[DEPRIME] Entourée de médecins
Le 09 septembre 2023 à 16:07:03 :
Le 09 septembre 2023 à 16:05:29 :
Le 09 septembre 2023 à 15:54:24 :
Après des études de médecine réussies, on se sent nécessairement épanoui. Ce n'est pas ton cas, voilà toutfaux
j'ai réussi le concours de l'ENS et je suis encore sous antidépresseurs et anxiolytiques
et du coup tes collègues arrivent à rien avec toi ?
mes collègues ?
Le 09 septembre 2023 à 16:03:13 :
Bien sur que quand tu es médecin tu as une bonne confiance en toi mais tu passes + de 10 ans à travailler ca (à l'hôpital tu es très souvent hors de ta zone de confort). Mais des médecins malheureux, y'en a à la pelle.
Déjà si tu arrives à faire cours devant une classe je trouve ca vraiment bien, tu pourrais très bien te dire ca non ?
Oui, oui absolument, merci pour l'encouragement
Ca me semblait impensable il y a dix ans et pourtant j'ai relevé certains défis dont je suis fière (dont celui de faire cours). Mais mon taf ne m'épanouit pas, je ne me sens pas à ma place en fait, je suis perdue, j'ai l'impression que ma vie est vide. C'est difficile d'éprouver ça quand tu es entourée au quotidien de gens parfaitement bien là où ils sont, qui se sont trouvés et ont une vie construite.
Mais tu as raison. Je pense que je projette mon mal-être actuel. Si j'étais épanouie par mon travail et bien dans ma vie, je pense que je me comparerais moins. Mais là, c'est déprime + vivre avec des gens entourés, épanouis, heureux, successful, c'est pas facile moralement Et je ne veux pas devenir une personne aigrie, jalouse, envieuse.
Le 09 septembre 2023 à 15:52:44 :
Le 09 septembre 2023 à 15:47:03 :
On récolte ce que l'on sème
Ayaaa à la place de te soutenir il t'enfonce change de pote il en vaut pas la peine
C'est une meuf qui m'a dit ça, ma coloc et ce sera jamais ma pote en effet
J'ai trouvé ça assez insensible, surtout pour une femme qui sera médecin. C'est ce manque de sensibilité qui me chiffonne en fait. J'ai l'impression qu'ils sont "arrivés", qu'ils sont satisfaits d'eux-mêmes et quand je les entends parler des problèmes de leurs patients "dépressifs", ça brise un truc en moi. Ils se doutent pas du tout que je flirte avec les envies morbides H24.
C'est insensible en plus d'être déplacé et de manquer de tact
Elle peut avoir un avis sur toi , mais ça reste que son avis ce n'est pas la vérité et puis il y a une manière de dire les choses surtout quand quelqu'un "s'ouvre" à la personne
Le 09 septembre 2023 à 16:11:20 :
Le 09 septembre 2023 à 15:52:44 :
Le 09 septembre 2023 à 15:47:03 :
On récolte ce que l'on sème
Ayaaa à la place de te soutenir il t'enfonce change de pote il en vaut pas la peine
C'est une meuf qui m'a dit ça, ma coloc et ce sera jamais ma pote en effet
J'ai trouvé ça assez insensible, surtout pour une femme qui sera médecin. C'est ce manque de sensibilité qui me chiffonne en fait. J'ai l'impression qu'ils sont "arrivés", qu'ils sont satisfaits d'eux-mêmes et quand je les entends parler des problèmes de leurs patients "dépressifs", ça brise un truc en moi. Ils se doutent pas du tout que je flirte avec les envies morbides H24.
Ouch
Après heureusement que la nouvelle génération de psychiatres et psychologues est un peu mieux
Le 09 septembre 2023 à 16:05:30 :
Faut que tu ailles voir un psy et que tu démêle tout ça, c'est pas ici que tu vas le faire
This. Et l'expat est une bonne chose en l'occurrence. Rien d'exceptionnel à ne pas se sentir à l'aise en compagnie de gens avec lesquels tu n'as somme toute peut-être pas grand-chose en commun.
Te compare pas d'autant plus que pour une très grande majorité des gens on feint d'être heureux en public pour cacher notre malheur.
Les gens pensent que je suis très heureux dans ma vie puisque j'ai toujours le sourire au taf etc
J'ai envie de me foutre en l'air intérieurement car je déteste mon job, je me demande ce que je branle de ma vie dans mon taf de bureau et socialement j'avance plus car j'arrive pas à rencontrer une fille. J'arrive chez moi et généralement je m'écroule car je joue un jeu h24 et c'est épuisant
Tu as l'air d'être foncièrement une bonne personne l'OP, la plupart des gens (confère le forum) tendent à rabaisser ce qui leur semble inaccessible, à rager en somme. Tu peux le voir aisément aux post du style "bientôt grand remplacé par l'IA" ou "distributeurs de dolipranes", propos par ailleurs proférés par des médiocres qui doivent absolument se rassurer sur leur condition de médiocre.
Tu sembles cependant pencher de l'autre extrémité, à savoir l'admiration excessive. Il est vrai, en tout cas dans ma fac parisienne, que les bourgeois sont surreprésenté en médecine à cela s'ajoute des études extrêmement exigeantes qui donnent une bonne dose de confiance en soi dans la vie quotidienne. N'oublie pas cependant que tu ne vois que la façade de tes collocs, les internes sont ceux qui se suicident le plus (plus que les policiers par ex), il y a des tonnes de malheureux en médecine l'externat crée bcp d'anxiété, jette un oeil au topic des carabins.
C'est difficile mais essaie de moins de comparer aux autres, tu fais un beau métier le problème semble être ailleurs
Le 09 septembre 2023 à 16:11:20 :
Le 09 septembre 2023 à 15:52:44 :
Le 09 septembre 2023 à 15:47:03 :
On récolte ce que l'on sème
Ayaaa à la place de te soutenir il t'enfonce change de pote il en vaut pas la peine
C'est une meuf qui m'a dit ça, ma coloc et ce sera jamais ma pote en effet
J'ai trouvé ça assez insensible, surtout pour une femme qui sera médecin. C'est ce manque de sensibilité qui me chiffonne en fait. J'ai l'impression qu'ils sont "arrivés", qu'ils sont satisfaits d'eux-mêmes et quand je les entends parler des problèmes de leurs patients "dépressifs", ça brise un truc en moi. Ils se doutent pas du tout que je flirte avec les envies morbides H24.
Tu veux vraiment pas savoir Mais le khey d'un peu plus haut a raison, je vais pas faire de généralités, il y a plein de médecins empathiques et qui ne crachent pas sur leur patient dépressif.
Le 09 septembre 2023 à 16:04:11 :
pourquoi tu places les médecins au dessus du lambda (je parle pas de la thune, on a compris ils palpent) ?la majorité n'ont pas une empathie ou une sensibilité élevé, bien au contraire même ça a des complexes de supériorité
Non, pour moi ils ne sont pas au-dessus, je préfère la compagnie d'autres personnes, plus empathes et sensibles, comme tu le soulignes. J'essaie juste maladroitement d'expliquer que vivre à leur contact me fait me sentir comme une énorme merde.
Le 09 septembre 2023 à 16:05:30 :
Faut que tu ailles voir un psy et que tu démêle tout ça, c'est pas ici que tu vas le faire
Je vois déjà un psy khey On bosse sur ma confiance en moi, mes qualités et le pourquoi de cette comparaison dévastatrice. Je sais, rationnellement, que je ne suis pas une énorme merde mais c'est plus fort que moi, je me "sens" comme ça.
Le 09 septembre 2023 à 16:08:16 :
l'op t'as l'air de vouloir plaire au plus grand nombre, pourquoi tu vas pas vers des personnes qui te ressemblent (pas d'autres gonz en dépression, vous êtes des aspirateurs à énergie incomparables ) ?
J'en trouve pas. Je sors très peu et quand j'essaie un truc socialement, ça foire. J'attire pas les gens, je suis trop dans ma bulle, trop discrète, pas assez "enjouée", dynamique, fun (y compris pour les névrosées dans mon genre). Je sors trop peu, je sais que c'est de ma faute mais je veux pas revivre les mêmes déceptions, souffrir encore. J'avais fait beaucoup d'efforts (toute proportion gardée, mais des efforts pour MA personnalité, ce serait RIEN pour un extraverti), des associations, des sorties organisées... Je trouve pas cette connexion qui me nourrit et ça doit venir de moi, j'ai rien à offrir. Je me renferme beaucoup sur moi et mon seul cercle social c'est les gens avec qui je vis D'où la déprime
Ton mal-être semble plus lié à ta propre situation qui ne t'épanouie pas, et qui se traduit par une jalousie et une idéalisation des autres (en l'occurrence des internes, mais ça aurait pu être n'importe quel groupe de personnes heureuses, je ne pense pas que le fait qu'ils soient en médecine change quoi que ce soit).
Ca ne changera donc rien à ta situation ce que je vais te dire, mais actuellement je suis en 6ème année de médecine, je prépare le concours de l'internat. Je suis, au vu des derniers concours blancs régionaux, dans le top 5-10% des meilleurs au classement (ce qui fait que j'aurais très probablement la spécialité que je souhaite dans la ville que je souhaite sauf gros problème le jour J), j'ai une copine depuis 4 ans..
Pourtant je suis très régulièrement "malheureux". Comme un vide en moi. La façon dont tu te décris se rapproche beaucoup de se que je ressens également. Cela est principalement due au fait que je sois asocial et introverti, et que je n'arrive pas à "m'assimiler à un groupe" de bon coeur. J'ai toujours l'impression d'être en décalage. Ce qui fait que je n'ai quasiment fait aucune soirée médecine, et bien moins de quinze soirées dans ma scolarité.
Je ne vais pas m'étaler mais tout ça pour te dire que dans tous les milieux il y a des difficultés. Dans tous les milieux il y a des personnes superficielles. C'est souvent rare de trouver une "perle rare", quelqu'un avec qui on se sent réellement proche, et cela qu'on soit en médecine, en pharma, en école d'ingénieur ou que-sais-je.
Sur ce bon courage.
Le 09 septembre 2023 à 16:13:52 :
Le 09 septembre 2023 à 15:52:44 :
Le 09 septembre 2023 à 15:47:03 :
On récolte ce que l'on sème
Ayaaa à la place de te soutenir il t'enfonce change de pote il en vaut pas la peine
C'est une meuf qui m'a dit ça, ma coloc et ce sera jamais ma pote en effet
J'ai trouvé ça assez insensible, surtout pour une femme qui sera médecin. C'est ce manque de sensibilité qui me chiffonne en fait. J'ai l'impression qu'ils sont "arrivés", qu'ils sont satisfaits d'eux-mêmes et quand je les entends parler des problèmes de leurs patients "dépressifs", ça brise un truc en moi. Ils se doutent pas du tout que je flirte avec les envies morbides H24.C'est insensible en plus d'être déplacé et de manquer de tact
Elle peut avoir un avis sur toi , mais ça reste que son avis ce n'est pas la vérité et puis il y a une manière de dire les choses surtout quand quelqu'un "s'ouvre" à la personne
Je pense que c'était sa façon bien à elle de m'encourager à faire plus d'efforts, à sortir de ma coquille De me redonner le "pouvoir" de changer les choses en quelque sorte de ne pas m'apitoyer sur mon sort. Mais elle n'a pas été très délicate, effectivement
Je me dis que ces gens étaient peut-être timides au lycée et que leurs études leur ont permis de s'épanouir, de trouver leur "tribu". Bon, j'ai pas eu cette chance et j'ai peut-être pas assez semé, ou pas au bon endroit, ou pas comme il faut. Je vois ce qu'elle a voulu dire. Mais j'avoue que ça pique et ça donne l'impression que l'on n'a pas produit assez d'efforts. Or, je parle de ce plafond de verre et c'est vraiment cette sensation que je ressens, j'ai l'impression de plafonner, que faire plus d'efforts ce serait me dénaturer, porter un masque. Les fréquenter me donne envie de renoncer, de faire le constat brutal : des gens sont faits pour être heureux, d'autres non, en dépit de leurs efforts.
Le 09 septembre 2023 à 16:14:21 :
Le 09 septembre 2023 à 16:05:30 :
Faut que tu ailles voir un psy et que tu démêle tout ça, c'est pas ici que tu vas le faireThis. Et l'expat est une bonne chose en l'occurrence. Rien d'exceptionnel à ne pas se sentir à l'aise en compagnie de gens avec lesquels tu n'as somme toute peut-être pas grand-chose en commun.
Oui, je me sens mieux à l'étranger. Mais je me suis déjà expatriée par le passé, pendant 2 ans. C'était génial. Mais j'ai quand même toujours été à part, hein, ça n'a rien réglé. J'ai de vrais "problèmes" niveau sociabilité et comparaison à autrui. C'est juste que là, je suis le gland qui se compare au chêne
Le 09 septembre 2023 à 16:15:04 :
tu vivras mieux le jour où t'arrêteras de te comparer aux autres
Une idée pour arrêter ?
Le 09 septembre 2023 à 16:19:16 :
Je dois me préparer pour aller en soirée l'OP mais si le topic existe encore je reviendrai te donner mon humble avis
Avec plaisir, ici ou en MP, je lirai avec intérêt vos réflexions et conseils, ça fait du bien de pouvoir discuter de ça
Le 09 septembre 2023 à 16:20:14 :
Te compare pas d'autant plus que pour une très grande majorité des gens on feint d'être heureux en public pour cacher notre malheur.Les gens pensent que je suis très heureux dans ma vie puisque j'ai toujours le sourire au taf etc
J'ai envie de me foutre en l'air intérieurement car je déteste mon job, je me demande ce que je branle de ma vie dans mon taf de bureau et socialement j'avance plus car j'arrive pas à rencontrer une fille. J'arrive chez moi et généralement je m'écroule car je joue un jeu h24 et c'est épuisant
Ah bah, on a quasiment le même mal-être. Sauf que si je vivais en coloc avec toi, on verrait bien toi et moi que ça déconne et que tu vas mal, non ? Tu rentrerais, tu t'écroulerais, tu t'isolerais, tu pourrais pas garder le smile chez toi aussi, et te forcer autant ? Bah c'est ce que je vis.
Là je parle vraiment de meufs dont je partage le quotidien et qui, à moins d'avoir développé un schisme mental incroyable, sont vraiment bien et heureuses, tant mieux pour elles. Mais t'imagines, ce que tu fais au taf, je dois le faire aussi chez moi et je m'enfonce intérieurement dans un puits de noirceur
À te lire on dirait que tu t'attardes beaucoup trop sur tes états d'âmes. Tu viens ici nous pondre des tartines, après en avoir pourtant discuté longuement avec un psy, et même avec ta coloc et qui sait-on d'autre.
Peut-être que tu n'as pas assez d'activités dans ta vie
Le 09 septembre 2023 à 16:28:34 :
Ton mal-être semble plus lié à ta propre situation qui ne t'épanouie pas, et qui se traduit par une jalousie et une idéalisation des autres (en l'occurrence des internes, mais ça aurait pu être n'importe quel groupe de personnes heureuses, je ne pense pas que le fait qu'ils soient en médecine change quoi que ce soit).Ca ne changera donc rien à ta situation ce que je vais te dire, mais actuellement je suis en 6ème année de médecine, je prépare le concours de l'internat. Je suis, au vu des derniers concours blancs régionaux, dans le top 5-10% des meilleurs au classement (ce qui fait que j'aurais très probablement la spécialité que je souhaite dans la ville que je souhaite sauf gros problème le jour J), j'ai une copine depuis 4 ans..
Pourtant je suis très régulièrement "malheureux". Comme un vide en moi. La façon dont tu te décris se rapproche beaucoup de se que je ressens également. Cela est principalement due au fait que je sois asocial et introverti, et que je n'arrive pas à "m'assimiler à un groupe" de bon coeur. J'ai toujours l'impression d'être en décalage. Ce qui fait que je n'ai quasiment fait aucune soirée médecine, et bien moins de quinze soirées dans ma scolarité.
Je ne vais pas m'étaler mais tout ça pour te dire que dans tous les milieux il y a des difficultés. Dans tous les milieux il y a des personnes superficielles. C'est souvent rare de trouver une "perle rare", quelqu'un avec qui on se sent réellement proche, et cela qu'on soit en médecine, en pharma, en école d'ingénieur ou que-sais-je.Sur ce bon courage.
Merci pour ton très beau message, très humain qui ne change rien à ma situation, c'est vrai, mais qui me rassure un peu. Non pas que je me repais du malheur d'autrui mais je suis vraiment reconnaissante qu'une personne s'ouvre et partage les coulisses de sa vie.
Oui, écrire ce topic et vous lire (d'ailleurs merci à tous pour vos réponses) m'a fait prendre conscience que c'est ma vie qui me pose problème et c'est vraiment corrélé au "vide" que tu évoques. Je suis introvertie, asociale et solitaire à l'extrême, moi aussi, je ne sais même plus dans quelle proportion c'est "naturel" ou "subi" tellement le manque de connexion avec les autres a creusé un mal-être en moi.
Je me reconnais aussi dans le décalage que tu mentionnes, cette sensation de ne jamais faire partie d'un groupe.
J'essaie vraiment depuis quelques années d'accepter ma nature. Il y a 5 ans, il m'aurait été impensable de me rendre en soirée avec des médecins. Maintenant, j'y vais, en essayant de m'en foutre mais quand je rentre chez moi je me sens dénutrie, comme un cadavre ambulant (en plus de me sentir comme une merde, donc). C'est ce sentiment dégueulasse que je balade en permanence et que je projette sur toute situation sociale. C'est extrêmement démoralisateur et, au fond, pas tellement lié avec le statut social de mes colocs, tu as raison.
Je suis assoiffée de rencontres avec des "perles rares" mais je suis trop bousillée pour entamer une recherche active. J'oscille entre la lutte interne, faire des efforts, me donner en situation sociale et renoncer, me résigner.
Bravo à toi pour ton parcours en médecine et bon courage pour les ECN, je te souhaite d'obtenir ta spé.
Moi je suis un intello timide. J'ai fait l'erreur de faire une école de commerce et ça m'a brisé. J'ai tout plaqué et je suis rentré vivre chez mes parents. Passer 2 ans dans un monde qui était pas le mien a induit une dépression dont je suis toujours pas totalement sorti 7 ans après malgré les médicaments et les thérapies.
Données du topic
- Auteur
- Maracudjadja
- Date de création
- 9 septembre 2023 à 15:22:07
- Nb. messages archivés
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