Chapitre 8 :
L’heure d’espagnol se passa sans autre incident, madame Astay souhaita de bonnes fêtes aux élèves :
« Bon, passez de bonnes fêtes, travaillez mais pensez aussi à vous reposer, c’est la dernière ligne droite hein … ça va arriver très vite une fois en janvier. »
Les élèves sortirent, Célestin rangea ses affaires lentement pour pouvoir sortir en dernier, madame Astay se dirigea vers lui :
« Ça va Célestin, qu’est-ce qu’il s’est passé tout à l’heure ? » dit-elle d’un ton amical.
« Ri-rien c’est bon, ça va … » répondit-il.
« D’accord, passe de bonnes fêtes Célestin » dit-elle d’un ton triste, elle savait qu’elle n’aurait pas d’informations sur la rixe entre Arnaud et Célestin, elle se résigna.
Célestin s’empressa de sortir pour rejoindre Juliette, il sortit, il chercha des yeux son bonnet rouge foncé, ses cheveux presque blonds au soleil, mais personne…
Il se dit qu’elle était peut-être dans le lycée et décida d’attendre, seul.
Il attendit près d’un quart d’heure, il commençait à se sentir mal, il se demanda si elle l’avait déjà oublié.
Puis il l’aperçut, immédiatement, le bonheur revint, et un sourire de dessina sur son visage. Elle était vraiment bien plus belle que les autres filles du lycée, son cœur battait fort de nouveau à mesure qu’elle se rapprochait.
« Coucou ! » lui dit Juliette.
« ah..euh, salut » répondit Célestin amusé
« Je suis désolée, j’ai été retardée par la vie scolaire, mais aussi par Loïc, il est gentil, mais un peu collant ! »
Cette petite pique envers Loïc lui redonna instantanément de l’espoir, un sursaut de confiance qui lui permis de lui demander :
« Et du coup tu restes ici pour les vacances ? »
« Non je vais chez mes grands-parents paternels pour les fêtes, je rentre la veille de la rentrée » répondit elle.
Il y eu un petit blanc, Célestin se rendit compte qu’il l’a trouvé de plus en plus belle et sympathique, il l’a fixé alors dans les yeux, il sentit son estomac de tordre. Un sourire se dessina sur le visage de Juliette, Célestin lui rendit, il était de nouveau sur un nuage.
« J’ai envoyé un message à mon père il y a 20 minutes, il doit m’attendre … je voulais te remercier Célestin, ce n’est pas facile d’arriver dans une nouvelle classe en plein milieu de l’année, je suis contente de t’avoir rencontré ! » dit-elle un peu gênée.
« ah-ah, bah..euh, c’est normal.. » répondit Célestin très gêné.
Il n’osait plus la regardé dans les yeux.
« Bon, on se voit à la rentrée alors » dit-elle avec un sourire.
Célestin n’eut pas le temps de répondre, Juliette posa sa main sur son épaule, et lui fit une bise sur la joue gauche, puis s’éloigna en lui disant :
« Passe de bonne fêtes ! »
Célestin était à ce moment dans un autre monde, il avait quitté la Terre, il avait pris de plein fouet l’odeur des cheveux de Juliette lorsque celle-ci s’était retournée pour partir, un frisson avait parcouru tout son corps lorsqu’elle avait posé sa main sur son épaule… et cette bise sur la joue… il n’était plus puceau de la joue, cette sensation, c’est comme si elle l’avait rendu vivant.
Il reprit connaissance après quelques dizaines de secondes, il était seul devant le lycée, il était encore dans un état second mais il marchait à présent, peu à peu, il comprenait ce qu’il venait de se passer :
Elle m’apprécie vraiment. Je vais la revoir à la rentrée. Il faut que je change. Que je prenne soin de moi. Que je prenne confiance en moi. Que je me mette au sport… J’ai deux semaines pour changer, je ne vais pas les gaspiller.
Musique d’ambiance qui se jouait dans la tête de Célestin à ce moment-là :
https://www.youtube.com/watch?v=af1tbI5xiqM
Il marchait, à environ une cinquantaine de mètres, il y avait Yasmina, Souphiane et d’autres membres de leur bande, assis sur le muret, le long du chemin qui mène vers la citée des Bois Fleuris, là ou vit une partie de la classe de Célestin.
Il passa devant eux, écouteurs dans les oreilles, il marchait vite, d’un pas décidé, la tête haute, sans les regarder.
Il venait de vivre un coup de foudre aujourd’hui, il venait aussi de vivre le plus beau jour de sa vie, il le réalisa et se mit à marcher encore plus vite, puis il courut, pas de temps à perdre, il avait deux semaines pour changer.
« Je dois plaire à cette fille, je ne laisserai pas cette chance m’échapper » se disait le jeune garçon.
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