[Risitas] CÉLESTIN vs CÉLESTINE
Malgré tous les conseils qu'on peut recevoir de l'entourage pour prendre le meilleur des choix possibles, la décision, toujours, n'incombe qu’à soi. Après tout, on est seul à devoir en assumer les conséquences. C'est ce qui pousse Célestin, à porter seul le fardeau de cette décision. Il est inutile de mêler, d’éclabousser un de ses proches de cette histoire des plus sordides. Pourtant il a hésité à le dire à Lana, déjà parce qu’elle est indirectement impliquée, elle, la cause des humeurs violentes de son ex qui a vu en Célestin un adversaire, un concurrent dans la bataille invisible qui se jouait pour le cœur de la jeune fille, et aussi mais surtout parce qu'elle a pris une place majeure dans son existence, hors de lui et en lui. Il aime à penser que c'est pour la protéger qu’il évite de lui partager ses états d’âme mais il n’y a rien de chevaleresque à suivre aveuglément les directives de malfaiteurs. Qu'importe, dans la vie, on est que soi.
Alors qu'il arrive au poste de police, le lieutenant accueille le jeune homme. Cela vient peut-être de la nature distraite de l'agent mais sa rencontre met du beau moqueur à Célestin dans cette situation des plus stressantes. Malheureusement cette descente en tension ne dure qu’en temps et à la vue de la salle des dépositions, il revient à la réalité.
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- Installez-vous mon garçon. Faites attention c'est du velours.
- On sait enfin où passe nos impôts haha…
- Désolé... Je suis un peu stressé
- Je vous avais déjà appelé il y a peu pour vous mettre en garde. Nous avions en effet des réserves à propos de votre camarade Jérémy Brusseau. Finalement, l'étude approfondie de quelques éléments de l'enquête n'a révélé aucun mobile viable ni preuve qui l'inculperaient, au contraire. Y-a-t-il quelque chose, un conflit, une histoire entre vous deux qui pousserait votre camarade à vouloir en venir aux mains avec vous ?
- Non… enfin… on n'a pas de problème… nos échanges sont cordiaux…
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Célestin trouve difficilement ses mots, impressionné par le lieu et la situation.
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- Quelques semaines séparent votre première audition et celle-ci. La première fois, vous nous avez fait part de votre trouble quand au déroulé des faits. De nouveaux éléments vous sont-ils revenus à l'esprit ?
- Peut-être un détail, un tatouage, un objet que vous avez entraperçu sur votre agresseur au moment des faits ?
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Célestin se tient la tête pris d’une soudaine fièvre quand son cou feint de lâcher sous le poids de son crâne.
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- Je…peux aller aux toilettes ?
- C’est au fond du couloir à gauche. L'une d'entre elle est condamné, l'officier Amaro a fait une soirée chili.
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Les quelques filets d’eau fraîche qu'ils éclaboussent sur son visage ne suffisent à calmer le jeune étudiant. Son cœur bat à la chamade quand ses mains moites tremblent d'une telle ardeur que la prise d'un mouchoir dans le distributeur se révèle insurmontable. Quel enfer. Il se sent pris au piège.
Derrière lui, Quelqu'un sort des WC.
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- Oh fiston en voilà une surprise.
- Mais qu’est-ce que tu fais là !?
- C’est une longue histoire… Disons que p*te et CAC 40 font très bon ménage
- Mais non voyons, bon toute façon ça te regarde pas. Le s*x vous savez pas ce que c'est vous, les jeunes de 13 ans
- Je me disais bien qu’une moustache ne pouvait être aussi fournie à cet âge-là
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Déclare t-il les yeux plissés vers cette touffe prenant racine en bas de la cloison nasale de son fils.
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- On m'interroge… tu sais pour l'agression…
- T'as toujours pas retrouvé ce p'tit c*n ? Moi en 2 jours je lui aurais refait le portrait de ce petit brigand.
- Justement, on… on m'a révélé son identité.
- Mais Je sais pas si c'est lui. J'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé, je peux pas mentir à des forces de l'ordre. Puis y'a Lana, qu'est-ce qu’elle va dire quand elle va l'apprendre ?
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Célestin pose sa main sur sa tête, une nouvelle fois accablé par ses doutes.
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- Quoi que tu fasses, Il n'y a pas de retour en arrière. Tu es venu ici avec une idée en tête il faut la garder jusqu’au bout.
- Mais si je me trompais, si c’était pas le bon choix que j'ai fait. Je pourrais le regretter peut-être toute ma vie..
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Son père rit avec une classe qui ne voile pas son air narquois.
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- Et oui ! Et les conséquences de tes actes pourraient toucher d’autres personnes que toi, des gens qui n'ont rien demandé mais qui étaient là au mauvais endroit au mauvais moment
- Mais je ne suis pas là pour te remonter le moral fiston. La vie est comme elle est. Tu as 18 ans, il est temps de prendre tes responsabilités
- Ça a l'air si facile pour toi.
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Il y'a bien un moment où le sang que Célestin partageait avec son père n'avait pas bien fait son travail pour qu'il soit si différent de lui.
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Déclare-t-il avant de disparaître. Le jeune homme se plonge dans le reflet que projette le miroir face à lui.
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- On peut remettre ça à une prochaine fois vous savez
- Je veux en finir, le plus vite possible…
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Célestin suit à la lettre les instructions des Santigliano. Jean n'a rien à voir avec cette affaire et désormais il se souvient du visage de celui qui l'a agressé, c'est Pete Anderson. Il en est sûr et certain.
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- Que s'est-il passé avec ce Pete Anderson pour qu’il en veuille à votre intégrité ?
- Rien... Je ne l’ai vu qu'une fois. Il m'avait surpris dans l'appartement de sa copine de l’époque
- Oh… Vous faites donc parti de ces gens qui font des femmes des autres l’objet de leur convoitise…
- Non non on avait rien fait à ce moment-là. On s’est mis ensemble que bien plus tard je vous assure…
- Ma femme m'a sorti la même chose
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Maugrée le lieutenant.
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- Je... je disais que vos déclarations chamboulent toute notre enquête, je vous remercie en tout cas de votre déclaration. Vous nous aidez grandement.
- Jean peut revenir en classe ?
- C'est compliqué à dire pour le moment mais si les vérifications que nous faisons le mettent hors de cause nous pourrons reconsidérer la question.
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Célestin salue le lieutenant et s'en va.
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- Vous n'allez pas en revenir.
- Ce n'est ni Jérémy Brusseau, ni Jean Santigliano le coupable mais un dénommé Pete Anderson.
- C’est lui qui vous a dit ça ? Il en est en sûr ?
- « Sûr et certain » ce sont ses mots.
- Cette affaire nous donne du fil à retordre.
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C'est fait. Il peut enfin tourner la page de cette histoire qui le suivait depuis des semaines déjà. Bientôt il serait pleinement soulagé.
En chemin vers chez lui, il reçoit un appel. Un numéro crypté.
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- Écoute, nous sommes heureux que tu aies fait le bon choix.
- Qu'est-ce que vous me voulez ?
- Rien. Tu as suivi nos recommandations, c'est tout ce qu’on te demandait. Nous te considérons maintenant comme un allié de la Famille.
- On nous a dit que tu étais du genre premier de la classe ?
- Un des enfants de la famille aurait besoin de cours particulier. Tu seras payé comme pour un vrai métier mais considère ça comme un service. Tu marches ?
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QUE FAIRE ?
- Choix A : Décliner la proposition
- Choix B : Accepter la proposition
Ca vous sert a quoi de voter A en fait? Le choix B est justement un "cadeau" pour avoir aidé les mecs, autant l'accepter
Donc B!
Le 03 août 2020 à 11:34:45 Jaidelchance a écrit :
Ca vous sert a quoi de voter A en fait? Le choix B est justement un "cadeau" pour avoir aidé les mecs, autant l'accepterDonc B!
Le mec se fait menacer s'il coopère pas faut vraiment pas avoir de couilles pour accepter sans rien dire après coup
Données du topic
- Auteur
- KataIeya
- Date de création
- 9 juillet 2020 à 10:30:15
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