[RISITAS] Au bout du monde : un khey au Japon
je me lance dans la rédaction d'un risitas pour vous narrer les moments marquants de mon échange universitaire que j'ai effectué au Japon il y a quelques années.
Personnellement, avant mon départ, lire les risitas des autres kheys ayant vécu une expérience similaire me faisait juste rêver, c'est pourquoi je me lance dans ce projet. Je le fais aussi pour moi. Mes souvenirs de cette période commencent à s'estomper et j'aimerais capturer l'état d'esprit dans lequel j'étais à cette période.
Il y aura un peu de sexe. Aussi, j'espère que le Risitas échappera au 410.
J'essaierai de sortir au moins un chapitre par jour dans les prochaines semaines.
J'espère que vous apprécierez, n'hésitez pas à me faire vos retours.
Bonne lecture.
Prologue
17 heure. Je dépose ma tenue de travail dans mon casier.
J’enfile mes chaussures et mon caban et sort du vestiaire. Une pression de mon doigt sur le bouton rouge, et la porte s’ouvre, comme aspirée en l’air.
Alors que je me dirige vers la sortie, je croise Nicolas, le papa de l’équipe
« Salut Nicolas.
« Hey, Cybercuck, tu nous quittes, il parait ?
« Ouep.
« Et tu fais quoi après ?
« Ben, tu sais, je pars au Japon.
« Ah! Quand tu reviendras on t’appellera le chinois!
«
«
« Allez salut.
Ce petit job en mise en rayon ne me manquera pas. Mais au moins, il m’a permis d’accumuler une somme respectable pour profiter au mieux de mon périple.
Mes bons résultats obtenus à la sueur de mon front
Je me voyais déjà déglinguer de la gourgandine en Colombie ou au Brésil en sirotant des cocktails à la plage entre deux expéditions fabuleuses à parcourir l’Amérique du Sud
Mais l’homme sage est celui qui connait ses limites comme dirait Sun Tzu
Je suis un 6/10 à lunettes (j’ai ouïe dire que certaines filles me trouvaient « pas mal » au lycée) qui fait des études plutôt bonnes, et j’ai la chance d’avoir une génétique plutôt avantageuse : en effet malgré mon mètre 75, j’ai un corps athlétique et suis bien plutôt membré (ce petit détail aura son importance un peu plus tard ).
Clairement insuffisant hélas pour me sortir de pucellerie à ce stade de ma vie –j’ai 22 ans au moment des faits. Aussi, ma seule « relation » avec une fille, quelques années plus tôt, a viré à la friendzone .
Bref, j’ai vite déconsidéré les meufs comme critère principal dans mon choix d’université. Mon choix s’est très vite réorienté vers l’Asie, ce continent immense et mystérieux, imprégné de traditions séculaires tout en étant à la pointe de la technologie. Mon choix s’est fait entre l’empire du milieu et l’empire du soleil levant
Comme vous l’aurez compris, c’est finalement sur ce dernier que mon choix définitif s’est porté –du fait de sa qualité de vie incomparable. Et je ne regrette absolument pas mon choix.
Je passais mes dernière journées en France à fantasmer ce voyage. A la veille du grand départ, l’excitation est à son comble !
Chapitre 1 : Le grand départ
22 Mars. Le jour J est enfin arrivé.
Quelle impression étrange de se réveiller dans son lit à cinq heure du matin et de se dire que la prochaine fois que l’on ira se coucher, se sera littéralement à l’autre bout du monde.
Après avoir embrassé ma mère une dernière fois –mère poule comme elle est, c’est un miracle qu’elle m’aie laissé partir
Je prends la voiture avec mon père jusqu’à la gare de ma ville de province.
Les adieux sont plus brefs avec lui, je pense qu’il ne veut pas me submerger de stress. Je ne peux m’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur alors que je le vois s’éloigner du parking de la gare, mais l’excitation reprend très vite le dessus.
A la sortie du train, je me fais accoster par des gitans qui me présentent un « formulaire » réalisé à la va-vite sur Word
« Eh, cousin, donne des sous, c’est pour les enfants sourds
- C’est quoi ce formulaire claqué ?
- -Allez, c’est pour les enfants sourds j’te dis. Faut que tu signes là.
- …
- …
- Mon avion décolle bientôt, je regrette de ne pas pouvoir vous aider.
Ce qui est faux, bien entendu, mon avion ne décollant pas avant de longues heures. Je réussis à leur fausser compagnie et me déplace de terminal en terminal à travers l’aéroport Charles de Gaulle.
J’adore les aéroports. Ils me donnent l’impression de faire partie de l’élite l’espace d’un instant. J’y côtoie des businessmen chanceux
des émirs pleins aux as
des stars
des diplomates
des grands professeurs
et autres visiteurs venus des contrées les plus exotiques
Les aéroports me donnent l’impression d’être au centre du monde et d’avoir ce dernier à portée de main.
D’ici, je pourrais autant partir au bout du monde que prendre un vol pour aller voir mon papi et ma mamie en Bretagne
A la sécurité, une géante subsaharienne me met un coup de pression
« Monsieur !
-U…Ui ?
- Passez votre ordinateur au contrôle.
- Euh… C’est à dire que…
-…
- Ok, allez-y.
Je passe mon ordinateur au contrôle. Dans ma tête, je me fais des films et me vois avoir à expliquer de quoi est composé le dossier intitulé « dossier » de 60 gigaoctets scrupuleusement dissimulé dans les fichiers de League of Legends
Finalement, la sécurité ne relève rien d’anormal dans mon ordinateur et je me dirige enfin vers l’A380 qui doit me mener à Séoul.
Après quelques heures à bouquiner et jouer à sur une des consoles disponibles dans le hangar, je m’engage sur la rampe d’embarcation, prend place côté fenêtre, fais un dernier snap comme le PNJ que je suis
Je prends une grande inspiration, ayant toujours du mal à réaliser ce que je suis sur le point de vivre.
Chapitre 2 : Une très longue nuit
Le maître de bord nous souhaite la bienvenue dans l’appareil.
Quelques secondes plus tard, l’avion décolle. Quand on y pense, la puissance nécessaire pour arracher un engin de cette masse du sol doit juste être délirante
Je suis installé côté fenêtre, sur une rangée de trois places à côté d’un couple de boomers.
Elle doit avoir des problèmes d’audition car elle ne peut pas s’empêcher de parler lui hyper fort.
« Je suis pas bien installée.
«
«
Bref, les jérémiades se succèdent aux jérémiades. Le pauvre vieux ne sait plus où se mettre.
L’avion est à présent lancé dans les airs, direction Séoul.
Impossible de faire marche arrière à présent. Mon destin est en marche.
Pour passer le temps, j’observe le paysage par la fenêtre.
L’Europe du Nord est désespérément plate. Des champs à perte de vue, succession de formes jaunes et vertes sur le sol des milliers de kilomètres plus bas.
Je peux suivre le trajet de l’avion depuis l’écran à ma disposition, ce qui rend le temps bien plus long. Quand je vois mon pays natal disparaître de l’écran, alors que l’avion s’enfonce dans l’immense Sibérie, je ne peux m’empêcher de retenir un prout d’angoisse, le premier depuis mon départ de chez moi il y a maintenant une douzaine d’heures
Jamais je n’ai été aussi loin de chez moi. Je suis au milieu de nulle part. Décalage horaire oblige, l’avion est très vite happé par les ténèbres alors que quelques turbulences commencent à secouer l’avion.
Autant je n’ai pas le mal de l’avion, autant je suis complètement incapable de fermer l’œil dans des lieux publics, j’ai un réel blocage psychologique là-dessus ne me demandez pas pourquoi. J’ai beau me tourner et me retourner dans tous les sens, impossible de somnoler alors que tout le monde autour de moi semble dormir à poing fermé.
Je lance mon écran pour passer le temps, ne pouvant plus regarder le paysage. Le catalogue est très majoritairement coréen (je volais avec Korea Airlines) et le peu de films anglophones disponibles est complètement claqué au sol.
Je me tape « Captive State », une daube intersidérale, en entier par je ne sais quel miracle.
Je commence vraiment à fatiguer, au point que je n’arrive plus à être assez concentré pour bouquiner ou même imaginer les mois qui arrivent. Et pourtant, mon cerveau refuse de se mettre en veille. Qu’est-ce que c’est con un cerveau humain.
Cette nuit sibérienne me semble longue. Très longue. Et paradoxalement, elle est en fait très courte puisque l’avion « fonce vers le Soleil » en se dirigeant vers l’Est.
Finalement, le jour commence à se lever. Il doit être six heures du matin heure locale. Je découvre enfin l’Asie de mes propres yeux. Nous sommes au-dessus du Nord de la Chine.
Ce que je vois au sol est magnifique. Du moins, je parviens à trouver de la beauté dans ce monde industriel qui semble sans fin. Le pays s’éveille doucement. Le Soleil, au loin, émet des lueurs rosées. Des chalutiers quittent le port. Les chantiers s’animent. Les réseaux routiers se remplissent petit à petit. Des millions d’âmes se mettent peu à peu en ordre de marche pour une nouvelle journée tout aussi harassante que la précédente, pour perdurer l’équilibre du monde.
Le jour se lève enfin. Dans mon état de fatigue, la lumière naturelle m’explose les yeux , le temps radieux n’aidant pas.
Après avoir soigneusement évité la Corée du Nord , nous arrivons enfin à Incheon, l’aéroport international de Séoul. Etant situé sur la côte, la vue est vraiment splendide, et je profite de chacune des dernières secondes de cet interminable voyage jusqu’à ce que l’avion se pose enfin sur le sol coréen.
Je suis enfin au bout du monde.
Le 18 mai 2021 à 23:01:45 :
Chapitre 2 : Une très longue nuitLe maître de bord nous souhaite la bienvenue dans l’appareil.
Quelques secondes plus tard, l’avion décolle. Quand on y pense, la puissance nécessaire pour arracher un engin de cette masse du sol doit juste être déliranteJe suis installé côté fenêtre, sur une rangée de trois places à côté d’un couple de boomers.
Elle doit avoir des problèmes d’audition car elle ne peut pas s’empêcher de parler lui hyper fort.
« Je suis pas bien installée.
«
«Bref, les jérémiades se succèdent aux jérémiades. Le pauvre vieux ne sait plus où se mettre.
L’avion est à présent lancé dans les airs, direction Séoul.
Impossible de faire marche arrière à présent. Mon destin est en marche.
Pour passer le temps, j’observe le paysage par la fenêtre.
L’Europe du Nord est désespérément plate. Des champs à perte de vue, succession de formes jaunes et vertes sur le sol des milliers de kilomètres plus bas.
Je peux suivre le trajet de l’avion depuis l’écran à ma disposition, ce qui rend le temps bien plus long. Quand je vois mon pays natal disparaître de l’écran, alors que l’avion s’enfonce dans l’immense Sibérie, je ne peux m’empêcher de retenir un prout d’angoisse, le premier depuis mon départ de chez moi il y a maintenant une douzaine d’heuresJamais je n’ai été aussi loin de chez moi. Je suis au milieu de nulle part. Décalage horaire oblige, l’avion est très vite happé par les ténèbres alors que quelques turbulences commencent à secouer l’avion.
Autant je n’ai pas le mal de l’avion, autant je suis complètement incapable de fermer l’œil dans des lieux publics, j’ai un réel blocage psychologique là-dessus ne me demandez pas pourquoi. J’ai beau me tourner et me retourner dans tous les sens, impossible de somnoler alors que tout le monde autour de moi semble dormir à poing fermé.Je lance mon écran pour passer le temps, ne pouvant plus regarder le paysage. Le catalogue est très majoritairement coréen (je volais avec Korea Airlines) et le peu de films anglophones disponibles est complètement claqué au sol.
Je me tape « Captive State », une daube intersidérale, en entier par je ne sais quel miracle.Je commence vraiment à fatiguer, au point que je n’arrive plus à être assez concentré pour bouquiner ou même imaginer les mois qui arrivent. Et pourtant, mon cerveau refuse de se mettre en veille. Qu’est-ce que c’est con un cerveau humain.
Cette nuit sibérienne me semble longue. Très longue. Et paradoxalement, elle est en fait très courte puisque l’avion « fonce vers le Soleil » en se dirigeant vers l’Est.Finalement, le jour commence à se lever. Il doit être six heures du matin heure locale. Je découvre enfin l’Asie de mes propres yeux. Nous sommes au-dessus du Nord de la Chine.
Ce que je vois au sol est magnifique. Du moins, je parviens à trouver de la beauté dans ce monde industriel qui semble sans fin. Le pays s’éveille doucement. Le Soleil, au loin, émet des lueurs rosées. Des chalutiers quittent le port. Les chantiers s’animent. Les réseaux routiers se remplissent petit à petit. Des millions d’âmes se mettent peu à peu en ordre de marche pour une nouvelle journée tout aussi harassante que la précédente, pour perdurer l’équilibre du monde.Le jour se lève enfin. Dans mon état de fatigue, la lumière naturelle m’explose les yeux , le temps radieux n’aidant pas.
Après avoir soigneusement évité la Corée du Nord , nous arrivons enfin à Incheon, l’aéroport international de Séoul. Etant situé sur la côte, la vue est vraiment splendide, et je profite de chacune des dernières secondes de cet interminable voyage jusqu’à ce que l’avion se pose enfin sur le sol coréen.
Je suis enfin au bout du monde.
Le 18 mai 2021 à 23:06:03 :
Les chapitres actuels ne sont pas les plus intéressant de mon voyage. Encore un chapitre pour mon arrivée au Japon et on pourra entrer dans le vif du sujet
Données du topic
- Auteur
- Cybercuck1997
- Date de création
- 16 mai 2021 à 21:14:55
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