Topic de --crazymarty-- :

Khey et écrivain.

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.
Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.
Et pendant ce temps-là, on ne parle pas de la surreprésentation d'une autre minorité. :sleep:

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Les femmes qui comprennent mieux les hommes que l'inverse, ça date pas d'hier.

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

Le 15 octobre 2020 à 22:49:10 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

D'accord khey, merci pour ces conseils.

Je vais essayer pour ce roman, pour l'instant y a un personnage féminin parmi les deux persos principaux dans mon roman actuel, je pense que je vais pas changer ça puisque je suis déjà lancé, je vais faire lire à des filles, ça me servira de test !

Le 15 octobre 2020 à 22:50:32 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

J'ai jamais vu de polémique argumentée sérieuse à ce sujet, et si tu en as une (comme il en existe du côté de la représentation flinguée des femmes :noel: ) je veux bien la lire pour en apprendre davantage !

En général, les clichés de l'homme qui passe par sa virilité, ça existe surtout dans les romances (notamment érotiques) et certains types de medieval fantasy avec des valeurs viriles exacerbées et omniprésentes (mais c'est aussi valable sous la plume des auteurs masculins). :(

Le 15 octobre 2020 à 22:51:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:49:10 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

D'accord khey, merci pour ces conseils.

Je vais essayer pour ce roman, pour l'instant y a un personnage féminin parmi les deux persos principaux dans mon roman actuel, je pense que je vais pas changer ça puisque je suis déjà lancé, je vais faire lire à des filles, ça me servira de test !

Je te donne un challenge : ne pas affubler tes persos féminins d'adjectifs qui valorisent leur plastique (belle, séduisante, exquise, magnifique, splendide, ce genre de bail :hap: ) si tu ne le fais pas chez les persos masculins :hap:

Le 15 octobre 2020 à 22:52:23 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:50:32 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

J'ai jamais vu de polémique argumentée sérieuse à ce sujet, et si tu en as une (comme il en existe du côté de la représentation flinguée des femmes :noel: ) je veux bien la lire pour en apprendre davantage !

En général, les clichés de l'homme qui passe par sa virilité, ça existe surtout dans les romances (notamment érotiques) et certains types de medieval fantasy avec des valeurs viriles exacerbées et omniprésentes (mais c'est aussi valable sous la plume des auteurs masculins). :(

Je me base juste sur ma propre expérience de lecteur, et le constat c'est que les femmes en rajoutent un peu trop pour bien montrer que le héros est un homme. Par exemple dans sa façon de s'exprimer ou son point de vue sur les femmes du récit.

Le 15 octobre 2020 à 22:57:47 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:52:23 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:50:32 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

J'ai jamais vu de polémique argumentée sérieuse à ce sujet, et si tu en as une (comme il en existe du côté de la représentation flinguée des femmes :noel: ) je veux bien la lire pour en apprendre davantage !

En général, les clichés de l'homme qui passe par sa virilité, ça existe surtout dans les romances (notamment érotiques) et certains types de medieval fantasy avec des valeurs viriles exacerbées et omniprésentes (mais c'est aussi valable sous la plume des auteurs masculins). :(

Je me base juste sur ma propre expérience de lecteur, et le constat c'est que les femmes en rajoutent un peu trop pour bien montrer que le héros est un homme. Par exemple dans sa façon de s'exprimer ou son point de vue sur les femmes du récit.

Je me suis jamais fait cette réflexion à part en lisant des autrices vraiment débutantes ou en jetant un oeil sur des navets érotico-romantiques, t'aurais des exemples précis que j'aille me faire mon avis ? :hap:

Le 15 octobre 2020 à 22:54:02 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:51:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:49:10 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

D'accord khey, merci pour ces conseils.

Je vais essayer pour ce roman, pour l'instant y a un personnage féminin parmi les deux persos principaux dans mon roman actuel, je pense que je vais pas changer ça puisque je suis déjà lancé, je vais faire lire à des filles, ça me servira de test !

Je te donne un challenge : ne pas affubler tes persos féminins d'adjectifs qui valorisent leur plastique (belle, séduisante, exquise, magnifique, splendide, ce genre de bail :hap: ) si tu ne le fais pas chez les persos masculins :hap:

Ça tombe bien, pour l'instant tout le développement que j'ai d'elle ne repose que sur des critères, justement, psychologiques. Autrement dit, jusque là, toutes ses actions et son arrière plan sont presque complètement indépendants de l'influence de son physique.

Après, je me dis : les filles, c'est pas que du physique, mais y a du physique dedans, quand même.

Donc je crains d'être dans l'excès opposé :snif:

Le 15 octobre 2020 à 23:00:47 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:54:02 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:51:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:49:10 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

D'accord khey, merci pour ces conseils.

Je vais essayer pour ce roman, pour l'instant y a un personnage féminin parmi les deux persos principaux dans mon roman actuel, je pense que je vais pas changer ça puisque je suis déjà lancé, je vais faire lire à des filles, ça me servira de test !

Je te donne un challenge : ne pas affubler tes persos féminins d'adjectifs qui valorisent leur plastique (belle, séduisante, exquise, magnifique, splendide, ce genre de bail :hap: ) si tu ne le fais pas chez les persos masculins :hap:

Ça tombe bien, pour l'instant tout le développement que j'ai d'elle ne repose que sur des critères, justement, psychologiques. Autrement dit, jusque là, toutes ses actions et son arrière plan sont presque complètement indépendants de l'influence de son physique.

Après, je me dis : les filles, c'est pas que du physique, mais y a du physique dedans, quand même.

Donc je crains d'être dans l'excès opposé :snif:

Comme j'ai dit, t'as plus de chances d'être réaliste, à défaut d'être parfait, en oubliant le physique qu'en traitant mal le physique :hap:

Le 15 octobre 2020 à 22:59:35 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:57:47 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:52:23 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:50:32 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

J'ai jamais vu de polémique argumentée sérieuse à ce sujet, et si tu en as une (comme il en existe du côté de la représentation flinguée des femmes :noel: ) je veux bien la lire pour en apprendre davantage !

En général, les clichés de l'homme qui passe par sa virilité, ça existe surtout dans les romances (notamment érotiques) et certains types de medieval fantasy avec des valeurs viriles exacerbées et omniprésentes (mais c'est aussi valable sous la plume des auteurs masculins). :(

Je me base juste sur ma propre expérience de lecteur, et le constat c'est que les femmes en rajoutent un peu trop pour bien montrer que le héros est un homme. Par exemple dans sa façon de s'exprimer ou son point de vue sur les femmes du récit.

Je me suis jamais fait cette réflexion à part en lisant des autrices vraiment débutantes ou en jetant un oeil sur des navets érotico-romantiques, t'aurais des exemples précis que j'aille me faire mon avis ? :hap:

Toi par exemple, ça se voit que t'es une femme en lisant tes posts.

Le 15 octobre 2020 à 23:02:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 23:00:47 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:54:02 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:51:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:49:10 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:42:57 Candistanton a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:27:20 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

C'est un sujet infiniment plus complexe que ça. Oui certains militants gueulent pour rien mais oui, y a aussi des trucs pourris dans le paysage littéraire francophone notamment sur les question d'ethnie et de misogynie. Et réfléchir au "pourquoi" de cette sous-représentation ou mauvaise représentation de certaines minorités (ou non-minorités, dans le cas des femmes), c'est important.

https://voca.ro/17MLgwFE8e9N

Bah c'est une question intéressante, que tu soulèves. Et c'est d'autant plus intéressant de constater que c'est une question que ne se posent pas les femmes lorsqu'elles dépeignent des hommes.

Je pense que c'est une erreur de penser qu'écrire la femme, c'est écrire la féminité. Tu as infiniment plus de chances d'écrire de bons personnages féminins (ils ne seront pas parfaits, parce que les sexes ne sont pas tout à fait interchangeables :o)) ) comme tu écrirais des personnages masculins : avec spontanéité, juste en acceptant que ça puisse être des personnages à vagin. Ce qui emmerde les femmes, c'est de voir les persos féminins brossés par le biais de leur féminité, par leur beauté (c'est typique, ça : quasiment tous les persos féminins sont caractérisés par leur beauté ou leur absence de beauté :hap: ), par leur statut "de femme forte" (qui sont souvent mal construites d'ailleurs).

On ne peut pas échanger les femmes et les hommes comme on veut. Mais si tu veux écrire des personnages féminins, t'aurais déjà une première mouture tout à fait décente si t'oubliais, justement que ce sont des femmes.

Personne ne peut te reprocher de ne pas savoir écrire des femmes (ou des personnes racisées, ou d'une certaine religion, classe sociale). Personne.

Ce qu'on pourra éventuellement te reprocher, c'est de ne pas chercher à apprendre à les dépeindre, sachant qu'on parle d'une demi-humanité et que... ça se voit, quand elles sont absentes d'une oeuvre. Surtout d'un roman :hap:

D'accord khey, merci pour ces conseils.

Je vais essayer pour ce roman, pour l'instant y a un personnage féminin parmi les deux persos principaux dans mon roman actuel, je pense que je vais pas changer ça puisque je suis déjà lancé, je vais faire lire à des filles, ça me servira de test !

Je te donne un challenge : ne pas affubler tes persos féminins d'adjectifs qui valorisent leur plastique (belle, séduisante, exquise, magnifique, splendide, ce genre de bail :hap: ) si tu ne le fais pas chez les persos masculins :hap:

Ça tombe bien, pour l'instant tout le développement que j'ai d'elle ne repose que sur des critères, justement, psychologiques. Autrement dit, jusque là, toutes ses actions et son arrière plan sont presque complètement indépendants de l'influence de son physique.

Après, je me dis : les filles, c'est pas que du physique, mais y a du physique dedans, quand même.

Donc je crains d'être dans l'excès opposé :snif:

Comme j'ai dit, t'as plus de chances d'être réaliste, à défaut d'être parfait, en oubliant le physique qu'en traitant mal le physique :hap:

Très bien, alors je relève le défi.

Je te tiendrai au courant, bonne nuit !

Le 15 octobre 2020 à 23:03:29 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:59:35 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:57:47 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:52:23 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:50:32 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:43:47 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.

Cf le post que j'ai développé à la page précédente sur l'importance, pas à l'échelle d'un individu mais d'un paysage artistique, de mesurer l'impact qu'on peut avoir sur le visage d'une société.

Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

C'est curieux que les femmes n'aient pas ce problème de description des hommes, ou beaucoup moins :o))

Elles l'ont très clairement, c'est flagrant quant on les lit (si si :hap: ) ! C'est juste qu'elles sont persuadées que ça passe inaperçu et qu'elles ont compris la psychologie masculine. Du coup elles en font des tonnes pour viriliser leur héros, le faire passer pour un "bonhomme" :rire:

J'ai jamais vu de polémique argumentée sérieuse à ce sujet, et si tu en as une (comme il en existe du côté de la représentation flinguée des femmes :noel: ) je veux bien la lire pour en apprendre davantage !

En général, les clichés de l'homme qui passe par sa virilité, ça existe surtout dans les romances (notamment érotiques) et certains types de medieval fantasy avec des valeurs viriles exacerbées et omniprésentes (mais c'est aussi valable sous la plume des auteurs masculins). :(

Je me base juste sur ma propre expérience de lecteur, et le constat c'est que les femmes en rajoutent un peu trop pour bien montrer que le héros est un homme. Par exemple dans sa façon de s'exprimer ou son point de vue sur les femmes du récit.

Je me suis jamais fait cette réflexion à part en lisant des autrices vraiment débutantes ou en jetant un oeil sur des navets érotico-romantiques, t'aurais des exemples précis que j'aille me faire mon avis ? :hap:

Toi par exemple, ça se voit que t'es une femme en lisant tes posts.

Ink-ray go se capter j'ai besoin d'une meuf.

Le 15 octobre 2020 à 21:17:31 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est un débat infiniment plus complexe que ça :o))

D'ailleurs, la censure qui a le plus impacté la littérature, notamment jeunesse, ça a pas DU TOUT été de la littérature progressiste. La loi du 16 juillet 1949 stipulait, jusqu'en 2011, qu'on avait pas le droit de montrer la paresse, la lâcheté, le délit ou n'importe quelle tare morale "sous un angle favorable". La majorité des oeuvres censurées de l'histoire de la littérature l'ont été pour répondre à des bonnes moeurs, le plus souvent chrétiennes et blanches :hap:

Ça veut dire qu'à partir de cette époque jusqu'en 2011, on pouvait pas mettre en avant un Mordred bis, par exemple ? Ou c'est moi qui ai mal compris ? :(

Mais aujourd'hui, si j'ai envie de pondre un livre sans héroïne, je suis foutu ou pas ?? Quand tu vois la liste des films et des séries d'aujourd'hui, t'es obligé de trouver des héroïnes partout, à croire que les films des années 80-90 sont révolus comme si c'était dérangeant. :(

Le 15 octobre 2020 à 22:24:55 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:13:48 ink-ray a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 22:07:02 Llyuvennatsgaia a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 21:13:53 Pessimiste2018 a écrit :

Le 15 octobre 2020 à 14:23:22 ink-ray a écrit :

En gros dans le milieu littéraire actuelle, surtout le milieu de la jeunesse, il y a des polémiques concernant la représentations de héros racisés, des femmes, des minorités sexuelles ou religieuses, du handicap... ça se tire la bourre pour permettre aux textes "own voices" (écrits par des auteurs concernés) d'être mieux mis en avant, ça pointe du doigt les oeuvres trop blanches, trop masculines...

Et donc ? On a plus le droit d'écrire ce qu'on veut ? Vive la censure. :pf:

C'est clair, quelle époque de merde :malade:

Ayaaa, tu penses vraiment qu'y a plus de bouquins censurés qu'au siècle dernier ? :hap:

Peu importe le siècle dernier, on est en 2020 et on ne devrait plus tolérer ça. Trop de blancs, trop de masculinité... On est où là ?

Moi, ça me soule vraiment ! T'imagines, tu te fais corriger car il manque un asiatique ou une héroïne dans ton casting. C'est ton scénario, ton histoire bordel ! Bientôt, il y aura que des copier-collers. C'est ce qu'on appelle la dictature de la pensée unique :pf:

Le 15 octobre 2020 à 22:38:25 Llyuvennatsgaia a écrit :
Mais on ne doit pas nous obliger à mettre des femmes ou des lgbts dans un bouquin pour faire plaisir à tout ce monde ! On parle d'oeuvre artistique, l'écrivain doit être libre de raconter ce qu'il lui chante tant que cela reste dans les limites de la loi évidemment.
Quant à la question de la sous-représentation des femmes ça me semble normal selon le contexte historique, ou tout simplement lorsque l'auteur est un homme et qu'il est donc plus facile (et plus naturel) pour ce dernier d'écrire des personnages masculins.

+1 Je plussoie !

Données du topic

Auteur
--crazymarty--
Date de création
2 octobre 2020 à 17:12:51
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