Topic de --crazymarty-- :

[Officiel] Les Infirmiers/ères du 18-25

Le 22 janvier 2021 à 17:07:55 Jinslim a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:02:22 boutmak5507 a écrit :
bonjour infirmiers/ères, par curiosité, juste vous pensez quoi des internes dans votre service (s'il y en a) ? :hap:

Ça dépend vraiment de l'interne en question... Tu demandes ça dans quel sens ? :( au niveau des pres, de la collaboration avec, autre ?

Il veut juste savoir si sa baise facile des inf chez les internes https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png

Le 22 janvier 2021 à 17:16:55 Pompindoudridon a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:07:55 Jinslim a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:02:22 boutmak5507 a écrit :
bonjour infirmiers/ères, par curiosité, juste vous pensez quoi des internes dans votre service (s'il y en a) ? :hap:

Ça dépend vraiment de l'interne en question... Tu demandes ça dans quel sens ? :( au niveau des pres, de la collaboration avec, autre ?

Il veut juste savoir si sa baise facile des inf chez les internes https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png

bah j'imagine que les Jean-François premiers semestres ne baisent pas forcément les géraldines 60 ans, 40 ans de métier qui reprennent les étourderies de l'interne à chaque press https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png

en fait ma question c'était : quelle est la relation que vous menez avec vos internes ? Des collègues ? des sup hiérarchiques ? des petites merdes à rabaisser devant les chefs ? des potos ?

Le 22 janvier 2021 à 17:51:25 boutmak5507 a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:16:55 Pompindoudridon a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:07:55 Jinslim a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 17:02:22 boutmak5507 a écrit :
bonjour infirmiers/ères, par curiosité, juste vous pensez quoi des internes dans votre service (s'il y en a) ? :hap:

Ça dépend vraiment de l'interne en question... Tu demandes ça dans quel sens ? :( au niveau des pres, de la collaboration avec, autre ?

Il veut juste savoir si sa baise facile des inf chez les internes https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png

bah j'imagine que les Jean-François premiers semestres ne baisent pas forcément les géraldines 60 ans, 40 ans de métier qui reprennent les étourderies de l'interne à chaque press https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501186981-risimixbestreup.png

en fait ma question c'était : quelle est la relation que vous menez avec vos internes ? Des collègues ? des sup hiérarchiques ? des petites merdes à rabaisser devant les chefs ? des potos ?

La relation inf-interne est complexe à mon sens. Il n'est clairement pas mon supérieur hiérarchique, même le chef de service ne l'est pas. Mon supérieur hiérarchique c'est le cadre de santé de mon unité.
L'interne est médecin, mais encore en formation (alors que moi, je suis le professionnel diplômé). En cas de souci avec, zéro hésitation à passer outre et contacter le senior (mais rare). Si j'ai un souci avec ses pres (ou quoi que ça soit d'autre) je le lui dis clairement et j'explique pourquoi (ceci étant dit, je suis déjà allé vers des thésés depuis 20 ans pour leur dire que leurs pres c'était de la merde, et c'était véridique). J'ai une tolérance avec ça, j'ai eu plus de soucis avec des cadors qui prescrivent avec leur cul alors qu'ils ont 20 ans de diplôme et une réputation de malade dans le métier. Ils sont tjs en apprentissage, ils ont le droit de ne pas tout savoir, de se tromper, etc. Ils savent aussi plein de choses et j'apprécie énormément le contact avec eux car j'apprends beaucoup avec eux.

Les choses, dans le quotidien, se passent en bonne intelligence mutuelle.

Je discute et je plaisante avec eux comme des collègues, on se soutient, après tout on est dans la même merde eux et nous même si beaucoup nous sépare.

Je fréquente le milieu hospitalier depuis 2013, j'ai vu une unique fois une inf déglinguer many militari un interne qui voulait la faire transfuser une patiente très fragile alors que c'aurait été objectivement dangereux dans sa situation. Elle a eu raison de le faire.

Je rajoute qu'en revanche, et comme pour tout médecin, ils n'ont pas le droit de me faire faire n'importe quoi, de me faire risquer la taule ou me faire perdre mon gagne pain, mon diplôme. Et ça en revanche, zéro tolérance avec.

Le 22 janvier 2021 à 17:02:22 boutmak5507 a écrit :
bonjour infirmiers/ères, par curiosité, juste vous pensez quoi des internes dans votre service (s'il y en a) ? :hap:

:d) J'ai, de manière générale, un grand respect pour ceux qui s'engagent dans les études de médecine.
Je les traite comme des collègues, débutants certes mais un interne est quelqu'un qui a déjà plusieurs années d'hosto dans les pattes, leur avis compte.
Généralement ils recherchent l'avis des infirmiers, leurs conseils même, donc le dialogue se fait plutôt facilement; je sais que je n'ai pas un 10ème de leurs connaissances théoriques et ils savent que j'ai plus de pratique.
Qui plus est, depuis quelques années ont voit débarquer des internes qui ont choisi de devenir gériatres, ce qui change un certain nombre de choses dans leur approche.
Et jamais je ne rabaisserais un interne devant son chef, si j'ai un problème soit je lui dis soit si c'est impossible (mais je n'ai jamais eu ce problème) je vais discrètement voir le senior, mais pas d'humiliation en public.

des infirmières milf peuvent baiser avec de jeunes internes :bave:
Et si l'interne souhaite se familiariser avec les soins infirmiers (pansements complexes, pose de sondes, pose de perfusion ou autre) il peut venir me solliciter et je lui apprends sans souci (bien entendu c'est pas une manière de lui refiler mon taf après, hors de question ça, c'est pour lui)
Meme un externe, même un thésé.... Si j'ai le temps, c'est un plaisir.
Je cherche du taf en tant que AS parce que je dois me re-taper 6 mois pour un lieu de stage de merde où personne de ma promo n'a jamais validé le stage :hap: (bien mon seul stage à rattraper qui me fait perdre 6 mois :hap: ?)
Mais je trouve rien, enfin je postule mais le seul coup de fil que j'ai reçu c'est de la part d'un gogole infirmier coordinateur incapable de lire que j'avais écrit que je cherchais pour 2 mois.
Je suis en pls, plus de bourse, et mon loyer ne se paie pas tout seul.
Je croyais qu'on était en pénurie d'AS :hap:
Des pistes les kheys? Je suis mal barrée si je trouve rien, vraiment :hap:
J'ai l'impression que je fais que de poser 10000 questions sur ce topic mais en même temps y'a que vous qui pouvez me conseiller :hap:
Je suis VRAIMENT en pls, limite prête à leur mendier du taf même payé à 5€/h :hap: et bosser 50h/semaine.

Ah oui, aussi j'ai pas mon permis :hap:

En vérité je mets des :hap: mais vous pouvez les lire je plutôt comme :snif:

Tu es de quel coin ? Et hors profession soignante, pourquoi pas un travail alimentaire dans un secteur qui recrute ? Soutien à toi en tout cas

Le 22 janvier 2021 à 19:48:50 Jinslim a écrit :
Tu es de quel coin ? Et hors profession soignante, pourquoi pas un travail alimentaire dans un secteur qui recrute ? Soutien à toi en tout cas

Normandie,
Franchement je peux bosser n'impore où mais j'ai 0 xp en dehors du soin.
Merci kheyou

Le 22 janvier 2021 à 20:10:02 femmeforumeuse a écrit :

Le 22 janvier 2021 à 19:48:50 Jinslim a écrit :
Tu es de quel coin ? Et hors profession soignante, pourquoi pas un travail alimentaire dans un secteur qui recrute ? Soutien à toi en tout cas

Normandie,
Franchement je peux bosser n'impore où mais j'ai 0 xp en dehors du soin.
Merci kheyou

Pour travailler en fast food, faire de la mise en rayon en magasin, être "technicien de surface", etc. (jobs ingrats +++) on ne demande pas d'expérience... T'en fais pas, tu sauras t'adapter sans souci

Autrement, grosse interrogation que je vous soumets au travers d'une situation clinique.
Dans le contexte, patiente octogénaire hospitalisée pour angioplastie thérapeutique dans le cadre d'une ischémie du pied gauche. Elle a un pansement, avec des petites plaies ischémiques (non nécrotiques). Elle présente une démence non étiquetée évoluant depuis 2015. Son état cognitif est très fluctuant, accessible par moments et absolument pas sur d'autres (mais démente 100 % du temps néanmoins, le contact est juste fluctuant). Je refais ses pansements une ou deux fois, quand j'entre en contact avec le pied (pas que la plaie) elle se manifeste (mais pas tout le temps, là aussi c'est fluctuant, quand je la préviens ça se passe mieux j'ai le sentiment...). Quand je lui demande ce qu'elle ressent, elle me répond "je suis sensible", je lui demande si c'est de la douleur, elle me répond que non et me dit "ce sont des chatouilles". Très suspicieux devant ça, je lui demande plusieurs fois durant les soins s'il ne s'agit pas d'une douleur, elle répond systématiquement que non. Parfois je l'effleure à peine et elle pousse de petits cris ("oh !"). Ça m'évoque vraiment une manifestation douloureuse, mais à chaque fois que je demande, elle persiste à me dire que ça n'en est pas. Que le contact soit bon ou mauvais, même réponse. J'ai le sentiment qu'elle est moins sensible en fin de pansement, à ce moment là je peux me permettre des choses qui l'auraient fait réagir en début de soin. Les cris ne sont pas systématiques quand j'entre en contact physique avec elle (enfin, les pinces et les compressés hein...).
Elle passe au bloc pour son angio en milieu de semaine, ça se passe bien, les médecins sont satisfaits. Hier, l'opérateur passe voir sa patiente avec l'interne. Quand l'interne ressort, elle me demande de donner un antalgique qu'elle a prescrit en si besoin, je le fais, elle m'explique qu'elle se plaignait de douleur ("ça ne va pas, j'ai mal").
Chaque matin et chaque midi depuis le début de semaine, j'évalue sa douleur et elle me répond qu'elle n'est pas algique. Au repos, hors des soins, elle a vraiment un algo plus à zéro. J'ai demandé à mes collègues : personne, en dehors de cet épisode, ne lui a donné aucun antalgique pour les mêmes raisons que moi.
L'interne m'en reparle aujourd'hui et me demande de bien évaluer la douleur. Je lui explique ce qui est écrit plus haut, que je n'ai pas d'argument pour donner le doliprane mais que de principe, en prémédication du pansement, je peux le faire. Elle force en me disant qu'elle était dans un probable moment de lucidité hier quand elle est passée avec l'opérateur... Alors que hier matin, le contact était de qualité particulièrement médiocre au point qu'on a préféré décaler le pansement à aujourd'hui et qu'on avait des arguments pour dire qu'elle était particulièrement désorientée et confuse (parle de la venue de sa mère, ne sait pas qu'elle est dans un hôpital).
A côté de ça, l'interne me dit qu'il peut aussi s'agir de douleurs ponctuelles de revascularisation, et je pense plutôt que c'est ça. Mais comme je crois qu'elle a un peu été désavouée car elle était mal quand son chef est passé, forcément, elle me met un peu la pression derrière. :hap:

Vous en pensez quoi ? Une personne démente peut réellement confondre stimuli douloureux et sensibilité ?

A savoir qu'il s'agit d'une infirmière elle même, et que ce matin, elle avait une petite difficulté respi et elle a su me dire ce qu'elle ressentait précisément... Je pense que si elle était douloureuse, elle saurait me le dire, mais j'admets que je suis preneur de vos avis... Surtout ceux qui font de la gériatrie.

Si vous avez besoin de précisions aucun souci.

Le 22 janvier 2021 à 21:05:01 Jinslim a écrit :
Autrement, grosse interrogation que je vous soumets au travers d'une situation clinique.
Dans le contexte, patiente octogénaire hospitalisée pour angioplastie thérapeutique dans le cadre d'une ischémie du pied gauche. Elle a un pansement, avec des petites plaies ischémiques (non nécrotiques). Elle présente une démence non étiquetée évoluant depuis 2015. Son état cognitif est très fluctuant, accessible par moments et absolument pas sur d'autres (mais démente 100 % du temps néanmoins, le contact est juste fluctuant). Je refais ses pansements une ou deux fois, quand j'entre en contact avec le pied (pas que la plaie) elle se manifeste (mais pas tout le temps, là aussi c'est fluctuant, quand je la préviens ça se passe mieux j'ai le sentiment...). Quand je lui demande ce qu'elle ressent, elle me répond "je suis sensible", je lui demande si c'est de la douleur, elle me répond que non et me dit "ce sont des chatouilles". Très suspicieux devant ça, je lui demande plusieurs fois durant les soins s'il ne s'agit pas d'une douleur, elle répond systématiquement que non. Parfois je l'effleure à peine et elle pousse de petits cris ("oh !"). Ça m'évoque vraiment une manifestation douloureuse, mais à chaque fois que je demande, elle persiste à me dire que ça n'en est pas. Que le contact soit bon ou mauvais, même réponse. J'ai le sentiment qu'elle est moins sensible en fin de pansement, à ce moment là je peux me permettre des choses qui l'auraient fait réagir en début de soin. Les cris ne sont pas systématiques quand j'entre en contact physique avec elle (enfin, les pinces et les compressés hein...).
Elle passe au bloc pour son angio en milieu de semaine, ça se passe bien, les médecins sont satisfaits. Hier, l'opérateur passe voir sa patiente avec l'interne. Quand l'interne ressort, elle me demande de donner un antalgique qu'elle a prescrit en si besoin, je le fais, elle m'explique qu'elle se plaignait de douleur ("ça ne va pas, j'ai mal").
Chaque matin et chaque midi depuis le début de semaine, j'évalue sa douleur et elle me répond qu'elle n'est pas algique. Au repos, hors des soins, elle a vraiment un algo plus à zéro. J'ai demandé à mes collègues : personne, en dehors de cet épisode, ne lui a donné aucun antalgique pour les mêmes raisons que moi.
L'interne m'en reparle aujourd'hui et me demande de bien évaluer la douleur. Je lui explique ce qui est écrit plus haut, que je n'ai pas d'argument pour donner le doliprane mais que de principe, en prémédication du pansement, je peux le faire. Elle force en me disant qu'elle était dans un probable moment de lucidité hier quand elle est passée avec l'opérateur... Alors que hier matin, le contact était de qualité particulièrement médiocre au point qu'on a préféré décaler le pansement à aujourd'hui et qu'on avait des arguments pour dire qu'elle était particulièrement désorientée et confuse (parle de la venue de sa mère, ne sait pas qu'elle est dans un hôpital).
A côté de ça, l'interne me dit qu'il peut aussi s'agir de douleurs ponctuelles de revascularisation, et je pense plutôt que c'est ça. Mais comme je crois qu'elle a un peu été désavouée car elle était mal quand son chef est passé, forcément, elle me met un peu la pression derrière. :hap:

Vous en pensez quoi ? Une personne démente peut réellement confondre stimuli douloureux et sensibilité ?

A savoir qu'il s'agit d'une infirmière elle même, et que ce matin, elle avait une petite difficulté respi et elle a su me dire ce qu'elle ressentait précisément... Je pense que si elle était douloureuse, elle saurait me le dire, mais j'admets que je suis preneur de vos avis... Surtout ceux qui font de la gériatrie.

Si vous avez besoin de précisions aucun souci.

J'ai fait 30 semaines de stage au total en gériatrie. Ta patiente me fait penser à une dame Alzheimer (qui est décédé du COVID il y a 3 semaines). Bref, elle avait une plaie ischémique aux orteils. Chaque fois que je lui faisais son pansement, elle retirait son pied en disant "aïe" et qd je lui demandais si ça lui faisait mal elle me répondait systématiquement "non".
J'en ai conclus qu'elle avait mal, puisque le "aïe" n'est pas systématique. Quand je la touchais à un autre endroit, elle ne réagissait pas. J'en ai déduit que ça lui faisait mal. Pour ta patiente, je certaine qu'elle est douloureuse, mais ne veut pas/ne peut pas l'exprimer.

Oui, le "sang qui revient" irriguer la zone qui était en difficulté, ça reste une douleur post op très fréquente, c'est ce que disait toujours le chir quand j'étais en vascu

Quand tu dis rentrer en contact, c'est le contact avec une patiente démente, t'as pas un contact osseux on est d'accord ? :hap:

Le fait d'effleurer la jambe peut être aussi à cause de douleurs neuropathiques (peut être qu'en ouvrant pour faire le pontage ils ont touché un nerf sensitif. Si c'est une dilat ils ont pas ouvert autant, mais la revascularisation peut être douloureuse car les zones redeviennent fortement irriguées après avoir été en difficulté, ça redonne beaucoup d'influx a cet endroit et le cerveau n'avait plus l'habitude)

Sinon donner les antalgiques en systématique, c'est ce que certains anesthésistes nous demandent de faire en post opératoire (en chir traumato, mais ça reste une chirurgie). Ceux qui nous disent ça partent du principe que ça coûte rien (du paracetamol en 1ere intention n'est pas risqué, sauf si gros pb hépatique mais c'est très rare. Et ensuite palier 2 en alternance, en systématique aussi, qu'on peut adapter selon la tolérance) et qu'il faut mieux donner systématiquement en amont pour éviter au patient d'atteindre un seuil de douleur qu'on ne pourra pas casser avec un simple antalgique de palier 1 ou 2. En gros pour éviter le recours à la morphine, qui est bcp + ennuyante sur ses effets secondaires.
Ça n'est pas l'avis de tous, c'est une "école", c'est selon les pratiques des médecins du service/établissement :hap:

Le 22 janvier 2021 à 21:05:01 Jinslim a écrit :
Autrement, grosse interrogation que je vous soumets au travers d'une situation clinique.
Dans le contexte, patiente octogénaire hospitalisée pour angioplastie thérapeutique dans le cadre d'une ischémie du pied gauche. Elle a un pansement, avec des petites plaies ischémiques (non nécrotiques). Elle présente une démence non étiquetée évoluant depuis 2015. Son état cognitif est très fluctuant, accessible par moments et absolument pas sur d'autres (mais démente 100 % du temps néanmoins, le contact est juste fluctuant). Je refais ses pansements une ou deux fois, quand j'entre en contact avec le pied (pas que la plaie) elle se manifeste (mais pas tout le temps, là aussi c'est fluctuant, quand je la préviens ça se passe mieux j'ai le sentiment...). Quand je lui demande ce qu'elle ressent, elle me répond "je suis sensible", je lui demande si c'est de la douleur, elle me répond que non et me dit "ce sont des chatouilles". Très suspicieux devant ça, je lui demande plusieurs fois durant les soins s'il ne s'agit pas d'une douleur, elle répond systématiquement que non. Parfois je l'effleure à peine et elle pousse de petits cris ("oh !"). Ça m'évoque vraiment une manifestation douloureuse, mais à chaque fois que je demande, elle persiste à me dire que ça n'en est pas. Que le contact soit bon ou mauvais, même réponse. J'ai le sentiment qu'elle est moins sensible en fin de pansement, à ce moment là je peux me permettre des choses qui l'auraient fait réagir en début de soin. Les cris ne sont pas systématiques quand j'entre en contact physique avec elle (enfin, les pinces et les compressés hein...).
Elle passe au bloc pour son angio en milieu de semaine, ça se passe bien, les médecins sont satisfaits. Hier, l'opérateur passe voir sa patiente avec l'interne. Quand l'interne ressort, elle me demande de donner un antalgique qu'elle a prescrit en si besoin, je le fais, elle m'explique qu'elle se plaignait de douleur ("ça ne va pas, j'ai mal").
Chaque matin et chaque midi depuis le début de semaine, j'évalue sa douleur et elle me répond qu'elle n'est pas algique. Au repos, hors des soins, elle a vraiment un algo plus à zéro. J'ai demandé à mes collègues : personne, en dehors de cet épisode, ne lui a donné aucun antalgique pour les mêmes raisons que moi.
L'interne m'en reparle aujourd'hui et me demande de bien évaluer la douleur. Je lui explique ce qui est écrit plus haut, que je n'ai pas d'argument pour donner le doliprane mais que de principe, en prémédication du pansement, je peux le faire. Elle force en me disant qu'elle était dans un probable moment de lucidité hier quand elle est passée avec l'opérateur... Alors que hier matin, le contact était de qualité particulièrement médiocre au point qu'on a préféré décaler le pansement à aujourd'hui et qu'on avait des arguments pour dire qu'elle était particulièrement désorientée et confuse (parle de la venue de sa mère, ne sait pas qu'elle est dans un hôpital).
A côté de ça, l'interne me dit qu'il peut aussi s'agir de douleurs ponctuelles de revascularisation, et je pense plutôt que c'est ça. Mais comme je crois qu'elle a un peu été désavouée car elle était mal quand son chef est passé, forcément, elle me met un peu la pression derrière. :hap:

Vous en pensez quoi ? Une personne démente peut réellement confondre stimuli douloureux et sensibilité ?

A savoir qu'il s'agit d'une infirmière elle même, et que ce matin, elle avait une petite difficulté respi et elle a su me dire ce qu'elle ressentait précisément... Je pense que si elle était douloureuse, elle saurait me le dire, mais j'admets que je suis preneur de vos avis... Surtout ceux qui font de la gériatrie.

Si vous avez besoin de précisions aucun souci.

Salut,

Je bosse en gériatrie, je vais essayer de te répondre, néanmoins garde à l'esprit que c'est difficile sans être devant la patiente.

D'après ce que tu nous dis il y a des moments où la dame est plus ou moins lucide mais néanmoins jamais au point d'avoir une réponse verbale fiable, l'utilisation de l'Algoplus est donc justifiée, à compléter éventuellement avec l'EVS, éviter EVA et EN.
Si je comprends bien elle ne se manifeste pas hors des soins mais crie-t-elle uniquement lors de la réfection des pansements ou aussi lors d'autres soins (toilette notamment)?

Une personne atteinte d'une pathologie neurodégénérative peut en effet confondre sensibilité et douleur, ou plutôt elle peut ne pas comprendre ta question et surtout ses nuances.
De plus, malheureusement, un certain nombre de personnes âgées ont appris à vivre avec des douleurs chroniques, qui les gênent mais auxquelles elles se sont habituées, pensant que c'est normal de souffrir quand on est vieux (spoiler:non :non:).
Le "je suis sensible" est parfois un euphémisme pour dire "j'ai mal dès que je bouge mais je fais avec".
Un paracetamol en prémédication me paraît assez light, peut-être faudrait-il suggérer au médecin d'envisager autre chose, du nefopam, un morphinique ou même du MEOPA.

D'autres l'ont dit, cela peut être des douleurs neuropathiques (et évidemment ces dernières peuvent être associées à du nociceptif :hap:) , le fait que ça se déclenche à l'effleurage est un indice mais pas suffisant pour trancher avec certitude; tu peux essayer d'utiliser l'échelle DN4 pour aller plus loin, à défaut rechercher des sensations de brûlures à l'effleurage.
Si douleurs neuropathiques avérées il faut passer à autre chose (pregabaline par ex).
Le fait que ce soit plus facile en fin de pansement me fait penser qu'il peut y avoir au moins une part d'anxiété, comme si elle avait besoin de s'habituer à toi à chaque soin.
On peut donner un anxiolytique en premed, en complément d'antalgiques ou seul;nous utilisons généralement le midazolam.
En dehors de cela, ne pas hésiter à expliquer CHAQUE geste ("je passe ma main sous la jambe", "je défais le pansement"), ça peut faire des miracles, même avec des gens très très atteints.

Pour conclure je vois plusieurs pistes:

-douleur nociceptive aux soins non soulagée et dissimulée par l'état cognitif de la patiente.
-douleurs neuropathiques ou mixtes.
-anxiété lors du soin.
-un mélange de plusieurs voire de tous ces éléments.

Je te conseillerais:

-d'utiliser DN4 pour rechercher une douleur neuropathiques.
-de faire appel au soin relationnel de manière renforcée.
-de suggérer une premed plus forte que du paracetamol, voire essayer le MEOPA.
-De te référer à une équipe mobile douleur si tu en as une dans ton CH (tu n'as pas besoin d'une prescription médicale pour les contacter).

J'espère avoir pu t'aider :ok:

Hello les infirmiers,

Je suis dev web et j'en ai marre de mon taff (pas de sens, horaires à la con, posture statique, zéro contact social, univers "froid" et antiphatique...).
Je réfléchis à me reconvertir dans le secteur de la santé, en tant qu'infirmier. (peut etre kiné si je me motive, mais pas médecin car je suis un peu vieux : 26 ans)

Ce qui me motive dans ce projet sont :
- Le fait d'apprendre un vrai métier
- Posibilités de spécialisation/évolution
- Le fait de travailler au contact des gens
- Pouvoir bosser n'importe où dans en france et dans le monde
- Avoir à terme une certaine flexibilité (en intérim ou libéral : je suis musicien semi pro + producteur sur mon temps libre, et pouvoir aménager mon agenda serait un énorme plus pour mener les deux vies !)

Qu'en pensez vous ? Au niveau de mon parcours, bac S mention bien, puis DUT/Licence Pro/Master en alternance

J'ai eu aussi un bac S mention B, ça m'a aidé pour la 1ere année en ifsi (bac de l'année de l'affaire chaldeen ? :hap:)

Alors, les à côté... Tu fais des horaires postés la plupart du temps (7-14-21) ou en poste de 12h,donc aménager tes passions à côté c'est possible mais faut se préparer aux fameux "ah bah je peux pas je bosse.. Ah ce week-end aussi" :hap: les horaires restent un peu à la con

Un vrai métier utile oui, spécialisation oui, contact des gens oui, n'importe où en France oui (monde je te dirais non... En humanitaire, Suisse ou en Belgique c'est possible, par contre Canada il faut un visa spécial et être formé à nouveau si je ne dis pas de bêtises)

Tout est possible, mais n'oublie pas les à côté négatifs aussi :hap:
T'es toujours en tension niveau personnel et moyens alloués, tu es obligé de faire 18 mois minimum dans un service de soin "classique" pour faire du remplacement sous condition en libéral (ou 24 mois pour faire libéral tout court), le salaire est loin d'être mirobolant (même avec le dernier segur, le salaire infirmier français moyen reste un des pires des pays européens), métier prenant mentalement parlant (faut être concentré du début à la fin de ton poste, t'as des vies entre les mains, pas des lignes de code.. :hap:)

A toi de peser le pour et le contre
Y'a aussi d'autres métiers dans le paramédical qui peuvent t'intéresser (ergothérapeute, psychologue, kiné, entre autres)

Le 23 janvier 2021 à 21:27:52 bonobonfire a écrit :
J'ai eu aussi un bac S mention B, ça m'a aidé pour la 1ere année en ifsi (bac de l'année de l'affaire chaldeen ? :hap:)

Alors, les à côté... Tu fais des horaires postés la plupart du temps (7-14-21) ou en poste de 12h,donc aménager tes passions à côté c'est possible mais faut se préparer aux fameux "ah bah je peux pas je bosse.. Ah ce week-end aussi" :hap: les horaires restent un peu à la con

Un vrai métier utile oui, spécialisation oui, contact des gens oui, n'importe où en France oui (monde je te dirais non... En humanitaire, Suisse ou en Belgique c'est possible, par contre Canada il faut un visa spécial et être formé à nouveau si je ne dis pas de bêtises)

Tout est possible, mais n'oublie pas les à côté négatifs aussi :hap:
T'es toujours en tension niveau personnel et moyens alloués, tu es obligé de faire 18 mois minimum dans un service de soin "classique" pour faire du remplacement sous condition en libéral (ou 24 mois pour faire libéral tout court), le salaire est loin d'être mirobolant (même avec le dernier segur, le salaire infirmier français moyen reste un des pires des pays européens), métier prenant mentalement parlant (faut être concentré du début à la fin de ton poste, t'as des vies entre les mains, pas des lignes de code.. :hap:)

A toi de peser le pour et le contre
Y'a aussi d'autres métiers dans le paramédical qui peuvent t'intéresser (ergothérapeute, psychologue, kiné, entre autres)

Merci beaucoup pour ton retour :coeur:

faut être concentré du début à la fin de ton poste, t'as des vies entre les mains, pas des lignes de code.. :hap:)

En effet, ça c'est le seul truc qui me stress réellement par rapport au métier :peur:

Y'a aussi d'autres métiers dans le paramédical qui peuvent t'intéresser (ergothérapeute, psychologue, kiné, entre autres)

Oui je vais creuser de ce côté là aussi, car Kiné/Ego/Ostéo ça peut vraiment me parler également, d'autant plus que je suis sportif... Après la durée des études me refroidit un peu malheureusement :(

Salut, je suis futur interne en bio, et par curiosité vous avez des contacts avec ces internes ?

Données du topic

Auteur
--crazymarty--
Date de création
14 juin 2013 à 16:07:57
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