[RISITAS] La prépa littéraire, ou comment se rendre compte que n'est pas Socrate qui veut.
SuppriméJ'peux pas vraiment comparer les filières, mais en MPSI à part en étant un pur génie, juste écouter en cours c'est l'annihilation immédiate aux khôlles et aux DST tellement il y a de trucs à maîtriser qui demandent de l'entraînement
En prépa littéraire c'est un peu différent. Je vais pas me prononcer sur le cas de l'auteur mais je pense que les trajectoires possibles d' un élève en A/L ne sont pas du tout les mêmes que pour un taupin.
Pour la plupart des élèves le destin est écrit dès les premiers DS. On sait qui aura l'ENS et qui ne l'aura pas (d'ailleurs dans la plupart des prépas Litt les profs font une catégorie "ENSable", détachée du reste ). Et ce qui distingue ces élèves des autres péquenauds c'est leur rédaction et le développement de leur raisonnement. L'op l'a dit dans un chapitre il me semble : même si t'as pas toutes les connaissances si ton devoir est bien structuré tu peux taper 10-11 (bon à l'ENS ils demandent les deux hein ). Le truc c'est que cette façon de penser si singulière c'est un peu "tu l'as ou tu l'as pas". Généralement tu te la découvres pas par magie au cours de l'année. Et c'est là où je voulais en venir, je pense que notre ami Peluchet fait partie de ces quelques graciés qui ont eu le déclic que chaque hypokhâgneux ou khâgneux espèrent connaître un jour. Je saurais pas vraiment l'expliquer mais la méthode de la dissertation en A/L c'est vraiment un autre monde.
Après il est certain qu'il avait probablement déjà les capacités pour mener les raisonnements adéquats, probablement qu'en relisant ses copies et en sortant de son attitude dilettante il a pu révéler tout son potentiel. Son affinité avec les œuvres philosophiques a pu jouer aussi.
Message assez long qui aurait sa place au rayon ésotérisme de la FNAC et je m'en excuse par avance , je me disais qu'effectivement pour beaucoup ça peut paraître surprenant de voir qqn faire un tel bond en avant mais dans les classes de prépa litt y a toujours quelques énergumènes comme ça qui te sortent des pics "d'intelligence" d'on-ne-sait-trop-où. Après la norme c'est plutôt la progression linéaire prévisble, toute la question est de savoir si tu es étiqueté ensable ou non à la sortie de ton premier DS d'histoire...
Pour résumer je pense que la prépa littéraire est pas celle qui va forcément récompenser les plus taffeurs. Enfin ça dépendra des objectifs fixés, c'est évident qu'en travaillant le gain sera conséquent autant sur le plan des connaissances que sur le plan de la méthode mais le St-Graal ne sera pas forcément au rdv au bout des 2, 3 ans. Mais c'est aussi celle qui trahit le moins, c'est rare de sous-performer énormément (sauf si c'est un sujet de cours et que tu as rien révisé) et c'est assez rare de sur-performer aussi, quoique c'est peut-être plus souvent dans ce sens.
Voilà voilà, je sais pas ce qu'en dirait l'op mais c'est comme ça que je l'analyse.
Osef mais je ne sais pas pourquoi clef tu m'a redonné de la motivation pour rentrer en prépa
Mon "rêve" / objectif principal ca a toujours été d'intégrer une B/L parisienne pour aller bouffer des sciences sociales, faire le nerd et pouvoir avoir une ambiance lycée mais plus mature avec des cours intéréssants pour déboucher sur quelque chose de solide, mais je pensais en être incapable parce que je suis addict à la gratification instantanée même si je suis loin d'être retardé, presque 0 tout (la majorité des gens du forum quoi)
J'ai ajd eu mes résultats de bac de francais et après avoir bossé comme un taré absolu et voulu me pendre pendant toute l'année (cad bouffer du marc aurèle et de la google knowledge pour éviter de me mettre une balle) j'ai réussi à avoir 19 à l'écrit et 18 à l'oral
Je voulais faire pharma car je n'ai pas le niveau pour une école d'ingé non-dreamed et que mes parents ne sont pas excessivement riches mais je crois que je vais m'orienter vers la B/L comme j'ai un profil équilibré, par hasard est ce que ce serait possible de dire vers quel lycée tu t'es dirigé et quelles recommendations de B/L tu aurais pour un 16 - 17 au bac maths physique langues anciennes ? Merci clef
Le 12 juillet 2022 à 01:11:13 :
Osef mais je ne sais pas pourquoi clef tu m'a redonné de la motivation pour rentrer en prépaMon "rêve" / objectif principal ca a toujours été d'intégrer une B/L parisienne pour aller bouffer des sciences sociales, faire le nerd et pouvoir avoir une ambiance lycée mais plus mature avec des cours intéréssants pour déboucher sur quelque chose de solide, mais je pensais en être incapable parce que je suis addict à la gratification instantanée même si je suis loin d'être retardé, presque 0 tout (la majorité des gens du forum quoi)
J'ai ajd eu mes résultats de bac de francais et après avoir bossé comme un taré absolu et voulu me pendre pendant toute l'année (cad bouffer du marc aurèle et de la google knowledge pour éviter de me mettre une balle) j'ai réussi à avoir 19 à l'écrit et 18 à l'oral
Je voulais faire pharma car je n'ai pas le niveau pour une école d'ingé non-dreamed et que mes parents ne sont pas excessivement riches mais je crois que je vais m'orienter vers la B/L comme j'ai un profil équilibré, par hasard est ce que ce serait possible de dire vers quel lycée tu t'es dirigé et quelles recommendations de B/L tu aurais pour un 16 - 17 au bac maths physique langues anciennes ? Merci clef
Le top ce serait janson mais vu mon dossier et mon lycée de banlieue + 15% d'intégration ca me semble impossible, j'aimerais quand même pas tomber sur une daube quoi
Y'a une B/L à Janson ? Je souhaite aller en B/L aussi (ou en A/L, à voir) j'ai visité LLG et H4, hésite pas à passer pv si tu veux discuter un peu des B/L cléyou
Le 12 juillet 2022 à 00:48:05 :
J'peux pas vraiment comparer les filières, mais en MPSI à part en étant un pur génie, juste écouter en cours c'est l'annihilation immédiate aux khôlles et aux DST tellement il y a de trucs à maîtriser qui demandent de l'entraînement
En prépa littéraire c'est un peu différent. Je vais pas me prononcer sur le cas de l'auteur mais je pense que les trajectoires possibles d' un élève en A/L ne sont pas du tout les mêmes que pour un taupin.
Pour la plupart des élèves le destin est écrit dès les premiers DS. On sait qui aura l'ENS et qui ne l'aura pas (d'ailleurs dans la plupart des prépas Litt les profs font une catégorie "ENSable", détachée du reste ). Et ce qui distingue ces élèves des autres péquenauds c'est leur rédaction et le développement de leur raisonnement. L'op l'a dit dans un chapitre il me semble : même si t'as pas toutes les connaissances si ton devoir est bien structuré tu peux taper 10-11 (bon à l'ENS ils demandent les deux hein ). Le truc c'est que cette façon de penser si singulière c'est un peu "tu l'as ou tu l'as pas". Généralement tu te la découvres pas par magie au cours de l'année. Et c'est là où je voulais en venir, je pense que notre ami Peluchet fait partie de ces quelques graciés qui ont eu le déclic que chaque hypokhâgneux ou khâgneux espèrent connaître un jour. Je saurais pas vraiment l'expliquer mais la méthode de la dissertation en A/L c'est vraiment un autre monde.
Après il est certain qu'il avait probablement déjà les capacités pour mener les raisonnements adéquats, probablement qu'en relisant ses copies et en sortant de son attitude dilettante il a pu révéler tout son potentiel. Son affinité avec les œuvres philosophiques a pu jouer aussi.Message assez long qui aurait sa place au rayon ésotérisme de la FNAC et je m'en excuse par avance , je me disais qu'effectivement pour beaucoup ça peut paraître surprenant de voir qqn faire un tel bond en avant mais dans les classes de prépa litt y a toujours quelques énergumènes comme ça qui te sortent des pics "d'intelligence" d'on-ne-sait-trop-où. Après la norme c'est plutôt la progression linéaire prévisble, toute la question est de savoir si tu es étiqueté ensable ou non à la sortie de ton premier DS d'histoire...
Pour résumer je pense que la prépa littéraire est pas celle qui va forcément récompenser les plus taffeurs. Enfin ça dépendra des objectifs fixés, c'est évident qu'en travaillant le gain sera conséquent autant sur le plan des connaissances que sur le plan de la méthode mais le St-Graal ne sera pas forcément au rdv au bout des 2, 3 ans. Mais c'est aussi celle qui trahit le moins, c'est rare de sous-performer énormément (sauf si c'est un sujet de cours et que tu as rien révisé) et c'est assez rare de sur-performer aussi, quoique c'est peut-être plus souvent dans ce sens.Voilà voilà, je sais pas ce qu'en dirait l'op mais c'est comme ça que je l'analyse.
Je sais pas si c'est réservé juste aux littéraires ce genre de déclic. J'en ai eu une forme au debut de la MP (mpsi je bitais rien a part la SI et j'avais une mauvaise methode de travail), et ca c'est globalement beaucoup mieux passé après.
Je pensais pas que c'était aussi intense que la prépa scientifique votre prépa.
C'est assez similaire en fait sauf que vous avez la chance d'avoir des filles
Finalement l'auteur a quand même réussi à rentrer dans le moule, c'est à ça que sert la prépa en plus de t'apporter une méthode.
Je me suis bien amusé à lire hier soir, marrant ce profil catho tradi assexué, sûrement un peu bobo sur les bords
J'ai quand même une question à te poser, dans ta classe vous êtes tous vax ou vous avez su prendre un peu de recul et gérer cette question avec du sens critique ?
Comment voyez vous la question du pass, masque et ce qu'on vit actuellement sur la guerre en Ukraine ?
Je sais que vous vivez dans une bulle quand vous êtes en prépa et que vous avez pas le temps de vous intéresser à autre chose qu'à vos études mais je demande quand même par curiosité
Chapitre 10. Notes et contre notes.
Trois semaines avant les vacances de Pâques, il te reste deux épreuves considérables à passer.
D’abord, un DST de littérature.
Pour toi, c’est l’occasion d’enfoncer le clou et de te prouver que c’est “ta matière”. Autant dire que t’es gonflé à bloc, tout comme pour ta khôlle, tu te mets à reprendre ton cours, tes exemples et tes citations.
En plus de ça, le devoir est consacré au roman, c’est ton domaine. Tu te mets même à l’épreuve en faisant un sujet d’entraînement que tu feras corriger par un autre professeur.
Tu ne peux pas te foirer, tu dois majorer.
Honnêtement, ça fait longtemps que t’as lâché cette matière. T’as l’impression de stagner depuis septembre.
Gru ne fait que t’enfoncer dans ses commentaires ou en khôlle.
C’est dans cet état presque bipolaire que tu passes tes dernières semaines avant Pâques.
La veille du DST de français, tu décides de relâcher la pression en allant au bar.
Tu enchaînes les bières avec Jules et Gabriel pendant que vous vous récitez des citations.
Rétrospectivement, tu dois avouer que ce n’était pas l’idée la plus brillante.
Le lendemain, tu arrives dans la salle. Tu prévois la coquette somme de 6 copies pour ton devoir.
Autant dire que t’es prêt à tout déchirer.
Tu prends ton sujet et la première heure, tout se passe pour le mieux.
Tu rédiges un brouillon extrêmement clair, t’as l’impression d’avoir tiré la citation à son maximum et d’être à la place de l’auteur.
Ton plan se tient formellement, t’as même une troisième grande partie de qualité. Tu rédiges ton introduction sur ton brouillon, t’as jamais fait mieux. Tout s’enchaîne magnifiquement bien.
Et là, alors que tu t’apprêtes à rédiger ta première partie, tu te sens incapable de continuer.
T’as l’impression de plus avoir rien à dire, t’as l’impression de forcer tes exemples, que rien ne fait sens.
Dans ta tête, tu remets en question toute ton introduction.
Dans tous les cas, t’as plus le temps ni l’énergie de reprendre à zéro.
Tu peines à terminer ta première grande partie. C’est encore pire pour la deuxième, t’écris littéralement deux lignes avant de t’arrêter.
Pour ne rien arranger, tu te sens pris d’une extrême fatigue, t’arrêtes pas de fermer les yeux pour te reposer. Tu repenses à la veille.
T’es tellement dégoûté par ce que tu fais que tu ne veux plus continuer. En regardant ta montre, tu t’aperçois qu’il te reste 3 heures 30 d’épreuve.
Tu t’arrêtes en plein milieu de ta deuxième partie et tu rédiges une courte conclusion pour étayer ton propos, puis tu te lèves pour rendre ta copie.
Après ça, tu rentres chez toi, t’as envie de tout arrêter. T’as foiré “ton” épreuve.
Tu passes ton week-end dans ton lit. T’as jamais été aussi déprimé pour un simple échec.
Quand tu reviens en cours, t’es toujours un peu dégoûté, même si t’as pris le temps de de digérer un peu. Autant dire que tu prends pas le temps de réviser la philosophie.
Et ce DST sera encore pire que le précédent.
Pour le dire rapidement, tu vois le sujet et là : trou noir.
Tu n’as rien à dire, mais vraiment rien. Gru lui-même dira que c’était le sujet le plus compliqué de l’année.
Tu bricoles une introduction dans la première heure et un vague plan. Au moment de rédiger, tu te sens pas la force d’écrire un raisonnement complet, tu t’arrêtes après l’introduction et tu rends ta copie, puis tu sors de la salle.
Sauf que Gru déteste les gens qui ne terminent pas les copies. Il veut que ses élèves se “battent jusqu’à la mort” avec ses sujets.
Toi, t’as mis le genou à terre.
Après ce DST, tu te remets sérieusement en question. T’es quand même un peu plus mature qu’en début d’année et tu sais qu’il y a un problème. Tu ne veux surtout pas tomber dans le piège de pas terminer ses copies.
C’est la pire chose à faire en hypokhâgne.
Sauf que cette fois-ci, plutôt que de tomber dans le piège, tu te refuses à recommencer.
Tu prends même rendez-vous avez la vieille pour qu’elle te donne des conseils. Finalement, ça ne sert pas à grand-chose. Elle te dit des choses un peu banales (qui sont toujours intéressantes à entendre), comme quoi, tu dois rester les 6 heures d’épreuve et t’accrocher quoi qu’il en coûte.
Bref, des choses que tu sais déjà.
Juste avant les vacances, tu obtiens tes notes.
3,5/20 en philosophie accompagné d’un commentaire bien salé de Gru. T’as l’impression d’avoir tronché sa femme tellement son commentaire respire la haine.
“Insulte à la philosophie de Descartes” .
Tu t’en bats totalement les couilles. Au diable la philosophie te dis-tu.
En revanche, tu obtiens la note de … 9,5 en français.
Tu comprends pas trop, sur ton commentaire, ton professeur souligne la qualité de ton introduction et à quel point tu avais compris la citation.
Il regrette ta copie inachevée, il écrit même que ta copie valait facilement un 13-14 avec un développement à la suite.
En clair, t’es dans les dix premiers de ta classe en ayant rendu une copie à peine commencée (introduction + I + conclusion).
Cette note achève de te remotiver à travailler.
Tu te sens enfin capable de réussir.
Tu ne veux pas que tes deux ans de prépa soient gâchés par la procrastination. Il te reste un (ou deux) an(s) pour voir ce que tu vaux vraiment, t’es déterminé à tout donner.
Justement, tu vas rapidement pouvoir mettre en œuvre tes résolutions.
En effet, les concours blancs s’approchent, et tu as toutes les vacances pour travailler ...
Données du topic
- Auteur
- peluchet
- Date de création
- 8 juillet 2022 à 12:03:15
- Date de suppression
- 5 janvier 2023 à 12:47:00
- Supprimé par
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