[Risitas] CÉLESTIN vs CÉLESTINE
Le 07 septembre 2020 à 20:58:56 FionDeKelThuzad a écrit :
Choix A, même si ça me semble trop évident
Le 13 septembre 2020 à 02:03:09 lenatak73 a écrit :
Sweet ne nous abandonne pas l'op
Désolé j'ai quasiment fini d'écrire le chapitre mais je peux pas le sortir ce soir. Excusez moi pour l'attente.
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Cette phrase n'a jamais rien signifié pour Célestine. Jamais elle n'a eu l'occasion de la proférer à quelqu’un et jamais on ne le lui a témoigné de telles affections. Alors comme pourrait provoquer la vision d'une bizarrerie, d'un évènement étranger ou d'un objet cocasse, un rictus prend Célestine moitié gênée moitié surprise. Max prend sa main et la tire jusqu’à l’étage alors que les autres fêtards continuent de danser et chanter sans leur prêter attention. Les escaliers, qu'elles montent à la hâte par peur idiote que ce feu soudain et intense qui agite leurs entrailles ne s’éteigne aussi vite qu'il est venu, craquent sous leur pas.
Arrivés à l’étage, Max renouvelle ses étreintes aussi passionnées que les premières, peut-être plus pressées. Elle ne se détache des lèvres de Célestine seulement pour lui ôter son haut.
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Lui chuchote-t-elle à la vue de son corps nu et timide.
Célestine ne dit rien. Ce qu'elle ressent est d'indescriptible, ça s’agite, ça transpire, ça bouillonne sans qu'elle puisse se contrôler. Max part à la découverte des lignes de la silhouette de son amie. Ses pas en avant obligent Célestine à reculer jusqu’à basculer sur le lit, elle a failli se faire mal sur le sommier. Max féline grimpe à son tour sur la literie et couvre de baisers chaque parcelle de peau de son amante. Après être monté jusqu’à son cou, Max fait le chemin inverse jusqu’au bas du nombril de Célestine. Délicatement, elle lui déboutonne sa jupe.
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- Attends… c'est… c'est vraiment ce que tu veux ?
- Je sais pas… je ne l'ai jamais fait…
- Je vais tout faire pour que ce soit agréable
- Un gode ? On en a pas besoin... Et j'en ai pas sous la main… j'ai mon cigare dans la poche ça peut faire substitut.
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Ça amuse Célestine qui commençait à se tendre.
Max arpente lentement les cuisses de la jeune femme de sa langue puis de ses doigts. Elle garde un œil sur les grimaces de son amie pour identifier ces gestes de plaisir qui excitent plus que les autres et amplifie ses caresses sur le bouton d’or. Le cœur de Célestine accélère, s'emballe, il semble sortir de sa poitrine à chaque battement. Cet empressement s’empare de ses entrailles. Ses jambes se tendent et se resserrent contre la tête de Maxine alors que ses mains tremblantes caressent sa chevelure bleue.
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- Max…
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Prononce-t-elle haletante alors que son amie épouse toujours son intimité. Elle ne veut pas s'abandonner mais c’est si puissant. Bientôt c'est tout son corps qui est pris de la même piqure, de la même décharge, de même l’implosion. Ça doit sortir. Célestine retire violement la tête de Max de son entrejambe avant d’être la seconde d’après prise de transe mêlée de spasmes et de cris. Il aurait été impossible de reconnaître sa voix dans les variations d'octaves extraordinaires dans lesquelles elle se perd.
Bientôt, Célestine ramène Max jusqu’à elle et l'embrasse pendant qu'elle glisse une main sous son tee-shirt.
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- Laisse moi faire maintenant.
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Chuchote-t-elle d’une voix languissante et sensuelle qu'on aurait dit venir d'une autre. Alors, elle prend le cigare de la poche de Max et l'agite plus joueuse que jamais. La porte qui laissait les quelques curieux contempler ces effusions de joie se referme et resterait close jusqu'à ce que prenne fin cette longue nuit, la plus belle nuit.
Quelques jours sont passées depuis la fin du second trimestre. Alors que les élèves s'attèlent à se préparer du mieux qu’ils peuvent pour le bac blanc, Célestin a retrouvé un semblant de routine dans sa vie. Jongler entre les obligations du lycée, les cours particuliers et Lana ne le contraignent plus, au contraire, il se plaît à être sur-actif.
Tout irait pour le mieux si la relation avec Lana n’était pas si compliquée. Un jour sur deux, il a l'impression de retrouver avec elle la complicité, le désir et la naïveté commune au début de relation. Le reste du temps, les démons du passé ressurgissent, l'amertume revient et un mot, un geste de sa dulcinée suffit à le dégoûter. Quand ça arrive, il réussit parfois à prendre sur lui et préfère s'en aller pour éviter de blesser Lana, la plupart du temps il lui renvoie, critique, la pente crasse de ses mœurs légères à la figure.
Le cynisme alternatif de Célestin répond aux humeurs de Lana incapable par nature de garder une ligne directrice, une constante alors elle enchaîne instants de passion retrouvée à périodes de désamour qui rend insupportable la présence de son homme. On peut être heureux dans l'alternance systématique du chaud et du froid mais ce n’est pas leur cas, surtout quand le doute plane à chaque instant au dessus de la tête de Célestin, parfois suffisamment loin de son esprit pour ne pas y prêter attention, souvent tout proche quand Lana était loin de lui. Des retards de quelques minutes de sa dulcinée peuvent déboucher sur des insomnies étalées sur plusieurs nuits. « L’autre, le voit-elle encore ? » se demande-t-il malgré les promesses de Lana. Le doute reste. Pire, il se gâte et bientôt tout est sujet à comparaison entre lui et le portrait imaginé de cet amant réel mais inconnu. Ce sourire qu’elle me fait, le faisait-elle aussi à l'autre ? Sa voix est-elle plus douce sous mes caresses que sous les siennes ?
On ne peut continuer comme ça, Il faut au plus vite que l’amour revienne avant qu’il n'en reste que des souvenirs brumeux qui ressurgissent quand on est d'humeur mélancolique.
Un matin de fin de semaine, Célestin a l’idée d’emmener Lana sur les lieux du marché où ils s’étaient promené à Noël. Quand il lui a proposé, elle a accepté avec un empressement qu'il n'a plus vu depuis des mois, et qu'elle n’avait pas ressenti depuis des siècles. L’idée de revenir là bas les ravient tellement qu'ils en oublient que le marché de Noël ne dure qu’à Noël. Au marché, on se prépare pour Pacques, œufs, lapins et autres poules en chocolat ornent les enseignes.
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- Noël au printemps, qu'est-ce qu'on espérait…
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Même si elle se montre rassurante, Célestin le voit, les yeux de Lana ne pétillent pas autant en traversant les allées du marché qu'il y a quelques mois et il s’agace vite des rares effusions de joie de la jeune femme qu'il prend pour forcées quand elles ne lui apparaissent pas simplement ridicules.
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- Comme… comme un c*n… Si cet endroit t’énerve tant pourquoi avoir voulu venir ?
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Il change de sujet à la hâte pour éviter une nouvelle dispute.
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- Tu voulais prendre quelque chose pour Célestine non ?
- Du chocolat à la menthe mais c'est un peu plus loin
- Tu traînes moins avec elle ces temps-ci
- En classe et après les cours, je suis avec toi et durant les pauses, elle est avec Maxine donc c’est un peu compliqué…
- Elles ont pas l'air d'avoir grand-chose en commun, elle et Maxine…
- Tu te trompes, elle se ressemble beaucoup. Je n'ai pas été étonné qu’elles s'entendent si bien. Surtout vu le passé de Célestine.
- Elle ne t'a jamais expliqué les raisons de sa venue dans notre lycée ?
- Ce que t’as pas compris c’est que moi et elle n’avons jamais été amis… je ne connais rien d'elle à part qu’elle cherche à tout prix l'approbation des autres comme le dernier des toutous
- Si tu savais ce qu’elle a vécu tu ne serai pas si sévère… quand je t’aurais tout dit tu comprendras
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Quelques mois auparavant, alors que Célestine et Lana se prélassent dans la chambre de cette dernière.
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- Et Célestin tu le trouves comment ?
- Moi je trouve qu'il a du charme. Surtout quand il est assis là dans les couloirs, concentré alors que ça s'agite autour de lui.
- Un des camarades de mon précédent établissement lui ressemblait, il était tout ce qu'il y a de peu recommandable… Ça explique peut-être ma légère aversion envers le physique de Célestin si on oublie le fait qu'il ne corresponde objectivement pas aux critères de beauté contemporains.
- Tu m'as jamais pourquoi tu avais quitté ton lycée
- J’étudiais auparavant à Georges Pompidou dans la métropole voisine mais j’ai été contrainte de quitter l’établissement
- Il ne se passait pas un jour sans que je subisse intimidations et humiliations de mes camarades. À plusieurs reprises je me suis retrouvé à l'infirmerie.
- Mais c'est horrible, tu en as parlé aux enseignants ?
- Le directeur a bien convoqué certains fauteurs de trouble pour les dissuader de recommencer mais une fois qu'ils se calmaient d'autres prenaient la relève. Sa compassion a laissé place au désœuvrement et il m'a fait comprendre qu'il valait mieux que je quitte son lycée.
- Je… je ne sais pas quoi dire c’est si injuste
- Ce n'est malheureusement pas la première fois que ça m' arrive
- Oui, J'ai déjà fait six établissement depuis mon entrée dans l'enseignement secondaire mais jamais je n'ai réussi à trouver ma place.
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Lana semble terriblement touchée par ces mots.
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- Tu mérites pas ça, personne mérite ça…
- Je ne suis pas exempt de tout reproche. Mon comportement doit en irriter plus d'un si, où que j'aille, je subis les foudres de mes congénères. Maman doit m'en vouloir…
- Elle a toujours refusé que je rejoigne des établissements spécialisés. Ses intentions se résumaient à ce que je côtoie le plus possible des gens dits normaux pour que je puisse grandir comme les autres, mais force est de constater que j'en suis incapable. On s’est même installés à 3 heures des locaux de son entreprise pour que je puisse changer de lycée. Les mois ont passé et les traits de Maman se creusaient de maigreur mais elle refusait de nous alerter sur la dégradation de sa santé jusqu’à ce qu’un jour, exténuée à un état difficilement inimaginable, elle ne chute dans les escaliers en allant travailler. Elle est restée au lit sans bouger durant des mois, criant de douleur et de fatigue. Les mélanges médicamenteux ont finalement apaisé ses maux mais pas sa peine. On a déménagé quelques temps après pour emménager ici.
- Elle souffre de fatigue chronique qui la cloue au lit. Sa diction est si lente que parler semble représenter une épreuve. Quand je la vois, j'ai mal. Elle qui était si active, si rayonnante… j'ai gâché la vie d'Aurore, de papa et surtout la sienne.
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Explique Célestine d'un ton grave. Lana saute dans ses bras touchée au plus profond d’elle par la solennité de son amie et le jugement cruelle qu’elle porte sur elle-même.
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- Tu n'y es pour rien Célestine, la première victime de tous les évènements qui sont arrivés c'est toi mais tout ira mieux maintenant, pour toi et pour toute ta famille, tu m'entends ? Tout va s’arranger.
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Affirme Lana dont les yeux éclatants malgré les larmes auraient convaincu n'importe qui à cet instant dont Célestine qui sourit, par joie et par soulagement aussi.
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- Ce que Célestine veut plus que tout au monde c'est être normal, avoir une vie normale, avec des amis sur qui compter et des gens qui ne font pas de différence entre elle et les autres. Si notre amitié qui nous lie toutes les deux doit en pâtir pour que Max peut lui apporter le bonheur qu’elle n'a jamais eu, alors qu'il en soit ainsi. Elle mérite d’être heureuse.
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Lana hausse les épaules.
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Dit-elle la voix enrouée par l'émotion qu'elle retient. Elle avait raison, maintenant qu’il sait tout, Célestin comprend certains comportements de Célestine qui ont parsemé leur année et bientôt il s’accuse d'avoir été si injuste avec elle, lui qui devait savoir mieux que quiconque ce que ça faisait que d’être exclu. Aussi il se dit qu’il n'y avait pas plus fidèle amie que sa frivole de petite-amie.
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- C'est toi qui me fait sourire.
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Alors, Lana se blottit contre lui avec l'ardeur de ceux qui veulent retrouver en eux un peu de l’autre. Un peu comme avant.
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Quelques jours plus tard, avant la classe. Alors que Célestin révise son cours de chimie de la veille, Célestine arrive près de lui sans faire de bruit.
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Il fait tomber toutes les affaires de son sac en sursautant.
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- P*tain mais qu’est-ce qui te prend !?
- C’est une manière comme une autre de saluer autrui… je ne te pensais pas si peureux.
- Toujours une petite remarque grinçante… il y’a des choses qui changent pas…
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Lui dit-il un peu heureux de voir que la Célestine qu’il connaissait n'avait pas encore totalement disparu. Elle l'aide à ramasser ses cahiers et autres livres par terre.
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- T'as décidé de me radresser la parole ?
- Nos différends du second trimestre nous ont mené nulle part.
- Tu rigoles, j'ai été premier de la classe
- C'est pas "si je veux", je suis le premier c'est comme ça
- Sur le bulletin nous avons la même moyenne Je te bats à plate couture dans toutes les matières importantes, tu peux dire merci à la clémence des enseignants de tes options sinon je te distançais d'un point.
- Quoi qu’il en soit, je n'ai plus aucunement envie de renouveler cette guéguerre puérile avec toi. On organise une soirée avant le bac blanc j'aimerais que tu viennes, histoire d’entériner notre rabibochage, tu es partant ?
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QUE FAIRE ?
- Choix A : accepter l'invitation
- Choix B : décliner l'invitation
A + sweet!
L'attente valait la peine, ta fic est toujours aussi excellente caillou, merci à toi vraiment
Données du topic
- Auteur
- KataIeya
- Date de création
- 9 juillet 2020 à 10:30:15
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