[RISITAS] Au bout du monde : un khey au Japon
Chapitre 15 : Kanawa
Le lendemain matin, je consulte ma messagerie, et je vois que Shri m’a laissé le message le plus mignon que je n’ai jamais reçu de ma vie.
« Je vois que les nouvelles vont vites à Beppu.
-Haha. Be ready, I’m coming to the residence. We’re gonna buy something for you.
Shri me rejoins à la résidence. On se pose dans un des salons les plus hauts de cette dernière, d’où la vue est absolument splendide, d’autant plus que la météo est radieuse. On fait un peu de ping pong . Il est tellement claqué que même de la main gauche je l’éclate, aussi on passe vite à autre chose. Direction le centre ville. Nous sortons de la résidence sous une chaleur conséquente pour un mois de mai. Etant donné que je suis encore un peu déshydraté à cause des événements de hier , je fonctionne un peu au ralenti sous ce soleil de plomb.
L’un des paradoxes que j’ai relevé au Japon est que bien qu’il y ait de l’anglais partout dans la rue, sur les enseignes des commerces et restaurants, dans les slogans, sur les menus, les panneaux de signalisation, dans les chansons, sur les écrans géants, ou encore les panneaux publicitaires, l’énorme majorité de la population a un niveau extrêmement faible voire inexistant dans la langue de Shakespeare. J’en profite pour ouvrir une parenthèse : lorsque dans le Risitas j’ai des interractions avec des japonais (homis Shen et Yi qui parlent bien anglais), c’est en réalité très laborieux, et on doit communiquer à base d’anglais et de japonais hyper basique (j’étais toujours muni de mon petit dico franco-japonais), de signes, ou encore de différents outils de traduction automatique. Ce n’est que pour les besoins du Risitas que je retranscris des dialogues fluides.
Bref, nous avions pris l’habitude avec Shri de parler tout haut en anglais, puisque les gens ne pouvaient pas nous comprendre –idem avec Pépé et Arnaud en français.
Shri m’ammène à un 7/11. Le magasin est parfaitement climatisé, c’est agréable. Je le suis dans la supérette jusqu’à un étal. Il fouille quelques instants, puis en extirpe une sorte de compote à aspirer.
« Bro ! You should take that for your diarhea !”
J’entends un gloussement étouffé derrière moi. Une jeune femme blanche est en train de se foutre de ma gueule.
“Maybe you should say this kind of thing even louder bro?”
-…”
-…”
Je prends l’article des mains de Shri, passe devant la jeune femme , et me dirige vers les caisses. Je paie l’article et jette un dernier regard à la jeune femme, qui me lance dans un français parfait :
« Bon rétablissement à vous, hein ! »
La compote que Shri m’a fait acheter a pour but de me réhydrater. Une fois ingurgitée, je ne perds pas mes bonnes vieilles habitudes, trouve un distributeur, et me prends un soda à la pomme.
Je marche avec Shri. C’est la première fois que l’on se retrouve seul à seul et c’est l’occasion d’apprendre un peu plus à nous connaître.
Je découvre un personnage assez torturé et assez flou sur son parcours et ses motivations. D’originaire bangladaise, Shri est né et a grandi en Australie et y a réalisé une partie de son cursus. Apparemment en froid avec sa famille, il est venu s’installer au Japon il y a quatre ans pour reprendre des études. Shri semble en outre avoir quelques tendances paranoïaques : il a apparemment un passif particulier avec une franco-japonaise prénommée Anne, maintenant casée avec un coréen. Passif qui l’aurait poussé à faire des conneries et à se mettre la moitié du campus à dos.
On se promène un peu. On passe dans le parc de la ville, puis on se pose au club de tennis où on mate des vieux qui jouent à pousse la crotte. Ensuite, on retourne en centre-ville et on se pose dans un resto de nouilles.
« By the way bro, thanks for my rent, I’ll pay you back as soon as I get my loan.
-T’inquiète.
-Can you pay the noodles as well?
-Ok.”
Arnaud nous rejoins.
“Yo les potes.
-Eyh bro.
-Yo.
-You did not convince Pépé to come?
-Nope, he has la flemme.”
Arnaud s’adresse à moi :
« Ca va mieux par rapport à hier?
-Ouep. Mais une turbochiasse de cette ampleur, c'est vraiment une première. On est allé acheter une potion magique contre la chiasse avec Shri. Et toi comment était ta soirée ?
-Au top. J’ai date avec Mejai la semaine prochaine.
-Félicitation mon salaud ! »
Nous nous rendons à Beppu Station, non loin d’ici.
« Bonjour, cher disciple.
-B… Bonjour.
-Tu nous avais caché que tu t’étais fait des potes parmi les locaux.
-En fait, c’est pas vraiment mes potes.
-Votre formation n’est pas finie. N’oubliez pas, seule une pratique régulière et exclusive peut vous permettre d’élever votre âme. Nous sommes là pour vous assister dans cette voie.
-They are quite cringe bro.
-Certainement… Hahem…Voyez-vous, je suis un homme extrêmement occupé. Une prochaine fois, certainement!
-…
Nous prenons un bus pour le quartier de Kanawa, l’un des plus vieux quartier de Beppu. Niché dans le flanc de la montagne, ce quartier extrêmement tranquille est connu pour ces fameux enfers dont je vous ai déjà parlé, des onsens aux températures extrêmes et aux superbes textures. Une sérénité incroyable se dégage du quartier. Une forte odeur de souffre également à cause des onsens, à laquelle l’on finit par s’accoutumer.
(vous trouvez pas que Shri ressemble au PNJ qui donne les quêtes dans un jeu vidéo ? ) (pour la petite anecdote, quand j’ai publié cette photo dans ma storie, l’une des vieilles de la secte –que j’avais accepté sur Facebook- m’a lâché un émoji « pas content », j’ai compris plus tard que c’est parce qu’il s’agit d’un temple shintoïste )
On se pose dans une restaurant traditionnel. On y mange les meilleurs ramens de nos vies, avec en prime les pieds dans une eau hyper chaude –l’une des spécificité du quartier est ces mini onsens pour les pieds que l’on trouve un peu partout - et un peu de musique japonaise particulièrement relaxante en guise de fond sonore.
Quand on fait remarquer –par l’intermédiaire de Shri - au vieux qui tient le resto que nous n’avons jamais mangé de ramens aussi bons, il en chie de joie.
Il nous paie même un coup à boire.
Le 28 mai 2021 à 00:49:12 :
Chapitre 15 : Kanawa
Le lendemain matin, je consulte ma messagerie, et je vois que Shri m’a laissé le message le plus mignon que je n’ai jamais reçu de ma vie.
« Je vois que les nouvelles vont vites à Beppu.
-Haha. Be ready, I’m coming to the residence. We’re gonna buy something for you.
Shri me rejoins à la résidence. On se pose dans un des salons les plus hauts de cette dernière, d’où la vue est absolument splendide, d’autant plus que la météo est radieuse. On fait un peu de ping pong . Il est tellement claqué que même de la main gauche je l’éclate, aussi on passe vite à autre chose. Direction le centre ville. Nous sortons de la résidence sous une chaleur conséquente pour un mois de mai. Etant donné que je suis encore un peu déshydraté à cause des événements de hier , je fonctionne un peu au ralenti sous ce soleil de plomb.
L’un des paradoxes que j’ai relevé au Japon est que bien qu’il y ait de l’anglais partout dans la rue, sur les enseignes des commerces et restaurants, dans les slogans, sur les menus, les panneaux de signalisation, dans les chansons, sur les écrans géants, ou encore les panneaux publicitaires, l’énorme majorité de la population a un niveau extrêmement faible voire inexistant dans la langue de Shakespeare. J’en profite pour ouvrir une parenthèse : lorsque dans le Risitas j’ai des interractions avec des japonais (homis Shen et Yi qui parlent bien anglais), c’est en réalité très laborieux, et on doit communiquer à base d’anglais et de japonais hyper basique (j’étais toujours muni de mon petit dico franco-japonais), de signes, ou encore de différents outils de traduction automatique. Ce n’est que pour les besoins du Risitas que je retranscris des dialogues fluides.
Bref, nous avions pris l’habitude avec Shri de parler tout haut en anglais, puisque les gens ne pouvaient pas nous comprendre –idem avec Pépé et Arnaud en français.
Shri m’amène à un 7/11. Le magasin est parfaitement climatisé, c’est agréable. Je le suis dans la supérette jusqu’à un étal. Il fouille quelques instants, puis en extirpe une sorte de compote à aspirer.
« Bro ! You should take that for your diarhea !”
J’entends un gloussement étouffé derrière moi. Une jeune femme blanche est en train de se foutre de ma gueule.
“Maybe you should say this kind of thing even louder bro?”
-…”
-…”
Je prends l’article des mains de Shri, passe devant la jeune femme , et me dirige vers les caisses. Je paie l’article et jette un dernier regard à la jeune femme, qui me lance dans un français parfait :
« Bon rétablissement à vous, hein ! »
La compote que Shri m’a fait acheter a pour but de me réhydrater. Une fois ingurgitée, je ne perds pas mes bonnes vieilles habitudes, trouve un distributeur, et me prends un soda à la pomme.
Je marche avec Shri. C’est la première fois que l’on se retrouve seul à seul et c’est l’occasion d’apprendre un peu plus à nous connaître.
Je découvre un personnage assez torturé et assez flou sur son parcours et ses motivations. D’originaire bangladaise, Shri est né et a grandi en Australie et y a réalisé une partie de son cursus. Apparemment en froid avec sa famille, il est venu s’installer au Japon il y a quatre ans pour reprendre des études. Shri semble en outre avoir quelques tendances paranoïaques : il a apparemment un passif particulier avec une franco-japonaise prénommée Anne, maintenant casée avec un coréen. Passif qui l’aurait poussé à faire des conneries et à se mettre la moitié du campus à dos.
On se promène un peu. On passe dans le parc de la ville, puis on se pose au club de tennis où on mate des vieux qui jouent à pousse la crotte. Ensuite, on retourne en centre-ville et on se pose dans un resto de nouilles.
« By the way bro, thanks for my rent, I’ll pay you back as soon as I get my loan.
-T’inquiète.
-Can you pay the noodles as well?
-Ok.”
Arnaud nous rejoint.
“Yo les potes.
-Eyh bro.
-Yo.
-You did not convince Pépé to come?
-Nope, he has la flemme.”
Arnaud s’adresse à moi :
« Ca va mieux par rapport à hier?
-Ouep. Mais une turbochiasse de cette ampleur, c'est vraiment une première. On est allé acheter une potion magique contre la chiasse avec Shri. Et toi comment était ta soirée ?
-Au top. J’ai date avec Mejai la semaine prochaine.
-Félicitation mon salaud ! »
Nous nous rendons à Beppu Station, non loin d’ici.
« Bonjour, cher disciple.
-B… Bonjour.
-Tu nous avais caché que tu t’étais fait des potes parmi les locaux.
-En fait, c’est pas vraiment mes potes.
-Votre formation n’est pas finie. N’oubliez pas, seule une pratique régulière et exclusive peut vous permettre d’élever votre âme. Nous sommes là pour vous assister dans cette voie.
-They are quite cringe bro.
-Certainement… Hahem…Voyez-vous, je suis un homme extrêmement occupé. Une prochaine fois, certainement!
-…
Nous prenons un bus pour le quartier de Kanawa, l’un des plus vieux quartier de Beppu. Niché dans le flanc de la montagne, ce quartier extrêmement tranquille est connu pour ces fameux enfers dont je vous ai déjà parlé, des onsens aux températures extrêmes et aux superbes textures. Une sérénité incroyable se dégage du quartier. Une forte odeur de souffre également à cause des onsens, à laquelle l’on finit par s’accoutumer.
(vous trouvez pas que Shri ressemble au PNJ qui donne les quêtes dans un jeu vidéo ? ) (pour la petite anecdote, quand j’ai publié cette photo dans ma storie, l’une des vieilles de la secte –que j’avais accepté sur Facebook- m’a lâché un émoji « pas content », j’ai compris plus tard que c’est parce qu’il s’agit d’un temple shintoïste )
On se pose dans une restaurant traditionnel. On y mange les meilleurs ramens de nos vies, avec en prime les pieds dans une eau hyper chaude –l’une des spécificité du quartier est ces mini onsens pour les pieds que l’on trouve un peu partout - et un peu de musique japonaise particulièrement relaxante en guise de fond sonore.
Quand on fait remarquer –par l’intermédiaire de Shri - au vieux qui tient le resto que nous n’avons jamais mangé de ramens aussi bons, il en chie de joie.
Il nous paie même un coup à boire.
Shri a l'air sympa mais en même temps assez étrange... Surtout les affaires de pognons, ça a l'air de cacher quelque chose... Hâte d'en découvrir plus
Risitas de qualité, on rentre tout de suite dans l'histoire, GG khey
Bonne chance pour ta recherche de stage !
Le 28 mai 2021 à 13:03:04 :
Excellent kheyou, c'est quand le passage avec les yakuzas ? Y a un chapitre qui a sauté ?
Je pense que tu fais référence à une anecdote que j'ai raconté dans la conversation. Je ne l'ai pas encore racontée dans un chapitre car c'est arrivé tard dans mon voyage.
J'ai fait sauter trois chapitres car je les ai republié en les réarrangeant un peu mais actuellement rien ne manque
Le 28 mai 2021 à 10:30:25 :
Quelles provinces as-tu faites Water ?
Kanto et kansai
Données du topic
- Auteur
- Cybercuck1997
- Date de création
- 16 mai 2021 à 21:14:55
- Nb. messages archivés
- 554
- Nb. messages JVC
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