* Topic officiel des ESC *
Le 03 avril 2021 à 13:49:26 ExAuditriceAmen a écrit :
Le 03 avril 2021 à 12:22:23 SimpsCity3 a écrit :
Le 03 avril 2021 à 12:04:16 Nendoroid a écrit :
Dans 2ans il sera junior chez les bleusje ferais des missions freelance pour les bleus, mais mieux payé (c'est pas dur en même temps)
Roland Berger fait aussi appel à un pool de free-lances et ça paye bien askip
oui mon ancien associé a bossé pour eux, c'est pas mal Mais ils sont un peu obsédé par le "Roland Berger Way" apparemment. Tu as fait 50 DD comme indep, mais ils vont te faire chier parce que tu suis pas le cahier des charges RB
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TM: 307
Toeic: 910
Dossier: L3 validée, j'ai redoublé l2 et l3, mention passable et rattrapages, etc, mais plusieurs stages, une expérience asso, un voyage en Asie.
Je serai admissible où vous pensez ? Le dossier qui compte pour 1/3 va me desservir de fou ou pas ?
Merci d'avance et bonne soirée à vous
Le 03 avril 2021 à 19:21:46 AntiRaclette a écrit :
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tente Kedge en vrai
Le 03 avril 2021 à 19:52:13 TM2020 a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:21:46 AntiRaclette a écrit :
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ca va etre short tu penses ? j'avais entendu dire kedge open bar moi ?
Le 03 avril 2021 à 20:17:10 AntiRaclette a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:52:13 TM2020 a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:21:46 AntiRaclette a écrit :
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Ton dossier est assez mauvais, les points positifs sont les stages et l'asso mais c'est du bonus en plus du cursus universitaire. Dans ton cas, tes redoublements te disqualifient des top écoles
À moins de refaire le TM et le TOEIC pour avoir une super note, là tu n'auras pas grand chose
Le 03 avril 2021 à 20:24:33 cdommage a écrit :
Le 03 avril 2021 à 20:17:10 AntiRaclette a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:52:13 TM2020 a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:21:46 AntiRaclette a écrit :
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Ton dossier est assez mauvais, les points positifs sont les stages et l'asso mais c'est du bonus en plus du cursus universitaire. Dans ton cas, tes redoublements te disqualifient des top écoles
À moins de refaire le TM et le TOEIC pour avoir une super note, là tu n'auras pas grand chose
redoubler et finir en top 3
Le 03 avril 2021 à 20:24:33 cdommage a écrit :
Le 03 avril 2021 à 20:17:10 AntiRaclette a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:52:13 TM2020 a écrit :
Le 03 avril 2021 à 19:21:46 AntiRaclette a écrit :
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Dossier: L3 validée, j'ai redoublé l2 et l3, mention passable et rattrapages, etc, mais plusieurs stages, une expérience asso, un voyage en Asie.
Je serai admissible où vous pensez ? Le dossier qui compte pour 1/3 va me desservir de fou ou pas ?
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tente Kedge en vrai
ca va etre short tu penses ? j'avais entendu dire kedge open bar moi ?
Ton dossier est assez mauvais, les points positifs sont les stages et l'asso mais c'est du bonus en plus du cursus universitaire. Dans ton cas, tes redoublements te disqualifient des top écoles
À moins de refaire le TM et le TOEIC pour avoir une super note, là tu n'auras pas grand chose
c'est quoi les "top écoles" genre kedge, rennes et strasbourg ca va etre short aussi ?
Le 03 avril 2021 à 21:48:31 -Nixik-2bis a écrit :
Le 03 avril 2021 à 21:25:25 ExcelIence a écrit :
On peut faire quoi après un 1er stage en finance en tant que contrôleur interne financier en ministère ?ça dépend si tu es à kedge ou l'essec
Je suis en M1 à la fac
J'intègre probablement entre top 6 et 9 l'année pro
Le 03 avril 2021 à 22:19:51 el-pollo a écrit :
Le 03 avril 2021 à 21:25:25 ExcelIence a écrit :
On peut faire quoi après un 1er stage en finance en tant que contrôleur interne financier en ministère ?Go réseauter pour que Darmanin te pistonne
Surtout répond dans les 5 minutes à ses SMS "tu fé koi bb t debou?"
La French tech en panne de géant (L’Express)
La French tech, c'est par exemple Meslegumes.fr financée par la BPI et le conseil régional; et, si l'entreprise décolle, elle deviendra Myvegetables.com, lèvera des fonds additionnels auprès de capital-risqueurs de la Silicon Valley, où elle finira par s'installer. Tel est, à peu près, l'état de la tech tricolore.
L'Hexagone compte une dizaine de licornes, ces entreprises dont la valorisation dépasse le milliard d'euros. Personne ne nie que toutes sont ce qu'on appelle de « belles boîtes » : managements solides, équipes techniques au top niveau, bons produits et un vrai marché potentiel. Pas question, donc, de gâcher l'autocongratulation endémique d'une French tech arborant son petit coq rouge en origami. « Ce sont des labradors. Ils ont le poil luisant, on les exhibe, on les cajole, regrette Nicolas Colin, inspecteur des finances passé au financement de start-up et aujourd'hui basé à Munich. Sauf qu'on a besoin de lévriers. » A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens et une chouette ambiance, l'écosystème de la start-up nation bleu-blanc-rouge est poussif. Pour en comprendre les maux et envisager les remèdes, un parallèle s'impose avec les succès étrangers, à commencer par celui de la tech américaine.
La Silicon Valley doit son succès à trois facteurs : l'argent public celui du secteur de la défense, notamment qui a irrigué un appareil de recherche ultradynamique constitué par des universités d'élite, une immense disponibilité en capitaux prompts à parier sur l'innovation et une flexibilité du marché du travail. On en voit les résultats dans les bâtiments scientifiques de l'université Stanford : sciences informatiques, ingénierie mécanique, chimie, physique des matériaux, etc. Tous les géants du complexe militaroindustriel américain figurent parmi les donateurs. Depuis maintenant des décennies, l'argent du Pentagone nourrit la recherche outre-Atlantique dans des domaines aussi variés que les microprocesseurs ou les véhicules autonomes.
« C'est impensable en France, pour deux raisons : d'abord, chez nous l'argent de la défense va vers les grandes entreprises du secteur et non vers la recherche académique, explique Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique. Ensuite, il n'est pas envisageable, pour l'université, d'accepter des financements militaires comme le fait l'enseignement supérieur américain avec la Darpa (l'agence pour les projets de recherche avancée de défense). Même chose, d'ailleurs, pour les programmes privés qui, la plupart du temps, sont malvenus dans le monde académique tricolore. »
C'est donc la double peine pour notre université. Non seulement elle est financièrement exsangue, mais le nombre d'ingénieurs qu'elle forme est comparativement faible, d'où une absence dans les grands classements internationaux. Celui du Times Higher Education recense les pôles d'excellence en sciences informatiques : sur les 20 premiers, 14 sont américains, 5 sont européens; la première place est occupée par Oxford, devant Stanford. Aucun pôle français ne figure dans ce classement. Quant aux publications académiques, si on les rapporte à la population, la France en produit deux fois moins que le Royaume-Uni et trois fois moins que la Suisse, la Suède ou encore le Danemark.
« L'impératif du moment est de massifier l'accès au savoir et aux compétences, poursuit Gilles Babinet. Il faut doter les établissements d'une vraie gouvernance, avec des présidents pouvant sélectionner les étudiants et choisir les meilleurs professeurs en leur donnant le salaire qu'ils méritent. » L'université doit aussi accepter de travailler avec le secteur privé, soulignent nos interlocuteurs. Les détracteurs du modèle américain invoquent la pollution de la recherche académique par l'argent du privé, ou la consanguinité avec les réseaux d'entreprises de tech. Tout cela est vrai. Mais le système anglo-saxon fonctionne. Selon Sifted, un think tank affilié au Financial Times, spécialisé dans l'innovation en Europe, sur 18 grosses start-up reposant sur des technologies avancées, 7 sont issues d'Oxford ou de Cambridge.
La troisième épine est l'absence de débouchés financiers pour les entreprises de la tech française. Le financement des start-up s'articule autour de deux phases : l'amorçage, pendant lequel l'entreprise développe un prototype, puis la croissance, où elle va aller chercher des suppléments de capitaux. Les montants vont de quelques centaines de milliers ou de millions d'euros pour l'amorçage, tandis que les séquences suivantes se chiffrent en dizaines, voire en centaines de millions.
Ici, le système est contraint comme un bonsaï. La phase d'amorçage est dominée par la Banque publique d'investissement (BPI) et une kyrielle de soutiens régionaux. Si l'on y ajoute l'assurance chômage et les généreuses exonérations de charges, les jeunes pousses hexagonales n'ont pas de problème de financement initial. C'est ensuite que cela se complique.
Une des causes tient à la taille et à la faible internationalisation des capitalrisqueurs français (VC). Sur les 1 000 plus grands fonds mondiaux répertoriés par la plateforme Crunchbase, la France n'a qu'un seul VC (en 435e position, le second est à la 1 236e place), là où l'Allemagne en compte 9 et le Royaume-Uni, 25. Outre la taille des investisseurs, une entreprise en croissance aura toujours intérêt à décrocher un grand nom du venture capital américain, qui sera un gage de confiance pour les levées de fonds futures et qui, surtout, aura l'expérience de dizaines de « sorties », rachats ou introductions en Bourse. D'où la prise de contrôle, consentie, voire recherchée, des licornes tricolores par des investisseurs anglo-saxons.
Ce plafond de verre du système de financement explique que l'élevage de licornes nationales reste anémique. Si on le rapporte à la population, la France en dénombre quatre fois moins que le Royaume-Uni, cinq fois moins que les Etats-Unis, vingt-six fois moins que l'Estonie, et trente-cinq fois moins qu'Israël. « Avec les grosses valorisations vient tout un système d'expérience collective et d'assistance, avec des gens qui aident à préparer les dossiers, arrangent les connexions, donnent des conseils qui font gagner un temps précieux », analyse Marc Verstaen, émigré de longue date en Californie, où il a travaillé pour Oracle, Apple et Docker avant de prendre la direction de l'ingénierie dans une start-up du secteur spatial.
Même chose en Europe : « Les licornes font émerger un écosystème. En Estonie, nous en avons cinq, ce qui est beaucoup rapporté à notre taille, souligne l'ancien président Toomas Hendrik Ilves, à qui l'on attribue le virage numérique du pays après la chute de l'URSS. Chez nous, le succès de ces entreprises a convaincu les ingénieurs et les investisseurs partis à l'étranger de revenir. » Il attribue cette densité à trois facteurs : la création d'une filière de mathématiques et sciences informatiques au début des années 1990; le choix d'une excellence dans la cybersécurité et... l'adoption systématique de l'anglais.
Là encore, les statistiques internationales se montrent accablantes. L'English Proficiency Index de 2020 place la France en 28e position pour sa maîtrise de l'anglais, avec tous les Etats européens devant elle. Et, dans le classement par villes, Paris est 15e, derrière Mumbai ou Buenos Aires. Il y a six ans, ce travers n'avait pas échappé à Nicolas Dessaigne. Dès la création d'Algolia un moteur de recherche pour les sociétés , en 2014, il avait pris une décision radicale : « Nous avons décidé de n'y parler qu'anglais. Nous sommes devenus plus attractifs pour les talents étrangers, notre développement à l'international a été grandement facilité. » Au point qu'Algolia a fait le grand saut en installant son siège à San Francisco dès lors qu'elle a rejoint le prestigieux incubateur Y Combinator. Algolia est aujourd'hui une licorne... américaine, avec plus de 10 000 clients dans le monde.
Que faire pour que la France développe un substrat d'entreprises de technologie correspondant à sa taille? Sur le plan du financement, le débat reste vif entre ceux qui dénoncent les effets toxiques de l'abondance de fonds publics BPI, crédit d'impôt recherche... et les défenseurs d'un volontarisme politique. Les premiers estiment que la prodigalité étatique maintient un système pas toujours viable et finalement peu apte à se projeter vers l'étranger. Les autres considèrent que l'Etat a un rôle à jouer, par exemple en abondant des fonds étrangers désireux d'investir dans notre pays. « C'est ce qu'ont fait les Israéliens », rappelle Nicolas Colin.
Reste que renforcer l'attractivité française n'est pas seulement une question de taille des start-up. Même si c'est parfois exagéré, la rigidité du droit du travail est souvent invoquée. Bill Gurley, associé au sein du géant du capital-risque Benchmark, a dit un jour, en présence d'Emmanuel Macron : « Si j'investis dans une boîte, je dois pouvoir remplacer le CEO très vite, car c'est une question de survie. En France : no way [c'est impossible]. » Si la croissance de la French tech a été fulgurante ces dernières années, le chemin est encore long avant de la voir se hisser dans le peloton de tête européen.
Le 04 avril 2021 à 09:38:45 TYthon a écrit :
La French tech en panne de géant (L’Express)L'écosystème de nos start-up ne décolle pas. En cause, une insuffisance de talents scientifiques et des débouchés financiers peu attractifs.
La French tech, c'est par exemple Meslegumes.fr financée par la BPI et le conseil régional; et, si l'entreprise décolle, elle deviendra Myvegetables.com, lèvera des fonds additionnels auprès de capital-risqueurs de la Silicon Valley, où elle finira par s'installer. Tel est, à peu près, l'état de la tech tricolore.
L'Hexagone compte une dizaine de licornes, ces entreprises dont la valorisation dépasse le milliard d'euros. Personne ne nie que toutes sont ce qu'on appelle de « belles boîtes » : managements solides, équipes techniques au top niveau, bons produits et un vrai marché potentiel. Pas question, donc, de gâcher l'autocongratulation endémique d'une French tech arborant son petit coq rouge en origami. « Ce sont des labradors. Ils ont le poil luisant, on les exhibe, on les cajole, regrette Nicolas Colin, inspecteur des finances passé au financement de start-up et aujourd'hui basé à Munich. Sauf qu'on a besoin de lévriers. » A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens et une chouette ambiance, l'écosystème de la start-up nation bleu-blanc-rouge est poussif. Pour en comprendre les maux et envisager les remèdes, un parallèle s'impose avec les succès étrangers, à commencer par celui de la tech américaine.
La Silicon Valley doit son succès à trois facteurs : l'argent public celui du secteur de la défense, notamment qui a irrigué un appareil de recherche ultradynamique constitué par des universités d'élite, une immense disponibilité en capitaux prompts à parier sur l'innovation et une flexibilité du marché du travail. On en voit les résultats dans les bâtiments scientifiques de l'université Stanford : sciences informatiques, ingénierie mécanique, chimie, physique des matériaux, etc. Tous les géants du complexe militaroindustriel américain figurent parmi les donateurs. Depuis maintenant des décennies, l'argent du Pentagone nourrit la recherche outre-Atlantique dans des domaines aussi variés que les microprocesseurs ou les véhicules autonomes.
« C'est impensable en France, pour deux raisons : d'abord, chez nous l'argent de la défense va vers les grandes entreprises du secteur et non vers la recherche académique, explique Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique. Ensuite, il n'est pas envisageable, pour l'université, d'accepter des financements militaires comme le fait l'enseignement supérieur américain avec la Darpa (l'agence pour les projets de recherche avancée de défense). Même chose, d'ailleurs, pour les programmes privés qui, la plupart du temps, sont malvenus dans le monde académique tricolore. »
C'est donc la double peine pour notre université. Non seulement elle est financièrement exsangue, mais le nombre d'ingénieurs qu'elle forme est comparativement faible, d'où une absence dans les grands classements internationaux. Celui du Times Higher Education recense les pôles d'excellence en sciences informatiques : sur les 20 premiers, 14 sont américains, 5 sont européens; la première place est occupée par Oxford, devant Stanford. Aucun pôle français ne figure dans ce classement. Quant aux publications académiques, si on les rapporte à la population, la France en produit deux fois moins que le Royaume-Uni et trois fois moins que la Suisse, la Suède ou encore le Danemark.
« L'impératif du moment est de massifier l'accès au savoir et aux compétences, poursuit Gilles Babinet. Il faut doter les établissements d'une vraie gouvernance, avec des présidents pouvant sélectionner les étudiants et choisir les meilleurs professeurs en leur donnant le salaire qu'ils méritent. » L'université doit aussi accepter de travailler avec le secteur privé, soulignent nos interlocuteurs. Les détracteurs du modèle américain invoquent la pollution de la recherche académique par l'argent du privé, ou la consanguinité avec les réseaux d'entreprises de tech. Tout cela est vrai. Mais le système anglo-saxon fonctionne. Selon Sifted, un think tank affilié au Financial Times, spécialisé dans l'innovation en Europe, sur 18 grosses start-up reposant sur des technologies avancées, 7 sont issues d'Oxford ou de Cambridge.
La troisième épine est l'absence de débouchés financiers pour les entreprises de la tech française. Le financement des start-up s'articule autour de deux phases : l'amorçage, pendant lequel l'entreprise développe un prototype, puis la croissance, où elle va aller chercher des suppléments de capitaux. Les montants vont de quelques centaines de milliers ou de millions d'euros pour l'amorçage, tandis que les séquences suivantes se chiffrent en dizaines, voire en centaines de millions.
Ici, le système est contraint comme un bonsaï. La phase d'amorçage est dominée par la Banque publique d'investissement (BPI) et une kyrielle de soutiens régionaux. Si l'on y ajoute l'assurance chômage et les généreuses exonérations de charges, les jeunes pousses hexagonales n'ont pas de problème de financement initial. C'est ensuite que cela se complique.
Une des causes tient à la taille et à la faible internationalisation des capitalrisqueurs français (VC). Sur les 1 000 plus grands fonds mondiaux répertoriés par la plateforme Crunchbase, la France n'a qu'un seul VC (en 435e position, le second est à la 1 236e place), là où l'Allemagne en compte 9 et le Royaume-Uni, 25. Outre la taille des investisseurs, une entreprise en croissance aura toujours intérêt à décrocher un grand nom du venture capital américain, qui sera un gage de confiance pour les levées de fonds futures et qui, surtout, aura l'expérience de dizaines de « sorties », rachats ou introductions en Bourse. D'où la prise de contrôle, consentie, voire recherchée, des licornes tricolores par des investisseurs anglo-saxons.
Ce plafond de verre du système de financement explique que l'élevage de licornes nationales reste anémique. Si on le rapporte à la population, la France en dénombre quatre fois moins que le Royaume-Uni, cinq fois moins que les Etats-Unis, vingt-six fois moins que l'Estonie, et trente-cinq fois moins qu'Israël. « Avec les grosses valorisations vient tout un système d'expérience collective et d'assistance, avec des gens qui aident à préparer les dossiers, arrangent les connexions, donnent des conseils qui font gagner un temps précieux », analyse Marc Verstaen, émigré de longue date en Californie, où il a travaillé pour Oracle, Apple et Docker avant de prendre la direction de l'ingénierie dans une start-up du secteur spatial.
Même chose en Europe : « Les licornes font émerger un écosystème. En Estonie, nous en avons cinq, ce qui est beaucoup rapporté à notre taille, souligne l'ancien président Toomas Hendrik Ilves, à qui l'on attribue le virage numérique du pays après la chute de l'URSS. Chez nous, le succès de ces entreprises a convaincu les ingénieurs et les investisseurs partis à l'étranger de revenir. » Il attribue cette densité à trois facteurs : la création d'une filière de mathématiques et sciences informatiques au début des années 1990; le choix d'une excellence dans la cybersécurité et... l'adoption systématique de l'anglais.
Là encore, les statistiques internationales se montrent accablantes. L'English Proficiency Index de 2020 place la France en 28e position pour sa maîtrise de l'anglais, avec tous les Etats européens devant elle. Et, dans le classement par villes, Paris est 15e, derrière Mumbai ou Buenos Aires. Il y a six ans, ce travers n'avait pas échappé à Nicolas Dessaigne. Dès la création d'Algolia un moteur de recherche pour les sociétés , en 2014, il avait pris une décision radicale : « Nous avons décidé de n'y parler qu'anglais. Nous sommes devenus plus attractifs pour les talents étrangers, notre développement à l'international a été grandement facilité. » Au point qu'Algolia a fait le grand saut en installant son siège à San Francisco dès lors qu'elle a rejoint le prestigieux incubateur Y Combinator. Algolia est aujourd'hui une licorne... américaine, avec plus de 10 000 clients dans le monde.
Que faire pour que la France développe un substrat d'entreprises de technologie correspondant à sa taille? Sur le plan du financement, le débat reste vif entre ceux qui dénoncent les effets toxiques de l'abondance de fonds publics BPI, crédit d'impôt recherche... et les défenseurs d'un volontarisme politique. Les premiers estiment que la prodigalité étatique maintient un système pas toujours viable et finalement peu apte à se projeter vers l'étranger. Les autres considèrent que l'Etat a un rôle à jouer, par exemple en abondant des fonds étrangers désireux d'investir dans notre pays. « C'est ce qu'ont fait les Israéliens », rappelle Nicolas Colin.
Reste que renforcer l'attractivité française n'est pas seulement une question de taille des start-up. Même si c'est parfois exagéré, la rigidité du droit du travail est souvent invoquée. Bill Gurley, associé au sein du géant du capital-risque Benchmark, a dit un jour, en présence d'Emmanuel Macron : « Si j'investis dans une boîte, je dois pouvoir remplacer le CEO très vite, car c'est une question de survie. En France : no way [c'est impossible]. » Si la croissance de la French tech a été fulgurante ces dernières années, le chemin est encore long avant de la voir se hisser dans le peloton de tête européen.
Tout est faux, on en est loin. Très dur de lever du seed, c'est tout le problème, parce que les fonds sont ultra-frileux. C'est plus simple de jeter de l'argent derrière des boîtes qui ont levé leur premiers millions auprès du family office de papa, parce que ce sont des boîtes "sûres". D'où des valos boursouflées, mais finalement peu d'innovation.
Le type qui a écrit ça n'a jamais monté une boîte. L'assurance chômage Difficile d'avoir une rupture conventionnelle. Quand bien même l'aurait-tu, c'est pas ça qui te permet de te financer.
La BPI La BPI est ultra-lente, c'est tout le problème. Tu peux aller grater 50k mais ça te prend 1 an à temps plein. Et il faut domicilier ta boîte dans le 93.
Le passage sur le complexe militaro-industriel est WTFesque au possible. C'était vrai dans les années 1950 sous Eisenhower, éventuellement.
Quant au type qui n'a jamais crée de boîte de sa vie de l'Inspection des Finances qui parle de lévriers et de labradors
Tandis que les deux vraies raisons ne sont pas citées. 1) Les fonds français sont ultra-frileux et se ruent tous sur des séries B/C/... plutôt que sur du vrai seed et 2) il n'y a pas de régimes de retraites par capitalisation donc pas de fonds de long-terme.
Avec des débiles pareils qui tiennent les cordons de la Bourse, on est pas rendu
Données du topic
- Auteur
- ClaireLaffut
- Date de création
- 4 janvier 2021 à 12:03:11
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