Khey et écrivain.
Le 11 février 2021 à 15:15:44 Dunwich-Monst a écrit :
Je comprends que tu souhaites mettre en valeur ce que tu fais ink mais n'abuses pas non plus
Bah... je "fais" pas plus de jeunesse que d'adulte ?
Le 11 février 2021 à 15:16:53 ink-ray a écrit :
Le 11 février 2021 à 15:15:44 Dunwich-Monst a écrit :
Je comprends que tu souhaites mettre en valeur ce que tu fais ink mais n'abuses pas non plusBah... je "fais" pas plus de jeunesse que d'adulte ?
Je voulais parler de ce que tu fais en ce moment, ce dont tu nous parle.
J'ai l'impression que vous pensez que je veux absolument descendre la littérature adulte au profit de la littérature jeunesse, ce qui est loin d'être le cas
Simplement, c'est (à mon sens mais à celui de nombreux autres auteurs qui font à la fois des textes adulte et jeunesse) bien plus prise de tête de plancher sur un projet pour enfant que sur un projet adulte. Je parle pas de technicité, je parle pas de style, je parle pas non plus de temps investi dans l'absolu (parce que forcément, écrire un roman de 100k mots n'aura jamais rien à voir avec un album pour la jeunesse ).
Mais la difficulté de la chose s'axe autour de plusieurs points :
Comme j'ai dit, le manque de symétrie auteur-lecteur, les références (à moins d'être spécialisé là-dedans) ne sont pas toujours partagées, la question de l'accessibilité, du vocabulaire se pose.
La barrière de la taille du texte, qui te pousse dans un casse-tête sans nom puisque tu dois faire rentrer en 5k signes (2 pages) par exemple une intrigue qui traite de manière claire de sujets complexes. Sans verser dans le manichéisme pour autant. Tu as une marge de manoeuvre bien plus étroite pour négocier tes thématiques, même si elles sont pointues.
La question du vocabulaire, qui te bouffera toujours la cervelle parce que tu ne seras jamais sûr - moins qu'en littérature adulte - que le mot est à la bonne place ou que tu as "l'autorisation" d'utiliser tel ou tel mot.
Le poids de la responsabilité que tu as en tant qu'artiste "formateur", "séminal" dans l'imaginaire et la créativité de l'enfant. Tu ne peux pas dire n'importe quoi avec n'importe quelle thématique et la question "est-ce que je peux dire ça ?" sera toujours là pour te chatouiller l'esprit.
La difficulté à te projeter sur l'oeuvre final car tu es rarement le seul auteur de l'oeuvre : il y a le plus souvent un illustrateur avec toi qui définira, sûrement plus que toi, ce à quoi l'objet livre final ressemblera. Tu travailles donc avec un éditeur sans savoir si ce que tu imagines sera raccord avec ce que l'éditeur proposera au final en rayon.
Je pourrais continuer longtemps, en abordant les aspects "psychologie de l'enfant", l'aspect délicat de représentations de certaines populations (notamment le cas de minorités, que tu ne sais jamais comment traiter), la question de l'immersion qui se négocie différemment...
Alors oui, stylistiquement c'est plus facile. Mais clairement, j'arriverai jamais à vous dire qu'écrire pour des adultes est moins prise de tête que d'écrire pour des enfants, à nombre de mots comparable. Ou alors, je serais hypocrite
Le 11 février 2021 à 15:18:02 Dunwich-Monst a écrit :
Le 11 février 2021 à 15:16:53 ink-ray a écrit :
Le 11 février 2021 à 15:15:44 Dunwich-Monst a écrit :
Je comprends que tu souhaites mettre en valeur ce que tu fais ink mais n'abuses pas non plusBah... je "fais" pas plus de jeunesse que d'adulte ?
Je voulais parler de ce que tu fais en ce moment, ce dont tu nous parle.
Je fais peut être de l'excès de zèle parce que la littérature jeunesse fait l'objet d'un mépris assez hallucinant (pas forcément sur ce topic, mais au sens large) de la part de beaucoup d'adultes... qui oublient leur rôle absolument essentiel dans la formation de la curiosité, de la créativité et de l'ouverture aux lettres des générations à venir. Et je pense qu'écrire de la littérature jeunesse en partant du principe que c'est plus simple ou moins prise de tête... mène forcément à bâcler son travail.
Je dis qu'il est plus compliqué de s'adresser aux enfants tout comme je trouve qu'il est plus compliqué, en médecine, de soigner des enfants : les outils ne sont pas les mêmes et la manière d'aborder la chose non plus. Ça signifie pas que s'adresser aux adultes est moins noble, moins digne de valeur ou moins remarquable.
Le 11 février 2021 à 14:51:35 ink-ray a écrit :
Le 11 février 2021 à 14:40:37 MaxouStirner1 a écrit :
Je lis beaucoup de littérature jeunesse pour mes gosses, c'est pas non plus fou fou.
On va pas se mentir c'est beaucoup plus difficile d'écrire un Guerre et Paix que Tchoupi va à la plage.
Mais si ça paye tant mieux. De toute façon c'est ton but de vivre des mots.Mais plus dur d'écrire un "Louis le Galoup" qu'un "Si c'était à refaire"
Et entre "Louis le Galoup" et "Guerre et Paix" ?
Sinon, au delà des comparaisons délicates, je t'aime bien Ink, mais je ne sais pas si tu as une certaine rancœur du fait que tu sois auteur de littérature jeunesse (ou de YA), genre que j'ai d'ailleurs pris soin de ne jamais dénigrer ici, mais tu cherches toujours, par certaines pirouettes intellectuelles, à compenser un peu l'injustice que tu ressens peut être (envers les auteurs de ce genre), à tel point que tu viens d'essayer de nous prouver que la littérature jeunesse était plus difficile à écrire que la littérature disons adulte, blanche ou que sais je.
Enfin, je vais faire court pour ne pas être désobligeant, disons que l'écriture visant les enfants est différente de celle visant les adultes, plutôt que "plus compliquée", sinon j'aurai l'impression de me retrouver face aux mêmes contradictions que dans l'enseignement, qui, dès que l'on a en face de soi le sacro-saint enfant, il serait alors plus difficile, plus compliqué même, d'être efficace pédagogiquement que face à des adultes voire même des ados. Mais en regardant les choses en face, si je n'aurais aucune envie de me retrouver dans une salle d'école primaire, pour autant "l'instit" de CE1 serait incapable de faire mon boulot. Disons que le métier n'est pas le même. De là à savoir lequel est le plus compliqué. Cela rejoint la question de l'écriture. Il est sans doute plus compliqué de trouver la formulation juste pour faire comprendre une notion à un enfant, mais les notions accessibles à un adulte sont bien plus vastes et étendues, et donc complexes, que celles accessibles à un enfant.
Disons donc que le métier est différent, et je pense que tout le monde sera content. Car là tu es en effet dans un excès de zèle, zèle qui pourrait bien être d'ailleurs une extériorisation d'un ressentiment que tu éprouves comme auteur jeunesse. Je ne l'espère pas, et ne t'en veux pas, mais sachons garder un certain recul vis à vis de nos domaines. C'est pourquoi je ne parle pas ou alors très peu de la littérature jeunesse, car je ne la pratique pas.
Le 11 février 2021 à 18:41:53 MaxouStirner1 a écrit :
Le 11 février 2021 à 14:51:35 ink-ray a écrit :
Le 11 février 2021 à 14:40:37 MaxouStirner1 a écrit :
Je lis beaucoup de littérature jeunesse pour mes gosses, c'est pas non plus fou fou.
On va pas se mentir c'est beaucoup plus difficile d'écrire un Guerre et Paix que Tchoupi va à la plage.
Mais si ça paye tant mieux. De toute façon c'est ton but de vivre des mots.Mais plus dur d'écrire un "Louis le Galoup" qu'un "Si c'était à refaire"
Et entre "Louis le Galoup" et "Guerre et Paix" ?
Qu'est-ce qu'on a dit, sur les comparaisons tirées du chapeau qui ne tiennent la route ni en regard des moyens déployés, ni des ambitions qui sont derrière ?
Sinon, au delà des comparaisons délicates, je t'aime bien Ink, mais je ne sais pas si tu as une certaine rancœur du fait que tu sois auteur de littérature jeunesse (ou de YA), genre que j'ai d'ailleurs pris soin de ne jamais dénigrer ici, mais tu cherches toujours, par certaines pirouettes intellectuelles, à compenser un peu l'injustice que tu ressens peut être (envers les auteurs de ce genre)
C'est un peu vexant d'être réduit à ce genre, sachant que ça ne représente pas la majorité de mes publications ni de mes textes au placard...
, à tel point que tu viens d'essayer de nous prouver que la littérature jeunesse était plus difficile à écrire que la littérature disons adulte, blanche ou que sais je.
Je n'ai pas besoin de "prouver" quoi que ce soit, pour être parfaitement honnête. Je ne tire pas de fierté, ni de satisfaction, à l'idée que tel exercice soit plus complexe qu'un autre. Je pense avoir bien démontré depuis que je participe à ces topics que ce qui m'importe, c'est moins la performance ou le prestige que le plaisir et la passion. Donc si je veux une formule concise pour résumer ma pensée : Je me fous complètement de si on estime que mon travail est, ou non, difficile.
Enfin, je vais faire court pour ne pas être désobligeant, disons que l'écriture visant les enfants est différente de celle visant les adultes, plutôt que "plus compliquée", sinon j'aurai l'impression de me retrouver face aux mêmes contradictions que dans l'enseignement, qui, dès que l'on a en face de soi le sacro-saint enfant, il serait alors plus difficile, plus compliqué même, d'être efficace pédagogiquement que face à des adultes voire même des ados. Mais en regardant les choses en face, si je n'aurais aucune envie de me retrouver dans une salle d'école primaire, pour autant "l'instit" de CE1 serait incapable de faire mon boulot.
Je ne vois pas vraiment le rapport avec l'enseignement. Ou, plutôt, disons que je le perçois sans être convaincu de sa pertinence. D'autant qu'en enseignement (pour être le descendant de toute une ribambelle de profs), les classes les plus jeunes (dans le secondaire, puisque je connais que ça ) au profit des lycées ou de l'enseignement supérieur... va également dans le sens d'une jeunesse considérée comme plus délicate à aborder. Si on veut une comparaison pertinente, il faut regarder à exercice et à compétences équivalentes : l'instit de CE1 n'a pas le bagage culturel et/ou la formation d'un enseignant qui exerce en lycée ou en fac dans un domaine précis. Or, il n'y a pas cette distinction entre l'auteur de jeunesse et l'auteur de litté adulte, puisque ce sont souvent des artistes qui travaillent sur les deux flancs.
Disons que le métier n'est pas le même. De là à savoir lequel est le plus compliqué.
Savoir lequel est le plus compliqué "dans l'absolu" est un faux problème. Ma phrase qui a fait polémique et qu'on a tenté de minimiser, c'est "pour avoir exercé les deux, s'adresser aux enfants est un exercice bien plus compliqué". Que ce soit vrai ou non aux yeux des autres ne change rien à la réalité de mon travail, et en toute sincérité... on s'en tamponne.
Cela rejoint la question de l'écriture. Il est sans doute plus compliqué de trouver la formulation juste pour faire comprendre une notion à un enfant, mais les notions accessibles à un adulte sont bien plus vastes et étendues, et donc complexes, que celles accessibles à un enfant.
Je n'ai jamais nié la complexité du travail en littérature adulte. J'ai seulement précisé, pour avoir bossé dans ces deux milieux, que c'était clairement pas la littérature adulte qui m'avait présenté ses plus gros obstacles.
Quand tu auras (ou si tu as) travaillé dans les deux domaines, tu auras tout à fait le droit de te faire une opinion et tant mieux, j'ai envie de dire, si elle ne se calque pas sur la mienne.
Simplement, au-delà d'un éventuel ressentiment envers une population ou un domaine... me dire que je ne sais pas faire la différence entre un ressenti et une réalité (cf l'analogie des températures ) parce que je trouve la litté jeunesse plus coriace, je trouve ça fort de café. Au mieux maladroit, au pire ridicule
Disons donc que le métier est différent, et je pense que tout le monde sera content. Car là tu es en effet dans un excès de zèle, zèle qui pourrait bien être d'ailleurs une extériorisation d'un ressentiment que tu éprouves comme auteur jeunesse. Je ne l'espère pas, et ne t'en veux pas, mais sachons garder un certain recul vis à vis de nos domaines. C'est pourquoi je ne parle pas ou alors très peu de la littérature jeunesse, car je ne la pratique pas.
C'est précisément parce que j'ai eu le temps de rouler ma bosse dans plusieurs domaines littéraires que je me suis permis ce genre de commentaire.
Et si je veux être sincère une dernière fois, je crois que c'est une difficulté qu'on sous-estime très largement avant d'y mettre les mains
Pour faire vite : l'analogie avec l'enseignement était une réponse à ton analogie avec la médecine. Mais apparemment ça marche quand ça vient de toi mais pas quand cela vient d'un autre, pourtant, et c'est mon métier, mais tu le connais peut être mieux que moi, la question de savoir si c'est plus complexe d'enseigner à des enfants ou non est très répandue. Et cette question rejoint en de très nombreux points celle de l'écriture. D'ailleurs j'irai même plus loin, la comparaison est toute trouvée car de même que pour l'auteur, il est beaucoup plus difficile d'aborder des sujets complexes dans l'enseignement quand on ne le maitrise pas. C'est d'ailleurs un tort régulier chez les écrivains qui pensent pouvoir maitriser de nombreux domaines sans en être spécialistes, par exemple pouvoir écrire aussi bien pour les adultes que pour les enfants, on appelle souvent cela de l'incompétence.
Ensuite, je ne voulais pas aborder ce sujet, mais comme tu ne fais que parler de toi, et bien j'en parle aussi : je connais tes publications, et, il n'y a pas grand chose à en dire, tu as publié deux romans jeunesse qui sont assez insignifiants. Je ne prétends pas avoir publié moi-même des chefs-d'oeuvre, mais j'évite de faire la leçon aux autres sous une espèce de fausse humilité qui ne semble finalement être qu'une vulgaire prétention, c'est d'ailleurs pour cela que je parle de ressentiment, tu plonges directement dans l'affect, et, sous des pirouettes intellectuelles tu argumentes finalement pour te défendre toi.
Mais écris ce que tu veux mon cher, mais ne viens simplement pas donner de grandes leçons à coups de "il est bien plus difficile d'écrire de la littérature jeunesse", alors qu'ici personne n'en écrit et que personne (ou presque) ne l'a critiqué, sinon on tombe dans une certaine facilité. Je peux aussi sortir des grands pavés pour dire que la littérature blanche est la plus difficile, mais franchement ? à part pour me donner de grands airs, qu'est ce que j'y gagnerai ?
Tu sais tout comme nous que l'écriture est une activité difficile et frustrante, alors au lieu de nous bassiner avec de grands pavés qui n'ont pour seul but que finalement te défendre (j'allais dire te mettre en avant mais je pense, j'espère en tout cas, que tu n'en es pas là), aie un peu d'humilité et même de sympathie pour ceux qui tout comme toi, écrivent, et galèrent, sans dénigrer leur pratique en la jugeant plus aisée la tienne, car ce n'est pas vrai. Tu t'es d'ailleurs monté la tête tout seul là dessus, à coup de "Ecrire pour la jeunesse c'est aussi (paradoxalement) un exercice plus difficile que d'écrire pour des adultes" c'est dommage. Je ne voulais pas en arriver là.
Bon courage cependant.
Le 11 février 2021 à 20:19:36 MaxouStirner1 a écrit :
Bon écoute, c'est pénible ces pavés dans lesquels tu ne fais finalement que te justifier, d'écrire ce que tu écris, et non argumenter.
Pour faire vite : l'analogie avec l'enseignement était une réponse à ton analogie avec la médecine.
Une analogie qui ne me concernait que moi, et qui concernait mes deux activités professionnelles. J'ai pas utilisé un autre personnage qui exercerait un autre métier que le mien pour justifier ce que je dis
J'ai pas de souci avec les comparaisons, mais faut qu'elles se tiennent : j'ai parlé de mon point de vue médical pour fonder un peu plus mon rapport aux enfants. L'image de l'insist se fonde pas du tout sur la même base
Mais apparemment ça marche quand ça vient de toi mais pas quand cela vient d'un autre,
C'est pas là que la comparaison coince.
pourtant, et c'est mon métier, mais tu le connais peut être mieux que moi, la question de savoir si c'est plus complexe d'enseigner à des enfants ou non est très répandue. Et cette question rejoint en de très nombreux points celle de l'écriture. D'ailleurs j'irai même plus loin, la comparaison est toute trouvée car de même que pour l'auteur, il est beaucoup plus difficile d'aborder des sujets complexes dans l'enseignement quand on ne le maitrise pas.
Dans ce cas, ton analogie ne suit pas celle de la médecine du tout.
Sans oublier que je suis aussi passé par quelques années d'enseignement à la fac, donc que c'est pas non plus un milieu qui m'est tout à fait étranger (et je ne me suis jamais prétendu spécialiste là-dedans, je doute donc pas que t'ais là-dessus un bagage plus solide que le mien !). Mais tu remarqueras que mon argumentaire (parce qu'il y a, des arguments, encore faut-il repousser sa flemme de les lire ) ne gravitait pas autour de l'enseignement, mais sur la faiblesse d'une analogie. Bref.
C'est d'ailleurs un tort régulier chez les écrivains qui pensent pouvoir maitriser de nombreux domaines sans en être spécialistes, par exemple pouvoir écrire aussi bien pour les adultes que pour les enfants, on appelle souvent cela de l'incompétence.
Ou du talent. Ce qui n'est d'ailleurs pas mon cas je suis très loin d'être aussi à l'aise dans les deux mondes. La majorité des auteurs ont un terrain avec lequel ils se sentent le plus à l'aise et je n'ai jamais dit qu'écrire pour les deux publics signifiait s'épanouir aussi bien d'un côté que de l'autre. Je sais pas si c'est ce que tu sous-entendais, mais si c'est le cas c'est maladroit !
Ensuite, je ne voulais pas aborder ce sujet, mais comme tu ne fais que parler de toi, et bien j'en parle aussi : je connais tes publications, et, il n'y a pas grand chose à en dire, tu as publié deux romans jeunesse qui sont assez insignifiants.
Non ?
J'ai parlé des bouquins jeunesse et/ou YA que j'avais pu sortir, mais ça ne représente pas mes seuls travaux/publications. Y a pas de souci à mettre sur le tapis l'expérience et les différents vécus mais dans ces cas-là, autant essayer d'être exhaustif. Ou a minima, pas trop réducteur. Je sais plus si je t'avais donné mes références, mais si c'est le cas, tu as pu remonter jusqu'à mes publications qui ne sont pas de la jeunesse ni du YA.
Je ne prétends pas avoir publié moi-même des chefs-d'oeuvre, mais j'évite de faire la leçon aux autres sous une espèce de fausse humilité qui ne semble finalement être qu'une vulgaire prétention, c'est d'ailleurs pour cela que je parle de ressentiment, tu plonges directement dans l'affect, et, sous des pirouettes intellectuelles tu argumentes finalement pour te défendre toi.
Mais écris ce que tu veux mon cher, mais ne viens simplement pas donner de grandes leçons à coups de "il est bien plus difficile d'écrire de la littérature jeunesse",
Tu appelles ça donner une leçon ? Sincèrement.
J'espère que tu prends pas pour une leçon de morale un constat fondé sur ma propre expérience... sinon, c'est franchement dommage et au-delà même de notre discussion parce que ça signe quand même un rapport à l'autre assez fragile.
Oui, ça me ferait mentir que de me faire dire que je trouve plus simple d'écrire de la jeunesse. Non, ça ne signifie pas hurler au monde que c'est un calvaire.
alors qu'ici personne n'en écrit et que personne (ou presque) ne l'a critiqué, sinon on tombe dans une certaine facilité. Je peux aussi sortir des grands pavés pour dire que la littérature blanche est la plus difficile, mais franchement ? à part pour me donner de grands airs, qu'est ce que j'y gagnerai ?
Mais tu as de développer ton avis à ce sujet.
On pourrait y gagner plein de choses : confronter des difficultés différentes, des astuces pour gravir certains obstacles, des angles de réflexions qui changent un peu...
La vie d'écrivain, tu l'auras sûrement remarqué, est faite de ce genre de bousculades et confrontations d'idées.
Tu sais tout comme nous que l'écriture est une activité difficile et frustrante, alors au lieu de nous bassiner avec de grands pavés qui n'ont pour seul but que finalement te défendre (j'allais dire te mettre en avant mais je pense, j'espère en tout cas, que tu n'en es pas là),
Mais... me défendre de quoi ?
En tant qu'individu, je veux dire ? Je suis un pseudo sur un topic. Je suis à peine quelques conseils dans le vent pour ceux qui cherchent des astuces éditos. Mon pseudo sur ce topic n'est pas ma personne : je ne me sens pas attaqué en tant qu'individu sur ce topic et j'ai, si tu me pardonnes l'expression, carrément rien à branler qu'on me titille sur ce topic. J'ai simplement le souci d'être honnête, et c'est moins de la défense qu'une protestation que je sais d'avance vaine : un coup de sabot timide contre un imaginaire collectif qui prend un aspect de mon taf de haut
aie un peu d'humilité et même de sympathie pour ceux qui tout comme toi, écrivent, et galèrent, sans dénigrer leur pratique en la jugeant plus aisée la tienne, car ce n'est pas vrai.
J'ai beaucoup de défauts. Mais me parler d'arrogance ou penser que je dénigre les travaux des autres, c'est une réaction plus amère que lucide. Le premier à lire les fanfics, les projets d'albums, les textes de litté blanche, les fictions risitas qui ont été postées ici, c'était le plus souvent moi. Et je dis moins ça pour me mettre en avant que pour demander pourquoi, quand je commentais ce genre de projets, on me reprochait pas d'être présomptueux ou de hiérarchiser la difficulté des travaux... (et je pense que la raison la plus simple est : parce que j'en ai, dans la réalité, pas grand chose à faire de classer les types d'écriture les unes par rapport aux autres)
Tu t'es d'ailleurs monté la tête tout seul là dessus, à coup de "Ecrire pour la jeunesse c'est aussi (paradoxalement) un exercice plus difficile que d'écrire pour des adultes" c'est dommage. Je ne voulais pas en arriver là.
Tu aurais voulu que je me montre hypocrite sur un constat personnel au motif qu'il sous-entendrait (note le conditionnel) que le travail que les autres font est trop aisé ? Sincèrement, est-ce que tu penses pouvoir relire mes interventions sur ce topic et les autres qui traitent d'écriture... et me sortir que je serais une espèce de snob qui prend de haut la pratique des autres ? Et je suis censé fermer les yeux sur les arguments en mousse maquillés pour ressembler à du béton ? Genre en opposant (par filouterie ou par mauvaise foi ? Je sais pas trop ) des auteurs jeunesse comme Courtin ou Marcastel à... Tolstoï ?
Bon courage cependant.
Y a pas vraiment besoin de courage. Je pense que moi aussi, j'aurais préféré qu'on en arrive pas là.
C'est vrai que c'est suffisamment fatigant, surtout pour des questions d'égo. Et je pense qu'on en est arrivé au point où il serait aussi malvenu qu'erroné que de prétendre que l'égo ne vient que d'un côté de la discussion
et bien c'est ce que tu as fait je te rappelle, tu aurais aussi très bien pu simplement dire que la comparaison ("il est bien plus difficile d'écrire de la littérature jeunesse") était malvenue.
Bonne continuation.
Exercice 1 :
A l'aide de votre jugement, d'après-vous, quels extraits de ces œuvres reconnues dans leur genre ont été de façon intrinsèque, ou en substance (ou d'après le ressenti de leurs auteur-EeeE-EEex-e-re-s puisque c'est pareil) les plus ardus à écrire :
1 ) "Il fait beau aujourd'hui ! T'choupi va à la plage avec ses parents et sa petite sœur Fanni. Il va bien s'amuser !"
2) "Tout en répétant : "N'avez-vous pas froid?", Ryûji ne cessait de s'interroger lui-même : "Vas-tu vraiment abandonner? Le sentiment de l'océan, la sombre ivresse qu'entraîne le roulis incessant, le pathétique des adieux? Les douces larmes que te faisait verser ta chanson favorite!"
3) "P'tit Loup s'étire et sort du lit.
Il s'habille -caleçons, chaussettes,
tee-shirt et salopette-, se coiffe
et se brosse les dents."
4 ) "Pour se faire pardonner, T'choupi décide de ranger un peu.
- "Allez les peluches, c'est l'heure du bain !"
Plouf-plouf ! Papa entend du bruit dans la salle de bain. Il est très, très en colère.
- "T'choupi ! j'en ai assez ! Allez, file ! Et je ne veux plus t'entendre !" ''
5) "Le monde a proclamé la liberté, ces dernières années surtout ; mais que représente cette liberté ! Rien que l'esclavage et le suicide ! Car le monde dit : "Tu as des besoins, assouvis-les, tu possèdes les mêmes droits que les grands, et les riches. Ne crains donc pas de les assouvir, accrois-les même" ; voilà ce qu'on enseigne maintenant."
6) "Un peu plus tard, maman cherche T'choupi pour le dîner. Mais où est-il donc passé ?
- C'est bien calme ! s'étonne papa. T'choupi est sûrement en train de préparer une nouvelle bêtise... "
Réponse :
Exercice 2 :
En vous servant de votre imagination, introduisez un troisième personnage dans ce dialogue, qui, tout en conservant son opinion, devra confronter à leur tour celle de chacun des deux intervenants.
Dialogue :
- "Écrire pour la jeunesse, dit-il, c'est aussi (paradoxalement) un exercice plus difficile que d'écrire pour des adultes."
- "Qu'est-ce qu'on a dit, répondit-elle, sur les comparaisons tirées du chapeau qui ne tiennent la route ni en regard des moyens déployés, ni des ambitions qui sont derrière ?"
- "Mais à quantité de mots équivalente, rétorqua-t-il, il est à mon sens bien plus dur d'écrire pour la jeunesse que d'écrire pour adultes."
- "La difficulté n'est pas comparable en termes qualitatifs car... tu ne sueras pas pour les mêmes raisons pour ces publics aussi différents"
- "Je n'ai jamais dit que c'était moins "complexe". J'ai dit que c'était moins ardu, ce qui n'est pas tout à fait la même chose."
- "C'est simplement le ressenti, coupa-t-elle, que tu as eu quand tu es passé d'un univers à l'autre."
- "J'arriverai jamais, se justifia-t-il, à te dire qu'écrire pour des adultes est moins prise de tête que d'écrire pour des enfants."
- "Savoir lequel est le plus compliqué "dans l'absolu" est un faux problème. Que ce soit vrai ou non aux yeux des autres ne change rien à la réalité de ton travail, et en toute sincérité... on s'en tamponne. "
- "me dire que je ne sais pas faire la différence, cria-t-il, entre un ressenti et une réalité parce que je trouve la litté jeunesse plus coriace, je trouve ça fort de café."
- "Tu appelles ça donner une leçon ? Sincèrement."
- "Tu aurais voulu que je me montre hypocrite, continua-t-il, sur un constat personnel au motif qu'il sous-entendrait (note le conditionnel) que le travail que les autres font est trop aisé ? Parler de mort, de religion ou d'intolérance est infiniment plus délicat quand tu t'adresses à des enfants."
- "Encore une fois, c'est une question de taille, et je me fous complètement, tu sais, de si on estime que ton travail est, ou non, difficile."
-"Estime ? Non, trouver les bons mots pour parler à des gosses, ne pas se contenter de faire simple... c'est difficile en soi."
- "je pense, conclut-t-elle, qu'on en est arrivé au point où il serait aussi malvenu qu'erroné que de prétendre que l'égo ne vient que d'un côté de la discussion"
Ça à sûrement déjà été demandé mais, vous pensez que la poésie/les haïkus ont toujours une chance contre les romans actuels ?
J'aimerais toucher un maximum de personnes et de ce que je vois, les réseaux sociaux semblent être plus propices pour la diffusion que les formats physiques
Si quelqu'un peut m'éclairer, ce serait sympa
Même si je poste ici que tous les 36 du mois, je rejoins totalement le point de vue de Maxou. Je suis prof d'histoire-géo (ou du moins je l'étais, j'espère ne pas revenir tout de suite dans l'horrible Education nationale), j'ai donné des cours à des collégiens, des lycéens, et des étudiants de Master.
Un cours de 6ème ou 5ème, je passe maxi 2h à le faire. Un cours de Master, c'est 10h. Voilà. Et je ne trouve pas que la comparaison avec la littérature soit malvenue : un prof, comme un écrivain, essaie de se faire comprendre de son public. Expliquez ce qu'est la chevalerie à un élève de cinquième, ça prend 20 secondes. A un étudiant de Master, on peut lui en parler pendant des heures.
Et dernière chose, importante il me semble. Celui qui écrit Guerre et paix peut écrire Tchoupi à la plage. Pouchkine écrivait bien des contes pour enfants (en vers certes) comme des nouvelles ou des romans. Celui qui écrit Tchoupi à la plage, je doute qu'il puisse écrire Guerre et Paix.
A un moment, il faut hiérarchiser dans l'art.
Excusez-moi, je crois que j'arrive au milieu d'un débat, mais j'ai besoin de petites réponses, car j'ai oublié certains trucs.
Je ne me souviens plus comment ça s'appelle une Maison d'édition qui prend tout en charge de notre livre s'il lui convient bien.
Je sais qu'il y a des Maison d'Édition participative où il faut donner de l'argent ou une sorte de cotisation.
Mais comment s'appelle ceux qui prennent absolument tout en charge et dont on ne doit débourser aucun centime ?
Merci de votre réponse !
Le 16 février 2021 à 15:47:23 Aaronique a écrit :
À compte d'éditeur.
Ah merci beaucoup !!
Le 16 février 2021 à 15:51:31 Aspholys a écrit :
Le 16 février 2021 à 15:47:23 Aaronique a écrit :
À compte d'éditeur.Ah merci beaucoup !!
J'en profite pour faire un rappel sur ce qu'avait dit ink-ray auparavant, les maisons à compte d'auteur sont à fuir, ce système démontre les limites de l'entreprise
Le 16 février 2021 à 16:43:22 Dunwich-Monst a écrit :
Le 16 février 2021 à 15:51:31 Aspholys a écrit :
Le 16 février 2021 à 15:47:23 Aaronique a écrit :
À compte d'éditeur.Ah merci beaucoup !!
J'en profite pour faire un rappel sur ce qu'avait dit ink-ray auparavant, les maisons à compte d'auteur sont à fuir, ce système démontre les limites de l'entreprise
Effectivement, ne vous faites pas prendre
Le 16 février 2021 à 16:43:22 Dunwich-Monst a écrit :
Le 16 février 2021 à 15:51:31 Aspholys a écrit :
Le 16 février 2021 à 15:47:23 Aaronique a écrit :
À compte d'éditeur.Ah merci beaucoup !!
J'en profite pour faire un rappel sur ce qu'avait dit ink-ray auparavant, les maisons à compte d'auteur sont à fuir, ce système démontre les limites de l'entreprise
Ceux où on doit payer nous, car on est jamais sûr que ça aboutira ?
Données du topic
- Auteur
- --crazymarty--
- Date de création
- 2 octobre 2020 à 17:12:51
- Nb. messages archivés
- 1904
- Nb. messages JVC
- 1868