[DEPRIME] Entourée de médecins
Le 09 septembre 2023 à 15:53:43 :
Faut que tu te détaches du regard des autres
Oui les étudiants et étudiantes en médecine ont ce qque chose qui les sépare de la plèbe
Intelligents/cultivés mais pas autistes, droits, beaux élégants mais pas vulgaires, dynamiques, vacances mais studieux, font la fête mais pas de gueule ravagée. Sauvent le monde mais gardent la modestie.
On dirait des belles personnes extérieurement et intérieurement. Ca te fait sentir comme une merde à côté, comme si t'allais jamais atteindre ce stade. 8/10 naturellement
Le 09 septembre 2023 à 15:47:36 :
Chaud, mais courage cléyette
Dis-toi qu'au lieu de te comparer à eux tu devrais te comparer à nous, ça te rendra hyper heureuse et fière de toi
Merci. C'est une idée Mais, en vrai, je voudrais ne pas me comparer surtout pas avoir, envers d'autres personnes, ce sentiment de supériorité qu'ils ont, eux envers moi (très probablement). En fait, humainement, je me sens plus proche du 0 tout et de ses névroses et angoisses que d'eux qui tutoient les dieux (j'exagère mais à vivre avec eux, c'est ce que j'en retiens).
Le 09 septembre 2023 à 15:50:02 :
Mais si je l'étais, je pense que je serais très mauvaise car je ne recommanderais pas de faire absolument de "bonnes études" (sous-entendu quoi ? Médecine, pharma ? Ingénieur ?).
Après tu sais moi je connais plein de médecins, de pharmaciens et d'ingénieurs qui sont malheureux
Tu as UN regard sur la chose mais faut pas faire de généralités
Tu as absolument raison, le malheur n'épargne personne. Lors d'une soirée avec d'autres médecins, il y en avait quelques-uns qui étaient dépressifs, souvent des hommes. Je parle vraiment de mes colocs meufs en médecine et de ce que ça me provoque de vivre avec elles. Elles représentent l'élite, en fait, et moi...
Le 09 septembre 2023 à 15:57:34 :
Oui les étudiants et étudiantes en médecine ont ce qque chose qui les sépare de la plèbeIntelligents/cultivés mais pas autistes, droits, beaux élégants mais pas vulgaires, dynamiques, vacances mais studieux, font la fête mais pas de gueule ravagée. Sauvent le monde mais gardent la modestie.
On dirait des belles personnes extérieurement et intérieurement. Ca te fait sentir comme une merde à côté, comme si t'allais jamais atteindre ce stade
Sauf que y a plein de médecins dépressifs en fait
Le 09 septembre 2023 à 15:51:18 :
Mouais cas classique de comparaison tu idéalise la vie des gens en gros rien que médecin généraliste c’est 7 ans d’études à bosser 10h par jour des cours complexes avec 0 vie sociale regarde dans les médias tout les articles de bizutage chelou genre faire manger du caca aux nouveaux ça viens des étudiants en médecine tellement ils sont devenus flinguer de la tête tout ça pour finir esclaves a bosser 60h semaine
Oui, j'idéalise. Il est vrai que l'aspect "flingué de la tête" existe, je l'ai vu pendant quelques soirées, c'est aussi pour ça que ça ne me fait pas envie, ils ont l'air de compenser des névroses. J'aurais du préciser que je parlais essentiellement de meufs et qu'elles ont l'air plus équilibrées que les hommes médecins mais avec un égo vraiment stratosphérique qui m'écrase au quotidien.
Déjà si tu arrives à faire cours devant une classe je trouve ca vraiment bien, tu pourrais très bien te dire ca non ?
Le 09 septembre 2023 à 15:53:43 :
Faut que tu te détaches du regard des autres
J'aimerais bien. J'essaie vraiment. Je n'y arrive pas. Et puis c'est pas tellement ce qu'eux vont penser de moi, le problème. C'est davantage ce que moi je projette sur eux et qui me renvoie à ma vie merdique.
Le 09 septembre 2023 à 15:54:24 :
Après des études de médecine réussies, on se sent nécessairement épanoui. Ce n'est pas ton cas, voilà tout
Oui, on peut résumer ça comme ça "voilà tout" Ma coloc aurait pu me dire ça.
Le 09 septembre 2023 à 15:54:48 :
Pourquoi tu vis en coloc ? T'es encore étudiante ? Tu passes les concours ?
Non, on vit dans une belle coloc dans une ville chère. Je me barre bientôt cela dit, je m'expatrie, avec un peu d'amertume envers mon expérience à côtoyer le "beau monde"
pourquoi tu places les médecins au dessus du lambda (je parle pas de la thune, on a compris ils palpent) ?
la majorité n'ont pas une empathie ou une sensibilité élevé, bien au contraire même ça a des complexes de supériorité
tant que t'es pas au bout de ton cursus tu vaut pas mieux que le low qui sert le whooper au BK
Le 09 septembre 2023 à 15:54:24 :
Après des études de médecine réussies, on se sent nécessairement épanoui. Ce n'est pas ton cas, voilà tout
faux
j'ai réussi le concours de l'ENS et je suis encore sous antidépresseurs et anxiolytiques
Le 09 septembre 2023 à 15:57:34 :
Oui les étudiants et étudiantes en médecine ont ce qque chose qui les sépare de la plèbeIntelligents/cultivés mais pas autistes, droits, beaux élégants mais pas vulgaires, dynamiques, vacances mais studieux, font la fête mais pas de gueule ravagée. Sauvent le monde mais gardent la modestie.
On dirait des belles personnes extérieurement et intérieurement. Ca te fait sentir comme une merde à côté, comme si t'allais jamais atteindre ce stade. 8/10 naturellement
distribuent des dolipranes et des sirops à la toux mais se sentent sauveurs
un chirurgien okay, pas des médecins généralistes
Le 09 septembre 2023 à 16:05:29 :
Le 09 septembre 2023 à 15:54:24 :
Après des études de médecine réussies, on se sent nécessairement épanoui. Ce n'est pas ton cas, voilà toutfaux
j'ai réussi le concours de l'ENS et je suis encore sous antidépresseurs et anxiolytiques
et du coup tes collègues arrivent à rien avec toi ?
Le 09 septembre 2023 à 15:22:07 :
J'ai besoin de me confier un peu, je sais pas si certains pourront me donner des conseils pour mieux appréhender la situation... Je l'espère. Je m'attends aussi aux insultes et attaques gratuites, j'essaierai de pas prendre ça trop à coeur.Il se trouve que je suis dans une période de ma vie où je me retrouve entourée de médecins. Des internes et des jeunes docteurs. Dans ma coloc et dans quelques soirées.
Je le vis super mal.Je ne pense pas que ça se résume à de la jalousie parce que je ne veux pas être médecin, je ne veux pas nécessairement vivre leur vie. Par contre, le décalage me fait mal. Peut-être que ce serait la même chose avec des community manager yes life, hein, j'en sais rien.
En fait, ils ont l'air d'avoir TOUT. Je sais, miroir aux alouettes machin. Sauf que ces personnes n'ont pas l'air de douter d'elles-mêmes. Ils font un taf très dur, que je respecte mais dans leur vie privée, hormis le salaire incroyable dont je peux seulement rêver, ils sont tout le temps dynamiques, "fiers" d'eux-mêmes, ont énormément d'amis, ils sortent tout le temps, ont plein d'activités. Une meuf m'a fait relire sa thèse et la partie "remerciements" seigneur...
En plus de la partie sur sa famille, longue d'une page, où elle remerciait jusqu'au bébé pas encore né de sa petite cousine (je jure que c'est vrai), il y avait trois pages dédiées à ses amitiés et son mec. "Merci pour les soirées mes baby doc, les fous rires, je vous aime" + plein de private joke
Dans ma vie j'ai du faire une quinzaine de soirées (j'ai + de 25 ans) et j'ai toujours été mal à l'aise, sauf quand j'étais bourrée. Dans mon mémoire, j'ai remercié mes parents, mon supérieur hiérarchique, mon frère et mes élèves (je suis prof).Je pense que ce qui me rend tarée c'est la redpill. Ils n'ont pas l'air de douter, de s'auto-critiquer en permanence comme je peux le faire. Ils ont la situation financière, le rang social, l'admiration, le cercle social. Je suis pas mal lotie, je ne peux pas me plaindre mais bordel, je suis loin d'être aussi épanouie qu'eux et les fréquenter renforce ma dépression au lieu de m'élever. Mais je vais pas fuir pour éviter d'être confrontée à la vérité, non ? Parce que j'ai envie de rejoindre une petite maison en campagne, vivre dans la simplicité, la spiritualité, loin de ce "beau monde" auquel je n'appartiens pas et qui me renvoie à ma propre médiocrité.
Je ne veux pas non plus que les gens soient malheureux comme je peux l'être mais ce côté invulnérable me fait bader. Le seul mec avec qui j'ai pris plaisir à partager une soirée c'était un FFI d'un pays d'Afrique, très posé, très humble et très curieux de mon parcours, ma personnalité. Je me sentais d'égale à égal, d'humaine à humain
J'ai fini par parler de mon malaise à une de ces meufs avec qui je suis en coloc parce que je me renferme, je commence à éviter les soirées avec eux, elle m'a répondu "On récolte ce que l'on sème."
Qu'est-ce que je suis sensée comprendre ? Ils méritent tout ça et moi non parce que j'ai pas try-hard ? J'aurais du cultiver des amitiés ? J'ai essayé, je sais pas faire, je suis nulle socialement. J'aurais du faire médecine ? Ou au moins un métier qui rapporte ? Idem, je deviens folle au travail, je lutte, je me fais violence, mais je me sens aliénée. Je devrais être tout le temps enjouée, dynamique, fun pour attirer le "positif" socialement ? J'essaye mais visiblement ça suffit pas et en plus j'ai le sentiment que c'est une mascarade, de porter des masques. J'en parle à cette interne qui me semble complètement naze en psychologie humaine, désolée, et sa réponse me confirme que le problème vient de moi mais j'arrive pas à le régler intellectuellement et agir en conséquence.
Enfin, c'est quand même fou de se dire que ces gens n'écriront jamais ce genre de topics, ne se poseront même jamais ces questions puisqu'ils n'éprouveront sans doute jamais ce sentiment mélancolique lorsque l'on se confronte à sa propre inutilité et à son plafond de verre (social, intellectuel, etc.)
De quoi les médecins ? T'inquiète pas qu'avec l'IA ils sont bel et bien menacés.
Le 09 septembre 2023 à 15:57:34 :
Oui les étudiants et étudiantes en médecine ont ce qque chose qui les sépare de la plèbeIntelligents/cultivés mais pas autistes, droits, beaux élégants mais pas vulgaires, dynamiques, vacances mais studieux, font la fête mais pas de gueule ravagée. Sauvent le monde mais gardent la modestie.
On dirait des belles personnes extérieurement et intérieurement. Ca te fait sentir comme une merde à côté, comme si t'allais jamais atteindre ce stade. 8/10 naturellement
Alors, justement, c'est pas pour taper gratuitement sur eux, mais je ne les trouve pas particulièrement intelligents et cultivés (moi non plus, hein, attention). Ils ont énormément de mérite, ils font un métier magnifique mais la plupart font énormément de fautes quand ils écrivent et s'en foutent royalement, ils ne connaissent pas grand chose au monde de l'art (cinéma, littérature, peinture, musique) et je ne les trouve justement pas très "curieux" à cet égard. C'est ce malaise que je ressens en leur présence, ils ne s'intéressent pas aux autres, à la "plèbe" dont tu parles. Ils sont vraiment rassasiés d'eux-mêmes. C'est cette auto-satisfaction qui te fait sentir comme une merde parce que t'as l'impression de n'avoir rien à leur apporter, rien à leur apprendre - ce qui est sans doute vrai.
Et pour le reste "pas vulgaires, pas de gueule ravagée par la fête + modestie", on fréquente pas les mêmes
Aujourd'hui seul chirurgien et dentiste sont encore des métiers qui vont tenir.
Mais les comptables, les notaires et les médecins d'ici 20 ans ça dégage. Ça laisse du temps a ceux qui sont en cours de route. Mais soyons sérieux. Demain le retour de bâton il va faire mal pour ces professions.
Le 09 septembre 2023 à 15:52:44 :
Le 09 septembre 2023 à 15:47:03 :
On récolte ce que l'on sème
Ayaaa à la place de te soutenir il t'enfonce change de pote il en vaut pas la peine
C'est une meuf qui m'a dit ça, ma coloc et ce sera jamais ma pote en effet
J'ai trouvé ça assez insensible, surtout pour une femme qui sera médecin. C'est ce manque de sensibilité qui me chiffonne en fait. J'ai l'impression qu'ils sont "arrivés", qu'ils sont satisfaits d'eux-mêmes et quand je les entends parler des problèmes de leurs patients "dépressifs", ça brise un truc en moi. Ils se doutent pas du tout que je flirte avec les envies morbides H24.
Données du topic
- Auteur
- Maracudjadja
- Date de création
- 9 septembre 2023 à 15:22:07
- Nb. messages archivés
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- Nb. messages JVC
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