutku, évidemment au courant que je passais la soirée avec Aminata, n’a pas pu s’empêcher de me dire de faire attention à mes arrières, car elle avait apparemment très faim, ce que j’avais évidemment compris, au bout d’un moment, quand même…
J’avais donné rendez-vous à Aminata devant le casino, où il y avait un arrêt de bus : elle était évidemment terriblement s*xy, comme à son habitude en soirée. Presque aucun maquillage, la peau parfaitement lisse et brillante d’ébène, et une robe serrée qui faisait ressortir son c*l bombé divinement fait, avec le petit décoll*té qui va avec. Je crois que je suis devenu tout rouge en la voyant, vu sa réaction.
-Je te plais ? Je voulais être au top pour cette soirée, je sais que le casino là est un endroit où il faut être bien habillée
-Aaaah oui c’est pas mal, oui
-Pas mal non plus ton costard, je ne te vois pas souvent comme ça !
-On va dans la bonne société d’Istanbul, comme étranger, faut savoir se démarquer
-Alors prend mon bras, on passera mieux à l’entrée si on nous croit ensemble
B*rdel elle était insupportable par son forcing, mais j’ai encore une fois accepté : le casino était aussi boîte de nuit, dans un coin, alors se présenter avec une jolie fille était toujours une garantie de rentrer plus facilement et honnêtement, ça ne me dérangeait pas de rentrer au casino avec une belle femme. Bien que je savais que Yagmur ne fréquentait pas ce genre d’endroits, je rêvais presque de l’y croiser, juste pour la narguer
Et bien sûr, en rentrant dans une salle, je ne pouvais pas m’empêcher de faire passer Aminata devant moi en mettant ma main un peu bas dans son dos bah oui, quand même… cela dit, un vrai dilemme s’installa dans ma tête : par rapport à Tutku, c’était bon, on ne s’interdisait pas d’avoir des aventures à côté, mais par rapport à Jo… c’était chaud, vraiment chaud, et au final, j’ai passé la soirée à me dire que « de toute façon, il ne se passera rien, elle va me regarder jouer, ça va le souler et ensuite, elle n’aura envie que d’une chose, RENTRER ».
Erreur stratégique.
J’ai passé la soirée à GAGNER comme pas possible ; je n’ai JAMAIS eu autant de chance au casino, c’était incroyable. Pour vous dire, je crois que j’ai multiplié ma mise par trois dans la soirée, ce qui est carrément incroyable (j’avais pour habitude d’entrer au casino sans aucun moyen de paiement en dehors des billets préparés pour jouer, au cas où le démon du jeu me prendrait à la gorge) et le problème… c’est que ça a EXCITE Aminata, j’avais presque oublié son petit côté michto et là j’ai commis une erreur, à savoir que je suis rentré dans son jeu, tellement fier de ma mise que j’ai joint ma joie à la sienne et on a alors passé une soirée merveilleuse ensemble ; je lui ai payé des coups, on s’est clairement fait plaisir –sans trop faire fondre ce que j’avais gagné, quand même-. Si bien que quand le temps fut venu de rentrer, elle n’avait pas forcément envie de se précipiter chez elle
-Ca te va bien, le côté flambeur de casino
-Tu trouves ?
-Ouiii, tu as la classe, on dirait George Clooney dans Ocean’s Eleven
-Haha, t’es pas mal non plus dans ton genre, à me soutenir comme ça
-Ca me plait…
…
-Bon, eh bien, je vais rentrer chez moi
-Turkissou
-Quoi ?
-Je… je peux venir ?
Honnêtement les paris sont ouverts, mais je penses qu'il va rien faire avec.
Ce qui est très respectable pour son collègue, mais très con pour ses c**illes.
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- Turkissou9
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- 11 juillet 2021 à 20:23:23
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